jlavadou a écrit :Cachou a écrit :(la partie de jambes en l'air dans le TGV de la deuxième nouvelle... Aller, quoi, comment peut-on y croire une seconde? Ça ressemble à la description - plutôt plate - du fantasme de n'importe quel type lambda... Et la description de la femme - on dit hôtesse pour un TGV? -, ça a été la fois de trop je pense).
Euh, en l'occurrence, ce personnage féminin est volontairement hyper sexué puisque son rôle est de "distraire" Vinh pendant qu'il se fait voler son PC... La sensualité exacerbée de la scène correspond au piège dans lequel Vinh tombe.
Très certainement, mais ce n'était pas le cas je pense des autres personnages féminins rencontrés au cours du récit, qui pourtant présentaient eux aussi ce caractère très sexué...
jlavadou a écrit :Mais je conçois que ce type de personnalité soit peu commun dans les romans, qui s'attachent en général à rendre les personnages sympathiques, attachants. Là ce n'est pas le but. Peut-être faut-il avoir connu le monde de l'entreprise pour les comprendre et se rendre compte qu'ils sont plus que crédibles (j'ai déjà vu des gens pleurer dans les bureaux, hommes et femmes). C'est d'ailleurs une question que je me suis posée tout au long de ma lecture...
Ce n'est même pas une question d'avoir des personnages sympathiques, juste d'avoir des personnages un tant soit peu crédibles. Si les personnages principaux avaient été de beaux salauds, mais des salauds à la psychologie un peu plus subtile que "Lui, musclé et macho, qui préfère les femmes qui jouent de leurs charmes plutôt que de leurs compétences" et "Elle, très sensible et féminine, qui se promène sur de longues jambes effilées et a une sacré intuition (féminine?)", j'aurais déjà un peu plus pu rentrer dans le roman, même si son idéologie ne me convient pas du tout. Mais là, ce n'est pas une question de sympathie, juste de profondeur psychologique. La plupart des personnages rencontrés dans ce roman semblent être des stéréotypes sur pattes.
Mon rapprochement d'avec la bit-lit n'est pas fortuit, j'ai vraiment eu la même sensation en découvrant les personnages de "Cleer" que celle que j'ai en lisant un roman de bit-lit: des personnages creux, vains, qui sont là pour véhiculer des "idées" mais qui n'ont aucun intérêt pour eux-même, si ce n'est d'être des êtres fantasmés.
Et j'ai rencontré ce monde-là. J'ai travaillé pour une très grosse entreprise internationale qui organisait par exemple des week-ends d'activités entre collègues pour souder le groupe, qui pratiquait l'open space (avec places non fixes), qui surveillait et monitorait la durée des conversations avec les clients, etc., etc. J'ai rejeté ce monde-là en bloc, du coup je n'ai pas non plus été très convaincue par la manière dont l'Entreprise devrait régir la vie des personnages. Mais là, comme c'est juste par rapport à un vécu personnel, je n'en ai pas parlé.
silramil a écrit :J'ai trouvé la répartition des caractéristiques entre les deux vraiment trop "genrée", alors que les "anges" sont plusieurs fois présentés comme des êtres ambigus - on pourrait penser que la réussite dans cette entreprise n'est pas une question de sexe et des qualités stéréotypées qui leur sont associées : rationalité et agressivité de l'homme, en gros, sensibilité et intuition de la femme.
Exactement.