X-MEN : jeunes filles en fuite, de Claremont et Manara
Posté : jeu. févr. 17, 2011 11:20 am
Bonjour,
je viens de tomber sur cet opus paru chez Panini Comics... et je dois dire qu'en tant que (vieux) lecteur de (vieux) comics, il m'a provoqué une certaine émotion.
D'abord, dès la couverture, c'est un Manara. Jamais les jeunes femmes en collants de la BD populaire américaine n'ont à ce point suggéré qu'elles ne portaient pas de sous-vêtements... on est loin de la charte du Comics Authority Code !
(Toutefois, précisons quand même qu'il ne s'agit pas d'un ouvrage érotique : on est également très loin des "Filles Perdues" de Moore, Manara a su se tenir, les costumes sont échancrés mais solidement en place, et aucune image franchement licencieuse ne vient ternir l'image sage de la "Maison des Idées" Marvel).
Ensuite, il s'agit des X-Men. Et ce qui est une très bonne idée, c'est que l'histoire n'est pas imbriquée dans un soap interminable constitué d'épisodes de périodiques... en fait, on peut très bien ne pas avoir lu d'histoire des X-Men depuis 10 ans ou plus (c'est mon cas) et s'y retrouver... peut-être d'ailleurs qu'un vague souvenir des films peut suffire. cependant, l'effort n'est pas totalement abouti. Contrairement au Loki de Rodi et Ribic (ou au Namor de Milligan et du même Ribic), qui ne supposaient aucune affinité préalable avec les super-héros américain et qui relevaient, pour l'un, de la fantasy mythologique et pour l'autre d'un fantastique sous-marin de facture classique, un minimum de geekism est requis ici : le lecteur n'ayant aucun souvenir des principaux personnages féminins des X-Men ne lira qu'une histoire somme toute assez quelconque.
Enfin, au milieu d'une histoire plutôt moyenne de super-pouvoirs et de kidnappings en bikini, cette BD voit ressurgir un mythe du XXe siècle insuffisamment exploité selon moi... la meilleure évocation en reste sans doute la Ballade de Melody Nelson de notre Serge national (enfin, pas Lem, l'autre). Vous l'aurez deviné, il s'agit du Culte de Cargo.
Jetez un oeil, donc, ne serait-ce qu'en hommage à l'ado lecteur de comics que vous avez peut-être été, et qui désespérait devant les postures désespérément sages des super-héroïnes qui s'étalaient sur du mauvais papier, colorisé en quatre couleurs...
je viens de tomber sur cet opus paru chez Panini Comics... et je dois dire qu'en tant que (vieux) lecteur de (vieux) comics, il m'a provoqué une certaine émotion.
D'abord, dès la couverture, c'est un Manara. Jamais les jeunes femmes en collants de la BD populaire américaine n'ont à ce point suggéré qu'elles ne portaient pas de sous-vêtements... on est loin de la charte du Comics Authority Code !
(Toutefois, précisons quand même qu'il ne s'agit pas d'un ouvrage érotique : on est également très loin des "Filles Perdues" de Moore, Manara a su se tenir, les costumes sont échancrés mais solidement en place, et aucune image franchement licencieuse ne vient ternir l'image sage de la "Maison des Idées" Marvel).
Ensuite, il s'agit des X-Men. Et ce qui est une très bonne idée, c'est que l'histoire n'est pas imbriquée dans un soap interminable constitué d'épisodes de périodiques... en fait, on peut très bien ne pas avoir lu d'histoire des X-Men depuis 10 ans ou plus (c'est mon cas) et s'y retrouver... peut-être d'ailleurs qu'un vague souvenir des films peut suffire. cependant, l'effort n'est pas totalement abouti. Contrairement au Loki de Rodi et Ribic (ou au Namor de Milligan et du même Ribic), qui ne supposaient aucune affinité préalable avec les super-héros américain et qui relevaient, pour l'un, de la fantasy mythologique et pour l'autre d'un fantastique sous-marin de facture classique, un minimum de geekism est requis ici : le lecteur n'ayant aucun souvenir des principaux personnages féminins des X-Men ne lira qu'une histoire somme toute assez quelconque.
Enfin, au milieu d'une histoire plutôt moyenne de super-pouvoirs et de kidnappings en bikini, cette BD voit ressurgir un mythe du XXe siècle insuffisamment exploité selon moi... la meilleure évocation en reste sans doute la Ballade de Melody Nelson de notre Serge national (enfin, pas Lem, l'autre). Vous l'aurez deviné, il s'agit du Culte de Cargo.
Jetez un oeil, donc, ne serait-ce qu'en hommage à l'ado lecteur de comics que vous avez peut-être été, et qui désespérait devant les postures désespérément sages des super-héroïnes qui s'étalaient sur du mauvais papier, colorisé en quatre couleurs...
