Qui a lu Discipline de Paco Ahlgren?
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Qui a lu Discipline de Paco Ahlgren?
Peu doué pour chercher sur le Forum et le Site, je me demande si quelqu'un a lu Discipline, roman de SF de Paco Ahlgren chez Calmann-Lévy. Des avis sur ce roman?
Oncle Joe
Oncle Joe
Je l'ai terminé ce week end .
Tout d'abord , ce fut une sacrée bonne surprise de découvrir que la collection Interstices n'avait pas disparu , d'ailleurs , ils ont publié un Noirez il y a peu .
Il s'agit avant tout d'un roman initiatique avec les étapes classiques de l'ascension vers la découverte du mystère , la chute , la rédemption et la transcendance . Si les deux premières m'ont paru très réussies , avec des scènes très dures sur le plan de ce qu'éprouve le narrateur , la suite et la fin m'ont semblé tirées par les cheveux et parfois assez brouillonnes , en particulier pour ce qui concerne l'ennemi du narrateur .
Je reste dubitatif sur l'aspect S.F. du bouquin , les théories quantiques et les mondes parallèles ne parvenant pas à masquer le côté irrationnel des pouvoirs des héros non plus que leur perte à la fin .
De plus , l'américanocentrisme qui devient sur la fin du texanocentrisme me laisse rêveur sur les connaissances de l'auteur concernant le reste du monde...
Bref , un premier roman intéressant avec de réelles qualités d'écriture mais des défauts gênants .
Tout d'abord , ce fut une sacrée bonne surprise de découvrir que la collection Interstices n'avait pas disparu , d'ailleurs , ils ont publié un Noirez il y a peu .
Il s'agit avant tout d'un roman initiatique avec les étapes classiques de l'ascension vers la découverte du mystère , la chute , la rédemption et la transcendance . Si les deux premières m'ont paru très réussies , avec des scènes très dures sur le plan de ce qu'éprouve le narrateur , la suite et la fin m'ont semblé tirées par les cheveux et parfois assez brouillonnes , en particulier pour ce qui concerne l'ennemi du narrateur .
Je reste dubitatif sur l'aspect S.F. du bouquin , les théories quantiques et les mondes parallèles ne parvenant pas à masquer le côté irrationnel des pouvoirs des héros non plus que leur perte à la fin .
De plus , l'américanocentrisme qui devient sur la fin du texanocentrisme me laisse rêveur sur les connaissances de l'auteur concernant le reste du monde...
Bref , un premier roman intéressant avec de réelles qualités d'écriture mais des défauts gênants .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Un papier de Philippe Curval sur le site des 42.
Je suis tout et je ne suis rien, pense Douglas Cole au terme de son destin. Ce qui s’accorde au contenu de ce roman. Il faut l’enthousiasme, la qualité d’écriture, l’art du précis et de l’imprécision, de la mystification, du saute-fiction d’Ahlgren (que je soupçonne de faire partie de ces “anarchistes libéraux” — véritable paradoxe politique propre aux U.S.A. — qui souhaitent la fin de l’État fédéral) pour réussir pareil projet. Tantôt “récit réaliste”, tantôt “Saint François d’Assise contre le savant fou”, tantôt “gymnastique quantique d’une étonnante agilité”, Discipline s’inscrit idéalement dans la veine “transfiction”. Si vous aimez ce non-genre, n’hésitez pas à vous plonger dans ses méandres. À condition, bien sûr, d’accepter que l’auteur ne joue pas toujours franc-jeu, en dissimulant des cartes dans le creux de sa main comme au bonneteau.
Je suis tout et je ne suis rien, pense Douglas Cole au terme de son destin. Ce qui s’accorde au contenu de ce roman. Il faut l’enthousiasme, la qualité d’écriture, l’art du précis et de l’imprécision, de la mystification, du saute-fiction d’Ahlgren (que je soupçonne de faire partie de ces “anarchistes libéraux” — véritable paradoxe politique propre aux U.S.A. — qui souhaitent la fin de l’État fédéral) pour réussir pareil projet. Tantôt “récit réaliste”, tantôt “Saint François d’Assise contre le savant fou”, tantôt “gymnastique quantique d’une étonnante agilité”, Discipline s’inscrit idéalement dans la veine “transfiction”. Si vous aimez ce non-genre, n’hésitez pas à vous plonger dans ses méandres. À condition, bien sûr, d’accepter que l’auteur ne joue pas toujours franc-jeu, en dissimulant des cartes dans le creux de sa main comme au bonneteau.