Lem a écrit :MF a écrit :tu affiches un objectif auto-contradictoire
Réifions une métaphore.
J'ai une boîte cubique de dix centimètres de côté dans laquelle je veux faire entrer une bouteille de vin pour l'envoyer à Oncle, à cause d'un pari perdu.
Je prends un morceau de bois, je taille les parties manquantes, j'agrandis la boîte et à la fin, j'y mets la bouteille.
Ai-je fait entrer la bouteille dans la boîte ? Oui.
Ai-je agrandi la boîte ? Oui.
Où j'ai rien compris à ce qu'est une métaphore réifié
(tu le savais) ou tu as des problèmes avec la topologie
(je le savais) ^^
Sérieux, si tu veux bien la refaire au ralenti...
Quand tu interprètes ma démarche comme le désir de me plier à la norme,
A ton tour, lis moi. Je n'ai jamais fait cette interprétation.
tu suggères, implicitement ou clairement, que je veux briser la bouteille.
Non. Ni implicitement ni explicitement.
Je pense que c'est le bruit de fond de ce fil que tu entends.
Mais ce n'est pas ce que je veux faire. je-veux-agrandir-la-boîte. Je-veux-élargir-la-norme.
Tu parviens d'ailleurs à la même conclusion
Merci de me reconnaître de t'avoir correctement lu. Car je ne suis parvenu, personnellement, à aucune conclusion : j'ai, simplement, lu ta proposition.:
Comme je l'ai dit à Oncle plus haut, il n'y a pas de définition objective, consensuelle, de la littérature. C'est même frappant quand on lit de la théorie littéraire : les débats y sont pratiquement les mêmes que ceux qu'on a ici. On y trouve même des phrases un peu désespérées du genre "la littérature, c'est ce que je désigne comme tel".
Il y a un consensus plus ou moins explicite sur littérature et rapport au langage (d'où mon intérêt pour le problème de la métaphore) mais le seul référentiel vraiment fiable, c'est l'histoire.
Non plus. L'histoire n'est pas un référentiel fiable.
C'est une collection des traces laissés par les référentiels qui se sont succédés.
Quand on consulte une histoire de la littérature, on a en gros une idée de ce que, à un moment donné, on considère comme de la littérature.
D'où le projet d'une Histoire de la science-fiction en France.
C'est la stratégie en l'état.
Tu vois bien sûr la difficulté : mettre en confrontation une histoire de la SF et une histoire de la littérature, sans point commun, avec l'espoir du développement d'une nouvelle souche de la littérature, hybride s'appuyant sur ces deux histoires originelles.
Il va donc te falloir être un peu plus fourbe ou sournois que tu ne l'es pour vendre l'idée d'une déconstruction des murailles par leur soin à des gens réfugiés à l'intérieur de cette exception culturelle française.
Mais, comme j'aime les impossibilités récréatives, je suis tout prêt à te donner un coup de main.
Merci. J'en ai bien besoin.
Quant à la population réfugiée dans l'exception… comment dire ? Je les connais un peu. Ils sont fermés. Souvent bornés. Parfois méchants ou étroits. Mais la plupart
savent qu'ils sont réfugiés et n'aiment pas ça (Ils se souviennent de l'époque où c'étaient eux, les mâles alpha.) C'est juste qu'ils n'ont pas la moindre idée de ce qu'il faut faire pour ouvrir les portes – d'où leur tendance à les ouvrir à n'importe quoi du moment que ça a du succès. Il y a un coup à jouer.
Les investir par la poterne ou les assiéger pour les affamer ?
Plus sérieusement, je partage le point de vue que tu exprimes ici.
Mais je ne vois pas bien comment la SF pourrait jouer le rôle d'un du Guesclin boutant l'anglois hors de Saintonge.