$ la bédé aux bourgeois $
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- Fred Combo
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Peut-être que quelqu'un l'a déjà dit, mais j'ai la flemme de relire tout le sujet depuis le début. Désolé si c'est le cas.
Je ne suis pas dessinateur mais il me semble que le choix du noir et blanc, c'est aussi, et surtout dans le cas du manga (comme dans celui de la BD italienne des années 60/70), un choix de rapidité.
Pour ma part, ce qui me gêne le plus dans la BD franco-belge, c'est le rythme de parution. Par exemple, j'aime beaucoup la série "Murena" (de je ne sais plus qui) sur la Rome antique. Mais attendre un an entre deux albums, je trouve ça lourdissime !
Alors que pour le manga, c'est tout de même plus facile pour suivre l'histoire (sauf exeptions du genre "Botchan" de Taniguchi, qui est pourtant en noir et blanc). Quand je me lance dans une série dont je sais qu'il va y avoir plusieurs volumes, j'attends en général que les 3 ou 4 premiers soient sortis avant de commencer et je rattrape le rythme vers la fin.
C'est ça, à mon avis, la supériorité du manga sur la BD. Sinon, franchement, je trouve qu'il y a autant de trucs inintéressants dans les deux branches, et autant de trucs intéressants, donc.
Je ne suis pas dessinateur mais il me semble que le choix du noir et blanc, c'est aussi, et surtout dans le cas du manga (comme dans celui de la BD italienne des années 60/70), un choix de rapidité.
Pour ma part, ce qui me gêne le plus dans la BD franco-belge, c'est le rythme de parution. Par exemple, j'aime beaucoup la série "Murena" (de je ne sais plus qui) sur la Rome antique. Mais attendre un an entre deux albums, je trouve ça lourdissime !
Alors que pour le manga, c'est tout de même plus facile pour suivre l'histoire (sauf exeptions du genre "Botchan" de Taniguchi, qui est pourtant en noir et blanc). Quand je me lance dans une série dont je sais qu'il va y avoir plusieurs volumes, j'attends en général que les 3 ou 4 premiers soient sortis avant de commencer et je rattrape le rythme vers la fin.
C'est ça, à mon avis, la supériorité du manga sur la BD. Sinon, franchement, je trouve qu'il y a autant de trucs inintéressants dans les deux branches, et autant de trucs intéressants, donc.
Si tu ne fais pas une histoire de ta vie, un jour tu seras dans l'histoire de quelqu'un d'autre.
Sir Terry Pratchett
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- Fred Combo
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Je m'en doute un peu, mais pourquoi, dans ce cas, ne pas attendre d'avoir terminé la matière d'un ou deux volumes avant de sortir le premier tome ? Avec le décalage, on peut espérer lire la totalité de l'histoire dans un délai raisonnable.Patrice a écrit :Salut,
Si tu crois que ça se fait en cinq minutes, une bonne BD... C'est du réflexe de consommateur, ça!Par exemple, j'aime beaucoup la série "Murena" (de je ne sais plus qui) sur la Rome antique. Mais attendre un an entre deux albums, je trouve ça lourdissime !
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Patrice
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Tu as certainement, raison, mais n'empêche...Patrice a écrit :Salut,
Parce que l'éditeur veut être sûr que ça marche avant de signer pour un deuxième tome. Logique. Et les auteurs ne vont pas travailler sur le deuxième tome en question s'ils ne sont pas sûrs qu'il va être publié.
A+
Patrice
Les éditeurs, je comprends. Ce sont souvent des commerçants (j'allais dire des épiciers, mais je vais me faire taper dessus...)
Mais les auteurs ?
Pourquoi font-ils de la BD ? Parce que ça leur plait ou parce qu'ils veulent devenir riches et célèbres avec ? Ce qui importe, quant on tient une bonne histoire, c'est de l'écrire, et tant pis si personne n'en veut... Combien d'auteurs de BD en vivent vraiment ? Au point de dépendre de leurs ventes pour manger ? Je n'en sais rien et si quelqu'un pouvait m'éclairer à ce sujet, je changerais peut-être d'avis. J'avoue humblement que je parle sans savoir et que si j'écris des bêtises, c'est en partie par provocation (amicale bien sûr !), et surtout pour apprendre quelque chose de la part de "ceux-qui-savent".
Ca me rappelle quelqu'un que je connais et qui disait "ne plus faire de musique me manque". Si tu veux faire quelque chose, tu le fais et "matpellzo" comme on dit chez moi ("et c'est marre" pour une traduction du breton en langue verte).
Bah, peut-être que personne ne travaille pour "l'amour de l'art", finalement... Je trouve ça triste, mais je suis probablement juste un quadra ex-punk en plein délire.
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Sir Terry Pratchett
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Ca je peux. 1325 auteurs en ont vécu de la Bd l'année dernière.Fred Combo a écrit : Pourquoi font-ils de la BD ? Parce que ça leur plait ou parce qu'ils veulent devenir riches et célèbres avec ? Ce qui importe, quant on tient une bonne histoire, c'est de l'écrire, et tant pis si personne n'en veut... Combien d'auteurs de BD en vivent vraiment ? Au point de dépendre de leurs ventes pour manger ? Je n'en sais rien et si quelqu'un pouvait m'éclairer à ce sujet, je changerais peut-être d'avis. J'avoue humblement que je parle sans savoir et que si j'écris des bêtises, c'est en partie par provocation (amicale bien sûr !), et surtout pour apprendre quelque chose de la part de "ceux-qui-savent".
Par contre, je ne sais pas combien en font en amateur (blog, fanzine etc). C'est sans doute impossible à savoir et ce chiffre est sans doute en proportion assez faible...
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- Fred Combo
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Voilà une info qui m'épate ! Je ne pensais pas qu'il y en avait autant !jerome a écrit :Ca je peux. 1325 auteurs en ont vécu de la Bd l'année dernière.
Par contre, je ne sais pas combien en font en amateur (blog, fanzine etc). C'est sans doute impossible à savoir et ce chiffre est sans doute en proportion assez faible...
et aussi peu d'amateurs !
J'aurais plutôt pensé le contraire, comme quoi... Merci Jérome !
Bon, toute mauvaise foi mise à part, Patrice a sans doute raison alors. C'est le marché qui décide... Il ne me reste plus qu'à pleurnicher dans mon coin...
Tiens, juste pour comparer, tu n'aurais pas les chiffres pour les auteurs de SF ? Juste pour voir...
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Arf arf arf...Fred Combo a écrit :Tiens, juste pour comparer, tu n'aurais pas les chiffres pour les auteurs de SF ? Juste pour voir...
en France, 5 ? 10 ? A tout cassé. (attention, hors jeunesse)
Et encore, est-ce qu'on prend en compte ceux qui font aussi de la traduction ou du journalisme à côté ?
Mais les chiffres de vente (et donc de rémunération) n'ont rien, rien à voir entre le monde de la SF et celui de la BD.
Petite note quand même pour les chiffres BD, dans les auteurs, il y a aussi les scénaristes. Les dessinateurs font en général un album par ans, les scénaristes plusieurs. Mais j'imagine que les rémunérations sont proportionnelles.
Jérôme
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- Fred Combo
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Ouaip...
Je crois que dans ce que j'ai dit précédemment, j'ai fait l'erreur de confondre deux univers. C'est vrai que des romans, tout le monde (!) en écrit, même (et surtout ?) des gens qui ne les verront jamais publiés ! Alors que pour la BD les auteurs amateurs semblent moins nombreux.
C'est vraiment plus difficile et compliqué de faire de la BD plutôt que de la littérature sans images ? Je n'en sais rien. J'ai un ami qui dessine des BD depuis toujours, sans les publier autrement qu'en faisant des photocops quand on lui en demande et qui s'en contente. Faut dire que c'est aussi un ex-punk... (et en plus c'est souvent en noir et blanc)
Je crois que dans ce que j'ai dit précédemment, j'ai fait l'erreur de confondre deux univers. C'est vrai que des romans, tout le monde (!) en écrit, même (et surtout ?) des gens qui ne les verront jamais publiés ! Alors que pour la BD les auteurs amateurs semblent moins nombreux.
C'est vraiment plus difficile et compliqué de faire de la BD plutôt que de la littérature sans images ? Je n'en sais rien. J'ai un ami qui dessine des BD depuis toujours, sans les publier autrement qu'en faisant des photocops quand on lui en demande et qui s'en contente. Faut dire que c'est aussi un ex-punk... (et en plus c'est souvent en noir et blanc)
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Nonblodhorn a écrit :vous pouvez pas être concis dans vos réponses?
(sorry pour le délai)
Pas forcément. J'ai tendance à penser que - pour peu qu'on soit un peu habitué à un mode de narration (c'est là en effet que le bas blesse avec le "grand public") - la forme est justement ce qui permet immédiatement de rentrer dans une oeuvre. C'est sa facette purement sensorielle, au dela de toute interpretation (et cie).jlavadou a écrit :Tu sembles avoir les clés pour déceler et comprendre les "possibilités du medium". On va sans doute retomber dans le vieux débat "l'art doit-il être grand public" mais tout le monde ne connaît pas les codes qui font la spécificité d'un medium. Et si un auteur se contente de coller à ces codes, de faire une oeuvre excellente d'un point de vue théorique mais absconse pour le public, j'ai tendance à penser que ce n'est pas forcément une bonne oeuvre.
Bon, il est vrai qu'une oeuvre hyper sophistiquée enchantera certains mais laissera peut-être la majorité sur le carreau. Mais il n'est pas forcément question de faire à tout prix une oeuvre expérimentale, mais simplement quelque chose avec davantage de relief (ne serait-ce qu'en ne se contentant pas d'une narration "voix-off+bulle+visuel de la tronche des perso" qui reste majoritaire). Ca je pense que n'importe quel lecteur de BD peut l'apprécier, même de manière parfaitement inconsciente.
Le premier tome de Blame ! par exemple.Une oeuvre de pure narration graphique est-elle une oeuvre intéressante ? Je n'en suis pas sûr. Peut-être as-tu des exemples en tête ?
La suite de la série commence d'ailleurs à s'embourber qund l'auteur essaye de batir un scénario (mis à par les tomes 6 et 7 sauvés par des personnage über-classes) et renoue pour le final (le fantabuleux tome 10) avec une narration muette quasi dénuée de propos.
Imprimer en 4 couleurs est bien entendu plus cher que d'imprimer en 2 ou 1 couleurs. De manière fignificative quand on ne considère que l'impression (genre deux fois plus), mais ce n'est vraiment pas ça qui doit faire grimper les prix. A priori le papier (d'autant plus qu'en BD on utilise un papier de belle qualité) va couter plus cher.Alors je me pose sériseuement la question : aujourd'hui la couleur est-elle vraiment aussi chère ? Dans le prix global d'une BD, à quel pourcentage correspond la couleur ?
En fait plus que la couleur, c'est le coté luxueux (couleur, beau papier, couv cartonnée,...) de la BD que je questionnais.
Parce que comme tu dis nos yeux sont habitués à voir en couleur, et que la couelur réaliste n'est qu'un moyen de conforter le lecteur. Je pense au contraire qu'on doit le bousculer.Pourquoi ? Pourquoi s'affranchir du réalisme ? Une BD doit-elle être abstraite pour être réussie ? Je ne pense pas.
Le succès de la série Lapinot chez Dargaud (et de Trondheim en général) a eu un impact rétroactif sur Les carottes de patagonie. Je ne pense pas que les lecteurs se serait jeté dessus sans cela.Mais j'ai aussi, dès le début et sans connaître, craqué pour Lapinot et les carottes de Patagonie, de Trondheim, dont on ne peut pas dire que le graphisme soit la qualité principale. Et je ne pense pas être une exception : il n'y a qu'à voir le succès de cette BD (plusieurs fois rééditée), à mon avis cela dépasse le simple cadre des connaisseurs (mais je me trompe peut-être).
(et dans ce cas il y a aussi les libraires qui ont mis en avant certains bouquins d'éditeurs indés, l'Association notemment)
Je parlais pas du collectionneur pété de thune non plus ^^Pas vraiment d'accord. Les vrais collectionneurs en BD achètent les tirages de tête en noir et blanc.
(d'ailleur celui-ci semble bien plus intéressé par le numéro et la signature qu'à l'objet proprmement dit).
Même sans acheter les tirages de tête, la plupart des lecteurs de BD sont "collectionneurs" (d'autant plus s'ils se rendent en séance de dédicace et cherchent les éditions originales). Ils sont attachés à leur livre et à leur collection de livres. Contrairement au public jap qui a un rapport beaucoup plus négligeant vis à vis du livre (comme le fait remarquer Tony, le manga c'est souvent jetable - si tu veux lire shonen-jump pas la peine de l'acheter, avec un peu de bol tu le trouve abandonné sur un siège dans le métro ; comme 20 minutes !)
Plus que ça, c'est à présent une donnée du marché. Les magazines sont en N&B, il faut donc créer en noir et blanc.Fred Combo a écrit :Je ne suis pas dessinateur mais il me semble que le choix du noir et blanc, c'est aussi, et surtout dans le cas du manga (comme dans celui de la BD italienne des années 60/70), un choix de rapidité.
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
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