Ça ne vaut dans les tous cas pas la sauterelle à gros seins des "leçons d'un monde fluctuant".eidolon a écrit :Roland C. Wagner a écrit :Lézards À Gros Seins.eidolon a écrit :
pfff encore un qui va pas me faire des textes avec des Lags
J'ai pas compris. C'est quoi, des Lags ?
Un truc métaphysique.
Il y a tout un monde de références cryptiques que je ne maîtrise pas bien.
Jérôme Noirez
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kemar a écrit :Ça ne vaut dans les tous cas pas la sauterelle à gros seins des "leçons d'un monde fluctuant".eidolon a écrit :Roland C. Wagner a écrit :Lézards À Gros Seins.eidolon a écrit :
pfff encore un qui va pas me faire des textes avec des Lags
J'ai pas compris. C'est quoi, des Lags ?
Un truc métaphysique.
Il y a tout un monde de références cryptiques que je ne maîtrise pas bien.
Je crois me souvenir qu'elle a un rôle des plus brefs.
Kikoo jérome,
pendant que tout le monde est absorbé devant sa tv, si on parlait musique ? En dehors de l'exceptionnel Mike Patton, tu écoutes quoi ?
Avec ton rythme d'écriture actuel, tu n'as pas de regret de faire moins de musique (car j'imagine que tu en fais moins qu'avant) ?
rené-marc.
pendant que tout le monde est absorbé devant sa tv, si on parlait musique ? En dehors de l'exceptionnel Mike Patton, tu écoutes quoi ?
Avec ton rythme d'écriture actuel, tu n'as pas de regret de faire moins de musique (car j'imagine que tu en fais moins qu'avant) ?
rené-marc.
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
pendant que tout le monde est absorbé devant sa tv, si on parlait musique ? En dehors de l'exceptionnel Mike Patton, tu écoutes quoi ?
J'écoute dorénavant peu de musique chez moi. Je compense grâce au train, mon nouvel auditorium mobile. J'aime bien la relation qui se noue entre la musique et le cinétisme du train. On ne dira jamais assez l'importance du ferroviaire dans la conception de la musique de ces 150 dernières années... J'écoute toujours un album dans sa totalité. Je passe alors du coq à l'âne, de Mike Patton (qui est pour moi, en effet, l'un des plus prodigieux musiciens de ces dernières années), à Purcell, de Giacinto Scelsi à Bashung (il a fallu qu'il clabote pour que je le découvre, lui), de la musique balinaise à Fred Frith (autre talent polymorphe dont j'admire l'inventivité), de Tatsuya Yoshida (un batteur au jeu hallucinant de précision et d'hystérie conjugués) à de la flûte shakuhachi...
Pourquoi les gens sont-ils si peu curieux et aventureux quand il s'agit de musique ?
Avec ton rythme d'écriture actuel, tu n'as pas de regret de faire moins de musique (car j'imagine que tu en fais moins qu'avant) ?
C'est juste. Ma pratique musicale s'amenuise... Je donne toujours de concerts pédagogiques autour de la musique médiévale (ce qui m'oblige, mine de rien, à pratiquer une quinzaine d'instruments différents avec des résultats disons... variables), et j'interviens auprès de la petite enfance, ce que j'ai grand plaisir à faire, et qui entretient mes réflexes d'improvisateur. Je n'ai pas de regrets, toutefois. Et si l'occasion se présente, je m'y remettrai plus activement.
J'écoute dorénavant peu de musique chez moi. Je compense grâce au train, mon nouvel auditorium mobile. J'aime bien la relation qui se noue entre la musique et le cinétisme du train. On ne dira jamais assez l'importance du ferroviaire dans la conception de la musique de ces 150 dernières années... J'écoute toujours un album dans sa totalité. Je passe alors du coq à l'âne, de Mike Patton (qui est pour moi, en effet, l'un des plus prodigieux musiciens de ces dernières années), à Purcell, de Giacinto Scelsi à Bashung (il a fallu qu'il clabote pour que je le découvre, lui), de la musique balinaise à Fred Frith (autre talent polymorphe dont j'admire l'inventivité), de Tatsuya Yoshida (un batteur au jeu hallucinant de précision et d'hystérie conjugués) à de la flûte shakuhachi...
Pourquoi les gens sont-ils si peu curieux et aventureux quand il s'agit de musique ?
Avec ton rythme d'écriture actuel, tu n'as pas de regret de faire moins de musique (car j'imagine que tu en fais moins qu'avant) ?
C'est juste. Ma pratique musicale s'amenuise... Je donne toujours de concerts pédagogiques autour de la musique médiévale (ce qui m'oblige, mine de rien, à pratiquer une quinzaine d'instruments différents avec des résultats disons... variables), et j'interviens auprès de la petite enfance, ce que j'ai grand plaisir à faire, et qui entretient mes réflexes d'improvisateur. Je n'ai pas de regrets, toutefois. Et si l'occasion se présente, je m'y remettrai plus activement.
Ahhhhh! Les Ruins de Tatsuya Yoshida! Quel groupe !eidolon a écrit :(...) de Tatsuya Yoshida (un batteur au jeu hallucinant de précision et d'hystérie conjugués) (...)
tiens, m'sieur Eidolon, puisqu'on est entre nous et qu'on cause bonne musique, est-ce que tu as déjà tendu l'oreille vers un autre fameux génial trublion/bassiste, répondant au doux nom de Les Claypool ? (petite démo des bizarreries dudit zozo en cliquant ICI) ? M'est avis que ça pourrait te plaire, si tu ne connais pas encore.
Et sinon, pour rebondir sur le fait d'écrire (ou pas) en écoutant de la musique en fond, as-tu essayé sans obtenir de résultat probant ou bien l'exercice te semble-t-il tout simplement impossible/inutile/stérile?
iens, m'sieur Eidolon, puisqu'on est entre nous et qu'on cause bonne musique, est-ce que tu as déjà tendu l'oreille vers un autre fameux génial trublion/bassiste, répondant au doux nom de Les Claypool ? (petite démo des bizarreries dudit zozo en cliquant ICI) ? M'est avis que ça pourrait te plaire, si tu ne connais pas encore.
Non, je ne connaissais pas. Putain, quel bassiste ! Je vais y jeter une oreille de plus près. Merci du tuyau.
Et sinon, pour rebondir sur le fait d'écrire (ou pas) en écoutant de la musique en fond, as-tu essayé sans obtenir de résultat probant ou bien l'exercice te semble-t-il tout simplement impossible/inutile/stérile?
Ca me paraît impossible. Ecouter de la musique monopolise trop de ma bande passante. Et puis, quand on écrit, il y a un rythme, pas une pulsation, un rythme, et avoir par-dessus un autre rythme, pas synchrone, pas à la même mesure, pas au même tempo. Il y a une pièce de Ligeti, hallucinante à écouter au casque (mais surtout pas après avoir pris du LSD), intitulée "poème symphonique" et qui est composé pour cent métronomes qui jouent à des tempos différents. Le cerveau disjoncte. La première fois que je l'ai écoutée, j'étais à la limite du trouble de l'équilibre.
Demain, j'ai à la maison une petite personne qui requiert toute mon attention, donc je n'aurai que le temps de passer brièvement dans le coin et plutôt en fin d'après-midi.
Je vous dis bonne nuit.
Non, je ne connaissais pas. Putain, quel bassiste ! Je vais y jeter une oreille de plus près. Merci du tuyau.
Et sinon, pour rebondir sur le fait d'écrire (ou pas) en écoutant de la musique en fond, as-tu essayé sans obtenir de résultat probant ou bien l'exercice te semble-t-il tout simplement impossible/inutile/stérile?
Ca me paraît impossible. Ecouter de la musique monopolise trop de ma bande passante. Et puis, quand on écrit, il y a un rythme, pas une pulsation, un rythme, et avoir par-dessus un autre rythme, pas synchrone, pas à la même mesure, pas au même tempo. Il y a une pièce de Ligeti, hallucinante à écouter au casque (mais surtout pas après avoir pris du LSD), intitulée "poème symphonique" et qui est composé pour cent métronomes qui jouent à des tempos différents. Le cerveau disjoncte. La première fois que je l'ai écoutée, j'étais à la limite du trouble de l'équilibre.
Demain, j'ai à la maison une petite personne qui requiert toute mon attention, donc je n'aurai que le temps de passer brièvement dans le coin et plutôt en fin d'après-midi.
Je vous dis bonne nuit.
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Petite question du matin. Quelle importance a pour toi les rencontres avec les lecteurs (salons, dédicaces, rencontres scolaires...) ?
Et puis les prix ? Les interviews, les chroniques... En gros, tout ce qu'il y a à côté du fait même d'écrire et d'être publié...
Et puis les prix ? Les interviews, les chroniques... En gros, tout ce qu'il y a à côté du fait même d'écrire et d'être publié...
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
Petite question du matin. Quelle importance a pour toi les rencontres avec les lecteurs (salons, dédicaces, rencontres scolaires...) ?
En ce qui concerne la jeunesse : très grande. Il arrive, de temps en temps, des choses qui te font penser que tu n'es pas qu'une merde inutile. En fin de compte, si on ne m'y invite pas, lors des rencontres, je parle peu de mes livres. Je parle de littérature et d'émotion. Je lis (en ce moment, du Félix Fénéon, le seul vrai auteur d'haïkus - des haïkus judiciaires - français, magistrale leçon d'écriture). J'essaye d'exciter des appétits, et parfois, ça marche.
En ce qui concerne l'adulte : modérée. J'ai toujours eu plus de mal avec les adultes. Je ne sais pas vraiment quoi leur dire.
Et puis les prix ? Les interviews, les chroniques... En gros, tout ce qu'il y a à côté du fait même d'écrire et d'être publié...
Les prix, quand ils ont un quelconque effet, ou qu'ils sont dotés, pourquoi pas. Par exemple, le GPI a autorisé la reprise en poche du Diapason. C'est bien. Mais les prix, pour les "honneurs", le plus sincèrement du monde, je m'en tape. Les interviews... Ca fait partie du travail de promo, donc j'y réponds avec bienveillance. Les chroniques, quand elles passent à ma portée, je les lis, bien sûr, mais je ne vais pas les chercher. .Je ne conserve même pas de revue de presse...
Je pars en pique-nique, là. Je serai de retour vers 17h. S'il y a encore des interventions, j'y répondrai à ce moment-là.
En ce qui concerne la jeunesse : très grande. Il arrive, de temps en temps, des choses qui te font penser que tu n'es pas qu'une merde inutile. En fin de compte, si on ne m'y invite pas, lors des rencontres, je parle peu de mes livres. Je parle de littérature et d'émotion. Je lis (en ce moment, du Félix Fénéon, le seul vrai auteur d'haïkus - des haïkus judiciaires - français, magistrale leçon d'écriture). J'essaye d'exciter des appétits, et parfois, ça marche.
En ce qui concerne l'adulte : modérée. J'ai toujours eu plus de mal avec les adultes. Je ne sais pas vraiment quoi leur dire.
Et puis les prix ? Les interviews, les chroniques... En gros, tout ce qu'il y a à côté du fait même d'écrire et d'être publié...
Les prix, quand ils ont un quelconque effet, ou qu'ils sont dotés, pourquoi pas. Par exemple, le GPI a autorisé la reprise en poche du Diapason. C'est bien. Mais les prix, pour les "honneurs", le plus sincèrement du monde, je m'en tape. Les interviews... Ca fait partie du travail de promo, donc j'y réponds avec bienveillance. Les chroniques, quand elles passent à ma portée, je les lis, bien sûr, mais je ne vais pas les chercher. .Je ne conserve même pas de revue de presse...
Je pars en pique-nique, là. Je serai de retour vers 17h. S'il y a encore des interventions, j'y répondrai à ce moment-là.
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Te considères tu comme un écrivain New Weird ? Te sens tu proche littérairement de Jeff Vandermeer ou de China Miéville ?
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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Bonjour M.Noirez,
Je n'ai encore lu de vous que Leçons du monde fluctuant, plus vos deux albums jeunesses. Ma question porte plutôt sur le premier roman adulte.
Celui-ci invente une une culture africaine imaginaire et sa mythologie. Contient-elle des références précises, même détournées, à des mythes existant (je connais peu ce domaine de l'imaginaire mondial, hélas), et si oui, lesquelles ? (un très petit nombre d'exemples me contentera).
Merci à vous et à ActuSF.
Je n'ai encore lu de vous que Leçons du monde fluctuant, plus vos deux albums jeunesses. Ma question porte plutôt sur le premier roman adulte.
Celui-ci invente une une culture africaine imaginaire et sa mythologie. Contient-elle des références précises, même détournées, à des mythes existant (je connais peu ce domaine de l'imaginaire mondial, hélas), et si oui, lesquelles ? (un très petit nombre d'exemples me contentera).
Merci à vous et à ActuSF.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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Hello Jérôme,
D'ailleurs, est-ce que tu es plutôt du genre à te fixer volontairement des défis en abordant des territoires nouveaux pour toi, ou est-ce que tu ne réfléchis pas trop à tout ça ?
Pour rebondir sur la question du space op : est-ce qu'il y a d'autres choses (genres, sous-genres, thèmes, etc) que tu ne te vois absolument pas écrire, soit par manque d'intérêt, soit parce que tu ne t'en sens pas capable ?eidolon a écrit :Le space opera, ça va pas être possible. L'espace, ça m'emmerde. C'est comme l'océan, c'est beau vu des côtes, mais quand tu es en plein milieu, putain... Je vais peut-être faire de la sf, pure, dure et blonde comme les blés, mais ça sera pour les enfants et je ferai l'impasse sur le cosmos. Par contre, je promets de donner mon maximum en ce qui concerne les aliens.
D'ailleurs, est-ce que tu es plutôt du genre à te fixer volontairement des défis en abordant des territoires nouveaux pour toi, ou est-ce que tu ne réfléchis pas trop à tout ça ?
-
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- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 10:45 am
- Localisation : Sur Terre mais la tête dans les nuages
Bonjour monsieur Noirez !
Quelques petites questions au sujet de La Dernière flèche :
- Pourquoi avoir choisi Robin des bois ? Est-ce qu'il y a d'autres personnages populaires connus que vous aimeriez utiliser ?
- La ville de Londres est je trouve un personnage de l'histoire à part entière... j'ai d'ailleurs trouvé dans les livres que j'ai lu de vous un réel (ou imaginé par votre serviteur) attachement aux lieux... est-ce que pour vous les lieux précèdent le récit ou viennent-ils s'y greffer ensuite ? C'est une sensation assez étrange, mais j'ai l'impression en lisant vos histoires que les paysages, villes et différents lieux ont une existence propre...
- On voyage beaucoup dans vos romans : Londres, le Japon, les Etats-Unis... quelle est la prochaine étape ? verra-t-on un de vos romans se dérouler en France ?
Quelques petites questions au sujet de La Dernière flèche :
- Pourquoi avoir choisi Robin des bois ? Est-ce qu'il y a d'autres personnages populaires connus que vous aimeriez utiliser ?
- La ville de Londres est je trouve un personnage de l'histoire à part entière... j'ai d'ailleurs trouvé dans les livres que j'ai lu de vous un réel (ou imaginé par votre serviteur) attachement aux lieux... est-ce que pour vous les lieux précèdent le récit ou viennent-ils s'y greffer ensuite ? C'est une sensation assez étrange, mais j'ai l'impression en lisant vos histoires que les paysages, villes et différents lieux ont une existence propre...
- On voyage beaucoup dans vos romans : Londres, le Japon, les Etats-Unis... quelle est la prochaine étape ? verra-t-on un de vos romans se dérouler en France ?
- jlavadou
- Messages : 2284
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:40 am
- Localisation : La Garenne Colombes
- Contact :
Bonjour Jérôme,
Je ne t’ai pas encore assez lu pour poser une question intéressante sur ton œuvre. Mais un jour, je suis tombé sur cette phrase de toi, sur le site du Cafard, à propos d’un livre de Gombrowicz, et ça m’a donné des frissons (d’émerveillement, pas d’horreur) :
« Après, que restait-il, à mon regard, de la science-fiction ? Pas grand-chose. À quoi bon les mondes lointains, les futurs, les espèces extraterrestres, quand on peut, en glissant la tête sous un meuble, dans la contemplation des moutons de poussière à la dérive, en levant les yeux vers le plafond, à la découverte de fissures douteuses, de ratures qui pourraient être des flèches, qui pourraient indiquer une direction, vers un signe, un autre signe, un autre, connaître le frisson de l’infinité des possibles ? »
Cela m’inspire deux questions :
- Est-ce ce que tu cherches à faire dans tes livres : disséminer des flèches, des indices, sans carcan défini, pour pousser le lecteur à découvrir de lui-même des choses qui le toucheront ?
- Que penses-tu de la notion de genre en littérature ? Est-ce que tu choisis consciemment le genre dans lequel tu écris, ou bien est-ce quelque chose d’anecdotique, de secondaire ? Et plus spécifiquement, te sens-tu concerné par les remous qui agitent régulièrement le milieu de la science-fiction à propos de ce qu’elle doit être, ou ce qu’elle ne doit pas être ?
Je ne t’ai pas encore assez lu pour poser une question intéressante sur ton œuvre. Mais un jour, je suis tombé sur cette phrase de toi, sur le site du Cafard, à propos d’un livre de Gombrowicz, et ça m’a donné des frissons (d’émerveillement, pas d’horreur) :
« Après, que restait-il, à mon regard, de la science-fiction ? Pas grand-chose. À quoi bon les mondes lointains, les futurs, les espèces extraterrestres, quand on peut, en glissant la tête sous un meuble, dans la contemplation des moutons de poussière à la dérive, en levant les yeux vers le plafond, à la découverte de fissures douteuses, de ratures qui pourraient être des flèches, qui pourraient indiquer une direction, vers un signe, un autre signe, un autre, connaître le frisson de l’infinité des possibles ? »
Cela m’inspire deux questions :
- Est-ce ce que tu cherches à faire dans tes livres : disséminer des flèches, des indices, sans carcan défini, pour pousser le lecteur à découvrir de lui-même des choses qui le toucheront ?
- Que penses-tu de la notion de genre en littérature ? Est-ce que tu choisis consciemment le genre dans lequel tu écris, ou bien est-ce quelque chose d’anecdotique, de secondaire ? Et plus spécifiquement, te sens-tu concerné par les remous qui agitent régulièrement le milieu de la science-fiction à propos de ce qu’elle doit être, ou ce qu’elle ne doit pas être ?