Le myte d'adam, un nootropisme antirobots
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Le myte d'adam, un nootropisme antirobots
LES NOOTROPISMES
Il existe dans la noosphère, des flux informationnels particuliers, très puissants, qui influencent nos réflexions et donc nos actes. J'appelle ces flux informationnels : des nootropismes.
Parmi ces nootropismes, il y a celui du mythe d'Adam vivant nu au paradis terrestre avec Eve.
En france, du fait d'un fort héritage culturel issu des religions dites révélées, nous sommes fortement influencés par ce mythe d'Adam, qui pour moi, est à l'origine de nos défiances conscientes et inconscientes vis à vis des technologies et des progrès scientifiques.
En effet, Adam, au paradis terrestre, est décrit comme vivant nu, seulement en compagnie d'Eve, et jouissant autour de lui d'une nature abondante qui pourvoyait à ses besoins.
Ce mythe décrit un couple originel autarcique affranchi de toute dépendance aux outils (vêtements, habitat) et qui n'a pas besoin de l'assistance d'une "société" humaine pour survivre.
-Adam et Eve survivent au paradis sans avoir besoin ni d'outils ni d'autres compagnons.-
Ce mythe est je pense, à l'origine d'une quête existentielle spécifique : Tenter de retrouver en nous cet humain mythique "originel" , dépouillé, solitaire, qui n'a pas besoin pour survivre de dépendre d'artefacts technologiques ou de la société de ses semblables.
(Ainsi, dans la communauté des "voyageurs pédestres", il est fréquent de rencontrer chez les pèlerins cette quête du dénuement.)
Au contraire, et comme le documentaire de Marc Caro "Astroboy à Roboland" le montre, chez les Japonais dont les religions originelles sont dites "animistes", et où les objets et les lieux sont "habités" par une multitude de divinités, ce mythe du dénuement d'Adam et Eve n'existe pas. L'absence de ce mythe structurel qu'est le mythe d'Adam et Eve au paradis terrestre fait que pour la plupart des japonais cette défiance vis à vis des progrès de la science et de la technologie est bien moindre, et c'est sans doute pour cela qu'ils accueillent aussi favorablement l'idée de partager leur quotidien avec des robots.
Astroboy à Roboland ( http://www.lesfilmsdici.fr/moteur/presu ... 20ROBOLAND )
Pour moi, dans une pensée très inspirée de la cybernétique de Norbert Wiener et des réflexions de Marshall Mac Luhan sur le rôle des outils,
je suis convaincu que l'humain sans "outils" n'existe pas : Ce qui caractérise précisément notre "nature" humaine, d'un point de vue cybernétique, c'est que nos capacités de traitement de l'information extrêmement développées nous permettent d'assurer notre survie par la fabrication d'outils qui compensent nos lacunes cognitives et physiologiques. La technologie est structurelle de l'humanité, elle fait partie de notre "nature".
yann, nootropiste
Il existe dans la noosphère, des flux informationnels particuliers, très puissants, qui influencent nos réflexions et donc nos actes. J'appelle ces flux informationnels : des nootropismes.
Parmi ces nootropismes, il y a celui du mythe d'Adam vivant nu au paradis terrestre avec Eve.
En france, du fait d'un fort héritage culturel issu des religions dites révélées, nous sommes fortement influencés par ce mythe d'Adam, qui pour moi, est à l'origine de nos défiances conscientes et inconscientes vis à vis des technologies et des progrès scientifiques.
En effet, Adam, au paradis terrestre, est décrit comme vivant nu, seulement en compagnie d'Eve, et jouissant autour de lui d'une nature abondante qui pourvoyait à ses besoins.
Ce mythe décrit un couple originel autarcique affranchi de toute dépendance aux outils (vêtements, habitat) et qui n'a pas besoin de l'assistance d'une "société" humaine pour survivre.
-Adam et Eve survivent au paradis sans avoir besoin ni d'outils ni d'autres compagnons.-
Ce mythe est je pense, à l'origine d'une quête existentielle spécifique : Tenter de retrouver en nous cet humain mythique "originel" , dépouillé, solitaire, qui n'a pas besoin pour survivre de dépendre d'artefacts technologiques ou de la société de ses semblables.
(Ainsi, dans la communauté des "voyageurs pédestres", il est fréquent de rencontrer chez les pèlerins cette quête du dénuement.)
Au contraire, et comme le documentaire de Marc Caro "Astroboy à Roboland" le montre, chez les Japonais dont les religions originelles sont dites "animistes", et où les objets et les lieux sont "habités" par une multitude de divinités, ce mythe du dénuement d'Adam et Eve n'existe pas. L'absence de ce mythe structurel qu'est le mythe d'Adam et Eve au paradis terrestre fait que pour la plupart des japonais cette défiance vis à vis des progrès de la science et de la technologie est bien moindre, et c'est sans doute pour cela qu'ils accueillent aussi favorablement l'idée de partager leur quotidien avec des robots.
Astroboy à Roboland ( http://www.lesfilmsdici.fr/moteur/presu ... 20ROBOLAND )
Pour moi, dans une pensée très inspirée de la cybernétique de Norbert Wiener et des réflexions de Marshall Mac Luhan sur le rôle des outils,
je suis convaincu que l'humain sans "outils" n'existe pas : Ce qui caractérise précisément notre "nature" humaine, d'un point de vue cybernétique, c'est que nos capacités de traitement de l'information extrêmement développées nous permettent d'assurer notre survie par la fabrication d'outils qui compensent nos lacunes cognitives et physiologiques. La technologie est structurelle de l'humanité, elle fait partie de notre "nature".
yann, nootropiste
Modifié en dernier par yannminh le mer. mars 31, 2010 5:30 am, modifié 2 fois.
- Eons
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Tiens ? Un noofil moins interminablement long que d'habitude.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Re: Le myte d'adam, un nootropisme antirobots
Je ne sais pas l'exprimer mais il y a dans cette phrase quelque chose qui me paraît à la fois très vrai et très faux...La technologie est structurelle de l'humanité, elle fait partie de notre "nature".
Ca doit être métaphysique !
Sinon , j'ai toujours trouvé que Bosch était un des plus grands illustrateurs de F.&S.F.
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
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J'ai déjà réagi dans la noocrypte, mais je renouvelle ma remarque: Adam, au Paradis, il se contente de consommer sans le moindre effort de création, Dieu ou la nature lui donnent tout ce dont il a envie; le robot, c'est un objet créé par l'homme. le conflit Adam-robot que nous propose Yann, je le mettrais en parallèle avec ce que, sur un blog spécifique appelé "post-apo mentale", j'ai appelé la guerre des paradigmes entre le paradigme "consommateur" ou "prédateur" qui valorise l'acte de prendre ce qu'ont créé d'autres (Dieu, la nature, les losers divers) et le paradigme "crateur" qui rappelle qu'avant de disposer de quoi que ce soit il faut d'abord que quelqu'un le produise et qu'il faut organiser cette production. J'ai qualifié d'apocalypse mentale le moment où, dans l'esprit de tous et les sous-entendus de la "pensée unique" le paradigme "consommateur" est devenu le seul présent (entre 1970 et 1980).
Je reviendrai....
Je reviendrai....
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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Re: Le myte d'adam, un nootropisme antirobots
La technologie, je la place dans le cadre du paradigme de création.Hoêl a écrit :Je ne sais pas l'exprimer mais il y a dans cette phrase quelque chose qui me paraît à la fois très vrai et très faux...La technologie est structurelle de l'humanité, elle fait partie de notre "nature".
Ca doit être métaphysique !
Sinon , j'ai toujours trouvé que Bosch était un des plus grands illustrateurs de F.&S.F.
la nature, on la cite, en général, pour nier la création. Alors...
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Le problème, c'est que cette obsession (depuis le temps que j'essaye de développer et d'éclaircir l'idée, je pense que le qualificatif s'applique) n'est pas encore assez claire. J'essaye de séparer toutes les idées en fonction de cette vision dialectique Création/Production vs Consommation/Prédation/Destruction; et le Mythe d'Adam, voire la quasi-totalité du mythe d'un dieu créateur (ou la variante "Gaïa" de la nature créatrice) vise à confiner l'humain dans le rôle du prédateur-consommateur, qui trouve un monde déjà créé, voire entretenu par Dieu ou par la Nature, et qui se contente de prendre; alors que l'outil, le robot, la technologie, ne prend sens que dans la conception d'une création humaine.
Quand j'étais jeune, on m'a appris que la valeur d'un homme était liée aux créations que cet homme avait produites ou favorisées, à ce qu'il laissait.
Aujourd'hui, le mythe du "winner" revient à juger l'homme à la quantité des choses qu'il a prises (à la nature, reçues de Dieu, ou enlevées aux autres humains), ou qu'il peut prendre.
On a complètement changé d'échelle de valeurs. C'est ce que je qualifie d'apocalypse mentale. Et nous sommes dans un monde (ou une conception du monde) post apocalyptique, où le Héros est un charognard à la Mad Max.
Le mythe d'Adam, n'est-ce pas, d'une certaine façon, la glorification d'un Consommateur qui pouvait tout prendre sans avoir besoin de rien créer? "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", c'est la condamnation à devoir créer avant d'avoir, non?
Mais la Bible maudit les créateurs, rivaux de Dieu; de Caïn condamné en tant que cultivateur AVANT d'avoir tué son frère berger-pillard aux fondateurs de villes (Sodome, Babel), en passant par tant d'autres...
Quand j'étais jeune, on m'a appris que la valeur d'un homme était liée aux créations que cet homme avait produites ou favorisées, à ce qu'il laissait.
Aujourd'hui, le mythe du "winner" revient à juger l'homme à la quantité des choses qu'il a prises (à la nature, reçues de Dieu, ou enlevées aux autres humains), ou qu'il peut prendre.
On a complètement changé d'échelle de valeurs. C'est ce que je qualifie d'apocalypse mentale. Et nous sommes dans un monde (ou une conception du monde) post apocalyptique, où le Héros est un charognard à la Mad Max.
Le mythe d'Adam, n'est-ce pas, d'une certaine façon, la glorification d'un Consommateur qui pouvait tout prendre sans avoir besoin de rien créer? "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", c'est la condamnation à devoir créer avant d'avoir, non?
Mais la Bible maudit les créateurs, rivaux de Dieu; de Caïn condamné en tant que cultivateur AVANT d'avoir tué son frère berger-pillard aux fondateurs de villes (Sodome, Babel), en passant par tant d'autres...
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Re: Le myte d'adam, un nootropisme antirobots
tu dois souffrir d'une idéalisation de la Nature, c'est pas grave ^^Hoêl a écrit :Je ne sais pas l'exprimer mais il y a dans cette phrase quelque chose qui me paraît à la fois très vrai et très faux...La technologie est structurelle de l'humanité, elle fait partie de notre "nature".
Ca doit être métaphysique !
or, l'être qui chasse à mains nues, ne porte pas de vêtements, ne connait pas le feu et dort dans des grottes ou des trous dans le sol ou dans les arbres, ça fait quand même suuuuuper longtemps qu'on l'a laissé derrière. Ce qui caractérise l'homme/humain, c'est sa capacité à non pas s'adapter à son environnement, mais à adapter son environnement à ses besoins, par l'ajout d'artefacts ou la modification (parfois très substantielle) de l'existant.
Quelques autres animaux le font (abeilles ou castors par exemple) mais seul l'humain a poussé le raisonnement à si grande échelle. La "Nature" est trop pénible, nous avons apprivoisé plantes et animaux pour sortir des aléas de la cueillette/chasse, le climat est changeant, nous avons construit des habitats climatiques, etc, etc.
Même la plus perdue des tribus amazoniennes possède des techniques de rationalisation de l'environnement, pour le rendre moins difficile à vivre.
Ok, je comprends mieux le sens de ton intervention Georges, merci d'avoir développé...bormandg a écrit :Le problème, c'est que cette obsession (depuis le temps que j'essaye de développer et d'éclaircir l'idée, je pense que le qualificatif s'applique) n'est pas encore assez claire. J'essaye de séparer toutes les idées en fonction de cette vision dialectique Création/Production vs Consommation/Prédation/Destruction;
euh ... ah
je vois, en d'autres mots, arrête moi si je me trompe, le mythe du paradis terrestre serait l'équivalent du mythe du père noël... il conforterait l'idée qu'on peut survivre sur terre sans avoir a travailler, nourri par la manne céleste, ou par celle (et c'est la que tu saute un pas radical) du travail des populations ouvrières asservies aux valets oisifs du grand capital..
?
Yann, Grand NooTimonier...
Modifié en dernier par yannminh le mer. mars 31, 2010 4:16 am, modifié 1 fois.
Pour ma part,
je pense que le mythe du paradis sur terre, est aussi l'expression d'un nootropisme puissant, qui est celui de la société des loisirs..
Comme les robots gynoïdes qui assistent Héphaïstos dans sa forge, sont pour moi, l'expression d'un tropisme humain, qui consiste à essayer de fabriquer une créature artificielle à notre image ...
Comme le mythe du déluge, est l'expression d'un nootropisme fondamental, celui de "sauver la vie", tropisme qui, paradoxalement, alors que nous sommes en train de détruire notre ecosystème, nous pousse vers les étoiles afin de sauver "le vivant" d'une fin inéluctable dans ce coin ci de l'univers...
... le paradis terrestre est l'expression d'un autre nootropisme fondamental, qui est de nous construire un jour un environnement sécurisé, dans lequel il ne sera pas nécessaire de devoir travailler pour survivre, et qui est le mythe de la société des loisirs, comme Théophile Gautier le décrit dans ses correspondances, où il imagine un futur peuplé de robots, où le "républicain" pourra vaquer à ses loisirs pendant que les machines travaillent pour lui.
image extraite de ma borne interactive du CNAM sur les robots, rédigée en collaboration avec Raymond Audemard http://www.yannminh.org/french/IndRobotCNAM010.html
Cet espoir de pouvoir un jour s'affranchir du "travail", est un nootropisme très ancien, ainsi les plus vieux textes de l'humanité qui décrivent la mythologie mésopotamienne, la fameuse épopée de Gilgamesh dont Alain Brion vient de faire une BD, tire ses origines d'un conflit entre les dieux qui ne travaillaient pas, contre lesquels se sont rebellés les dieux qui travaillaient.
image extraite de ma borne interactive du CNAM sur les robots, rédigée en collaboration avec Raymond Audemard http://www.yannminh.org/french/IndRobotCNAM010.html
L'homme étant créé à la fin, pour travailler pour les dieux, mais est rendu mortel pour ne jamais entrer en compétition avec eux.
(Mythe d'Atrahasis http://fr.wikipedia.org/wiki/Atrahasis )
image extraite de ma borne interactive du CNAM sur les robots, rédigée en collaboration avec Raymond Audemard http://www.yannminh.org/french/IndRobotCNAM010.html
Yann, NooProlétaire
je pense que le mythe du paradis sur terre, est aussi l'expression d'un nootropisme puissant, qui est celui de la société des loisirs..
Comme les robots gynoïdes qui assistent Héphaïstos dans sa forge, sont pour moi, l'expression d'un tropisme humain, qui consiste à essayer de fabriquer une créature artificielle à notre image ...
Comme le mythe du déluge, est l'expression d'un nootropisme fondamental, celui de "sauver la vie", tropisme qui, paradoxalement, alors que nous sommes en train de détruire notre ecosystème, nous pousse vers les étoiles afin de sauver "le vivant" d'une fin inéluctable dans ce coin ci de l'univers...
... le paradis terrestre est l'expression d'un autre nootropisme fondamental, qui est de nous construire un jour un environnement sécurisé, dans lequel il ne sera pas nécessaire de devoir travailler pour survivre, et qui est le mythe de la société des loisirs, comme Théophile Gautier le décrit dans ses correspondances, où il imagine un futur peuplé de robots, où le "républicain" pourra vaquer à ses loisirs pendant que les machines travaillent pour lui.
image extraite de ma borne interactive du CNAM sur les robots, rédigée en collaboration avec Raymond Audemard http://www.yannminh.org/french/IndRobotCNAM010.html
Cet espoir de pouvoir un jour s'affranchir du "travail", est un nootropisme très ancien, ainsi les plus vieux textes de l'humanité qui décrivent la mythologie mésopotamienne, la fameuse épopée de Gilgamesh dont Alain Brion vient de faire une BD, tire ses origines d'un conflit entre les dieux qui ne travaillaient pas, contre lesquels se sont rebellés les dieux qui travaillaient.
image extraite de ma borne interactive du CNAM sur les robots, rédigée en collaboration avec Raymond Audemard http://www.yannminh.org/french/IndRobotCNAM010.html
L'homme étant créé à la fin, pour travailler pour les dieux, mais est rendu mortel pour ne jamais entrer en compétition avec eux.
(Mythe d'Atrahasis http://fr.wikipedia.org/wiki/Atrahasis )
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Yann, NooProlétaire
- bormandg
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Obsédé je suis: la phrase "Cette indignité liée à l'exercice d'une profession se retrouve dans toutes les civilisations" (ou la notion même de dignité) me paraissent, fondamentalement, liées à la vision "prédatrice". Il est "noble "de prendre, il est indigne de créer. Tout effort créateur est "avilissant", non "viril". L'homme prend, la femme crée (en commençant par les enfants)...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."