La bataille de l'ortografe
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La bataille de l'ortografe
Il est temps de réagir, comme nos courageux ancêtres ! Trouvé sur le site d'EducPros:
La “bataille de l’orthographe” à l’Université
« Nous avons lancé la bataille de l’orthographe » a déclaré lundi dernier Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Est-ce une première ? Pas si sûr.
Réagissant à un article paru ce même lundi dans le journal « Le Parisien » ( « Les facs s’attaquent aux fautes d’orthographe. C’est un constat unanime : trop d’étudiants sont fâchés avec l’orthographe et, plus globalement, avec le français. Une vingtaine d’universités proposent désormais des cours de rattrapage » ), Valérie Pécresse a affirmé que « les universitaires font le constat que le niveau d’orthographe et d’expression écrite a singulièrement baissé depuis une dizaine d’années, alors que c’est une clé pour des études et une insertion professionnelle réussies ».
Sans remonter très loin , on peut déjà constater que « la bataille de l’orthographe à l’université » avait déjà été annoncée un an avant, au même moment de la rentrée universitaire, par le même journal « Le Parisien » : « Les étudiants vont devoir renouer avec la dictée. Des milliers d’élèves de différents campus bénéficient cette année de cours d’orthographe. Une nécessité car les recruteurs apprécient peu les fautes des diplômés » ( 28 septembre 2009 ).
Sans doute dans un autre contexte ( vraisemblablement moins en proie au délitement, et surtout moins ‘’massif’’ : à peine 1% d’une classe d’âge faisait alors des études supérieures ), le ‘’ niveau ‘’en orthographe ( et plus généralement en français ) des étudiants a été depuis très longtemps et régulièrement stigmatisé.
« Nous voudrions simplement rappeler aux candidats que la faculté désirerait ne plus avoir à corriger des fautes d’orthographe aussi nombreuses que stupéfiantes » ( Gaffarel, doyen de la faculté des lettres de Clermont, 1881 ).
« J’estime que les trois quarts des bacheliers ne savent pas l’orthographe » ( Victor Bérard, maître de conférences à la Sorbonne, 1899 ).
« Les élèves des lycées n’ont ni orthographe, ni vocabulaire exact et varié, ni connaissances grammaticales » ( Paul Lemonnier, « La crise de la culture littéraire », 1929 ).
« La décadence est réelle, elle n’est pas une chimère : il est banal de trouver vingt fautes d’orthographe dans une même dissertation littéraire de classes terminales. Le désarroi de l’école ne date réellement que de la IV° République » ( Noël Deska, « Un gachis qui défie les réformes : l’enseignement secondaire », 1956 ).
Et si l’on veut vraiment ‘’une première’’, on peut s’arrêter à celle-ci, dans le ‘’saint du saint’’, à la Faculté des Lettres de la Sorbonne :
« L’orthographe des étudiants en lettres est devenue si défectueuse que la Sorbonne s’est vue réduite à demander la création d’une nouvelle maîtrise de conférences, dont le titulaire aurait pour principale préoccupation de corriger les devoirs de français des étudiants de la faculté des lettres » ( Albert Duruy, « L’instruction publique et la démocratie », 1886).
Oncle Joe, hilare
La “bataille de l’orthographe” à l’Université
« Nous avons lancé la bataille de l’orthographe » a déclaré lundi dernier Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Est-ce une première ? Pas si sûr.
Réagissant à un article paru ce même lundi dans le journal « Le Parisien » ( « Les facs s’attaquent aux fautes d’orthographe. C’est un constat unanime : trop d’étudiants sont fâchés avec l’orthographe et, plus globalement, avec le français. Une vingtaine d’universités proposent désormais des cours de rattrapage » ), Valérie Pécresse a affirmé que « les universitaires font le constat que le niveau d’orthographe et d’expression écrite a singulièrement baissé depuis une dizaine d’années, alors que c’est une clé pour des études et une insertion professionnelle réussies ».
Sans remonter très loin , on peut déjà constater que « la bataille de l’orthographe à l’université » avait déjà été annoncée un an avant, au même moment de la rentrée universitaire, par le même journal « Le Parisien » : « Les étudiants vont devoir renouer avec la dictée. Des milliers d’élèves de différents campus bénéficient cette année de cours d’orthographe. Une nécessité car les recruteurs apprécient peu les fautes des diplômés » ( 28 septembre 2009 ).
Sans doute dans un autre contexte ( vraisemblablement moins en proie au délitement, et surtout moins ‘’massif’’ : à peine 1% d’une classe d’âge faisait alors des études supérieures ), le ‘’ niveau ‘’en orthographe ( et plus généralement en français ) des étudiants a été depuis très longtemps et régulièrement stigmatisé.
« Nous voudrions simplement rappeler aux candidats que la faculté désirerait ne plus avoir à corriger des fautes d’orthographe aussi nombreuses que stupéfiantes » ( Gaffarel, doyen de la faculté des lettres de Clermont, 1881 ).
« J’estime que les trois quarts des bacheliers ne savent pas l’orthographe » ( Victor Bérard, maître de conférences à la Sorbonne, 1899 ).
« Les élèves des lycées n’ont ni orthographe, ni vocabulaire exact et varié, ni connaissances grammaticales » ( Paul Lemonnier, « La crise de la culture littéraire », 1929 ).
« La décadence est réelle, elle n’est pas une chimère : il est banal de trouver vingt fautes d’orthographe dans une même dissertation littéraire de classes terminales. Le désarroi de l’école ne date réellement que de la IV° République » ( Noël Deska, « Un gachis qui défie les réformes : l’enseignement secondaire », 1956 ).
Et si l’on veut vraiment ‘’une première’’, on peut s’arrêter à celle-ci, dans le ‘’saint du saint’’, à la Faculté des Lettres de la Sorbonne :
« L’orthographe des étudiants en lettres est devenue si défectueuse que la Sorbonne s’est vue réduite à demander la création d’une nouvelle maîtrise de conférences, dont le titulaire aurait pour principale préoccupation de corriger les devoirs de français des étudiants de la faculté des lettres » ( Albert Duruy, « L’instruction publique et la démocratie », 1886).
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Re: La bataille de l'ortografe
C'est la faute des SMS.Lensman a écrit : « L’orthographe des étudiants en lettres est devenue si défectueuse que la Sorbonne s’est vue réduite à demander la création d’une nouvelle maîtrise de conférences, dont le titulaire aurait pour principale préoccupation de corriger les devoirs de français des étudiants de la faculté des lettres » ( Albert Duruy, « L’instruction publique et la démocratie », 1886).[/i]
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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On pet êtr tranquil: la réform abolira les regl util, mé ne touchra pas aux chausse-trapes ni aux éléphants sacré
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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C'est un débat dont les premiers prémisses remontent au .... 16éme siècle (Ramus). Ensuite il y a eu les modernes du 18 éme et plus près de nous dans les années 60, André Martinet.
La simplification de l'orthographe permettant un accès au plus grand nombre au savoir, c'est un thème qui est éculé. En fait c'est que face au problème il y a toujours eu deux clans :
- D'un coté ceux qui veulent simplifier l'orthographe
- De l'autre ceux qui pensent qu'une simplification de cet orthographe française entraînerait un déclin du grec et du latin et qui n'en veulent pas car la culture ce sont avant tout les langues mortes.
Au cours de l'histoire on a beaucoup écouté les seconds et pas beaucoup les premiers. Sauf que très souvent chez les premiers on a eu des linguistes de premier plan.
La simplification de l'orthographe permettant un accès au plus grand nombre au savoir, c'est un thème qui est éculé. En fait c'est que face au problème il y a toujours eu deux clans :
- D'un coté ceux qui veulent simplifier l'orthographe
- De l'autre ceux qui pensent qu'une simplification de cet orthographe française entraînerait un déclin du grec et du latin et qui n'en veulent pas car la culture ce sont avant tout les langues mortes.
Au cours de l'histoire on a beaucoup écouté les seconds et pas beaucoup les premiers. Sauf que très souvent chez les premiers on a eu des linguistes de premier plan.
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- bormandg
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Savoir, y'a qu'une façon: demander à la personne, en espérant qu'elle ne mentira pas; disons que le contexte peut aider à choisir entre les possibilités.Lensman a écrit :tiens, je me demande s'il est possible de savoir lorsqu'une faute d'orthographe est introduite volontairement, dans une phrase (étant entendu que la phrase en question est produite par quelqu'un ayant une connaissance, disons, moyenne, de l'orthographe).
Oncle Joe
Ceci étant, quelqu'un qui frappe sur le clavier d'un netbook ou un clavier qwerty fera involontairement des fautes sans s'en apercevoir... en plus de celles volontaires (on peut penser que là, il ne laissera pas une faute de frappe rectifier la fott voulu)

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Par exemple, c'est amusant, tu écris "fott". Mais pourquoi écrire "fott", même si on est absolument nul en orthographe? On écrira "fot". Pour quelle raison compliquer et rallonger en ajoutant un "t" de plus?bormandg a écrit :Savoir, y'a qu'une façon: demander à la personne, en espérant qu'elle ne mentira pas; disons que le contexte peut aider à choisir entre les possibilités.Lensman a écrit :tiens, je me demande s'il est possible de savoir lorsqu'une faute d'orthographe est introduite volontairement, dans une phrase (étant entendu que la phrase en question est produite par quelqu'un ayant une connaissance, disons, moyenne, de l'orthographe).
Oncle Joe
Ceci étant, quelqu'un qui frappe sur le clavier d'un netbook ou un clavier qwerty fera involontairement des fautes sans s'en apercevoir... en plus de celles volontaires (on peut penser que là, il ne laissera pas une faute de frappe rectifier la fott voulu)
Les fautes d'orthographe volontaires sont très intéressantes à étudier...
Oncle Joe
Dans les temps anciens, où les éditeurs avaient des correcteurs, c'était un problème. Jean Yanne, dans un livre, avait volontairement écrit "Il est mouru", et la faute avait été corrigée lors de l'impression.Lensman a écrit :tiens, je me demande s'il est possible de savoir lorsqu'une faute d'orthographe est introduite volontairement, dans une phrase (étant entendu que la phrase en question est produite par quelqu'un ayant une connaissance, disons, moyenne, de l'orthographe).
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tiens, je me demande s'il est possible de savoir lorsqu'une faute de ponctuation, de grammaire ou d'orthographe est introduite volontairement, dans une phrase (étant entendu que la phrase en question est produite par quelqu'un ayant une connaissance, disons, bonne, de l'écriture).Lensman a écrit :tiens, je me demande s'il est possible de savoir lorsqu'une faute d'orthographe est introduite volontairement, dans une phrase (étant entendu que la phrase en question est produite par quelqu'un ayant une connaissance, disons, moyenne, de l'orthographe).
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Les plus érudits connaissent sans doute déjà, mais pour les autres, voici un incontournable.
Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dans un mtos n'a pas d'ipmrotncae,la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dans un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe mias le mot comme un tuot.
« Je dis rarement, malheureusement, des choses exactes. » (Georges Limbour)
Ne serait-ce pas dans cet amusant roman de science-fiction "L'Apocalypse est pour demain" ?Erion a écrit :Jean Yanne, dans un livre, avait volontairement écrit "Il est mouru", et la faute avait été corrigée lors de l'impression.
Ni Dieu ni maître...
... même nageur !
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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Et avec de belles illustrations, pour ceux qui ne savent pas bien lire...MF a écrit :Ne serait-ce pas dans cet amusant roman de science-fiction "L'Apocalypse est pour demain" ?Erion a écrit :Jean Yanne, dans un livre, avait volontairement écrit "Il est mouru", et la faute avait été corrigée lors de l'impression.
Ni Dieu ni maître...
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