Du sense of wonder à la SF métaphysique
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Divergente et convergente, c'est un truc de biologie, sur l'évolution. En gros, les mains humaines et les ailes de chauve-souris sont apparentées, mais de façon divergente : elles correspondent à un même organe chez un ancêtre commun. Par contre, les ailes de chauve-souris et d'oiseau sont convergentes : ce sont des structures différentes qui remplissent au bout du compte la même fonction.
Et désolé pour le "transcendant", utilisé faute d'un meilleur mot au moment où j'écrivais...
Et désolé pour le "transcendant", utilisé faute d'un meilleur mot au moment où j'écrivais...
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"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
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Le risque est aujourd'hui faible. A moins qu'en tant que vamp…ire?MF a écrit :Ne plus être vu en compagnie de Barbara Cartland...Sand a écrit :qu'appelles-tu désinscrire ?JDB a écrit :Message aux modos : y a moyen de se désinscrire ? Je trouve pas.
Mais ça m'est arrivé alors qu'elle trônait avec Guy des Cars sur un splendide canapé rose importé spécialement par J'ai lu, sous la houlette de Jacques Sadoul.
Jackie Paternoster, celle qui a donné son nom à un prix d'illustration très apprécié, m'accompagnait, à sa demande insistante.
Si je fais la liste des célébrités qui m'ont rencontré, les 5000 pages vont être rapidement dépassées.
Pas encore Nicole Kidmann.
Mais j'espère…
Modifié en dernier par Gérard Klein le mar. févr. 16, 2010 12:16 am, modifié 1 fois.
Mon immortalité est provisoire.
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Certes, mais le rapport avec la choucroute ?Sylvaner a écrit :Divergente et convergente, c'est un truc de biologie, sur l'évolution. En gros, les mains humaines et les ailes de chauve-souris sont apparentées, mais de façon divergente : elles correspondent à un même organe chez un ancêtre commun. Par contre, les ailes de chauve-souris et d'oiseau sont convergentes : ce sont des structures différentes qui remplissent au bout du compte la même fonction.

Giangi
Tu as raison, soyons explicite.Giangi a écrit :Certes, mais le rapport avec la choucroute ?Sylvaner a écrit :Divergente et convergente, c'est un truc de biologie, sur l'évolution. En gros, les mains humaines et les ailes de chauve-souris sont apparentées, mais de façon divergente : elles correspondent à un même organe chez un ancêtre commun. Par contre, les ailes de chauve-souris et d'oiseau sont convergentes : ce sont des structures différentes qui remplissent au bout du compte la même fonction.
Quand je lis Resnick, Egan ou Banks, j'ai l'impression qu'ils ont tous lu la SF des âges d'or et d'argent. C'est donc de la SF divergente, à partir d'un "ancêtre" commun.
En revanche quand je lis La Route de McCarthy, Globalia ou l'excellent Survivance d'Alain Monnier, j'ai l'impression que les auteurs sont en dehors du "domaine", qu'ils n'ont pas forcément lu le corpus - ou qu'ils choisissent de ne pas en tenir compte. C'est donc de la SF convergente.
J'ai lu quelquepart que Barjavel ignorait presque tout de la SF américaine quand il écrivait le Voyageur Imprudent, si c'est vrai c'est un exemple flagrant de convergence...
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"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
Avatar : 9 nominations aux Oscars (dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur montage)Sylvaner a écrit :Comparons au cinéma : Tarantino, John Woo font des films "de genre", et seuls les derniers des nigauds pensent encore qu'un film de genre ne peut pas être un film d'auteur ! le cinéma a de l'avance sur ce point : Metropolis, M le maudit, les Visiteurs du Soir, La Belle et la Bête, le Faucon Maltais, Les Oiseaux, Grease, Impitoyable, Titanic, Gladiator, Kill Bill, bienvenue chez les Ch'tis et Avatar sont des films de genre, ce qui ne gène pas grand-monde !
Bienvenue chez les Ch'tis : 1 nomination aux Césars (scénario, la seule qui ne soit pas "cinématographique")
On pourrait aussi s'amuser à comparer les palmarès sur les dix ou vingt dernières années. Ou même la liste des nominations comme meilleur film.
Comme tu l'as écris, Tarentino et Woo font des films de "genre" et sont, tant "artistiquement" que "professionnellement" reconnus pour ça. Aurais tu des noms en France ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Je trouve ton idée (divergence, convergence) extrêmement intéressante. Il faut évidemment se méfier des métaph… pardon, je veux dire des analogies entre l'activité culturelle et le biologique (et le reste d'ailleurs), mais c'est séduisant.Sylvaner a écrit :Tu as raison, soyons explicite.Giangi a écrit :Certes, mais le rapport avec la choucroute ?Sylvaner a écrit :Divergente et convergente, c'est un truc de biologie, sur l'évolution. En gros, les mains humaines et les ailes de chauve-souris sont apparentées, mais de façon divergente : elles correspondent à un même organe chez un ancêtre commun. Par contre, les ailes de chauve-souris et d'oiseau sont convergentes : ce sont des structures différentes qui remplissent au bout du compte la même fonction.
Quand je lis Resnick, Egan ou Banks, j'ai l'impression qu'ils ont tous lu la SF des âges d'or et d'argent. C'est donc de la SF divergente, à partir d'un "ancêtre" commun.
En revanche quand je lis La Route de McCarthy, Globalia ou l'excellent une Survivance d'Alain Monnier, j'ai l'impression que les auteurs sont en dehors du "domaine", qu'ils n'ont pas forcément lu le corpus - ou qu'ils choisissent de ne pas en tenir compte. C'est donc de la SF convergente.
J'ai lu quelquepart que Barjavel ignorait presque tout de la SF américaine quand il écrivait le Voyageur Imprudent, si c'est vrai c'est un exemple flagrant de convergence...
Pour pousser (trop?) loin l'idée en s'amusant, on pourrait dire qu'il y a un rapport entre le "roman scientifique" et la SF moderne sous forme de littérature, analogue à celui entre l'homme de Néanderthal et l'Homo sapiens sapiens.
Oncle Joe
Dans le cinéma comme ailleurs, il y a plusieurs niveaux, voir branches (influence de Sylvaner, quelque part) de "reconnaissance", de "déni", etc. Tout dépend des énigmatiques prescripteurs. Le "vrai" cinéma des uns ne sera pas le "vrai" cinéma des autres. On retrouve un peu le même type d'ambiguité qu'avec la fameuse définition de la Littérature. Et là, l'aspect "sociologique" (culture savante, culture de masse, culture légitimée, culture populaire, etc} intervient avec une telle intensité qu'il est vain de faire semblant de croire que l'on peut se passer de l'aborder de front pour comprendre les problèmes.MF a écrit :Avatar : 9 nominations aux Oscars (dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur montage)Sylvaner a écrit :Comparons au cinéma : Tarantino, John Woo font des films "de genre", et seuls les derniers des nigauds pensent encore qu'un film de genre ne peut pas être un film d'auteur ! le cinéma a de l'avance sur ce point : Metropolis, M le maudit, les Visiteurs du Soir, La Belle et la Bête, le Faucon Maltais, Les Oiseaux, Grease, Impitoyable, Titanic, Gladiator, Kill Bill, bienvenue chez les Ch'tis et Avatar sont des films de genre, ce qui ne gène pas grand-monde !
Bienvenue chez les Ch'tis : 1 nomination aux Césars (scénario, la seule qui ne soit pas "cinématographique")
On pourrait aussi s'amuser à comparer les palmarès sur les dix ou vingt dernières années. Ou même la liste des nominations comme meilleur film.
Comme tu l'as écris, Tarentino et Woo font des films de "genre" et sont, tant "artistiquement" que "professionnellement" reconnus pour ça. Aurais tu des noms en France ?
Oncle Joe
Oui, c'était ça que j'envisageais, mais ça m'a passé. Un petit coup de fatigue.Sand a écrit :qu'appelles-tu désinscrire ?JDB a écrit :Message aux modos : y a moyen de se désinscrire ? Je trouve pas.
JDB
[...]
te désinscrire totalement du forum ?
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JDB
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T'avais juste besoin de faire un Brèque. Pardon, un break.JDB a écrit :Un petit coup de fatigue.
JDB

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Non, non, ce n'est jamais que la 38 753e fois qu'on me la fait.Lensman a écrit :C'est malin! Il va vraiment partir, maintenant!!!Eons a écrit :T'avais juste besoin de faire un Brèque. Pardon, un break.JDB a écrit :Un petit coup de fatigue.
JDB
Oncle Joe
Plus récemment, l'un des commentateurs du blog de Walter Jon Williams s'est demandé si je n'étais pas Jean Daniel (du Nouvel Observateur).
Tant qu'ici on ne me prend pas pour Jean-Michel Brèque...
JDB
PS : pardon pour le HS
Ou encore plus simplement analogue à celui entre France de 1900 et Etats-Unis de 1930 (mais c'est juste une idée).Lensman a écrit :Pour pousser (trop?) loin l'idée en s'amusant, on pourrait dire qu'il y a un rapport entre le "roman scientifique" et la SF moderne sous forme de littérature, analogue à celui entre l'homme de Néanderthal et l'Homo sapiens sapiens.
Entre métapsychique et parapsychologie, le différentiel est aussi du même ordre.
Je vois ces distinction moins simplement, justement: dans l'évolution.Lem a écrit :Ou encore plus simplement analogue à celui entre France de 1900 et Etats-Unis de 1930 (mais c'est juste une idée).Lensman a écrit :Pour pousser (trop?) loin l'idée en s'amusant, on pourrait dire qu'il y a un rapport entre le "roman scientifique" et la SF moderne sous forme de littérature, analogue à celui entre l'homme de Néanderthal et l'Homo sapiens sapiens.
Entre métapsychique et parapsychologie, le différentiel est aussi du même ordre.
Du côté américain, ça évolue vite, et ça s'autonomise considérablement (ce que je vois, pour ma part, comme le phénomène assez spécifiquement SF). Du côté français, ça disparaît au moment où ça s'aperçoit que ça existe (je noirciis le tableau…). Je ne suis même pas certain que la question d'antériorité joue tellement. Les deux branches auraient des ancêtres communs plus vagues et plus anciens (regarde comme les Américains revendiquent facilement Jules Verne, et comme certains Français le considèrent avec une certaine distance, comme un ancêtre peu intéressant, ou un peu honteux). Et une bifurcation se fait entre les deux, avec une branche qui meurt presque (le côté français).
On pourrait sortir toute une théorie comme ça… ce serait passionnant, mais à condition de ne pas trop se prendre au sérieux. Cela ferait une théorie de plus (sur l'histoire de la SF, du moins).
Entre métapsychique et parapsychologie? Peut-être, mais là, c'est un peu restrictif, car le domaine couvert est limité (alors que Néanderthal et sapiens sapiens, ça ouvre des horizons de comparaison bien plus considérables, qui me semblent mieux convenir pour décrire des productions culturelles). Et puis, pour la métapsychique et parapsychologie, les deux ont pratiquement disparu…
Oncle Joe
Un bref re-routage vers le sujet du fil.
Bruno Systar m'a offert ce week-end une petite anthologie de textes M classiques choisis et présentés par Elie During.
J'y trouve une distinction intéressante entre métaphysique savante et populaire que j'utiliserais désormais au lieu de parler de métaphysique "basse". Voici l'extrait :
Bruno Systar m'a offert ce week-end une petite anthologie de textes M classiques choisis et présentés par Elie During.
J'y trouve une distinction intéressante entre métaphysique savante et populaire que j'utiliserais désormais au lieu de parler de métaphysique "basse". Voici l'extrait :
Et par ailleurs, une citation de Borgès ouvre le livre et elle me paraît à elle seule de nature à ré-articuler le lien entre M et SF, entre M et sense of wonder, entre M et l'expérience subjective que l'on cherche ici à définir. Elle est extraite de Tlon Uqbar Orbis Tertius :L'homme est un animal métaphysique, explique Schopenhauer. Lui seul est capable de s'étonner, non de telle ou telle chose en particulier (comme le fait le savant), mais du monde dans son entier, du fait que le monde soit, alors qu'il aurait pu aussi bien ne pas être ("la non-existence du monde est aussi possible que son existence"). (…) La conscience ou le questionnement métaphysique se manifeste donc en premier lieu sous la forme du tourment adolescent, des questions "existentielles", de l'interrogation pathétique sur l'absurdité du monde et son cortège de souffrances. (…) La métaphysique comme genre philosophique apparaît lorsque le besoin métaphysique se déploie, non pas en une vision du monde mais sur le mode de la pensée spéculative.
Il faut donc fermement distinguer avec Schopenhauer deux sortes de métaphysiques : celle des gens cultivés et libres pour la pensée, qui s'épanche en constructions conceptuelles, en doctrines et systèmes spéculatifs et celle de "la foule", la métaphysique "populaire", autrement dit la doctrine religieuse qui soutient des "visions du monde" et repose ultimement sur la croyance.
Les métaphysiciens de Tlon ne cherchent pas la vérité ni même la vraisemblance : ils cherchent l'étonnement. Ils jugent que la métaphysique est une branche de la littérature fantastique.
- Jean-Claude Dunyach
- Messages : 641
- Enregistré le : mar. juin 24, 2008 6:08 am
Pour info, Elisabeth Vonarburg pense et dit aussi autre chose. Voir sa critique du dernier Werber, le miroir de Cassandre, ici. Juste au bas de la page.Lem a écrit :Et après ? WB écrit vraiment mal. Je ne vais pas mentir parce que c'est de la SF.Erion a écrit :C'est précisément ce que font les "élites" vis-à-vis de la SF : "je n'arrive pas à en lire" et "je les trouve vraiment mal écrits".
De toute façon, chacun fait ce qu'il veut. Jean-Claude Dunyach pense et dit autre chose ; ça ne me pose aucun problème. Mais si on me pose la question à moi, je dirai ça.
Allez, fin du sujet.
Vous ai-je dit que j'adorais ce fil ?
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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