Simon Bréan - La Science-fiction en France
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- dracosolis
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À défaut du niveau thèse, on peut toujours faire avec des hypothèses. (et ce n'est même pas un jeu de mots !)dracosolis a écrit :à tout hasard, j'ai pas de thèse, j'en aurais jamais je suis pas assez sérieuse, pas assez cultivée,
je suis cette discussion avec intérêt (parfois ça fléchit) parce que j'adore voire un bon débat, sur un sujet que je connais un poil et qui m'intéresse
mais je ne me sens pas forcément armée pour y tenir ma place
(en plus j'ai pas encore fini la thèse de Simon)
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- dracosolis
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Alors là je m'élève en faux, j'arrive tout à fait à comprendre les posts de MF. Surtout quand il parle d'objet vs impératif, certes ; d'ailleurs j'aimerais bien savoir si la sf est un langage objet à réification de classes à l'exécution (ce qui implique un protocole de méta objet, exposé ou non) ou un langage à prototype (cet objet est ainsi, et cet autre objet est identique sauf pour telle et telle différence).bormandg a écrit : Vu le vocabulaire utilisé, je ne pense pas qu'on puisse parler d'une lecture de "lecteur comme un autre". Tu as une pratique de la discussion littéraire à haut niveau (ce que j'appelle niveau thèses) et si on peut suivre de manière lache ce que tu écris, le commencement de discussion sur l'emploi exact des termes n'est plus accessible en deça de ce niveau.
(intuitivement je penche pour la deuxième : on fonctionne plus par analogie qu'en décrivant de manière abstraite les concepts avant de les instancier)
Et si j'ai dans ma folle jeunesse envisagé de faire une thèse (avant de conclure que non, surtout pas), ce n'était pas en littérature...
> /dev/null
et ben, j'en sais rien, parce que je pose la même question tout en m'interrogeant pour savoir si l'analogie peut être poussée jusque làFifokaswiti a écrit :d'ailleurs j'aimerais bien savoir si la sf est un langage objet à réification de classes à l'exécution (ce qui implique un protocole de méta objet, exposé ou non) ou un langage à prototype (cet objet est ainsi, et cet autre objet est identique sauf pour telle et telle différence).
(intuitivement je penche pour la deuxième : on fonctionne plus par analogie qu'en décrivant de manière abstraite les concepts avant de les instancier)
intuitivement je penche pour la première lorsque les auteurs utilisent, volontairement, les possibilités offertes par le macro-texte (en terme d'usage d'objet comme d'enrichissement du macro-texte) mais je n'arrive pas à faire percoler ce ressenti vers un argumentaire étayé
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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"soit la catégorie mutant, qui hérite de toutes les caractéristiques des hommes normaux mais qui en plus définit une méthode pouvoir surnaturel"MF a écrit :intuitivement je penche pour la première lorsque les auteurs utilisent, volontairement, les possibilités offertes par le macro-texte (en terme d'usage d'objet comme d'enrichissement du macro-texte) mais je n'arrive pas à faire percoler ce ressenti vers un argumentaire étayé
donc oui, mais souvent le reste de la proposition est "pour ce mutant-là, le pouvoir consiste en voir le futur" (approche plus typée prototype donc, à moins d'être dans un paradigme fonctionnel-objet, mais je crois que c'est la limite de l'analogie)
d'ailleurs maintenant que j'y pense, c'est un peu come ça que je différencie la sf (qui definit des règles générales, secoue et regarde ce que ça donne) du fantastique / fantasy (qui attribue "magiquement" des caractéristiques nouvelles à une instance unique d'objet, héros, anneau ou boîte de conserve). Mais ce n'est pas une classification très rigoureuse ni partagée.
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- Eons
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En fait de thésards, c'est plutôt du jargon de programmeurs "C".
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non mais c'est pas dur. On profite d'une analogie assez ludique pour se dire que l'une des caractéristiques de la sf était de pouvoir redéfinir les catégories d'objet manipulés (ex un journal, dans un bouquin mainstream, sera toujours un journal, alors que dans un bouquin de sf ça peut AUSSI être une IA, donc une personne : ca hérite des caractéristiques des deux catégories)
en poussant l'analogie à l'absurde on peut s'interroger si la capacité de définir et modifier les catégories depuis l'interieur du texte (le côté meta, conceptuellement proche de l'intertextualité au passage) est une caractéristique de la sf, ou si le procédé dominant est celui de la définition d'un objet par référence à un autre sans passer par des definitions de catégories (et donc rendant le méta optionnel)
eg leto atreides est-il un kwisatz haderach dont les propriétés sont x, y et z, ou est-il comme son père mais avec telle et telle différence ?
en poussant l'analogie à l'absurde on peut s'interroger si la capacité de définir et modifier les catégories depuis l'interieur du texte (le côté meta, conceptuellement proche de l'intertextualité au passage) est une caractéristique de la sf, ou si le procédé dominant est celui de la définition d'un objet par référence à un autre sans passer par des definitions de catégories (et donc rendant le méta optionnel)
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Le problème, c'est qu'il s'agit là d'une approche puremant s"émantique de la SF vue, exclusivement, comme jeu sur le langage. Or la plus grande partie de la SF est d'abord un jeu sur le réel, les mots, éventuellement les modifications ou nouveaux usages des mots, n'ayant pas d'autre rôle que de décrire un changement du monde, ou de la manière de le percevoir. Il y a bien sûr des cas de romans à visées purement sémantiques, de jeux sur le sens des mots et non plus sur le réel, mais on ne saurait les prendre comme typiques dans une étude sur la SF.
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Ouais, je suis un peu d’accord avec Georges ici.
L’objet, je connais bien aussi, je suis développeur(1) – et là, j’ai l’impression d’être encore au boulot
Mais, on risque vite tomber dans un jargon spécifique qui ne parlera qu’aux informaticiens.
Et puis, il ne faut pas forcer les comparaisons. Même si c’est intéressant, il faut toujours garder en tète les limites d’une analogie. Sinon,cela risque de paraitre artificiel, voir absurde.
A chaque domaine, son langage, même s’il existe des passerelles passionnantes qui permettent d’approfondir certain points, la terminologie de Sil. est sans doute la mieux adapter au domaine qu’il veut analyser.
(1) C’est fou ce qu’il y a d’informaticien sur ce site
L’objet, je connais bien aussi, je suis développeur(1) – et là, j’ai l’impression d’être encore au boulot
Mais, on risque vite tomber dans un jargon spécifique qui ne parlera qu’aux informaticiens.
Et puis, il ne faut pas forcer les comparaisons. Même si c’est intéressant, il faut toujours garder en tète les limites d’une analogie. Sinon,cela risque de paraitre artificiel, voir absurde.
A chaque domaine, son langage, même s’il existe des passerelles passionnantes qui permettent d’approfondir certain points, la terminologie de Sil. est sans doute la mieux adapter au domaine qu’il veut analyser.
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- Eons
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Mais ils restent en nette minorité face aux enseignants.Papageno a écrit :C’est fou ce qu’il y a d’informaticien sur ce site
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