Hello Leia,Leia Tortoise a écrit :Je rejoins Mélanie sur ce renouveau d'écriture fantasy dans Chronique du soupir (que je suis en train de lire avec délectation) : est-ce que justement, cette réappropriation ne peut pas être la solution qui vous redonne le goût d'écrire de la fantasy, en traçant votre propre route qui sorte des sentiers battus et des "règles" du genre?
Merci, déjà.
Pour moi, écrire doit être une démarche authentique. A chaque fois que j'ai dérogé à cette règle, je me suis planté. En l'occurrence, j'ai beaucoup publié de Fantasy (soyons clair, de l'heoric fantasy). Aujourd'hui, mes envies sont différentes. L'époque médiévale ne m'inspire plus assez, voilà tout. Et l'écriture, si différente soit-elle, n'y changerait rien. C'est une affaire de tripes.
J'aime la Fantasy. Ne serait-ce que pour les nains. J'ai l'âme d'un nain, je rêve d'écrire une décalogie magistrale sur les nains. Au même titre que je ne m'explique pourquoi mon coeur bat à tout rompre dès que j'entends parler des gens en russe, j'ai une fascination presque atavique pour les nains. Quelques molles recherches sur le sujet m'ont convaincu. Non, je n'ai pas d'ancêtres nains. Et encore moins d'ancêtres russes et nains.
Bref

J'ai encore beaucoup à dire et à raconter en Fantasy.
Mais pas maintenant.
Les royaumes crépusculaires existaient, à l'origine, dans un monde que j'avais créé pour mes joueurs. Il y a un lien direct. Tout comme le personnage de Maspalio dont l'apparence est un hommage au personnage du même nom incarné par mon ami Guillaume Vincent (coauteur d'Ecryme).Leia Tortoise a écrit :Peut-être malgré tout un petit détail, à propos de l'influence des JdR et de l'écriture dans des univers qui en sont issus (Bohême, Abyme) : vous l'avez dit, l'écriture en JdR et en roman est différente, mais est-ce que vous avez pu être directement inspiré de parties de jeu, je veux dire spécifiquement par des idées, des éléments apportés par d'autres joueurs?
Ou bien avez-vous envisagé l'écriture des romans volontairement de plus loin, pour partir sur une nouvelle création plus personnelle.
Et dans quelle mesure le quotidien peut-il vous inspirer?
En revanche, les histoires n'ont jamais été vécues autour d'une table. C'est l'éternel débat univers/personnages. Disons que, pour moi, les parties jouées ne pouvaient pas être "exploitées" sans trahir quelque chose. Cette idée que l'instant partagé autour de la table n'appartenait qu'à nous. Je n'en fais pas un credo, loin de là. Cela ne me gêne pas que d'autres le fassent. En soi, je trouve cela plutôt intéressant comme procédé.
Sur un quotidien qui "inspire", oui, bien sûr (cf réponse plus haut). Mais c'est inédit pour moi. Il reste beaucoup de travail pour rendre l'exercice aussi pertinent que je le voudrais.