Patrick K. Dewdney
Posté : mar. juin 12, 2018 5:50 pm
Patrick K. Dewdney vient de signer un roman chez Le Diable Vauvert de fantasy : L’Enfant de Poussière.
Il est en interview sur Just a Word.
Il est en interview sur Just a Word.
Syffe est le héros de L’Enfant de Poussière. C’est un orphelin qui grandit prématurément en se retrouvant confronté à un monde d’adultes particulièrement brutal. Comment es-tu arrivé à te distinguer de l’archétype habituel de l’orphelin dans le genre fantasy ?
Je ne sais pas si j’ai la prétention de dire si j’apporte quelque chose de plus. Peut-être que mon angle de narration est vaguement différent de ce que l’on peut lire en fantasy. Il me semble pourtant que je suis, pour ce premier tome, dans un scénario assez classique de roman initiatique.
Pour éviter le cliché, j’ai misé sur la sobriété de l’univers d’une part et sur un travail autour de la langue d’autre part. La poésie m’a appris des choses très importantes sur la façon d’écrire un roman, sur ce qui est important ou pas et de quelle manière on suscite certaines choses chez le lecteur ? On peut parfois lui donner l’illusion d’avoir lu quelque chose d’extrêmement détaillé alors que c’est le lecteur qui fait le travail. Je crois que c’est cela qui arrive avec le personnage de Syffe à cause de mon travail sur la langue qui fait que l’on est sans cesse dans des choses suggérées qui renvoient par leur sonorité, par leur rythme à des éléments qui sont connus ou qui appartiennent à un inconscient collectif. En tout cas, c’est de cette façon que j’ai travaillé le récit. De là, je crois que j’arrive à dégager quelque chose d’unique parce que c’est le lecteur qui se retrouve responsable de son histoire à un certain degré. J’ai envie de dire qu’il y a autant d’histoires que de lecteurs.