Houellebecq et van Vogt

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Aldaran
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Message par Aldaran » mar. sept. 14, 2010 3:28 pm

Fabien Lyraud a écrit :
Rhôôôôôô, LN, t'es incurable ! On-te-l'a-dit-et-ré-pé-tééé : ce que dit l'auteur, on s'en carre. C'est le style qui compte, bordel. Le style !
Mouhahahahaha !!
L'auteur, on s'en carre, le style aussi. C'est le sens qui prime. Le style n'existe que pour être au service du sens. C'est ce que tout sémioticien normalement constitué dirait.
Je ne connais pas ton ami bien constitué. Mais ce qui est sûr, c'est que tu oublies aussi vite que tu ne lis. Allez, retourne en page un... Essaie encore.
(re) Mouhahahahaha !!! (!!, pour le sens esthétique d'MF)

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » mar. sept. 14, 2010 3:30 pm

Ok, tu étais ironique. Je l'avais pris pour du premier degré.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh


Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com

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Lensman
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Message par Lensman » mar. sept. 14, 2010 3:31 pm

Aldaran a écrit : Mais ce qui est sûr, c'est que tu oublies aussi vite que tu ne lis.
C'est un très gros avantage quand les textes sont mauvais... et les inconvénients ne sont pas si faciles à faire comprendre (puisque la personne concernée va les oublier dès qu'elle les aura lus...)
Oncle Joe

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marypop
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Message par marypop » mar. sept. 14, 2010 3:33 pm

thomasday a écrit :
marypop a écrit :mmm ... laisse moi donc pirouetter : y a quoi de rigolo à être un homme ?
On peut pisser debout (sans s'en mettre plein les chaussure ; encore que des fois...).

Personne ne vous drague lourdement (ou disons plutôt que c'est très rare et généralement l'oeuvre d'un homme plus âgé)

Personne ne vous met la main aux fesses dans le métro.

Et je ne parle pas des règles et de la ménopause.

----------->[]
Réponse point par point :)

On n'a pas besoin de toucher la lunette des chiottes pour s'asseoir ou pas suivant ce qu'on vient y faire.

On a le plaisir de se faire draguer lourdement (chacun ses vices, mais perso quand j'entends un "hey mademoiselle vous êtes charmante" (à prononcer avec l'accent cité) ça me met de bonne humeur)

Si on fait des trucs avec une copine (shopping, resto, sport, je ne sais pas quoi) on n'a pas les regards en coin supposant qu'on serait "ensemble".

Et je ne parle pas de devoir se raser tous les matins et de la liberté des vêtements pour aller au boulot, surtout l'été.

On peut continuer longtemps comme ça en fait hein :) c'est poncif land ?
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.

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marypop
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Message par marypop » mar. sept. 14, 2010 3:34 pm

Aldaran a écrit :
Le_navire a écrit :
marypop a écrit :Y a quoi de rigolo à être une femme ?

mmm ... laisse moi donc pirouetter : y a quoi de rigolo à être un homme ?

Mon féminisme à moi est simple : la femme est un homme comme les autres.
Je t'aime, toi.
Euh, après quelques années d'auto-analyse, je peux dire "et inversement" ?
Mais complètement !

Cela va de soit il faut avoir une vision globale.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.

Lem

Message par Lem » mar. sept. 14, 2010 3:42 pm

En fin de compte, que retenir de tout ceci ? Que Houellebecq est le contraire de "chiant", au minimum. Cet auteur porte sur le monde un regard bien à lui qui suscite des réactions tranchées ; il écrit des romans, des essais, des articles et de la poésie avec une patte immédiatement identifiable ; une part non négligeable de sa production est en relation directe avec nos domaines, qu'il aime et connaît bien ; sa culture littéraire, philosophique et scientifique est honorable et toute son œuvre témoigne d'une volonté de décloisonnement ; son humanisme est le contraire de celui de… mettons Cali, c'est à dire qu'il ne bêle pas ; son sens de la provocation est aigu, comme son sens de l'humour ; il a du style ; ses livres ont contribué à changer le climat intellectuel de l'époque et comme tout être humain et créateur complexe, il n'est pas réductible à une formule… Que demande le peuple ?

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Nébal
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Message par Nébal » mar. sept. 14, 2010 3:45 pm

Probablement qu'il vende moins de livres.

Ca fait pas sérieux.

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Message par Lensman » mar. sept. 14, 2010 3:47 pm

Lem a écrit : et comme tout être humain et créateur complexe, il n'est pas réductible à une formule… Que demande le peuple ?
Il est sûr que ça donne à réfléchir...
Perso, j'aime bien le personnage. Mais je n'échangerais pas son oeuvre entière contre un de mes fascicules petit format de Jet Logan...
J'ai des goûts trop simples!
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Transhumain
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Message par Transhumain » mar. sept. 14, 2010 3:48 pm

Le_navire a écrit :De lire que la femme doit s'ouvrir totalement à l'homme pour qu'il puisse l'aimer.
Oui.
Je lis.
Libre à toi de caricaturer absolument tout. Ce n'est pas aussi simple. Dans plusieurs romans de Houellebecq, le personnage masculin trouve enfin le bonheur - pendant un temps - avec une femme qui, en effet, s'ouvre corps et âme, qui n'est plus dans la lutte des sexes, dans la confrontation, dans l'évaluation des performances, dans la posture sociale, dans la revendication, mais dans le don. Ces personnages de femmes ne sont ni idiots, ni soumis, mais acceptent leur féminité. Ca te fait gerber, qu'on puisse mettre ça en scène ? Et même, qu'on puisse le penser ?

Par ailleurs, d'accord avec tout ce que vient d'écrire Lem.

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Aldaran
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Message par Aldaran » mar. sept. 14, 2010 3:58 pm

Lem a écrit :En fin de compte, que retenir de tout ceci ? Que Houellebecq est le contraire de "chiant", au minimum. Cet auteur porte sur le monde un regard bien à lui qui suscite des réactions tranchées ; il écrit des romans, des essais, des articles et de la poésie avec une patte immédiatement identifiable ; une part non négligeable de sa production est en relation directe avec nos domaines, qu'il aime et connaît bien ; sa culture littéraire, philosophique et scientifique est honorable et toute son œuvre témoigne d'une volonté de décloisonnement ; son humanisme est le contraire de celui de… mettons Cali, c'est à dire qu'il ne bêle pas ; son sens de la provocation est aigu, comme son sens de l'humour ; il a du style ; ses livres ont contribué à changer le climat intellectuel de l'époque et comme tout être humain et créateur complexe, il n'est pas réductible à une formule… Que demande le peuple ?
Des extraits moins hilaro-débiles que celui sur les filles, pour voir.
Non, ne bouges pas, j'irai voir tout seul.

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Le_navire
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Message par Le_navire » mar. sept. 14, 2010 4:07 pm

Transhumain a écrit :
Le_navire a écrit :De lire que la femme doit s'ouvrir totalement à l'homme pour qu'il puisse l'aimer.
Oui.
Je lis.
Libre à toi de caricaturer absolument tout. Ce n'est pas aussi simple. Dans plusieurs romans de Houellebecq, le personnage masculin trouve enfin le bonheur - pendant un temps - avec une femme qui, en effet, s'ouvre corps et âme, qui n'est plus dans la lutte des sexes, dans la confrontation, dans l'évaluation des performances, dans la posture sociale, dans la revendication, mais dans le don. Ces personnages de femmes ne sont ni idiots, ni soumis, mais acceptent leur féminité. Ca te fait gerber, qu'on puisse mettre ça en scène ? Et même, qu'on puisse le penser ?

Par ailleurs, d'accord avec tout ce que vient d'écrire Lem.
Heu, gerber, faut pas déconner quand même. Je ne me prends pas assez au sérieux pour me rendre malade avec la bêtise des autres.

Ceci dit ma mémoire m'affirme que les persos masculins de Houellebecq sont presque toujours dans la lutte des sexes, la confrontation, etc. Ils le vivent mal, mais ils ne lâchent pas la rampe pour autant.

Donc si je te suis, il est bon que le rôle de la femme soit de donner et d'abandonner ses revendications pour accepter sa féminité et que l'homme puisse ainsi tomber amoureux.

Je sens qu'on va pas être d'accord...
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Transhumain
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Message par Transhumain » mar. sept. 14, 2010 4:14 pm

Le_navire a écrit :Donc si je te suis, il est bon que le rôle de la femme soit de donner et d'abandonner ses revendications pour accepter sa féminité et que l'homme puisse ainsi tomber amoureux..
Non, tu ne me suis pas, parce que tu caricatures sans cesse. On en reparlera un jour, devant un verre.

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Nébal
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Message par Nébal » mar. sept. 14, 2010 4:14 pm

Le_navire a écrit :Donc si je te suis, il est bon que le rôle de la femme soit de donner et d'abandonner ses revendications pour accepter sa féminité et que l'homme puisse ainsi tomber amoureux.

Je sens qu'on va pas être d'accord...
Euh, non. Pas du tout.

Il y a une vraie idéalisation de la femme chez Houellebecq, très souvent. Et de très beaux personnages féminins - icones au milieu des pintades, certes -, qui s'affirment à la fois par leur féminité et leur liberté (leur vraie liberté ; voir plus haut) ; certainement pas par un quelconque abandon.

C'est pour cela que l'accusation de misogynie portée à son encontre m'a toujours sidéré ; elle ne peut à l'évidence venir que de gens qui n'ont pas lu ses livres, ou alors c'est à n'y rien comprendre.
Modifié en dernier par Nébal le mar. sept. 14, 2010 4:15 pm, modifié 1 fois.

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Le_navire
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Message par Le_navire » mar. sept. 14, 2010 4:15 pm

Transhumain a écrit :
Le_navire a écrit :Donc si je te suis, il est bon que le rôle de la femme soit de donner et d'abandonner ses revendications pour accepter sa féminité et que l'homme puisse ainsi tomber amoureux..
Non, tu ne me suis pas, parce que tu caricatures sans cesse. On en reparlera un jour, devant un verre.
Vi !!!! :D
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Message par Lem » mar. sept. 14, 2010 4:22 pm

Le_navire a écrit :Ceci dit ma mémoire m'affirme que les persos masculins de Houellebecq sont presque toujours dans la lutte des sexes, la confrontation, etc. Ils le vivent mal, mais ils ne lâchent pas la rampe pour autant.
C'est le contraire !
Depuis Extension – dont c'est le sujet en propre – Houellebecq raconte comment "la lutte" (le marché, la compétition) s'est étendue à tout, y compris à la séduction, au sexe, où règne désormais l'obligation d'être performant. Il y a quelque part dans le livre un très beau passage sur la disparition des slows comme symbole de ce changement. Ses personnages masculins sont des perdants ; pour eux, la lutte est finie avant d'avoir commencé. C'est pourquoi ils ne peuvent être heureux qu'avec une femme qui renonce à la lutte elle aussi – une femme qui donne, comme eux donnent :
Quelque chose en moi savait donc, avait toujours su que je finirais par rencontrer l'amour – je parle de l'amour partagé, le seul qui vaille, le seul qui puisse effectivement nous conduire à un ordre de perceptions différent, où l'individualité se fissure, où les conditions du monde apparaissent modifiées, et sa continuation légitime.
C'est évidemment pourquoi il est si sarcastique avec le féminisme mais ça n'empêche pas ses personnages de femmes d'être fortes et de mener leur vie. Simplement, dans l'amour, elles sortent de la lutte et jouent le jeu de la féminité.
Peut-être n'as-tu pas bien lu ses livres, finalement ?

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