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Alain Damasio
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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 9:04 pm

ElGato a écrit : Est-ce que tu penses que la "technologie" a pu changer le boulot d'écrivain et, disons, le militantisme ?
La technologie, ou plutôt l'enveloppe technologique dans laquelle nous évoluons et nous nous construisons, comme humain, change tout : notre boulot, le statut des livres, la façon de les lire (sur écran), la militance… Je suis d'une génération qui a vu l'arrivée de l'ordinateur personnel (le PC, personal computer), du portable, d'internet et rien que ces trois inventions ont complètement révolutionné notre façon de penser, d'apprendre, de communiquer, d'être au monde, d'échanger avec les autres. prenons ce forum : il était inimaginable en 1995, à peine 15 ans. Je dialogue avec des fantomes portés par leurs mots, je leur réponds avec mon fantôme bavard, quelque chose se passe, mais quoi ?

Le livre ne mourra pas sous sa forme papier mais il se déploiera AUSSI sous des formes fragmentaires, séquentielles, interactives, enrichies de sons, d'images, de possibilités d'échanges. Opportunités ? Oui, à condition d'être pleinement conscient que la littérature, dans sa forme livre papier, est infiniment loin d'avoir offert ce qu'elle pouvait offrir. Donc c'est comme si, sachant un peu jouer au tennis, on demandait aux joueurs de le faire sur un court antigravité et en 3D, en leur expliquant que le jeu n'en sera que plus riche. C'est juste faux parce que tout medium a besoin d'une certaine sobriété pour s'épanouir pleinement. La littérature est l'art du cerveau, à savoir l'art le plus abstrait qui soit, parvenant à susciter des sensations complètes et des idées à partir de l'alignement de lettres noires sur une surface blanche découpée en rectangle. Le langage passe directement dans le cerveau, qui reconstitue seul tout le champ sensuel, alors que la musique ou la peinture, le cinéma ou la sculpture passent par un vecteur sensuel prédominant (la vue, l'ouie, le toucher…).

Cette sobriété et cette pauvreté extraordinaire du matériau livre, on veut nous faire croire qu'elle doit être enrichie par la technique, qu'y ajouter de l'image ou du son, ou des possibilités interactives, ouvrira une richesse nouvelle. Je ne crois pas à ça, ou seulement pour quelques artistes hors norme qui sauront synthétiser le multimedia de façon géniale et croisée. Je crois que la sobriété de la forme livre est précisément ce qui en fait un medium infiniment riche. Parce que le cerveau y est l'organe récepteur pur et qu'à partir de lui, vous pouvez toucher la sensation de chaleur, la couleur, le poids, la force, la vitesse, la vision, le son, tout. Et le sens.
Mais si vous produisez le son en plus du livre, ou l'image en surplus de l'imaginaire, vous écrasez la faculté à imaginer, vous créez du stimuli-réaction alors que l'imaginaire doit être simplement effleuré, agi, en douceur. C'est ma conviction en tout cas.

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 9:09 pm

Lem a écrit :
Alain Damasio a écrit :je peux tenir un discours sur l'engagement et y croire, sans me forcer. Ce qui m'inquète, par contre, c'est le passage de cette réception, de cette émotion/compréhension de la révolte à l'acte même, à la révolte même. On croit souvent subvertir et on ne fait que divertir, au final, très très souvent.
Je ne parlais pas du discours tenu dans les œuvres. Les œuvres sont les œuvres. Elles vont et viennent, elles vivent leur vie dont on ne sait pas grand chose, c'est très bien comme ça. Je ne vois pas de raison de ne pas produire d'œuvres, aujourd'hui, au contraire. C'est la tenue d'un discours militant public comme justification/point d'ancrage de l'œuvre dans le réel qui me paraît problématique. Que l'éponge se saisisse des œuvres et les fasse circuler comme marchandises ne pose aucun problème et n'empêche rien, surtout pas le contact poétique avec quelqu'un d'autre qui met le nez dedans. Ce que je trouve presque impossible, c'est le fait d'accompagner cette circulation par un discours engagé. Même après sa circulation, l'œuvre est intacte, elle peut encore être reçue dans le silence et parler d'elle-même. Alors que le discours autour est pratiquement condamné à disparaître dans le bruit blanc (à moins d'être posé dès le départ comme promotion évidemment). Faute de mieux, ne rien dire d'important quand on a une œuvre à défendre me paraît être une solution pratique mais ce n'est pas très enthousiasmant…
Re-salut Serge,

Oui, ce que tu dis est très juste. Le discours qui accompagne l'oeuvre est sans doute inutile ou simplement producteur d'un énième bruit saturant le bruit blanc. Je plains infiniment les critiques : comment amener quelqu'un à un livre aujourd'hui ? Comment rendre quelque chose visible dans la saturation des phares ?
Le discours engagé s'est démonétisé parce qu'il reste un discours et prétend à l'acte. C'est très ennuyeux ! :cry:

Et pourtant, il y a une vraie attente autour de l'engagement… je ne sais pas.

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 9:23 pm

systar a écrit :Yo Alain,

Que t'inspirent les chiffres de vente de la SF en France? As-tu une opinion, en tires-tu des conclusions sur la qualité de la réflexion du public, sur la société elle-même, ou estimes-tu qu'il ne faut rien en conclure, ni de positif, ni de négatif?

Même question à propos de notre discipline fétiche: certains éditeurs de philosophie parlent de succès pour 1500 exemplaires vendus, parfois ils seraient satisfaits de simplement 500 ventes; les PUF sont annoncées régulièrement au bord du gouffre, etc. Toi qui aimes la philosophie, et qui as fait beaucoup pour y sensibiliser les lecteurs, qu'est-ce que ça t'inspire?
À une époque, avant la TV numérique, on disait que la mire TV faisait 400 000 spectateurs… En SF, la plupart des livres dépassent à peine les 1000 exemplaires et d'excellents recueils de nouvelles comme Retour sur l'horizon, poussés par une personnalité aussi charismatique que Serge Lehman, agrègent moins de 5000 lecteurs. Sur 60 millions de français et combien de francophone ? Ça m'inspire l'angoisse, parfois.

Et c'est dans tous les domaines la même chose : musique, BD, littérature blanche, poésie, théâtre, tellement pire ! En un sens, le milieu SF est privilégié parce qu'il vit, possède un fandom, des revues de qualité, des sites forts, une histoire et des critiques passionnés. Un milieu commun.

Est-ce que nous formons une élite déchue ? Une contre-élite, un marigot d'amateurs s'éclairant eux-mêmes ? Ou est-ce qu'en cumulant les ventes globales de la SF en littérature, les séries TV SF vues, les films (énormément de blockbuster SF), les BD, on se rendrait au contraire compte que le genre est populaire et diffusé ? Qu'il touche un public très vaste ? Je suis enclin à penser ça et à penser que les chiffres individuels des livres sont trompeurs et rendent à tort pessimistes. La production de titres est telle que mécaniquement, les ventes se fractionnent. J'aimerons qu'on raisonne en nombre de lecteurs uniques, come pour les sites et on verrait, peut-être, que la SF touche des millions de personnes ?

Pour la philo, c'est un problème clair d'éducation au concept, à la pensée conceptuelle. Tant qu'on ne mettra pas la philo au programme en seconde avec sensibilisation au collège, ça restera l'apanage d'une élite. On n'amène pas une population à penser en une année de Terminale avec trois heures de cours par semaine. Qu'est-ce t'en penses, prof ? :lol:

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 9:32 pm

Ah enfin, de vraies questions, il était temps !!!
systar a écrit :Alain,

quelle est la marque de bière préférée de Golgoth? Tu parles du cercueil ?

Comment s'appelait ton chat? Crousty miel !

Si tu avais un fils, un jour, l'appellerais-tu Gilles forcément? Non, je l'appelerais "Plan d'immanence" !

Es-tu écolo? Oui. Trieur de déchets, acheteur de bio à +30%, amoureux des animaux, le parfait biocrétin !

Es-tu plutôt fromage ou dessert? St-Félicien !

Quand même, est-ce que Fight Club, c'est pas le paroxysme du film faussement subversif, et faussement intelligent? C'est la révolte vue de l'Amérique et le livre de Palanhiuck est très bon.

Es-tu comme des millions de Français, un fan inconditionnel de l'apéro, et si oui, quel est ton apéro préféré? Un condrieu !

Ah merci, quel repos !
Modifié en dernier par Alain Damasio le jeu. oct. 07, 2010 10:51 pm, modifié 1 fois.

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 9:35 pm

"Cognitive overload", un titre pour Dantec. J'adore ! Putain, la connerie techno-assistée a de beaux jours devant elle !

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 9:43 pm

Transhumain a écrit :Alain, tu as cité Fight club, mais tu ne parles pas souvent de cinéma. Quels sont les films qui t'ont marqué ?
J'ai une culture ciné SF bien plus développée que ma culture livresque SF, qui est très faible. Ce qui m'a le plus marqué ? Blade Runner, le premier Matrix, Robocop, Brazil, Terminator, a scanner darkly, Stalker. Star wars me fatigue mais j'ai adoré ça ado. 2001 aussi évidemment, 2001, ça ne te lâche jamais.Le cinéma a beaucoup forgé mon imaginaire, avec la BD (Le vagabond des limbes, Valérian…). Rien d'original mais un vrai soubassement.

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 9:55 pm

Toros a écrit :Re bonjour,


Vous parlez de l'industrie du divertissement, pourriez vous nous donner votre avis sur l'actualité liée à l'HADOPI... La protection des droits d'auteurs vaut-elle que nos ordinateurs soient épiés ?

La montée en puissance des "liseuses électronique", vous inquiète t'elle quant au futur de l'édition ? Le possible piratage de vos oeuvres (livres, ou jeux...), vous fera t-il réagir d'une façon différente en tant que cible...

Plus largement que pensez vous de la propriété intellectuelle, au sens industrielle du terme... Est-ce normal de pouvoir poser des brevets sur tout et n'importe quoi, les médicaments entre autres...

Merci
Salut Toros,

Hadopi est une connerie mal ficelée et bidon, qui ne résoudra rien. On plaque des anciens modèles sur un espace neuf, c'est stupide.

Les liseuses ne nous poseront aucun souci : si vous êtes piratés, c'est déjà que vous êtes lus et bien diffusés, invoquer la perte de droits d'auteur est une farce. Elle ne pénalise que les diffuseurs qui veulent se faire un maximum de fric sur les auteurs bankables.

La propriété intellectuelle est une invention de l'industrie culturelle et des vendeurs de médocs pour protéger une rente patrimoniale obtenue en spoliant les vrais créateurs de valeurs, qui sont les ingénieurs géniaux et les artistes. Tous les bénéfices d'une IP devrait être reversés en crédit d'impôts aux citoyens, avec un faible pourcentage aux créateurs originaux et des fondations alimentées pour favoriser l'émergence. La propriété, c'est le vol, un vol juridiquement avalisé.

Je viens de créer l'univers d'un jeu vidéo (toute la bible narrative, avec une équipe de 7 personnes) et toutes mes/nos idées sont désormais la propriété de Sony. Pourquoi ? Ils ne financent rien sans obtenir l'IP intégralement (intellectual property). Donc pour être édité, on cède tout. Hyperclassique !

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Re: Heu, ça commence ?

Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 10:22 pm

DPoldonski a écrit :Bonjour ou bonsoir,

Mes questions :
1/ Comment définirais-tu le métier d'écrivain ?

Ce n'est pas un métier, c'est un rapport au monde, c'est une façon de traverser la vie.

2/ Un livre est-il un produit... comme les autres ?
Non, parce qu'il crée sa propre demande et même l'invente. Tout livre crée un lectorat spécifique qui ne lui préexiste pas. Un savon répond à une demande qui lui préexiste. C'est pour ça que l'audimat est une absurdité : il ne mesure que la réponse à une offre (formatée, supposément adéquate au public) et ne dit rien de la demande profonde des gens.

2/ Quel écrivain es-tu ou ambitionnes-tu de devenir ?
J'essaie déjà de redevenir écrivain. Je n'ai pas écrit de roman depuis cinq ans !

3/ Quel est le but de l'écriture à tes yeux ?
Créer de la vie, des blocs littéraires qui contiennent suffisamment de vie en eux pour devenir indépendant de leur auteur.

4/ Pourrais-tu arrêter d'écrire... longtemps... à tout jamais ?
Oui, je peux arrêter d'écrire trois ans ou plus. Et j'arrêterais peut-être après les Furtifs.

Merci d'avance pour ta réponse.
Cordialement et lectoralement.

Nometon
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Message par Nometon » jeu. oct. 07, 2010 10:32 pm

Bonsoir Alain,

A défaut d'une bière à partager sur la même planche de bois, je te pose fantomatiquement cette question : t'est-il arrivé de toucher à la limite du transmissible ? De ressentir, une idée, une résonance, une forme, trop complexe pour être dite, approchée, par des mots ?
Norbert M.

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 10:38 pm

lael a écrit :merci pour vos réponses et ces débats passionnants :)

encore des questions :twisted: :

- Écrivez vous régulièrement ou par à-coup ? Est ce que vous attendez l'inspiration ou vous vous donnez des horaires pour écrire, envie ou pas ? Préférez vous écrire à certains moments de la journée, la nuit ?
J'attends le pic d'énergie et de jus, je n'arrive pas à écrire en contrainte horaire mais il va bien falloir que j'apprenne avec une femme et deux filles de 0 et 3 ans ! Pas de moments de prédilection, ça dépend du pic : parfois le matin, parfois en début de nuit, parfois au milieu de l'après-midi. Très difficile à anticiper !

- Comment s'est passé la publication de votre premier roman ? Avez vous l'impression d'être aisément entré dans le milieu littéraire ?
Tous les éditeurs ont refusé le manuscrit, sauf un, Olivier Gainon, qui avait créé une minuscule maison d'édition par internet, Cylibris. Les livres étaient tirés à la demande, par 50. J'ai vendu 300 zones du dehors en trois ou quatre ans. Beau débit, non ? Je ne connaissais personne dans le milieu littéraire sauf un petit gars, Mathias Echenay, qui a poussé le livre partout où il le pouvait. Ça a fini par payer pour la Horde du contrevent. Je dirais que j'ai eu un itinéraire facile, ou facilité, grâce à Mathias qui est une tête de réseau extraordinaire dans le milieu SF.

- Trouvez vous facile de donner un titre à un livre ? Avez vous une astuce ?
Non, aucune astuce. Le titre s'impose souvent très vite et après, c'est presque impossible de le changer, il s'incruste en toi. Par exemple, "les furtifs", je sais que ça restera ça, sauf miracle. Mais il y a de vraies modes en titrologie, qui sont intéressantes, comme le titre-phrase : "je suis assis au bord de la rivière schumul et j'ai pleuré", ou le titre "expression familière cool" : "Où es-tu ?", "Et si c'était vrai ?", etc. Ça pourrait être très fort mais c'est devenu l'archétype du titre marketing ! J'admire les titres de Duras : "Détruire, dit-elle", c'est magnifique. Ou ceux d'Artaux : "L'ombilic des limbes", "le pèse-nerfs" ou encore Michaux : "la nuit remue". En SF : "Aucune étoile aussi lointaine" de Lehman, je trouve ça très beau, ce titre. Ou encore "Lent dehors" de Djian.

Il ne faut pas essayer

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 10:45 pm

Julien a écrit :Re !
Je viens de finir votre nouvelle, et même si je m'attendais à autre chose, je l'ai bien aimé ! Toute en métaphores, en messages subliminaux... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pensé à Alice aux Pays des Merveilles. Etait-ce à cause d'Annah ou de l'ambiance, quelque peu... irréaliste... rêve ? Je ne sais pas. En tout cas, j'ai trouvé que c'était une belle histoire, très émouvante et forte. C'est le premier effet qu'elle m'a fait : c'est beau. C'est ce que j'aime chez vous en fait ; il y a toujours l'espoir. (et quand on sort de 1984, ça fait du bien :)).
Merci Julien, c'est royal d'être lu en live comme ça ! Oui, c'est une nouvelle fendue par l'espoir que ma mère et ma soeur n'ont pas pu lire !

1984, ça m'avait détruit et retourné le ventre, je n'ose plus le relire, c'est trop puissant. C'est le livre d'un mort, d'un homme qui se sait déjà mort (Orwell l'a écrit condamné par la maladie) et ça se sent tellement, comme si on accompagnait un testament en train de s'écrire. Mais ça explique le ton terrifiant du livre et son effet prodigieux de réalité : on y est, on est Winston en train de mourir, déjà, dès le début !

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 10:50 pm

Et donc une question : tu as travaillé la bande-son de tes livres avec cette vision polyphonique à l'esprit ?
Merci Jean-Claude, de me soulager d'une salve de réponses par ton exposé sur "la stylistique polyphonique dans le renouveau potentiel de la SF française", je suis d'accord avec ça d'ailleurs, mais minuit approche et je vais me transformer en… dormeur !

Sur la bande-son de mes livres, je n'y suis pour rien, c'est Arno Alyvan, le compositeur qui a tout fait et interprété la polyphonie en nappes et 24 pistes.

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 10:55 pm

"Annah à travers la harpe" est sans conteste le plus ouvertement symboliste de tes textes. Est-ce une voie esthétique que tu envisages sérieusement pour tes oeuvres à venir ?
Oui, c'est très symboliste, trop sans doute et quand c'est symboliste, c'est souvent que l'incarnation est ratée. Ce n'est pas une voie qui m'est naturelle en fait et je n'irai pas plus loin dans cette lignée. Pas assez viscéral !

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Message par Alain Damasio » jeu. oct. 07, 2010 10:57 pm

JE VAIS ME COUCHER ! MERCI POUR VOTRE ÉCOUTE ET VOS QUESTIONS TERRIBLES ET ÉPUISANTES ET À DEMAIN POUR UNE DERNIÈRE SÉRIE JUSQU'À 15H MAXI !

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Message par Aldaran » jeu. oct. 07, 2010 10:59 pm

Bonne nuit.

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