Non.Lem a écrit :Ça vous semble plausible ?
Du sense of wonder à la SF métaphysique
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
La tentative d'autoanalyse est intéressante (et émouvante). Mais dans le cadre de ce fil, la phrase décisive me semble être :Jack Williamson a écrit :I"With Folded Hands"…
La perfection est inhumaine puisque nous sommes faillibles. Mais elle est aussi un grand thème métaphysique si on la pose comme attribut de ce qui nous est inaccessible (l'être le plus parfait est…)the theme was that the perfect machine would prove to be perfectly destructive...
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Le fait que ces romans ne portent pas sur la recherche du but ne change pas la validité de ce que tu as souligné: littérature positiviste. Les sous-branches que tu prétends exclure étudient une déviation, un recul, par rapport au but sans remettre en cause la nécessité de chercher à atteindre ce but.MF a écrit :Si tu précises une partie de la SF, je suis d'accord.Transhumain a écrit :Autre chose : la SF est la littérature positiviste par excellence. Or la notion de Progrès contient elle-même une sérieuse dose de téléologie : s'il y a progrès - selon Bacon et ses continuateurs -, il y a amélioration, on tend vers un idéal, un but à atteindre. Par ailleurs, le but de la recherche pure est bien de comprendre l'univers, de s'approcher de son origine, de nos origines, et d'imaginer son évolution. Comment dès lors s'étonner que la science-fiction s'intéresse autant aux questions métaphysiques ?
Sinon, il va être difficile de faire coller une bonne partie de la SF "politique" et de grands pans du "apo/post-apo".
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
On revient toujours à ce "rejet de l'altérité" déjà proposé (et, à mon avis, plus juste que l'hypothèse M).silramil a écrit : Hypothèse I : l'inscription d'objets non humains, monstrueux, difficiles à comprendre, dans la SF provoque un rejet, parce que le hors-norme n'est pas acceptable dans notre société.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- Thomas Geha
- Messages : 692
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 10:15 am
- Localisation : Rennes
- Contact :
Peut-être que l'avantage de la science-fiction est de puiser sa force dans le déni ? (Je sais, c'est nul pour les auteurs qui aimeraient casser la croûte avec leur art) Peut-être la science-fiction recouvre-t-elle un spectre tellement large d'appréhension qu'il est illusoire de vouloir l'harmoniser avec des lignes bien définies ?Lem a écrit : Art, à forger une définition qui rende compte correctement du corpus, je pense (je crois, j'espère) que la plupart des malentendus qui brouillent sa réception finiraient par se dissiper.
Moi pas. Strictement sur le problème du déni, une telle réaction aux "réponses non-métaphysiques" que la SF apporte (en supposant que cette proposition soit parfaitement claire) n'a pu se produire que chez les lecteurs et les prescripteurs pour qui ces réponses devaient être métaphysiques – c'est à dire en gros les chrétiens. Dans la France post-1950, leur emprise sur la réception me semble à peu près nulle, sauf peut-être dans le cas particulier des commissions de censure (la littérature jeunesse, dont la BD). Les cadres de réception marxistes sont infiniment plus puissants.Transhumain a écrit :Je suis d'accord avec çaRoland C. Wagner a écrit :Mais cette formulation me semble plus exacte :on peut donc supposer que ce n’est pas la « variable cachée » qui susciterait déni et rejet, mais le fait que la science-fiction apporte des réponses qui ne sont pas métaphysiques aux « problèmes classiques de la destination, du propre de l’homme, de l’immortalité et de la nature du réel ».
Allez, après une pause de 50 pages, j'y reviens un chouïa.bormandg a écrit :Le fait que ces romans ne portent pas sur la recherche du but ne change pas la validité de ce que tu as souligné: littérature positiviste. Les sous-branches que tu prétends exclure étudient une déviation, un recul, par rapport au but sans remettre en cause la nécessité de chercher à atteindre ce but.MF a écrit :Si tu précises une partie de la SF, je suis d'accord.Transhumain a écrit :Autre chose : la SF est la littérature positiviste par excellence. Or la notion de Progrès contient elle-même une sérieuse dose de téléologie : s'il y a progrès - selon Bacon et ses continuateurs -, il y a amélioration, on tend vers un idéal, un but à atteindre. Par ailleurs, le but de la recherche pure est bien de comprendre l'univers, de s'approcher de son origine, de nos origines, et d'imaginer son évolution. Comment dès lors s'étonner que la science-fiction s'intéresse autant aux questions métaphysiques ?
Sinon, il va être difficile de faire coller une bonne partie de la SF "politique" et de grands pans du "apo/post-apo".
Ce positivisme de la SF est intéressant à plus d'un titre. D'abord parce qu'essentiellement, c'est avec le rationalisme ce qui distingue la SF des autres littératures de l'imaginaire. Or, au cours de ce fil il a été plus ou moins établi que la fraction populaire du rejet - que je préfère ici à "déni" - était spécifique à la SF, le fantastique (bit-lit...) et la fantasy (Potter ou Tolkien) étant bien mieux tolérés par le mundane moyen. La SF était en concurrence avec le polar comme littérature "détente" dans les années 80-90... alors qu'aujourd'hui c'est bien la fantasy qui tient ce rôle de challenger.
Ce qui pourrait somme toute être surprenant dans une société qui semble fondée sur des valeurs rationnelles.
Le propos de l'hypothèse M était - entre autres, en généralisant un max, en caricaturant même - d'associer ce rejet au déni de la part des intellectuels, et de voir notamment l'ambition métaphysique de la SF comme un facteur - le métaphysique étant connecté on ne sait comment à l'ésotérique, à l'irrationnel, au superstitieux...
Seulement voilà : somme-nous si rationnels ? Avez-vous vu les scores d'audimat de la série Médium ? où lit-on le plus d'horoscopes ? est-ce un hasard si dans la plupart des films ou oeuvres de fiction, dès lors qu'il y a une prédiction ou une prophétie, elle finit par se réaliser ?
A propos de série TV, je me suis régalé ce mercredi en découvrant la série Mentalist. Une ènième série policière américaine, mais le concept ressemble à "l'anti-Médium" :
Le héros, ancien médium télévisuel à succès, a décidé de renoncer à son arnaque et de travailler pour les forces de l'ordre. Les deux premiers épisodes étaient assez jubilatoire sur le thème "les crédules sont déçus, tout cela n'est que bluff et manipulation"... sauf que, dans le troisième épisode, une autre médium professionnelle apparaît. Et là, loin de dénoncer la supercherie, les scénaristes décident de laisser une fin ouverte, laissant croire que la médium a peut-être vraiment "vu" quelquechose !! comme si, dans le monde occidental d'aujourd'hui, il était impensable de maintenir un divertissement criant haut et fort "le surnaturel n'existe pas" pendant plus de deux épisodes de 44 minutes...
Ce message à donc deux propos :
- 1 -, pouvez-vous m'indiquer des romans (SFFF si possible) où des prophéties sont formulées, pour apparaître finalement complètement bidons - parce que rationnellement, il n'y a pas de surnaturel ? ce genre de récit me semble à première vue assez rare...
- 2 - est-ce que justement, ce rejet de la rationalité et cette soif de réconfort mystique de Prisunic (Dr E Tessier par exemple) ne joue pas contre la SF ? en d'autres termes, est-ce que la SF ne devrait pas à la limite revendiquer son cousinage avec les illuminés dits "hétéroclites" pour être davantage dans l'air du temps ?
Je terminerai sur une brève évocation du club des veufs noirs, collection de récits non-SF écrits par I. Asimov. Quant ces enquêteurs de salon se voient présenter une énigme au cours de laquelle des preuves manifestes de transmission de pensée leurs sont présentées, ils se rallient à la doctrine chère à Sherlock Holmes : "quand toutes les hypothèses probables ont été éliminées, celle qui reste aussi improbable soit-elle est forcément la bonne". Sauf qu'ils en ont oubliés une...
Sylv'
sans doute encore en décalage avec le rythme de ce fil tentaculaire, mais tant pis !
---
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
@ Sylvaner
Tu écris que le rationalisme séparerait la SF des autres littératures de l'imaginaire, dont le fantastique. Et là je ne suis pas d'accord. Le fantastique, ou une grande part du fantastique, est rationaliste, sauf qu'il présente des événements irrationnels, qui créent une faille. Ceci s'applique, au moins, à la plus grande partie du fantastique du dix-neuvième et du vingtième siècle, de Poe à Ray en passant par Maupassant, Seignolle,...). Le narrateur du récit veut rester dans un monde rationnel, malgré les failles qui apparaissent à sa compréhension du monde (et qui, souvent, engloutissent narrateur et lecteur).
Bien sûr, si la bit-lit est incluse dans le fantastique (comme, souvent, certains romans esotéristes se veulent de SF)...
Tu écris que le rationalisme séparerait la SF des autres littératures de l'imaginaire, dont le fantastique. Et là je ne suis pas d'accord. Le fantastique, ou une grande part du fantastique, est rationaliste, sauf qu'il présente des événements irrationnels, qui créent une faille. Ceci s'applique, au moins, à la plus grande partie du fantastique du dix-neuvième et du vingtième siècle, de Poe à Ray en passant par Maupassant, Seignolle,...). Le narrateur du récit veut rester dans un monde rationnel, malgré les failles qui apparaissent à sa compréhension du monde (et qui, souvent, engloutissent narrateur et lecteur).
Bien sûr, si la bit-lit est incluse dans le fantastique (comme, souvent, certains romans esotéristes se veulent de SF)...

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Peu-être que, comme cela a été à de nombreuses reprises rappelé depuis près de 400 pages, la définition la meilleure de la science-fiction est : la science-fiction.Thomas Geha a écrit :Peut-être que l'avantage de la science-fiction est de puiser sa force dans le déni ? (Je sais, c'est nul pour les auteurs qui aimeraient casser la croûte avec leur art) Peut-être la science-fiction recouvre-t-elle un spectre tellement large d'appréhension qu'il est illusoire de vouloir l'harmoniser avec des lignes bien définies ?Lem a écrit :... à forger une définition qui rende compte correctement du corpus, je pense (je crois, j'espère) que la plupart des malentendus qui brouillent sa réception finiraient par se dissiper.
Ce que Lem rappel ici (le corpus) ou a rappelé hier (le label).
Une fois que ceci est rappelé, je ne vois pas bien ce que qui peut faire quoi avec ça
1) et 2) : pfff... pourquoi pas... pour la beauté du gestelem a écrit :Le programme semble donc être :
1) – coordination sur un terme.
2) – mise à l'épreuve de ce terme (rend-il compte correctement de la nature spécifique des "objets SF", de l'émotion esthétique éprouvée quand on est confronté à eux, du déni qu'ils ont suscité ?)
3 – à partir de là, inscription de la SF dans l'histoire culturelle au sens le plus large et, dans notre cas spécifique, ici, en France.
Ça vous semble plausible ?
3) : non... parce que je le répète, je crois à une définition dynamique du genre
Tu l'as dit toi-même : le label et le corpus. (page 356)
La définition de la science-fiction a vagabondé au fil du temps et continuera à le faire.
Vouloir inscrire dans l'histoire un genre dont la définition dépend elle même de l'histoire ne me semble pas avoir de sens pour l'avenir.
Ce serait l'épingler sur du velours grenat comme un papillon mort.
Ce n'est pas, amha, dans l'histoire culturelle qu'il faut inscrire la SF, c'est dans le présent, dans le mouvement.
Et les moyens de cette fin ne me semblent pas être dans la reconnaissance par le acteurs intéressés à l'histoire de la culture. Ils ne sont plus, amha, prescripteurs. (sauf à démontrer le contraire, mais la question des prescripteurs ne me semble pas à l'ordre du jour malgré les tentatives maladroite de l'y inscrire)
Si la science-fiction c'est, comme tu l'as indiqué le label, c'est ce label qu'il faut "vendre" aux prescripteurs, et pas une belle et bonne histoire de la SF qui, dans le meilleur des cas, n'intéressera que nous.
Mais, bien évidemment, ce n'est que l'avis du lecteur lambda...
Modifié en dernier par MF le lun. janv. 11, 2010 5:24 pm, modifié 2 fois.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Dont acte. J'avoue que je pensais plutôt au fantastique moderne façon bit-lit, Hellblazer et autres démonologies... mais il est vrai que les classiques du genre dépeignent plutôt l'ébahissement des personnages devant l'irrationnel.bormandg a écrit :@ Sylvaner
Tu écris que le rationalisme séparerait la SF des autres littératures de l'imaginaire, dont le fantastique. Et là je ne suis pas d'accord. Le fantastique, ou une grande part du fantastique, est rationaliste, sauf qu'il présente des événements irrationnels, qui créent une faille. Ceci s'applique, au moins, à la plus grande partie du fantastique du dix-neuvième et du vingtième siècle, de Poe à Ray en passant par Maupassant, Seignolle,...). Le narrateur du récit veut rester dans un monde rationnel, malgré les failles qui apparaissent à sa compréhension du monde (et qui, souvent, engloutissent narrateur et lecteur).
Bien sûr, si la bit-lit est incluse dans le fantastique (comme, souvent, certains romans esotéristes se veulent de SF)...
Toutefois, il est parfois difficile de séparer le fantastique du religieux. Melmoth (de Saint-Mathurin), prototype du fantastique romantique, multiplie les aller-retour entre les deux, et il n'est pas rare de voir ce genre de personnage qualifié de "diable incarné". Dès lors, les personnages admettent un cadre irrationnel à leur histoire - celui de la superstition pré-existante.
(oui, je sais, je parle comme un athée... et pour cause...)
---
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
Sans préjudice d'un commentaire plus tard sur cette synthèse prometteuse, je réagis rapidement sur le programme.Lem a écrit : Le programme semble donc être :
– coordination sur un terme.
– mise à l'épreuve de ce terme (rend-il compte correctement de la nature spécifique des "objets SF", de l'émotion esthétique éprouvée quand on est confronté à eux, du déni qu'ils ont suscité ?)
– à partir de là, inscription de la SF dans l'histoire culturelle au sens le plus large et, dans notre cas spécifique, ici, en France.
Ça vous semble plausible ?
Il peut y avoir des débats sans fin sur la nécessité de trouver un terme englobant.
Il y a un postulat fort (et un peu dissimulé) pour ce programme : c'est qu'on est susceptible de mettre un nom unique sur un phénomène double ou triple
- la nature des objets SF
- l'émotion qu'ils suscitent
- le déni/ le problème de reconnaissance.
Si on se met à chercher un nom en considérant que ces 3 phénomènes sont liés par essence (la nature entraîne l'émotion, l'émotion entraîne un déni, ou inversement, ou tout ensemble), on suppose le problème déjà résolu.
Alors le déni vient de l'émotion, quel que soit le mot qu'on emploie pour faire le pont.
Et là, je reste, encore et toujours sceptique sur le lien à faire entre nature de la SF (métaphysique ou autre) et explication historique.
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Presque entièrement d'accord, c'est bien pour cela que j'ai limité ma correction à une partie du fantastique; je lis une préface aux oeuvres de Théophile gautier qui insiste sur le caractère rationnel du fantastique de Hoffmann, et le caractère irrationnel de celui de Achim d'rnim, les deux références de T Gautier, du coup je ne pouvais plus tenir ma vision du fantastique comme rationalisme à problèmes.Sylvaner a écrit :Dont acte. J'avoue que je pensais plutôt au fantastique moderne façon bit-lit, Hellblazer et autres démonologies... mais il est vrai que les classiques du genre dépeignent plutôt l'ébahissement des personnages devant l'irrationnel.bormandg a écrit :@ Sylvaner
Tu écris que le rationalisme séparerait la SF des autres littératures de l'imaginaire, dont le fantastique. Et là je ne suis pas d'accord. Le fantastique, ou une grande part du fantastique, est rationaliste, sauf qu'il présente des événements irrationnels, qui créent une faille. Ceci s'applique, au moins, à la plus grande partie du fantastique du dix-neuvième et du vingtième siècle, de Poe à Ray en passant par Maupassant, Seignolle,...). Le narrateur du récit veut rester dans un monde rationnel, malgré les failles qui apparaissent à sa compréhension du monde (et qui, souvent, engloutissent narrateur et lecteur).
Bien sûr, si la bit-lit est incluse dans le fantastique (comme, souvent, certains romans esotéristes se veulent de SF)...
Toutefois, il est parfois difficile de séparer le fantastique du religieux. Melmoth (de Saint-Mathurin), prototype du fantastique romantique, multiplie les aller-retour entre les deux, et il n'est pas rare de voir ce genre de personnage qualifié de "diable incarné". Dès lors, les personnages admettent un cadre irrationnel à leur histoire - celui de la superstition pré-existante.
(oui, je sais, je parle comme un athée... et pour cause...)
Ceci étant, je supporte mal l'expression " fantastique moderne façon bit-lit, "; l'adjectif moderne me parait inacceptable pour la bit-lit, sans doute pourrait-on dire "commercial contemporain".

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Tiens, sur un fil voisin (une pub), j'arrive à un site qui annonce le suivant:
Fondée en 2009, la maison Sorengo Éditions propose des ouvrages de science-fiction «douce», c'est-à-dire de la science-fiction où le lecteur ne retrouvera pas nécessairement d'extra-terrestres, de vaisseaux spatiaux ou de phénomènes paranormaux. En d'autres termes, il s'agit d'une science-fiction plus psychologique qu'épique.
Pas lieu d'intégrer cette vision dans la discussion?
Fondée en 2009, la maison Sorengo Éditions propose des ouvrages de science-fiction «douce», c'est-à-dire de la science-fiction où le lecteur ne retrouvera pas nécessairement d'extra-terrestres, de vaisseaux spatiaux ou de phénomènes paranormaux. En d'autres termes, il s'agit d'une science-fiction plus psychologique qu'épique.
Pas lieu d'intégrer cette vision dans la discussion?

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Médium, c'est bien.Sylvaner a écrit :Avez-vous vu les scores d'audimat de la série Médium ?
On peut se demander quels seraient les scores de Dr. Who s'il passait sur la même chaîne dans la même tranche horaire.
À mon humble avis, le docteur ferait un carton.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
الكاتب يكتب
الكاتب يكتب
Pas d'accord, sans doute parce que je suis historien de formation. Et aussi parce que je ne vois pas très bien ce que peut être une définition dynamique vs statique. (Introduire dans la définition un terme aux potentialités infinies comme M garantit l'impossibilité de la clôture.)MF a écrit :3) : non... parce que je le répète, je crois à une définition dynamique du genre
Tu l'as dit toi-même : le label et le corpus. (page 356)
La définition de la science-fiction a vagabondé au fil du temps et continuera à le faire.
Vouloir inscrire dans l'histoire un genre dont la définition dépend elle même de l'histoire ne me semble pas avoir de sens pour l'avenir.
Mais peu importe. 3) est mon chantier personnel, je l'ôte sans problème du programme. Restent 1) et 2) qui sont l'aboutissement logique de ce fil si on souhaite qu'il mène quelque part.