Comment faire de la promo quand on est auteur ?
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Comment faire de la promo quand on est auteur ?
Je signale un article sur Elbakin sur la promo des livres. Ils ont traduit un article d'Astrid Cooper, une auteur australienne.
Voici le début :
"De nombreux auteurs – à la fois publiés et non – restent incrédules devant la quantité de temps et d’efforts que je consacre au marketing et à ma promotion. D’ailleurs, ce marketing se fait souvent au détriment de mon temps d’écriture.
Se vendre n’est pas quelque chose qui me soit venu facilement. J’ai même été ridiculisée par plusieurs anciens collègues pour la publicité que je faisais par le passé. Mais ce n’est rien comparé à ce que je fais à présent ; ce qu’il est nécessaire de faire pour obtenir l’attention des lecteurs.
De nombreux auteurs croient qu’une fois le livre imprimé, leur « travail » est terminé et qu’il est temps de se focaliser sur le projet suivant. C’est peut-être vrai lorsque vous êtes une « pointure », quand toutes les ressources marketing énormes de votre éditeur poussent votre livre. Vous n’avez pas à payer pour la publicité, ni besoin d’envoyer des dossiers de presse et de « supplier » pour obtenir une bribe d’attention de la part des médias.
Pour nous, commun des mortels, nous devons nous assurer que nos livres rencontrent une audience aussi nombreuse que possible. Les ventes de livres sont synonyme de royalties, mais plus important encore, de – bonnes – ventes vous assurent que les éditeurs regarderont d’un bon œil les propositions que vous leur soumettrez ultérieurement. Pour les auteurs débutants ou moyennement connus, c’est du « marche ou crève ». C’est donc à nous de nous assurer que nous avons fait tout notre possible pour maximiser nos ventes de livres et notre publicité. "
Voici le début :
"De nombreux auteurs – à la fois publiés et non – restent incrédules devant la quantité de temps et d’efforts que je consacre au marketing et à ma promotion. D’ailleurs, ce marketing se fait souvent au détriment de mon temps d’écriture.
Se vendre n’est pas quelque chose qui me soit venu facilement. J’ai même été ridiculisée par plusieurs anciens collègues pour la publicité que je faisais par le passé. Mais ce n’est rien comparé à ce que je fais à présent ; ce qu’il est nécessaire de faire pour obtenir l’attention des lecteurs.
De nombreux auteurs croient qu’une fois le livre imprimé, leur « travail » est terminé et qu’il est temps de se focaliser sur le projet suivant. C’est peut-être vrai lorsque vous êtes une « pointure », quand toutes les ressources marketing énormes de votre éditeur poussent votre livre. Vous n’avez pas à payer pour la publicité, ni besoin d’envoyer des dossiers de presse et de « supplier » pour obtenir une bribe d’attention de la part des médias.
Pour nous, commun des mortels, nous devons nous assurer que nos livres rencontrent une audience aussi nombreuse que possible. Les ventes de livres sont synonyme de royalties, mais plus important encore, de – bonnes – ventes vous assurent que les éditeurs regarderont d’un bon œil les propositions que vous leur soumettrez ultérieurement. Pour les auteurs débutants ou moyennement connus, c’est du « marche ou crève ». C’est donc à nous de nous assurer que nous avons fait tout notre possible pour maximiser nos ventes de livres et notre publicité. "
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- Don Lorenjy
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- crazy guide
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Est-ce que ça ne dépend pas du "milieu" en question?Don Lorenjy a écrit :L'auto-promo, c'est le meilleur moyen de flinguer son image dans le milieu.
S'il est vrai qu'en France tout ce qui touche de près ou de loin à une forme d'art, dont la littérature, est emprunt de snobisme et qu'un auteur qui veut être respecté par ses paires préfèrera vendre dix fois moins de livres en refusant d'aller faire le guignol sur TF1 il n'en est peut-être pas de même dans les pays anglo-saxons où les résultats sont plus importants que les moyens.
- Don Lorenjy
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La France... aimez-la ou quittez-la ?crazy guide a écrit :... il n'en est peut-être pas de même dans les pays anglo-saxons où les résultats sont plus importants que les moyens.
Non, je parle de notre petit milieu. Il ne faut pas se tromper de cible. L'auto-promo ne consiste pas à séduire les 300 membres de "notre club", mais de faire un pas et se rendre disponible pour le lecteur au sens plus large. Roland le dit bien mieux que moi.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Le problème n'est pas neuf et concerne également les autres formes artistiques .
Maintenant , il est clair que , quelle que soit la forme , si on veut en vivre , il faut bien arriver à se vendre , je ne vois rien de honteux à cela ; dans bien des métiers , on est régulièrement contraint à des compromissions , la seule différence , c'est qu'elles ne sont pas médiatisées .
Maintenant , il est clair que , quelle que soit la forme , si on veut en vivre , il faut bien arriver à se vendre , je ne vois rien de honteux à cela ; dans bien des métiers , on est régulièrement contraint à des compromissions , la seule différence , c'est qu'elles ne sont pas médiatisées .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
- Don Lorenjy
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Parler de compromissions est déjà critique vis-à-vis de la promo. Pour moi, elle fait partie du boulot et même du plaisir.Hoêl a écrit :Le problème n'est pas neuf et concerne également les autres formes artistiques .
Maintenant , il est clair que , quelle que soit la forme , si on veut en vivre , il faut bien arriver à se vendre , je ne vois rien de honteux à cela ; dans bien des métiers , on est régulièrement contraint à des compromissions , la seule différence , c'est qu'elles ne sont pas médiatisées .
Une question de mots peut-être.
La promo, c'est bas, c'est moche, c'est mercantile.
La disponibilité pour le public, c'est humain, c'est relationnel, c'est agréable pour tout le monde.
Après, chacun fait ou pense comme il veut.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Moi, je vis dans un Barbie World ousque la promo, ça consiste à voyager gratos de ville en ville où m'attendent de jolis libraires et de gentils lecteurs qui m'offrent des bières avec des mines que c'est moi qui leur fais un cadeau. Et ensuite, ils me payent le resto.
J'adore cette façon qu'ont les anglo-saxons de transformer tout et n'importe quoi en labeur sudorigène mais rentable (avant de nous traiter de feignasses, en général). Descendre à l'hôtel, quelle galère ! Se faire photographier, quel esclavage ! Répondre à une interview, mais c'est Sobibor !
Ce que l'anglo-saxon, par contre, ne dit pas (pas fou, héhé, des fois que l'éditeur s'en rendrait compte et couperait le robinet à billets de trains), c'est qu'il n'y a *aucune* certitude que la promo ramène *un seul* lecteur de plus. Ca se saurait...
J'adore cette façon qu'ont les anglo-saxons de transformer tout et n'importe quoi en labeur sudorigène mais rentable (avant de nous traiter de feignasses, en général). Descendre à l'hôtel, quelle galère ! Se faire photographier, quel esclavage ! Répondre à une interview, mais c'est Sobibor !
Ce que l'anglo-saxon, par contre, ne dit pas (pas fou, héhé, des fois que l'éditeur s'en rendrait compte et couperait le robinet à billets de trains), c'est qu'il n'y a *aucune* certitude que la promo ramène *un seul* lecteur de plus. Ca se saurait...
Sauf que l'article focalise plus sur la manière de se faire remarquer des éditeurs, d'obtenir des interviews, ce genre de choses, que sur la participation aux salons et la rencontre avec les lecteurs. En gros, j'ai l'impression qu'elle parle de faire un boulot d'attaché de presse en plus de la partie rencontres/signatures.
Parce que sinon, je rejoins totalement Don Lo et Katioucha : les salons, dédicaces et autres rencontres font partie du plaisir. Mais ce n'est pas vraiment de ça qu'il s'agit ici.
Parce que sinon, je rejoins totalement Don Lo et Katioucha : les salons, dédicaces et autres rencontres font partie du plaisir. Mais ce n'est pas vraiment de ça qu'il s'agit ici.
- dracosolis
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- Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
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On est bien d'accord là-dessus, mais encore une fois, relisez l'article, ce n'est pas cette partie-là qu'elle qualifie de boulot : elle parle d'une stratégie pour attirer l'attention des médias, pas du temps passé à rencontrer les lecteurs.dracosolis a écrit :sans compter qu'aller se beurrer la gueule le soir avec les copains qu'on verrait pas sinon, c'est vrai c'est super dur
mon dieu quel esclavage
tiens je vais me remettre au macramé
C'est clair, mais au bout d'un moment, ça finit par en ramener quelques-uns quand même, non ? Surtout quand tu fais le même salon plusieurs années de suite et que des gens reviennent te voir en disant "Je vous avais pris tel bouquin l'an dernier, ça m'a bien plus, je viens vous en prendre un autre."Katioucha a écrit :Ce que l'anglo-saxon, par contre, ne dit pas (pas fou, héhé, des fois que l'éditeur s'en rendrait compte et couperait le robinet à billets de trains), c'est qu'il n'y a *aucune* certitude que la promo ramène *un seul* lecteur de plus. Ca se saurait...
Katioucha tu pourrais susurrer à ton éditeur que paris / bordeaux c'est pas cher en train et que les dédicaces chez Mollat ça ramène plein de super lecteurs ?
(promis je te paie des bières ou du pinard, même un peu de champ si t'es sage)
(promis je te paie des bières ou du pinard, même un peu de champ si t'es sage)
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
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- Roland C. Wagner
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Ben moi ça fait une dizaine d'années que j'ai décidé de ne pas vivre dans un monde de cauchemar ousque je passe des heures et des heures à me faire chier dans des trains pour arriver crevé et avoir envie de rentrer me coucher direct chez moi, à des centaines de bornes de là.Katioucha a écrit :Moi, je vis dans un Barbie World ousque la promo, ça consiste à voyager gratos de ville en ville où m'attendent de jolis libraires et de gentils lecteurs qui m'offrent des bières avec des mines que c'est moi qui leur fais un cadeau. Et ensuite, ils me payent le resto.
J'suis plus peinard chez moi à écrire. Ou à lire. Ou à glander.
Je reconsidèrerai la question lorsqu'on aura inventé un mode de transport vraiment rapide, genre porte dans l'espace.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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