Elle viendra des scénarios, des histoires, des personnages, de la narration. Le "en retard sur la production asiatique" n'a aucun sens. Il s'avère que ça se vend en France, et mieux que certains mangas jap de même type.Patrice a écrit :Salut,
Moyen moyen. Et l'originalité dans tout ça???
Le manga, c'est jamais que de la réutilisation de comics, de disney, sur le plan du dessin.
Et ce qui fait l'originalité et le succès du manga, c'est sa narration. Ce que les éditeurs français veulent, c'est que les dessinateurs/scénaristes français "pigent" ça, qu'ils arrivent à intégrer le sens de la narration propre au manga. Pour le reste, que ce soit dessiné façon manga ou façon franco-belge, c'est accessoire.
Pour l'instant, les éditeurs "misent" sur certains auteurs, à perte, pour qu'ils se fassent la main. Donc, c'est imparfait, ils le savent bien, mais ils prennent le risque pour faire émerger une nouvelle génération, le temps qu'elle ait suffisamment confiance en elle pour avoir sa propre voix. Comme les ventes actuelles satisfont les éditeurs, tout le monde est content.
Les éditeurs de BD estiment, à juste titre, qu'il faut atteindre une certaine masse critique d'auteurs pour que des personnalités surgissent. Ils suivent en cela la même voie que les japonais. Les auteurs les plus réputés, c'est 1 parmi 100 titres. L'originalité, elle naît pas du néant, faut un volume, une maturation.
Pour une fois que des éditeurs ont une vraie démarche construite d'utiliser ce qui se passe pour en faire émerger quelque chose, il faut plutôt saluer l'initiative. En plus, ca ne se fait pas au détriment d'autres types de BD franco-belge, puisque les mangas alimentent les collections déficitaires.
Enfin, les éditeurs français le font pas seulement par bonté d'âme, mais aussi par intérêt à long terme. L'achat des licences japonaise est un processus lent et coûteux, si des auteurs français font du manga à la française et que ça a du succès, cela permet de créer une pression en retour sur les éditeurs japonais (qui ont aussi compris le message, d'ailleurs).