Des lecteurs français, Tolkien et la science-fiction
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Des lecteurs français, Tolkien et la science-fiction
Bonjour à tous,
N'ayant jamais posté sur ce forum, j'espère ne pas avoir bafoué une règle dès le départ et j'espère surtout avoir posté ce sujet dans la bonne section.
Une courte présentation pour commencer: je suis Laura, enseignante d'anglais et surtout ici étudiante en thèse de doctorat de Littérature Comparée. Mon sujet de recherche est tourné autour de la réception de l'oeuvre de Tolkien, avec une dimension comparatiste entre la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Vous me trouverez facilement ailleurs sur le web en allant faire un tour chez Tolkiendil par exemple.
Pourquoi poster ici ? Eh bien, Simon Bréan (qui fréquente ses pages si j'ai bien suivi) ayant traité d'un fil de discussion sur ce présent forum au cours d'une conférence à un colloque où j'étais présente, il m'est apparu que la communauté ici pourrait m'éclairer sur des points qui me sont encore obscurs.
Au cours de mes recherches pour retrouver les premières traces de réception de l'oeuvre de Tolkien en France, j'ai évidemment exploré un peu les premiers pas des cercles d'amateurs de la science-fiction contemporaine en France à partir des années 50. Alors qu'aux Etats-Unis à la même époque on observe assez rapidement une présence de Tolkien dans les fanzines et les conventions de SF et la création d'associations dédiées, ce n'est pas du tout le cas en France où Tolkien n'est d'ailleurs traduit pour la première fois qu'en 1969 (mais les différents amateurs de SF important des textes anglophones on pourrait imaginer qu'ils aient entendu parler du phénomène Seigneur des Anneaux outre-Atlantique ?).
Vous qui êtes lecteurs et amateurs de SF, auriez-vous des commentaires/explications/avis à donner sur cet espace "vide" de réception dans un milieu d'amateurs qui aurait pu en être le premier lectorat ?
Merci d'avance pour vos réponses .
N'ayant jamais posté sur ce forum, j'espère ne pas avoir bafoué une règle dès le départ et j'espère surtout avoir posté ce sujet dans la bonne section.
Une courte présentation pour commencer: je suis Laura, enseignante d'anglais et surtout ici étudiante en thèse de doctorat de Littérature Comparée. Mon sujet de recherche est tourné autour de la réception de l'oeuvre de Tolkien, avec une dimension comparatiste entre la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Vous me trouverez facilement ailleurs sur le web en allant faire un tour chez Tolkiendil par exemple.
Pourquoi poster ici ? Eh bien, Simon Bréan (qui fréquente ses pages si j'ai bien suivi) ayant traité d'un fil de discussion sur ce présent forum au cours d'une conférence à un colloque où j'étais présente, il m'est apparu que la communauté ici pourrait m'éclairer sur des points qui me sont encore obscurs.
Au cours de mes recherches pour retrouver les premières traces de réception de l'oeuvre de Tolkien en France, j'ai évidemment exploré un peu les premiers pas des cercles d'amateurs de la science-fiction contemporaine en France à partir des années 50. Alors qu'aux Etats-Unis à la même époque on observe assez rapidement une présence de Tolkien dans les fanzines et les conventions de SF et la création d'associations dédiées, ce n'est pas du tout le cas en France où Tolkien n'est d'ailleurs traduit pour la première fois qu'en 1969 (mais les différents amateurs de SF important des textes anglophones on pourrait imaginer qu'ils aient entendu parler du phénomène Seigneur des Anneaux outre-Atlantique ?).
Vous qui êtes lecteurs et amateurs de SF, auriez-vous des commentaires/explications/avis à donner sur cet espace "vide" de réception dans un milieu d'amateurs qui aurait pu en être le premier lectorat ?
Merci d'avance pour vos réponses .
Ce n'est pas une explication mais le cycle des épées de Fritz Leiber a été traduit à la même époque que le S.D.A. alors qu'il était nettement plus ancien et qu'il est considéré comme un des ouvrages fondateurs du genre. Ces deux ouvrages relèvent de la Fantasy et non de la S.F. et dans "notre club" la première tend souvent à être dédaignée.
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Le sujet est loin d'être nouveau et simple pour que les réponses, elles, le soient.
De mon côté, j'aime les deux. Mais, si la Fantasy peut me plaire (de moins en moins sauf rares exceptions), elle n'a jamais provoqué chez moi des expériences de pensée aussi fabuleuses que celles que peut procurer la (bonne, est-ce utile de le préciser ?) SF.
Si les deux sont regroupées aujourd'hui sous les termes « littératures de l'imaginaire » et l'étaient « autrefois » sous la seule appellation SF, je crois qu'elles ne visent pas le même but. Pour autant qu'elles en aient un. Enfin... Un grand nombre de bouquins de SF vise le même but. Ce n'est pas ceux que je préfère.
Pour commencer, as-tu fait une recherche sur les définitions des deux genres ? Sans une once de méchanceté de ma part, cela devrait t'occuper un moment et, peut-être, te suggérer des pistes pour poursuivre le questionnement.
Avec un tel sujet et une bonne dose de motivation de la part des quelques personnes qui s'expriment encore ici, je pense qu'on pourrait viser à battre notre record dans la catégorie Discordes, joie de débattre & Cie.
De mon côté, j'aime les deux. Mais, si la Fantasy peut me plaire (de moins en moins sauf rares exceptions), elle n'a jamais provoqué chez moi des expériences de pensée aussi fabuleuses que celles que peut procurer la (bonne, est-ce utile de le préciser ?) SF.
Si les deux sont regroupées aujourd'hui sous les termes « littératures de l'imaginaire » et l'étaient « autrefois » sous la seule appellation SF, je crois qu'elles ne visent pas le même but. Pour autant qu'elles en aient un. Enfin... Un grand nombre de bouquins de SF vise le même but. Ce n'est pas ceux que je préfère.
Pour commencer, as-tu fait une recherche sur les définitions des deux genres ? Sans une once de méchanceté de ma part, cela devrait t'occuper un moment et, peut-être, te suggérer des pistes pour poursuivre le questionnement.
Avec un tel sujet et une bonne dose de motivation de la part des quelques personnes qui s'expriment encore ici, je pense qu'on pourrait viser à battre notre record dans la catégorie Discordes, joie de débattre & Cie.
Il me semble de mémoire que c'était justement ce fameux fil de discussion auquel tu fais référence qui était le sujet de la conférence de Simon Bréan et Irène Langlet à laquelle j'ai assisté.
Autrement, je n'ai qu'assez peu lu sur les définitions elles-mêmes des genres mais suffisamment je crois pour comprendre les enjeux derrière les définitions et la question toujours épineuse de ce qui appartient ou non à un genre. Je me suis plus penchée sur les activités des cercles d'amateurs et des auteurs de SF dans les années 50, justement à la recherche d'une trace de réception de Tolkien à l'époque, en vain.
Autrement, je n'ai qu'assez peu lu sur les définitions elles-mêmes des genres mais suffisamment je crois pour comprendre les enjeux derrière les définitions et la question toujours épineuse de ce qui appartient ou non à un genre. Je me suis plus penchée sur les activités des cercles d'amateurs et des auteurs de SF dans les années 50, justement à la recherche d'une trace de réception de Tolkien à l'époque, en vain.
Modifié en dernier par Forfirith le jeu. mars 08, 2018 11:16 am, modifié 1 fois.
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La fantasy aussi permet de faire de l'exploration anthropologique en décrivant des sociétés régies par des normes radicalement différentes des nôtres.De mon côté, j'aime les deux. Mais, si la Fantasy peut me plaire (de moins en moins sauf rares exceptions), elle n'a jamais provoqué chez moi des expériences de pensée aussi fabuleuses que celles que peut procurer la (bonne, est-ce utile de le préciser ?) SF.
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Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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J'en conviens sans discuter.Fabien Lyraud a écrit :La fantasy aussi permet de faire de l'exploration anthropologique en décrivant des sociétés régies par des normes radicalement différentes des nôtres.De mon côté, j'aime les deux. Mais, si la Fantasy peut me plaire (de moins en moins sauf rares exceptions), elle n'a jamais provoqué chez moi des expériences de pensée aussi fabuleuses que celles que peut procurer la (bonne, est-ce utile de le préciser ?) SF.
Simplement, du bout du bout de ma lorgnette, ça m'a semblé bien moins flagrant ou « souvent ».
Mais, je le redis, j'aime les deux.