Erion a écrit :Roland a le droit d'être en désaccord avec l'image de lui que Lem présente dans le thread. Sauf que comme il utilise pas des gros mots, tu ne considères pas ça comme une attaque personnelle, mais le passage cité par Roland montre bien que c'est loin d'être si innocent que ça.
Excuse-moi mais c'est à mourir de rire. Il suffit de lire. Mon premier post, c'était ça :
Lem a écrit :Commençons par neutraliser l’astuce rhétorique qui ouvre le papier de Roland.
« On peut, écrit-il, être surpris de découvrir, dans la préface d’une anthologie de nouvelles de science-fiction, une expression telle que ad majorem dei gloriam. Un rapide survol de l’histoire du genre depuis ses origines, voire ses prémisses, suggèrerait plutôt que ceux qui y sacrifient, y compris nombre d’évidents croyants, en ont employé les outils spécifiques pour interroger et remettre en cause les concepts de sacré et de divinité. Hormis quelques exceptions, glorifier le Seigneur n’a jamais fait partie de leurs préoccupations et objectifs. »
La ficelle est vraiment grosse. Dans la préface, ladite expression ne qualifie pas « le genre » mais un auteur bien précis, Maurice G. Dantec, qui justement ne fait pas mystère de son intention de « glorifier le seigneur » dans ses textes. Raison pour laquelle j’ai écrit : « MGD a construit son œuvre et son personnage public sur ce dilemme, quitte à compenser la plongée vers l’avant par des phases de réaction extrêmes, ad majorem dei gloriam. » Dans ce cas d’espèce, la citation latine n’est rapportable qu’à ce qui la précède immédiatement, avant la virgule, c’est à dire les « phases de réaction extrêmes » de MGD et il faut vouloir lire délibérément de travers pour prétendre le contraire.
(Si j’avais écrit : « RCW a construit son œuvre et son personnage public sur cette tension, quitte à équilibrer les emprunts à la psychanalyse jungienne par de nombreuses références à la musique populaire, pour la plus grande gloire du rock’n’roll », Roland en aurait-il déduit que je suggérais que toute la SF glorifiait le rock ?)
La phrase originelle ("MGD a construit son œuvre et son personnage public etc…") est
dans la préface de l'anthologie. Je le reprécise dans mon post et quand je l'applique enfin à Roland, en changeant les termes, c'est pour faire comprendre par analogie la torsion qu'il fait subir à Ad majorem… Ce qu'Oncle a très bien compris, comme le montre sa réponse (allez-y, c'est page 1). Dire que ça constitue une attaque personnelle contre RCW est… digne de lui.