La SF, c'est nul (à la vente et en général)
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La SF, c'est nul (à la vente et en général)
Notre ami Sylvie Allouche a passé sur SFinfo une info dont elle s'excuse, because le retard. C'est dommage, en effet, on aurait pu y aller avec des tomates pourries ou des lance-flammes, selon les goût de chacuns:
Séminaire "Expériences de pensée au siècle des Lumières"
Jeudi 9 juin
19h-21h (salle Halbwachs)
*Matthieu BENNET*
(Doctorant Paris I)
/La place de l'expérience de pensée dans les tentatives pour définir la
science-fiction/
La science-fiction est un genre littéraire populaire et au sujet duquel
les jugements des élites intellectuelles sont plus que mitigés. Plutôt
que de se plaindre de ce rejet, il faut reconnaître, d'une part, la
nullité générale de ce qui se vend sous le nom de SF. Mais il faut,
d'autre part, prendre la mesure de la vocation philosophique de ce
genre, vocation qui nous semble tenir à sa parenté avec la pratique de
l'expérience de pensée.
Peut-on définir la science-fiction comme un genre littéraire prédisposé
à l'expérience de pensée, et ce faisant à la philosophie ? Pour répondre
à cette question, il faudra d'abord se demander dans quelle mesure
l'expérience de pensée peut avoir une valeur philosophique : fortement
répandue dans tous les cercles philosophiques européens du XVIIIe, elle
est aujourd'hui aussi souvent utilisée dans certains cercles (plutôt
d'inspiration analytique) qu'ignorée voire décriée chez d'autres. Alors
que chez les premiers, on s'interroge, à la suite de Hume, sur le
rapport entre concevabilité et possibilité, chez les seconds, il n'est
pas rare de railler le recours à l'expérience de pensée comme de la
simple "science-fiction".
Il s'agira à la fois de proposer une réponse à la question de l'utilité
philosophique de l'expérience de pensée, et à celle de la valeur
philosophique de la science-fiction. Assurément, l'ambivalence de la
notion d'expérience de pensée nous semble rappeler la tension qui a été
voulue lors de l'invention du terme de "science-fiction".
Tout ceci a l'air plein de notions intéressantes, comme celles de "nullité" et d'"utilité philosophique" (cette dernière me fascine particulièrement). Dommage !
Bon, je déconne, j'ai bien compris que c'est de l'humour provoc !
Oncle Joe
Séminaire "Expériences de pensée au siècle des Lumières"
Jeudi 9 juin
19h-21h (salle Halbwachs)
*Matthieu BENNET*
(Doctorant Paris I)
/La place de l'expérience de pensée dans les tentatives pour définir la
science-fiction/
La science-fiction est un genre littéraire populaire et au sujet duquel
les jugements des élites intellectuelles sont plus que mitigés. Plutôt
que de se plaindre de ce rejet, il faut reconnaître, d'une part, la
nullité générale de ce qui se vend sous le nom de SF. Mais il faut,
d'autre part, prendre la mesure de la vocation philosophique de ce
genre, vocation qui nous semble tenir à sa parenté avec la pratique de
l'expérience de pensée.
Peut-on définir la science-fiction comme un genre littéraire prédisposé
à l'expérience de pensée, et ce faisant à la philosophie ? Pour répondre
à cette question, il faudra d'abord se demander dans quelle mesure
l'expérience de pensée peut avoir une valeur philosophique : fortement
répandue dans tous les cercles philosophiques européens du XVIIIe, elle
est aujourd'hui aussi souvent utilisée dans certains cercles (plutôt
d'inspiration analytique) qu'ignorée voire décriée chez d'autres. Alors
que chez les premiers, on s'interroge, à la suite de Hume, sur le
rapport entre concevabilité et possibilité, chez les seconds, il n'est
pas rare de railler le recours à l'expérience de pensée comme de la
simple "science-fiction".
Il s'agira à la fois de proposer une réponse à la question de l'utilité
philosophique de l'expérience de pensée, et à celle de la valeur
philosophique de la science-fiction. Assurément, l'ambivalence de la
notion d'expérience de pensée nous semble rappeler la tension qui a été
voulue lors de l'invention du terme de "science-fiction".
Tout ceci a l'air plein de notions intéressantes, comme celles de "nullité" et d'"utilité philosophique" (cette dernière me fascine particulièrement). Dommage !
Bon, je déconne, j'ai bien compris que c'est de l'humour provoc !
Oncle Joe
Vu le CV de Matthieu Bennet. Il s'intéresse effectivement à la métaphysique.
Mais en explorant son site perso, on découvre qu'il est en train de lire du van Vogt ET Le Codex du Sinaï ("ça commence bien", précise-t-il).
Alors respect.
JDB
Mais en explorant son site perso, on découvre qu'il est en train de lire du van Vogt ET Le Codex du Sinaï ("ça commence bien", précise-t-il).
Alors respect.
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Salut,
Ce qu'il dit de Stapledon est juste stupéfiant:
Patrice
Ce qu'il dit de Stapledon est juste stupéfiant:
A+Au final, il est impressionnant de lire un esprit formé à la philosophie, visiblement si impliqué dans une écriture de fiction, et pourtant aussi dénué d'ambition en matière littéraire. J'avoue être assez fasciné par cette forme de nullité (au sens strict : degré zéro), et très curieux de lire Starmaker.
Patrice
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Patrice a écrit :Salut,
Ce qu'il dit de Stapledon est juste stupéfiant:A+Au final, il est impressionnant de lire un esprit formé à la philosophie, visiblement si impliqué dans une écriture de fiction, et pourtant aussi dénué d'ambition en matière littéraire. J'avoue être assez fasciné par cette forme de nullité (au sens strict : degré zéro), et très curieux de lire Starmaker.
Patrice
Stapledon dénué d'ambition en matière littéraire ?…
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
الكاتب يكتب
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bien écrit/mal écrit, critère absolu/relatif, machin tout ça.Roland C. Wagner a écrit :
Stapledon dénué d'ambition en matière littéraire ?…
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
http://melkine.wordpress.com/
C'est effarant. D'où sort le texte de présentation? Tu as un lien ? (pas du Farcebook, je n'en suis pas...)Patrice a écrit :Salut,
Ce qu'il dit de Stapledon est juste stupéfiant:A+Au final, il est impressionnant de lire un esprit formé à la philosophie, visiblement si impliqué dans une écriture de fiction, et pourtant aussi dénué d'ambition en matière littéraire. J'avoue être assez fasciné par cette forme de nullité (au sens strict : degré zéro), et très curieux de lire Starmaker.
Patrice
Oncle Joe
... j'ai trouvé le site:Patrice a écrit :Salut,
Ce qu'il dit de Stapledon est juste stupéfiant:A+Au final, il est impressionnant de lire un esprit formé à la philosophie, visiblement si impliqué dans une écriture de fiction, et pourtant aussi dénué d'ambition en matière littéraire. J'avoue être assez fasciné par cette forme de nullité (au sens strict : degré zéro), et très curieux de lire Starmaker.
Patrice
http://matthieuben.net/lectures/lecture2010.xml
Tout de même, on voit à quelle catastrophe mènent ces notions d'"ambition littéraire", de "littérature avec un grand L", de "bien écrit", etc., utilisées par des personnes, pas forcément idiotes (c'est un docteur en philosophie !!!), mais qui tiennent de toute force à faire croire qu'elles savent repérer ce qu'est de la "vraie" littérature...
Oncle Joe
- dracosolis
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Et un Docteur en philo est-il apte à juger des études littéraires, tout est là.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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