Jean-Philippe Jaworski dans le forum d'Actusf
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- Enregistré le : lun. mai 31, 2010 2:06 pm
Encore une petite question...
J'ai vraiment adoré la nouvelle "Comment Blandin fut perdu" et sa mise en abîme astucieuse. La chute est à vous couper le sifflet, mais justement, je ne suis pas sûr d'avoir bien interprété cette révélation et je m'en triture encore les méninges. Au risque de passer pour un idiot (mais je préfère passer pour et ne pas le rester que l'inverse), pouvez vous confimer, ou infirmer, mon hypothèse?
Attention les autres, ça spoile.
SPOILERS
Albinello n'est pas le maître imagier qui a recruté Blandin, puisqu'ils sont un seul et même personnage (le maître imagier est un personnage anonyme, mais c'est lui qui a commencé la fresque à Bourg-Preux et a peint le portrait de son apprenti). Je ne parle pas italien mais le nom d'Albinello est sûrement un indice puisqu'il doit avoir quelque chose à voir avec le blanc (Alma aussi mais Creydillad nous explique bien que Blandin se poursuit lui-même à travers elle). Il me semble que le personnage qui raconte l'histoire avec l'enchanteresse l'a forcément vécue, car je doute qu'une fresque soit assez détaillée pour allez jusqu'à nous donner le contenu des dialogues et même le nom de Creydillad et d'Annoeth - et Gaidéris nous dit qu'il n'a pas trop fait attention à la fresque, donc rien ne nous dit qu'Albinello nous décrit bien ce qui y est peint.
J'ai deux autres hypothèses mais qui me semblent moins probables, quoi que toutes aient une cohérence. Mais dans chacune, même la susscitée, il y a toujours un ou deux points de détails où l'hypothèse achoppe.
La solution est peut-être donnée par la fresque dans GG, mais il faudrait le relire et, pour le moment, c'est ce que je suis en train de faire mais pour JV!
J'ai vraiment adoré la nouvelle "Comment Blandin fut perdu" et sa mise en abîme astucieuse. La chute est à vous couper le sifflet, mais justement, je ne suis pas sûr d'avoir bien interprété cette révélation et je m'en triture encore les méninges. Au risque de passer pour un idiot (mais je préfère passer pour et ne pas le rester que l'inverse), pouvez vous confimer, ou infirmer, mon hypothèse?
Attention les autres, ça spoile.
SPOILERS
Albinello n'est pas le maître imagier qui a recruté Blandin, puisqu'ils sont un seul et même personnage (le maître imagier est un personnage anonyme, mais c'est lui qui a commencé la fresque à Bourg-Preux et a peint le portrait de son apprenti). Je ne parle pas italien mais le nom d'Albinello est sûrement un indice puisqu'il doit avoir quelque chose à voir avec le blanc (Alma aussi mais Creydillad nous explique bien que Blandin se poursuit lui-même à travers elle). Il me semble que le personnage qui raconte l'histoire avec l'enchanteresse l'a forcément vécue, car je doute qu'une fresque soit assez détaillée pour allez jusqu'à nous donner le contenu des dialogues et même le nom de Creydillad et d'Annoeth - et Gaidéris nous dit qu'il n'a pas trop fait attention à la fresque, donc rien ne nous dit qu'Albinello nous décrit bien ce qui y est peint.
J'ai deux autres hypothèses mais qui me semblent moins probables, quoi que toutes aient une cohérence. Mais dans chacune, même la susscitée, il y a toujours un ou deux points de détails où l'hypothèse achoppe.
La solution est peut-être donnée par la fresque dans GG, mais il faudrait le relire et, pour le moment, c'est ce que je suis en train de faire mais pour JV!
Bonjour,Lisbeï a écrit : A part cette illumination que je te dois, bonjour !
Enfin une personne saine !Lisbeï a écrit :Pas vraiment de questions, je pense, ou du moins rien de plus que celles qui ont déjà été posées, mais j'avais envie de dire que j'ai beaucoup aimé Janua Vera. Un peu moins Gagner la guerre, je l'avoue. Uniquement parce que j'ai franchement DETESTE le perso principal
. Partant de là, c'est dur
...
Ah !... Pas si saine que ça, finalement...Lisbeï a écrit :Mais je reviendrai volontiers au Vieux Royaume! Surtout pour lire d'autres aventures de Clarissima, eh eh
...

- julien.vdhg
- Messages : 103
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Bonjour Jean-Philippe,
d'abord merci pour ton Janua Verra qui fut un véritable moment de bonheur et un classique en devenir. "Gagner la guerre" devrait bientôt arriver chez mon librairie pour ensuite embellir (ou noircir?) mes soirée.
Alors voici mes deux questions... si jamais on en a déjà parlé, hé bien remballe moi plus loin dans le forum. :D Je lis les interventions précédentes petit à petit, en fonction du temps libre...
* As-tu prévu d’écrire des suites ? Et s’inscrire dès lors dans une tradition fantasy proche des anglo-saxon. Ou alors d’écrire des nouvelles et d’en extraire un personnage ou l’autre… qui à son tour deviendra le héro d’une longe aventure ? Finalement le même monde, le même background général… mais des personnages différents. Des aventures différentes. Des points de vues différents.
* Mis à part les elfes… pour rester dans le sujet troll de forum… as-tu prévu d’introduire un peu plus les nains ? Ou tout ceci est juste sujet à créer un fond fantasy en plus ? C’est juste que je trouve que les nains sont souvent le parent pauvre de la SF… alors que les elfes sont mis sur un piédestal.
(ps : je n'ai pas encore lu Gagner la Guerre, donc ma question reste dans le vague et est construite sur ce que j'ai pu lire du livre...)
d'abord merci pour ton Janua Verra qui fut un véritable moment de bonheur et un classique en devenir. "Gagner la guerre" devrait bientôt arriver chez mon librairie pour ensuite embellir (ou noircir?) mes soirée.
Alors voici mes deux questions... si jamais on en a déjà parlé, hé bien remballe moi plus loin dans le forum. :D Je lis les interventions précédentes petit à petit, en fonction du temps libre...
* As-tu prévu d’écrire des suites ? Et s’inscrire dès lors dans une tradition fantasy proche des anglo-saxon. Ou alors d’écrire des nouvelles et d’en extraire un personnage ou l’autre… qui à son tour deviendra le héro d’une longe aventure ? Finalement le même monde, le même background général… mais des personnages différents. Des aventures différentes. Des points de vues différents.
* Mis à part les elfes… pour rester dans le sujet troll de forum… as-tu prévu d’introduire un peu plus les nains ? Ou tout ceci est juste sujet à créer un fond fantasy en plus ? C’est juste que je trouve que les nains sont souvent le parent pauvre de la SF… alors que les elfes sont mis sur un piédestal.
(ps : je n'ai pas encore lu Gagner la Guerre, donc ma question reste dans le vague et est construite sur ce que j'ai pu lire du livre...)
Blog "Naufragés Volontaires" ::: http://naufragesvolontaires.blogspot.com
Comme je vais apporter des éléments de réponse, je bleuis la suite.raskolnikov36 a écrit :Encore une petite question...
J'ai vraiment adoré la nouvelle "Comment Blandin fut perdu" et sa mise en abîme astucieuse. La chute est à vous couper le sifflet, mais justement, je ne suis pas sûr d'avoir bien interprété cette révélation et je m'en triture encore les méninges. Au risque de passer pour un idiot (mais je préfère passer pour et ne pas le rester que l'inverse), pouvez vous confimer, ou infirmer, mon hypothèse?
Attention les autres, ça spoile.
SPOILERS
Albinello n'est pas le maître imagier qui a recruté Blandin, puisqu'ils sont un seul et même personnage (le maître imagier est un personnage anonyme, mais c'est lui qui a commencé la fresque à Bourg-Preux et a peint le portrait de son apprenti). Je ne parle pas italien mais le nom d'Albinello est sûrement un indice puisqu'il doit avoir quelque chose à voir avec le blanc (Alma aussi mais Creydillad nous explique bien que Blandin se poursuit lui-même à travers elle). Il me semble que le personnage qui raconte l'histoire avec l'enchanteresse l'a forcément vécue, car je doute qu'une fresque soit assez détaillée pour allez jusqu'à nous donner le contenu des dialogues et même le nom de Creydillad et d'Annoeth - et Gaidéris nous dit qu'il n'a pas trop fait attention à la fresque, donc rien ne nous dit qu'Albinello nous décrit bien ce qui y est peint.
J'ai deux autres hypothèses mais qui me semblent moins probables, quoi que toutes aient une cohérence. Mais dans chacune, même la susscitée, il y a toujours un ou deux points de détails où l'hypothèse achoppe.
La solution est peut-être donnée par la fresque dans GG, mais il faudrait le relire et, pour le moment, c'est ce que je suis en train de faire mais pour JV!
Gros Spoilers :
Vous avez très bien vu : Albinello et Blandin sont la même personne. D'ailleurs, dans Gagner la Guerre, le peintre est appelé fra Albinello, ce qui confirme son appartenance à un ordre religieux. Les deux noms sont bien à mettre en relation avec le blanc, dont le symbolisme est polysémique dans ce contexte : candeur, surface à peindre, relation avec l'autre monde… Et aussi innocence dans un certain sens, quand on oppose la quête intérieure de l'artiste énamouré à la noirceur de Ciudalia où Albinello part s'installer.)
J'ai voulu construire le récit à l'image des fresques d'Albinello détournées par Blandin, ou du dernier portrait : comme un tableau retouché. Gaidéris, quant à lui, est un peu dans la position du spectateur ou du critique qui guide le regard du public.
Par ailleurs, ce récit comporte aussi un jeu intertextuel avec une nouvelle de Marguerite Yourcenar, Comment Wang-Fô fut sauvé. Par certains aspects, j'ai voulu créer des effets de symétrie avec le texte de Yourcenar. Dans les deux cas, des peintres s'égarent dans leur art, entretenant une relation complexe avec leur apprenti et avec la femme (ou l'amour) de celui-ci. Dans les deux cas, l'apprenti est perdu, sans l'être tout à fait, et l'art est à la fois perte et salut.
Modifié en dernier par Sarmate le mer. juin 02, 2010 1:25 pm, modifié 1 fois.
Bonjour Julien,julien.vdhg a écrit :Bonjour Jean-Philippe,
Je m'inscris dans la deuxième démarche, qui relève de la littérature sérielle, et non des cycles à l'anglo-saxonne.julien.vdhg a écrit : * As-tu prévu d’écrire des suites ? Et s’inscrire dès lors dans une tradition fantasy proche des anglo-saxon. Ou alors d’écrire des nouvelles et d’en extraire un personnage ou l’autre… qui à son tour deviendra le héro d’une longe aventure ? Finalement le même monde, le même background général… mais des personnages différents. Des aventures différentes. Des points de vues différents.
Le seul nain de Gagner la Guerre est assez affligeant…julien.vdhg a écrit :* Mis à part les elfes… pour rester dans le sujet troll de forum… as-tu prévu d’introduire un peu plus les nains ? Ou tout ceci est juste sujet à créer un fond fantasy en plus ? C’est juste que je trouve que les nains sont souvent le parent pauvre de la SF… alors que les elfes sont mis sur un piédestal.
(ps : je n'ai pas encore lu Gagner la Guerre, donc ma question reste dans le vague et est construite sur ce que j'ai pu lire du livre...)
Les nains, je tourne autour, mais il faut que je fasse pour eux un travail assez semblable à celui que j'ai fait pour les elfes : me les approprier pour en établir une variante personnelle. J'ai initié ce travail, en fait, puisque j'ai commencé à bâtir leur société, leur politique, leurs ambiguïtés. Ainsi qu'un rapport au sacré intense et violent, fruit de leur rapport à la nature la plus âpre, de leurs siècles de guerre et de la déshumanisation (ou dénanification

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Mes deux nouvelles préférés de Janua Vera sont " mauvaise donne" et "jour de guigne".
As tu prévu d'écrire une nouvelle aventure de maître Calame dans une période plus faste de sa vie, ça va de soi.
As tu prévu d'écrire une nouvelle aventure de maître Calame dans une période plus faste de sa vie, ça va de soi.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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Bonjour Fabien,
Il n'est pas exclu que maître Calame réapparaisse par la suite. J'ai quelques pistes de mésaventures très édifiantes pour le brave copiste adjoint polygraphe. Il est d'ailleurs à craindre que le Prévôt des Etourdis y soit aussi mêlé, ce qui, en soi, est gage d'horribles périls pour notre scribe timoré.Fabien Lyraud a écrit :Mes deux nouvelles préférés de Janua Vera sont " mauvaise donne" et "jour de guigne".
As tu prévu d'écrire une nouvelle aventure de maître Calame dans une période plus faste de sa vie, ça va de soi.
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- Enregistré le : jeu. déc. 15, 2005 4:12 pm
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A mon tour de te poser quelques petites questions extra-écriture 
D'abord à Dijon, je me souviens d'une discussion autour du jeu vidéo et de WOW. Est-ce que ce jeu à eu une influence sur ton écriture ?
Tu as eu le prix Imaginales l'année dernière pour Gagner la Guerre. Quelle importance a eu ce prix ?
Quel place ont les festivals, les dédicaces et les rencontres dans ta vie d'écrivain ? Est-ce important/essentiel/anecdotique ?
Dernière question, est-ce que d'autres univers voir d'autres genres t'attirent ? Pourrait-on par exemple lire un jour un roman policier ou historique de Jean-Philippe Jaworski ?
En tout cas merci de ta disponibilité sur ce fil

D'abord à Dijon, je me souviens d'une discussion autour du jeu vidéo et de WOW. Est-ce que ce jeu à eu une influence sur ton écriture ?
Tu as eu le prix Imaginales l'année dernière pour Gagner la Guerre. Quelle importance a eu ce prix ?
Quel place ont les festivals, les dédicaces et les rencontres dans ta vie d'écrivain ? Est-ce important/essentiel/anecdotique ?
Dernière question, est-ce que d'autres univers voir d'autres genres t'attirent ? Pourrait-on par exemple lire un jour un roman policier ou historique de Jean-Philippe Jaworski ?
En tout cas merci de ta disponibilité sur ce fil

Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
WOW n'a pas eu d'influence directe sur mon imaginaire ou sur mon style. En revanche, il a eu au moins deux influences indirectes sur mon rapport à la discipline que requiert l'écriture.jerome a écrit :A mon tour de te poser quelques petites questions extra-écriture
D'abord à Dijon, je me souviens d'une discussion autour du jeu vidéo et de WOW. Est-ce que ce jeu à eu une influence sur ton écriture ?
Je l'évoquais un peu plus haut, l'année 2004 a été rugueuse pour moi. Non seulement j'y ai perdu mon père, mais ma femme a été aussi frappée par un deuil quelques mois plus tard, j'ai subi plusieurs interventions chirurgicales, j'ai connu des désillusions personnelles, je me suis porté partie civile dans un procès que je viens seulement de gagner il y a quelques semaines… Inutile de dire que le 1er janvier 2005 m'a trouvé sur les rotules. Je n'avais plus l'énergie pour écrire.
J'ai commencé à jouer à WOW au printemps 2005, et ce jeu a représenté un formidable sas de décompression. Il m'a diverti, il m'a permis de reprendre mon souffle. Et, une fois passés les quelques mois d'addiction frénétique qu'il peut provoquer, j'avais recouvré assez de sérénité pour écrire.
J'écrivais toutefois de façon assez erratique. Mais parallèlement, je faisais beaucoup de JcJ. (Des champs de bataille où les joueurs s'affrontent dans deux factions pour capturer le drapeau adverse, prendre et tenir des positions, conquérir une région contestée…) A l'époque, le système de grades était assez vicieux : non seulement il fallait gagner suffisamment d'honneur chaque semaine pour monter en grade, mais on était dégradé si on ne combattait pas assez… Comme je visais des grades assez élevés pour mes personnages (chevalier et plus), j'ai dû m'astreindre à une vraie discipline de jeu. Et puis au bout de quelques mois, je me suis dit que l'adrénaline c'était bien joli, mais que cette discipline, je pouvais la réinvestir dans l'écriture. Dont acte, et je me suis mis à écrire avec régularité.
Bref, WOW a fait pour moi tout l'inverse de ce qu'on voit souvent ici ou là sur les méfaits des MMORPG : il m'a remis en selle.
Je continue à y jouer, mais en "casual", pour me détendre.
Une grande importance.jerome a écrit :Tu as eu le prix Imaginales l'année dernière pour Gagner la Guerre. Quelle importance a eu ce prix ?
D'abord, ça flatte l'ego du plumitif, et je n'ai pas boudé mon plaisir.
Ensuite, ça fait parler du roman ; ça relance les ventes, ce qui relance le buzz sur la blogosphère, ce qui relance les ventes… Bref, le Prix Imaginales a sans doute initié un cercle vertueux qui a permis au roman de continuer à vivre.
Enfin, ça met la pression. Quand j'écris un texte, je me dis que je suis peut-être un peu plus attendu au tournant parce que j'ai été primé, et ça me pousse à ne pas relâcher l'exigence que j'ai avec moi-même.
Bien que je décline certaines invitations parce que c'est parfois difficile à concilier avec un autre métier, je dirais que les festivals et les rencontres sont d'un intérêt majeur. Ecrire, c'est une activité solitaire ; un festival ou une dédicace, c'est l'occasion de sortir de cette solitude, et de rencontrer aussi bien les acteurs du milieu que le public. Cela permet de tisser des liens amicaux, de construire des projets, d'entendre des critiques ou des attentes. Bref, de sentir qu'on participe à un mouvement culturel, même s'il possède ses (sub)divisions et ses singularités (ce qui est très bien !) ; et c'est vraiment porteur. C'est motivant. Pendant un festival, on manque de temps et de disponibilité pour écrire ; mais on y puise le carburant pour s'y remettre une fois revenu au scriptorium.jerome a écrit :Quel place ont les festivals, les dédicaces et les rencontres dans ta vie d'écrivain ? Est-ce important/essentiel/anecdotique ?
Rigolo, comme question. Dans mes vieux cartons, j'ai une novella inachevée qui relevait du policier historique : une enquête sur l'empoisonnement de l'amiral de Coligny et de son frère le colonel général de l'infanterie d'Andelot, au cours de la troisième guerre de religion.jerome a écrit :Dernière question, est-ce que d'autres univers voir d'autres genres t'attirent ? Pourrait-on par exemple lire un jour un roman policier ou historique de Jean-Philippe Jaworski ?
Du roman historique, j'en ferai sans nul doute. Du policier, malgré tout, c'est moins sûr.
- Don Lorenjy
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- Enregistré le : jeu. mars 09, 2006 9:03 am
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D'ailleurs, après ce prix mérité, as-tu rencontré des expressions d'attentes par des lecteurs exigeants, voire des remarques comparatives sur des textes publiés après (ou avant) ?Sarmate a écrit :Une grande importance.jerome a écrit :Tu as eu le prix Imaginales l'année dernière pour Gagner la Guerre. Quelle importance a eu ce prix ?
D'abord, ça flatte l'ego du plumitif, et je n'ai pas boudé mon plaisir.
Ensuite, ça fait parler du roman ; ça relance les ventes, ce qui relance le buzz sur la blogosphère, ce qui relance les ventes… Bref, le Prix Imaginales a sans doute initié un cercle vertueux qui a permis au roman de continuer à vivre.
Enfin, ça met la pression. Quand j'écris un texte, je me dis que je suis peut-être un peu plus attendu au tournant parce que j'ai été primé, et ça me pousse à ne pas relâcher l'exigence que j'ai avec moi-même.
Ou alors la pression que tu te mets n'est-elle que de ton fait, les lecteurs buvant tout ce que tu écris comme le lait maternel ?
Edit : et ton éditeur, devient-il plus exigeant ou plus coulant, après prix ?
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Non, je n'ai pas ce sentiment. J'ai certes des lecteurs qui comparent les livres, mais le fait que l'un d'eux soit primé n'entre pas dans leur grille d'analyse. Ils parlent avant tout de leur ressenti face aux textes.Don Lorenjy a écrit : D'ailleurs, après ce prix mérité, as-tu rencontré des expressions d'attentes par des lecteurs exigeants, voire des remarques comparatives sur des textes publiés après (ou avant) ?
Oui, la pression reste surtout de mon fait.Don Lorenjy a écrit :Ou alors la pression que tu te mets n'est-elle que de ton fait, les lecteurs buvant tout ce que tu écris comme le lait maternel ?
En revanche, je rencontre bien des lecteurs critiques, et c'est d'ailleurs enrichissant pour moi. Par contre, c'est aussi un peu perturbant, parce que souvent Pierre aime ce que Paul n'a pas apprécié, tandis que Paul a été séduit par ce qui a ennuyé Pierre. Laurent, toi qui publies des nouvelles, tu dois aussi avoir ce genre d'expérience, très perceptible à propos des différents textes qui composent un recueil.
Ni l'un ni l'autre. En fait, il me fait une grande confiance, depuis le début.Don Lorenjy a écrit :Edit : et ton éditeur, devient-il plus exigeant ou plus coulant, après prix ?
- Don Lorenjy
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C'est là que l'on voit bien la supériorité du lecteur sur l'auteur, puisqu'il est capable de recul, d'analyse et de jugements subjectifs divergents, alors que l'auteur aime bêtement tout ce qu'il écritSarmate a écrit :Par contre, c'est aussi un peu perturbant, parce que souvent Pierre aime ce que Paul n'a pas apprécié, tandis que Paul a été séduit par ce qui a ennuyé Pierre.

Merci pour tes réponses en tout cas : belle disponibilité sur ces 3 jours !
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Et en plus, le lecteur épingle les coquilles au premier coup d'œil, là où l'auteur, l'éditeur, les protes n'ont rien vu !Don Lorenjy a écrit :C'est là que l'on voit bien la supériorité du lecteur sur l'auteur, puisqu'il est capable de recul, d'analyse et de jugements subjectifs divergents, alors que l'auteur aime bêtement tout ce qu'il écritSarmate a écrit :Par contre, c'est aussi un peu perturbant, parce que souvent Pierre aime ce que Paul n'a pas apprécié, tandis que Paul a été séduit par ce qui a ennuyé Pierre.![]()
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