Anne a écrit :Lecture du matin, le dossier bit-lit d'Actusf, que je vais m'empresser de faire lire à mes élèves de 4eme qui vont bientôt plancher sur Bram Stoker.
3615 Nos lifes à nous
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Quel genre de recherche ne relevant pas de l'analyse de textes (ou d'images, à la rigueur)Anne a écrit :Cela dit, on fait les recherches en parallèle, parce qu''ils savent en gros ce qu'est un vampire
et qu'avec cette classe, je préfère partir de ce qu'ils connaissent et mélanger les deux.
Trop imaginatifs et vivants pour se contenter d'une simple analyse de textes. .
peut-on entreprendre sur les vampires ?

il me semble qu'Anne veut dire que les gamins ont déjà beaucoup d'idées sur le vampires, et qu'il est difficile, dans ce cas, d'étudier le texte sans en tenir compte.caliban a écrit :Quel genre de recherche ne relevant pas de l'analyse de textes (ou d'images, à la rigueur)Anne a écrit :Cela dit, on fait les recherches en parallèle, parce qu''ils savent en gros ce qu'est un vampire
et qu'avec cette classe, je préfère partir de ce qu'ils connaissent et mélanger les deux.
Trop imaginatifs et vivants pour se contenter d'une simple analyse de textes. .
peut-on entreprendre sur les vampires ?Difficile de mettre "la main à la pâte" !
Si on imagine un lecteur de l'époque de Bram Stoker, on se rend compte du problème...
Oncle Joe
A l'époque de Bram Stoker, le vampire était un mythe lointain, une croyance roumaine, sans doute inconnue du grand public anglais et qu'il a exploitée. Aujourd'hui, c'est un acteur metrosexuel avec trop de gel dans les cheveux. Repartir des bases, ça me paraît nécessaire. D'ailleurs, le roman de Stoker est 100 fois plus dérangeant que tout ce qui a été fait par la suite. J'ai rarement été aussi mal à l'aise en lisant un livre.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
Certes. Mais n'est-ce pas justement un élément d'analyse de texte, par oppositionLensman a écrit : il me semble qu'Anne veut dire que les gamins ont déjà beaucoup d'idées sur le
vampires, et qu'il est difficile, dans ce cas, d'étudier le texte sans en tenir compte.
Si on imagine un lecteur de l'époque de Bram Stoker, on se rend compte du problème...
à sa simple lecture ?
Mouais. Le Château d'Otrante, de Walpole, est quand même bien antérieur, pour n'enFlorent a écrit :A l'époque de Bram Stoker, le vampire était un mythe lointain, une croyance roumaine,
citer qu'un.
Utile, en tout cas.Florent a écrit : Repartir des bases, ça me paraît nécessaire.
C'est pour cela qu'il est nécessaire de tenir compte des "connaissances" des élèves. On ne peut pas étudier le texte comme s'ils n"avaint pas d'idées préonçues sur le sujet; Et on ne peut pas dire à des jeunes élèves "faites comme si vous n'aviez jamais entendu parler de vampire". La tâche n'est pas facile...
Oncle Joe
Oncle Joe
Tu es prof, Florent?Florent a écrit :A l'époque de Bram Stoker, le vampire était un mythe lointain, une croyance roumaine, sans doute inconnue du grand public anglais et qu'il a exploitée. Aujourd'hui, c'est un acteur metrosexuel avec trop de gel dans les cheveux. Repartir des bases, ça me paraît nécessaire. D'ailleurs, le roman de Stoker est 100 fois plus dérangeant que tout ce qui a été fait par la suite. J'ai rarement été aussi mal à l'aise en lisant un livre.
Tu connais ma 4eme?
Justement, pour leur donner envie de lire autre chose que du vampire L'oréal ou du harlequin avec des crocs, il faut s'appuyer sur LEURS connaissances.
Evidemment, nous allons étudier Bram Stoker (et les descriptions et la polyphonie, et la construction du mythe, et l'origine) mais le fait de rassembler leurs connaissances et impressions sur le vampire va leur permettre aussi de lister les clichés (on étudiera aussi les affiches de film de Christopher Lee & cie) et donc de les abattre.
Tu as effectivement une démarche d'un autre temps, une démarche de cours magistral où l'élève n'est pas au centre de ce qu'il apprend.
Je ne vois pas trop pourquoi tu t'énerves, vu que tu dis la même chose que moi.Anne a écrit :Tu es prof, Florent?Florent a écrit :A l'époque de Bram Stoker, le vampire était un mythe lointain, une croyance roumaine, sans doute inconnue du grand public anglais et qu'il a exploitée. Aujourd'hui, c'est un acteur metrosexuel avec trop de gel dans les cheveux. Repartir des bases, ça me paraît nécessaire. D'ailleurs, le roman de Stoker est 100 fois plus dérangeant que tout ce qui a été fait par la suite. J'ai rarement été aussi mal à l'aise en lisant un livre.
Tu connais ma 4eme?
Justement, pour leur donner envie de lire autre chose que du vampire L'oréal ou du harlequin avec des crocs, il faut s'appuyer sur LEURS connaissances.
Evidemment, nous allons étudier Bram Stoker (et les descriptions et la polyphonie, et la construction du mythe, et l'origine) mais le fait de rassembler leurs connaissances et impressions sur le vampire va leur permettre aussi de lister les clichés (on étudiera aussi les affiches de film de Christopher Lee & cie) et donc de les abattre.
Tu as effectivement une démarche d'un autre temps, une démarche de cours magistral où l'élève n'est pas au centre de ce qu'il apprend.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
Certes encore. Leur origine est d'ailleurs parfois assez mystérieuse, et je reste assezLensman a écrit :C'est pour cela qu'il est nécessaire de tenir compte des "connaissances"
des élèves. On ne peut pas étudier le texte comme s'ils n"avaint pas d'idées
préonçues sur le sujet
fasciné par la proposition de Gérard Klein, dans Trames et Moirés, de les concevoir
en termes de "subjectivités collectives".
Mais ma question (d'ailleurs liée) était : en quoi les recherches correspondantes ne
relèvent-elles pas de l'analyse de texte ?
Uh...Anne a écrit :une démarche d'un autre temps, une démarche de cours magistral
Non, rien.
Pas seulement, il me semble. Les gosses vont parler de cinéma, de télé, voire jeux vidéo (je suppose...)... c'est un grand foutoir (intéressant par ailleurs) qu'il va falloir leur faire clarifier et organiser un peu, avant de se lancer dans des analyses de texte... (Enfin, je peux me planter, je suis prof de maths, pas de lettres...)caliban a écrit :Mais ma question (d'ailleurs liée) était : en quoi les recherches correspondantes ne
relèvent-elles pas de l'analyse de texte ?
.
Oncle Joe
C'est pour ça que j'élargissais aussi aux images, etc.Lensman a écrit : Pas seulement, il me semble. Les gosses vont parler de cinéma, de télé, voire jeux
vidéo (je suppose...)...
Là, tu ne parles pas d'une phase de recherche, mais d'identification des "conceptionsc'est un grand foutoir (intéressant par ailleurs) qu'il va falloir leur faire clarifier et organiser
un peu, avant de se lancer dans des analyses de texte...
initiales", comme disent les didacticiens, et d'expression des références préalables.
Jusque là, il ne me semble pas y avoir de différence majeure selon le sujet. C'est ensuite
que ça se complique. En sciences, c'est simple : « Comment savoir ? On essaye ! ».
En maths, déjà un peu moins, mais j'imagine qu'au niveau du collège au moins, on peut
encore faire appel à des référents externes à peu près stables et objectifs. Mais en
littérature ?
- dracosolis
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Bon
Il est terriblement nécessaire de partir de ce que les élèves connaissent déjà pour construire des savoirs
surtout quand ils croient connaître, se trompent,et qu'il faut mettre à bas ces présupposés qui risquent de fragiliser, voire d'empêcher carrément, l'acquisition de connaissance en cours.
(si tu es sûr à mort que le monde est plat, difificle d'apprendre à utiliser les fuseaux horaires, je caricature bien sûr)
le cours magistral n'est pas le mal en soi, il l'est seulement lorsque il est assené systématiquement, façon dogme.
cependant, moi partir de la pin up en robe moulante pour faire lire bram stocker, ça me gène pas une seconde
la démagogie est l'une des essences de la pédagogie
qui plus est mieux vaut toujours placer le "bon truc" en dernier, c'est celui-là qui marque
Il est terriblement nécessaire de partir de ce que les élèves connaissent déjà pour construire des savoirs
surtout quand ils croient connaître, se trompent,et qu'il faut mettre à bas ces présupposés qui risquent de fragiliser, voire d'empêcher carrément, l'acquisition de connaissance en cours.
(si tu es sûr à mort que le monde est plat, difificle d'apprendre à utiliser les fuseaux horaires, je caricature bien sûr)
le cours magistral n'est pas le mal en soi, il l'est seulement lorsque il est assené systématiquement, façon dogme.
cependant, moi partir de la pin up en robe moulante pour faire lire bram stocker, ça me gène pas une seconde
la démagogie est l'une des essences de la pédagogie
qui plus est mieux vaut toujours placer le "bon truc" en dernier, c'est celui-là qui marque
Non, non, je ne m'énerve pas.Florent a écrit :Je ne vois pas trop pourquoi tu t'énerves, vu que tu dis la même chose que moi.Anne a écrit :Tu es prof, Florent?Florent a écrit :A l'époque de Bram Stoker, le vampire était un mythe lointain, une croyance roumaine, sans doute inconnue du grand public anglais et qu'il a exploitée. Aujourd'hui, c'est un acteur metrosexuel avec trop de gel dans les cheveux. Repartir des bases, ça me paraît nécessaire. D'ailleurs, le roman de Stoker est 100 fois plus dérangeant que tout ce qui a été fait par la suite. J'ai rarement été aussi mal à l'aise en lisant un livre.
Tu connais ma 4eme?
Justement, pour leur donner envie de lire autre chose que du vampire L'oréal ou du harlequin avec des crocs, il faut s'appuyer sur LEURS connaissances.
Evidemment, nous allons étudier Bram Stoker (et les descriptions et la polyphonie, et la construction du mythe, et l'origine) mais le fait de rassembler leurs connaissances et impressions sur le vampire va leur permettre aussi de lister les clichés (on étudiera aussi les affiches de film de Christopher Lee & cie) et donc de les abattre.
Tu as effectivement une démarche d'un autre temps, une démarche de cours magistral où l'élève n'est pas au centre de ce qu'il apprend.
Et je ne dis pas la même chose que toi. Nous ne "partons pas des bases", dans le sens où nous n'étudions pas le mythe de façon chronologique. C'est en ça que nous ne nous sommes pas compris, je pense.
(Mais j'avoue que j'ai deux de tension ce matin)