C'est bien évident ! Pour ce qui est du film, on subit la vision, dans une durée de temps et des conditions imposées. C'est une des forces du cinéma (certains voient cela comme une faiblesse, d'ailleurs... les goûts et les couleurs, en matière de perception des processus de réalisations artistiques...) Pour la lecture, c'est tout différent, c'est le lecteur qui choisit le rythme, le contexte de lecture, etc.Erion a écrit : En revanche, en terme d'idées, de variétés de sensations, l'écriture apporte beaucoup plus de possibilités que le cinéma (en gros, parce qu'on peut se permettre de choses dans l'écriture qui seraient horribles au cinéma en termes de rythme ou d'exposition).
C'est un truisme de faire remarquer cela, certes, mais il est bon (sic) de ne pas perdre le truisme en question de vue. Un film, on pourra parfois y trouver plein d'idées, mais cette découverte ne se fera pas du tout dans les mêmes conditions et de la même manière que pour un livre, en effet.
Le cinéma est d'ailleurs souvent sujet à de crises de sur-interprétation, parfois comiques... Je me souviens d'un article présentant 2001 comme un film alchimiste... pourquoi pas? mais surtout, pourquoi ? On est là dans autre chose (qui peut être passionnant, d'ailleurs, hein...) que le ressenti vis à vis du film. Dans la lecture d'un livre, ce type de question peut (et souvent devrait...) surgir PENDANT la lecture, et peut la suspendre, ou au moins la ralentir un moment. C'est inhérent au processus de la lecture.
Le cinéma ne fonctionne pas du tout de la même façon, même si, "après", les films peuvent être traités comme des livres par les critiques, mais c'est un détournement (que je ne rejette pas par principe, hein, je suis le premier à le pratiquer!, mais c'est un détournement...)
Oncle Joe