Le troisième tome, Cavalier Noir: Maximilian, est à paraître au mois de mai.
Extrait :
Le reste est à lire ici.Les interprétations de textes bibliques sont assez rarement rencontrées dans la littérature fantastique destinée à la jeunesse. On y trouve plus souvent des histoires construites à base de dragons et de nécromanciens. S'engager dans une sorte de «digression religieuse» pouvait apparaître comme une entreprise risquée, non?
Personnellement, le mot « dragon » évoque plus le folklore chinois ou quelques personnalités féminines de mon entourage qu’une source inépuisable de récits fantastiques. Je crois qu’en dépit de ma foi ou de mon attrait pour l’irréel, j’aime les rêves probables. Il me faut quelque chose de possible, de tangible, de potentiellement crédible. J’ai adoré Harry Potter parce que son histoire regorge d’êtres fantastiques mais je ne sais pas faire ça. Mais alors pas du tout ! Je préfère les héros ordinaires qui voient leur normalité s’effondrer d’un coup d’un seul. Des gens qui nous ressemblent, qui ont les mêmes peurs, envies, idéaux, références culturelles, repères, névroses et aspirations. La Bible, avant de parler de Dieu, parle d’hommes qui connaissent des épreuves, des tourments, des cas de conscience. Des êtres lâches, orgueilleux, faibles, perfides qui tuent leurs frères, commettent l’inceste, se vautrent dans la luxure. Des gens qui n’ont rien de surhumains mais qui, à un moment précis de leur existence, vont avoir un choix à faire. Que ce soit celui du Bien ou du Mal, de l’opulence ou de l’inconfort, du sacrifice ou de la réserve, peu importe au final. La Bible parle du choix et du libre-arbitre. Apocalypsis parle du choix et du libre-arbitre. Est-ce une entreprise risquée ? Peut-être, mais là encore, il fallait bien choisir…