Syndrome de la page blanche, façon Sheckley
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- Jean-Claude Dunyach
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Syndrome de la page blanche, façon Sheckley
Mike Resnik, sur sa page Facebook, raconte ceci, à propos du syndrome de la page blanche:
The late Robert Sheckley told me how he dealt with it. He'd give himself a minimum word limit of 5,000 words a day, even if all he did was write his name 2,500 times. And on those days he was blocked, he did start writing his name, and after he'd written "Robert Sheckley" 800 or 900 times an inner voice said, "Ah, hell -- if you're going to sit here doing that, you might as well write a story." According to Bob, it never failed.
Je me demande si ça marche vraiment. Faudra que j'essaie...
The late Robert Sheckley told me how he dealt with it. He'd give himself a minimum word limit of 5,000 words a day, even if all he did was write his name 2,500 times. And on those days he was blocked, he did start writing his name, and after he'd written "Robert Sheckley" 800 or 900 times an inner voice said, "Ah, hell -- if you're going to sit here doing that, you might as well write a story." According to Bob, it never failed.
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- Don Lorenjy
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Ceux qui ont des noms à rallonge, avec plein d'accents ou de trémas pénibles à taper, partent avec un avantage...
(j'ai une autre méthode : quand rien ne vient, je fais autre chose en attendant qu'une envie pointe sa truffe humide, au lieu de me forcer... ce qui prouve s'il était nécessaire que je ne serai jamais de la trempe d'un Scheckley, d'un Resnick ou d'un Dunyach)
(j'ai une autre méthode : quand rien ne vient, je fais autre chose en attendant qu'une envie pointe sa truffe humide, au lieu de me forcer... ce qui prouve s'il était nécessaire que je ne serai jamais de la trempe d'un Scheckley, d'un Resnick ou d'un Dunyach)
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- marc
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Il s'imposait un minimum de 5000 mots par jour. Avec une moyenne de 7 signes par mots, ça fait tout de même 35000 signes. C'est énorme !
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- LDavoust
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J'aime beaucoup l'esprit de l'astuce
Ou peu pour certains auteurs, dont j'ai entendu dire qu'ils dépassaient régulièrement les 60000 par jour. D'autres luttent pour en sortir 10000. Tout le monde n'est pas égal sur ce point, et ce n'est pas non plus corrélé à la qualité. Ce qui compte, c'est connaître son rythme.ça fait tout de même 35000 signes. C'est énorme !
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- marc
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Dans ce cas là, ce n'est plus de la qualité, mais de la quantité. Et c'est probablement bâclé !LDavoust a écrit :J'aime beaucoup l'esprit de l'astuce
Ou peu pour certains auteurs, dont j'ai entendu dire qu'ils dépassaient régulièrement les 60000 par jour. D'autres luttent pour en sortir 10000. Tout le monde n'est pas égal sur ce point, et ce n'est pas non plus corrélé à la qualité. Ce qui compte, c'est connaître son rythme.ça fait tout de même 35000 signes. C'est énorme !
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- Eons
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En anglais, la moyenne est plus proche de 5 signes/mot. Mais même 25 000 signes (soit 30 000 avec espaces et ponctuation), c'est quand même pas mal. Ça correspond en gros à un roman FNA en 10 jours.marc a écrit :Il s'imposait un minimum de 5000 mots par jour. Avec une moyenne de 7 signes par mots, ça fait tout de même 35000 signes. C'est énorme !
Même Alain le Bussy, « l'homme qui écrit plus vite que son ombre », n'a jamais écrit un roman en moins de 3 semaines.
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Oui, enfin il n'est pas question de 5000 mots « gardables. » Juste d'une motivation pour s'y mettre. Là-dessus, il devait lui arriver d'en garder, quoi, 1000 ? Ça reste déjà honnête.
Dans le même ordre d'idée, Pratchett se forçait à écrire 400 mots (mais là, « conservables ») par jour, et à toujours avoir quelque chose en cours. Quand il terminait un roman, il commençait immédiatement le suivant, histoire de ne pas être tenté de faire une pause. (Je mets tout ça au passé parce que je suppose que ses habitudes et son rythme ont changé depuis sa maladie − déjà, il dicte ses romans plutôt que de les taper lui-même.)
Dans le même ordre d'idée, Pratchett se forçait à écrire 400 mots (mais là, « conservables ») par jour, et à toujours avoir quelque chose en cours. Quand il terminait un roman, il commençait immédiatement le suivant, histoire de ne pas être tenté de faire une pause. (Je mets tout ça au passé parce que je suppose que ses habitudes et son rythme ont changé depuis sa maladie − déjà, il dicte ses romans plutôt que de les taper lui-même.)
... fracture sociale... fracture sociale... fracture sociale...... fracture sociale... fracture sociale... fracture sociale...... fracture sociale... fracture sociale... fracture sociale...... fracture sociale... fracture sociale... fracture sociale...... fracture sociale... fracture sociale... fracture sociale...... fracture sociale... fracture sociale... fracture sociale...
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- Jean-Claude Dunyach
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Qu'est-ce que tu en sais ? Tu connaissais Sheckley ?Fifokaswiti a écrit :Oui, enfin il n'est pas question de 5000 mots « gardables. » Juste d'une motivation pour s'y mettre. Là-dessus, il devait lui arriver d'en garder, quoi, 1000 ? Ça reste déjà honnête.
Pour autant que je le sache, Sheckley écrivait et gardait 5 000 mots par jour, il avait la réputation d'être assez productif et régulier (au passage on compte 1 mot = 6 signes, cinq signes pour le mot lui-même, en moyenne, et un de ponctuation, faites l'essai sur vos textes word, ça correspond à peu près). Silverberg atteignait largement les 10 000 (quand on voit tout ce que ce type a pu écrire dans sa vie, ça laisse rêveur). D'autres sont heureux avec 100 mots par jour (et encore pas tous les jours).
On n'est pas tous égaux devant notre page blanche, hélas.
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- LDavoust
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Peu importe la qualité du premier jet, l'important c'est de le mettre sur la page, le retravail intervient derrière autant qu'il faut pour que ce soit présentable. Qu'on écrive 60000 signes ou 10000 pour en garder 5000 dans la même journée, ce n'est qu'une question de méthode, d'envie et d'habitude de travail.marc a écrit :Dans ce cas là, ce n'est plus de la qualité, mais de la quantité. Et c'est probablement bâclé !
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35.000 + signes par jour, je suis béat d'admiration. Ce qui me laisse le plus pantois, ce n'est pas la possibilité de les écrire, je suppose qu'avec du temps, c'est possible, mais de ne pas épuiser l'imagination et l'inspiration...
"C'est comme une des œuvres de petits et exquis de l'art comme je pense que vous aimerez à croire que je suis droit dans votre propre de voir pour savoir."
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- marc
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Bon, admettons que certains auteurs ont moins de difficultés pour remplir une page blanche que d'autres. Reste à savoir combien de temps va passer un auteur à réviser ce qu'il vient d'écrire. Si pour un texte d'une journée il passe trois jours à le réviser, son ratio de production est en forte baisse; Et même si il pond des texte comme les poules des œufs, rien ne dit que la qualité et l'imagination sont au rendez-vous.
Par contre je veux bien croire qu'un auteur à plein temps produise davantage qu'un auteur qui a un autre métier, qui après une journée chargée doit encore se remettre dans le bain pour écrire la suite de son texte.
Par contre je veux bien croire qu'un auteur à plein temps produise davantage qu'un auteur qui a un autre métier, qui après une journée chargée doit encore se remettre dans le bain pour écrire la suite de son texte.
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- Don Lorenjy
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Et si vous preniez le problème à l'envers ? (le problème ? quel problème ?)
Et si ceux qui pondent 40 000 signes utiles, voire publiables, par jour de travail, le faisaient non en se forçant pour atteindre ce niveau de performance, mais parce que leur imagination (et leur technique dactylo) le leur permettent ? J'imagine un Silverberg, non pas enchaîné à son bureau, mais déçu de devoir l'abandonner le soir parce qu'il a encore deux ou trois idées à coucher. Fatigué, oui, mais pas vidé.
Et si ceux qui pondent 40 000 signes utiles, voire publiables, par jour de travail, le faisaient non en se forçant pour atteindre ce niveau de performance, mais parce que leur imagination (et leur technique dactylo) le leur permettent ? J'imagine un Silverberg, non pas enchaîné à son bureau, mais déçu de devoir l'abandonner le soir parce qu'il a encore deux ou trois idées à coucher. Fatigué, oui, mais pas vidé.
Modifié en dernier par Don Lorenjy le mar. juil. 20, 2010 2:19 pm, modifié 1 fois.
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- LDavoust
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Je suis d'accord avec Don Lo. Réfléchir en terme de "production", ça me paraît un faux problème. L'auteur n'est pas une citerne et l'écriture n'est pas forcément une question mathématique de ratios et de rendements (du moins pas pour beaucoup).
Les objectifs journaliers, ce n'est souvent qu'une façon personnelle pour l'auteur de se botter le cul au lieu de procrastiner (ce que les auteurs font souvent très bien).
Les objectifs journaliers, ce n'est souvent qu'une façon personnelle pour l'auteur de se botter le cul au lieu de procrastiner (ce que les auteurs font souvent très bien).
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et ils ne sont pas les seuls...LDavoust a écrit : au lieu de procrastiner (ce que les auteurs font souvent très bien).
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."