Julian, de Robert Charles Wilson

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dracosolis
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Message par dracosolis » mar. nov. 01, 2011 5:58 pm

akhenatonej a écrit :A propos d'anatidé (ou pas) : La montée en gamme lexicale est-elle l'équivalent féminin et cultivé du male et prolétarien coup d'accélérateur à l'arrêt au feu rouge en BM ?

La phrase ci-dessus serait quoi ? Une comparaison ?
oui ce serait une comparaison puisque tu as un outil de comparaison (être l'équivalent de).

en revanche tout ce que je vois dans ma propre phrase est un jeu de mots à peine éontique destiné au seul Joe qui aime les canards
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. nov. 01, 2011 6:30 pm

N'empêche que le canard, il est toujours vivant, et que Robert Lamoureux, lui, il est mort.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

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akhenatonej
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Message par akhenatonej » mar. nov. 01, 2011 6:35 pm

Pas faux :wink:
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Chaos Prayer
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Message par Chaos Prayer » mar. nov. 01, 2011 7:01 pm

Quid de la nécrophilie chez les Anatidés ?
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Eons
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Message par Eons » mer. nov. 02, 2011 6:40 am

Le commissaire Magret est sur l'affaire.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

akhenatonej
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Message par akhenatonej » mer. nov. 02, 2011 7:29 am

KH Scheer, toute ma jeunesse :D
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jerome
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Message par jerome » mer. nov. 02, 2011 8:48 am

Jérôme
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Thomas Geha
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Message par Thomas Geha » mer. nov. 02, 2011 3:13 pm

Et celle-ci, qui a fait remonter le livre au sommet de ma trop gigantesque pile à lire (d'ailleurs j'ai commencé ma lecture et les pages se tournent toutes seules) :

Un papillon dans la lune

Sarmate
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Message par Sarmate » mer. nov. 02, 2011 3:27 pm

Je recopie ici ce que j'ai noté sur un autre forum :

Je sors partagé de la lecture de Julian, mais plus en raison de la nature de mes attentes que parce que le livre serait raté, ce qui est très loin d'être le cas.

L'action du récit se situe en Amérique au XXIIe siècle, et relève du post-post-apocalyptique. C'est-à-dire de ce qui se passe après le post-apocalyptique… L'apocalypse, elle a eu lieu au XXIe siècle. Ce fut une apocalypse lente : l'épuisement du pétrole et des ressources naturelles a généré une crise économique, qui a provoqué des famines puisque l'humanité n'avait plus les moyens de maintenir une agriculture industrielle, ce qui a provoqué des catastrophes sanitaires et politiques… Les sociétés se sont décomposées, les hommes sont morts par millions de faim, de misère, d'épidémies, les villes sont tombées en ruine au profit d'un retour à une économie rurale. Mais les Etats n'ont pas complètement disparu. Ils se sont reconstruits, après un grand bond en arrière…

Au XXIIe siècle, les Etats-Unis sont toujours théoriquement une démocratie. En fait, il s'agit d'une république impérialiste, puritaine, aristocratique, qui a restauré une authentique société d'ancien régime. Les Eupatridiens (vulgairement appelés les Aristos) sont les propriétaires terriens qui concentrent entre leurs mains toutes les richesses. La classe bailleresse est formée d'artisans qui louent à vie leurs compétences (et leur droit de vote) aux Aristos en échange d'un domicile et d'un minimum de protection ; les sous-contrats forment un prolétariat de journaliers errants et d'esclaves. Le pays est religieusement régenté par le Dominion, une organisation des principales églises chrétiennes qui exerce une censure omniprésente. Théoriquement élus, les présidents sont en fait des monarques, dont le pouvoir est toutefois limité par le Sénat et le Dominion et peut se trouver menacé par la révolte de l'armée.

Le roman nous permet de suivre la fuite, l'ascension et la chute de Julian Comstock, le neveu du président Deklan Comstock. Son père, qui faisait de l'ombre au président, a été exécuté à la suite d'un procès truqué. Julian, qui sort de l'adolescence au début du roman, tente d'échapper aux intrigues manigancées par son oncle pour le faire disparaître. Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue, sinon que le parcours (et le prénom) de Julian sont directement inspirés de ceux de l'empereur Julien l'Apostat. Comme son modèle historique, Julian est un jeune homme instruit, intelligent, porté sur la philosophie et les arts mais contraint d'embrasser une carrière militaire et politique. Comme l'empereur, il s'élève très vite jusqu'au sommet, puis subit une chute vertigineuse.

A la vérité, c'est ce volet-là du roman qui m'a déçu. A travers Julian, je n'ai pas retrouvé Julien dans tout son génie, dans toutes ses outrances, ni même dans sa fin tragique. Certes, Wilson a fait un exercice de réécriture remarquable, mais ses choix narratifs l'ont poussé à occulter le génie militaire de son modèle et, dans une certaine mesure, son intelligence politique. Julian est brillant, mais moins que Julien. Julian a certes une fin tragique, mais moins admirable que celle de Julien. Du coup, pour moi, le soufflé est un peu retombé - mais c'est dû à à mon admiration pour l'empereur, et je pense que le problème ne se manifestera pas pour un lecteur qui ne partage pas ma toquade.

Car il y a d'indéniables qualités au roman de Wilson. Son projet littéraire est ambitieux : d'un côté, jouer avec le personnage de l'Apostat ; de l'autre, imaginer une Amérique qui renaît d'un âge sombre en versant dans ses vieux démons religieux et esclavagistes ; enfin, faire un hommage appuyé au roman feuilleton de la fin du XIXe siècle. Car cette Amérique du XXIIe siècle ressemble en fait à celle du XIXe : grandes exploitations agricoles, renaissance industrielle avec trains et machines à vapeur, bienséance de la haute société, guerres de position à mi-chemin entre la guerre de Sécession et la première guerre mondiale… Or, pour bien faire sentir cet esprit, Wilson prête sa plume à un narrateur personnage qui s'exprime comme un feuilletoniste du XIXe siècle. Le titre anglais du roman est d'ailleurs évocateur : Julian Comstock : a story of 22nd century America. Non seulement Julien et l'Amérique y sont cités, mais l'histoire, en soi, est essentielle, puisque le style est travaillé pour nous donner un sentiment de bienséance aimablement désuète. Il n'y a pas seulement régression dans l'action, mais aussi dans la narration elle-même. Wilson en joue, en particulier dans des mises en abîme narratives qui nous montrent un cinéma renaissant (en noir et blanc, sonorisé par des acteurs derrière l'écran), balbutiant et terriblement naïf, dont les films nous racontent notre futur apocalyptique ! En ce sens, le projet du roman est incontestablement littéraire, et il est vraiment bien mené.

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Chaos Prayer
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Message par Chaos Prayer » mer. nov. 02, 2011 4:17 pm

Un avis que je partage en de nombreux points.
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kibu
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Message par kibu » mer. nov. 02, 2011 4:55 pm

Il n'y a pas seulement régression dans l'action, mais aussi dans la narration elle-même. Wilson en joue, en particulier dans des mises en abîme narratives qui nous montrent un cinéma renaissant (en noir et blanc, sonorisé par des acteurs derrière l'écran), balbutiant et terriblement naïf, dont les films nous racontent notre futur apocalyptique ! En ce sens, le projet du roman est incontestablement littéraire, et il est vraiment bien mené.
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Hoêl
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Message par Hoêl » mer. nov. 02, 2011 11:20 pm

kibu a écrit :
Il n'y a pas seulement régression dans l'action, mais aussi dans la narration elle-même. Wilson en joue, en particulier dans des mises en abîme narratives qui nous montrent un cinéma renaissant (en noir et blanc, sonorisé par des acteurs derrière l'écran), balbutiant et terriblement naïf, dont les films nous racontent notre futur apocalyptique ! En ce sens, le projet du roman est incontestablement littéraire, et il est vraiment bien mené.
+1
Soit , mais ni plus ni moins que bien d'autres sur le même sujet .
Je suis pour ma part fort déçu par les personnages , à commencer par le fameux Julian qui n'a ni goût ni sauce , par celui du narrateur-compagnon dont la naïveté sans faille m'a finalement pesé et par les personnages féminins fort convenus , la passionaria qui pousse ses coups de gueule et la grande bourgeoise qui soutient toutes le simili-révoltes... c'est lourd !
La remise en cause de notre époque et de ses conséquences n'est pas sans intérêt , mais elle accouche en fin de compte d'une souris .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"

akhenatonej
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Message par akhenatonej » jeu. nov. 03, 2011 7:25 am

Soit , mais ni plus ni moins que bien d'autres sur le même sujet .
Je suis pour ma part fort déçu par les personnages , à commencer par le fameux Julian qui n'a ni goût ni sauce , par celui du narrateur-compagnon dont la naïveté sans faille m'a finalement pesé et par les personnages féminins fort convenus , la passionaria qui pousse ses coups de gueule et la grande bourgeoise qui soutient toutes le simili-révoltes... c'est lourd !
La remise en cause de notre époque et de ses conséquences n'est pas sans intérêt , mais elle accouche en fin de compte d'une souris .
Exactement le même ressenti. Je répète ce que j'ai dit précédemment, les personnages, et le narrateur en particulier, m'ont fermé l'accès au livre.

Content de voir que je ne suis pas le seul à être déçu. Ma courte cro commençait après tout comme ça : "Je suis un vrai amateur des romans de RC Wilson et un fanatique de la littérature post-ap ; "Julian Comstock" avait donc à priori tout pour me plaire."

Une question quand même qui m'intrigue. Pluie de cros sur un livre cher qui vient de sortir. Ya eu une tempête de sp ou quoi ?.
Gromovar

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Chaos Prayer
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Message par Chaos Prayer » jeu. nov. 03, 2011 7:52 am

Un peu tard pour des chroniques via des SP non ? Beaucoup de lectures communes de blogueurs par contre. Sales bêtes de blogueurs ^^

Je n'ai pas été gêné par le couple Adam/Julian mais de part la 4decouv quelque chose me disait qu'il fallait s'y attendre; j'ai du probablement prendre sur moi.

Quand tu penses que sur les ruines des Wisteria Lane québécoises on se battra comme au XIXème...
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GillesDumay
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Message par GillesDumay » jeu. nov. 03, 2011 9:54 am

akhenatonej a écrit :Une question quand même qui m'intrigue. Pluie de cros sur un livre cher qui vient de sortir. Ya eu une tempête de sp ou quoi ?.
Les SPs sur cet ouvrage sont partis en juin.
Je n'ai envoyé de SP qu'à 7 blogs à cette époque-là (je n'ai que 5 ou 6 ex pour les blogs dans ma répart, souvent je complète avec mes ex persos).
La pluie de critiques est à mon avis à lier aux ventes du livre qui pour le moment démarre plus fort que Spin (pourvu que ça dure).
42 réassorts pour la seule journée d'hier.

GD

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