Interview Justine Niogret

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marie.m
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Interview Justine Niogret

Message par marie.m » mer. mars 20, 2013 4:39 pm

Justine Niogret est en interview sur le site des Imaginales. Elle y parle de son dernier roman, Gueule de Truie.

Extrait :
Une autre différence par rapport à tes précédentes oeuvres : le héros est un homme. Cela change-t-il beaucoup de choses au niveau de ton approche de l’écriture ?
- Absolument pas. Je sais que le sujet est complexe et difficile à trancher, mais ma version à moi, c’est que mes personnages centraux ne sont pas spécialement genrés. Après, on projette tous nos propres schémas, nos propres peurs, envies, tout ce que tu veux. Y’a qu’à voir la dernier Tomb raider, où Lara s’en prend plein la face et où plein de gens ont hurlé à la haine des femmes, mais des dizaines de héros mecs s’en prennent autant sans qu’on percute spécialement. Pour mes personnages centraux, je pense qu’on peut faire la culbute entre leur genre et l’autre sans changer particulièrement l’histoire.

Après, dans Gueule de Truie, la fille est une fille, mais je ne l’aime pas ; je pense que sans trop m’en rendre compte j’ai mis dedans tout ce que je n’aimais pas dans la féminitude « classique », celle qu’on m’a montrée comme normale et indispensable quand j’étais môme.

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Message par marie.m » mer. nov. 20, 2013 8:51 am

A retrouver sur le blog Tuc & Moshi, une interview de Justine Niogret parue dans le n° 76 de la revue Elegy. Elle y parle de son roman Gueule de Truie.

Extrait :
Héros apatrides, monde en ruine, atone et glacé où explose la violence des émotions … on trouve de nombreuses similitudes au post-apo Gueule de Truie et au médiéval Chien du Heaume. Le monde ne changera t-il donc jamais ?
C’est ça qui est intéressant quand on écrit, du moins il me semble. On pense écrire sur un sujet, un personnage, et puis avec le recul on pige qu’on a écrit sur tout autre chose. Je n’étais pas sotte au point de me dire que j’allais écrire des textes viscéralement différents (différents comme dans, disons… tiens, Elmer food Beat versus Marie de France) mais effectivement j’ai choisi du post-apo en partie parce que c’était si éloigné de Chien et Mordre. Par contre j’ai laissé les personnages voir leur monde à leur façon ; je n’ai pas voulu leur imposer un narrateur qui aurait tellement mieux compris ce qu’ils vivaient qu’eux-mêmes. C’est un choix, laisser au texte la couleur que lui voit le personnage. Garder leur filtre à eux. Et il semblerait que comme ces persos passent par moi, et bien ils me prennent mon filtre aussi. On doit tous être une sorte de rhume qu’on se refile les uns aux autres.

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