Oui et non: à l'époque , publier le SDA dans une collection "blanche" pouvait faire aussi "tache" que publier la préquelle de Dune en A&D aujourd'hui ( indépendamment des qualités comparées) .... .Nébal a écrit :
Mais en même temps je ne comparerais pas Le seigneur des anneaux à une énième préquelle de Dune, parce qu'il ne faut pas pousser mémé dans les orties (sauf si elle le demande).
Un mot de Gérard Klein
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- marc
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Le grand problème des éditeurs de collections SF à l'heure actuelle, c'est qu'ils pensent que parce que eux ont aimé un livre ou un auteur, le public va nécessairement suivre.
Et bien non, le public a aussi ses gouts, ses envies, ses désirs. Et apparemment ils n'en tiennent pas vraiment compte, et après ils se plaignent que les ventes ne suivent pas !
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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- Eric
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Donc si je suis ton raisonnement, ils devraient se contenter de sortir les livres qui se vendent le plus, et arrêter de nous faire chier avec de jeunes auteurs, ou des écrivains plus ambitieux ?
Si on va jusqu'au bout de ton idée, on se prive donc d'auteurs comme McLeod, Harrison, Mieville, mais aussi de pas mal d'auteurs français.
Par exemple je doute que Damasio aurait eu une seule chance de se faire signer dans cette logique. Dommage pour son éditeur qui serait passé à côté d'un joli petit carton de 25 000 ventes.
Le boulot des éditeurs, c'est, en partie, précisément d'aller prospecter de nouveaux auteurs, et ils le font, là encore en partie, avec leur sensibilité. C'est pour ça qu'on les a choisi et mis en poste. Sinon, on serait aller chercher n'importe quel trou du cul sorti de l'ESSEC ou d'HEC qui aurait basé sa politique de signature sur la balance des comptes de Tor Books.
Si on va jusqu'au bout de ton idée, on se prive donc d'auteurs comme McLeod, Harrison, Mieville, mais aussi de pas mal d'auteurs français.
Par exemple je doute que Damasio aurait eu une seule chance de se faire signer dans cette logique. Dommage pour son éditeur qui serait passé à côté d'un joli petit carton de 25 000 ventes.
Le boulot des éditeurs, c'est, en partie, précisément d'aller prospecter de nouveaux auteurs, et ils le font, là encore en partie, avec leur sensibilité. C'est pour ça qu'on les a choisi et mis en poste. Sinon, on serait aller chercher n'importe quel trou du cul sorti de l'ESSEC ou d'HEC qui aurait basé sa politique de signature sur la balance des comptes de Tor Books.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- marc
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La prospection de nouveaux auteurs doit continuer. Là n'est pas le problème.
Mais j'ai parfois l'impression que des livres ne portent pas la bonne étiquette et devraient se retrouver en littérature générale plutôt qu'en SF. Whittemore est un bon exemple. A part les aficionados des forums SF, je n'ai pas rencontré d'amateur de SF qui avait été marqué par celui-ci. Mais peut-être que cet auteur aurait gagner plus de lecteurs si il avait été catalogué littérature générale plutôt que SF. En temps que consommateur l'étiquette peut influencer nos choix, et je crois qu'on en a pas tenu compte dans cet exemple.
Un autre problème tient dans le fait que certains auteurs trouvent difficilement leur public même si ils sont reconnus comme d'excellents auteurs. Le lecteur lambda de SF n'a pas nécessairement le même niveau culturel que l'amateur de SF qu'on retrouve sur les forums. Par exemple un Greg Egan va être encensé ici et va être écarté par un lecteur lambda qui va le trouver trop hermétique. Là aussi j'ai l'impression qu'on édite un auteur pour contenté une minorité de lecteurs plutôt que pour chercher à le faire connaitre davantage. Attention, j'ai conscience que je fais aussi partie de cette minorité d'amateurs avertis. Mais je me dis qu'on oublie parfois le lecteur lambda qui représente la majorité des lecteurs.
Mais j'ai parfois l'impression que des livres ne portent pas la bonne étiquette et devraient se retrouver en littérature générale plutôt qu'en SF. Whittemore est un bon exemple. A part les aficionados des forums SF, je n'ai pas rencontré d'amateur de SF qui avait été marqué par celui-ci. Mais peut-être que cet auteur aurait gagner plus de lecteurs si il avait été catalogué littérature générale plutôt que SF. En temps que consommateur l'étiquette peut influencer nos choix, et je crois qu'on en a pas tenu compte dans cet exemple.
Un autre problème tient dans le fait que certains auteurs trouvent difficilement leur public même si ils sont reconnus comme d'excellents auteurs. Le lecteur lambda de SF n'a pas nécessairement le même niveau culturel que l'amateur de SF qu'on retrouve sur les forums. Par exemple un Greg Egan va être encensé ici et va être écarté par un lecteur lambda qui va le trouver trop hermétique. Là aussi j'ai l'impression qu'on édite un auteur pour contenté une minorité de lecteurs plutôt que pour chercher à le faire connaitre davantage. Attention, j'ai conscience que je fais aussi partie de cette minorité d'amateurs avertis. Mais je me dis qu'on oublie parfois le lecteur lambda qui représente la majorité des lecteurs.
Marc Le Blog science-fiction de Marc et Phenix Mag
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- Eric
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Oui mais c'est qui ce lecteur lambda ?
Je le soupçonne d'être le même petit enculé que l'auditeur moyen en radio. Un emmerdeur qui n'y connaît rien, se contrefout de ce qu'on lui diffuse, donne à lire, écouter ou voir, qui ne ferait pas la différence entre Tokio Hotel et Led Zeppelin, Beigbeder et Lucius Shepard, et pour qui on serait sensé se mettre en 8 pour lui plaire.
C'est lui l'homme moderne, le héros volage des exercices comptables, celui qu'il faut séduire pour grossir tes ventes. Sauf que lui, c'est le gros con qui n'y connaît rien, ne veut rien y connaître, passer peut-être une fois par chez toi et n'y reviendra pas.
Alors amène-le moi le lecteur lambda, que je prenne sa pointure pour lui couler une paire de charentaises en béton avant d'aller canoter ensemble chez Gégène, à Jonville.
Je le soupçonne d'être le même petit enculé que l'auditeur moyen en radio. Un emmerdeur qui n'y connaît rien, se contrefout de ce qu'on lui diffuse, donne à lire, écouter ou voir, qui ne ferait pas la différence entre Tokio Hotel et Led Zeppelin, Beigbeder et Lucius Shepard, et pour qui on serait sensé se mettre en 8 pour lui plaire.
C'est lui l'homme moderne, le héros volage des exercices comptables, celui qu'il faut séduire pour grossir tes ventes. Sauf que lui, c'est le gros con qui n'y connaît rien, ne veut rien y connaître, passer peut-être une fois par chez toi et n'y reviendra pas.
Alors amène-le moi le lecteur lambda, que je prenne sa pointure pour lui couler une paire de charentaises en béton avant d'aller canoter ensemble chez Gégène, à Jonville.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Y'a une différence entre Tokio Hotel et Led Zeppelin ?Eric a écrit :Oui mais c'est qui ce lecteur lambda ?
Je le soupçonne d'être le même petit enculé que l'auditeur moyen en radio. Un emmerdeur qui n'y connaît rien, se contrefout de ce qu'on lui diffuse, donne à lire, écouter ou voir, qui ne ferait pas la différence entre Tokio Hotel et Led Zeppelin, Beigbeder et Lucius Shepard, et pour qui on serait sensé se mettre en 8 pour lui plaire.
C'est lui l'homme moderne, le héros volage des exercices comptables, celui qu'il faut séduire pour grossir tes ventes. Sauf que lui, c'est le gros con qui n'y connaît rien, ne veut rien y connaître, passer peut-être une fois par chez toi et n'y reviendra pas.
Alors amène-le moi le lecteur lambda, que je prenne sa pointure pour lui couler une paire de charentaises en béton avant d'aller canoter ensemble chez Gégène, à Jonville.
Pardon, pardon...

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oué enfin bon, finalement le boulot d'éditeur ce serait de faire des choix entre ses goûts persos et ce qui lui semble pouvoir convenir au public. Un truc un peu batard entre le littéraire et le commercial, les deux pouvant se mélanger (parce qu'après tout, le succès de Spin montre qu'on peut allier les deux, faire un bon livre qui en plus peu se vendre).
J'ai bon les éditeurs sur le forum ?
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Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Je ne suis pas éditeur mais je trouve tes remarques très intéressantes. Il y a effectivement une part de calcul bassement commercial dans le boulot d'un éditeur. Il doit penser à ramener du fric dans la caisse en guise d'assurance avant de tenter le saut à l'élastique sans élastique. C'est aussi simple que ça à mon avis.
- orcusnf
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soyons optimiste, parfois les bouses ne se vendent pas !!
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Je me permet de rebondir sur tes propos. Si nous lecteurs - lamda ou éclairés - n'étions pas noyés sous une surproduction, nous aurions peut-être le temps de lire plus de bons auteurs. Etant donné qu'il faut faire le tri entre bouses infâmes et perles cachées (grace à ce merveilleux site et son copain cafard), ceci est bien souvent du temps pris au détriment de la lecture des bons ouvrages sus-cités.Eric a écrit : Et que, même pas 3000 personnes n'aient jugé utile de s'essayer à lire Whittemore ou McLeod, c'est déprimant.
@+,
NicK.
P.S. : C'était un petit coup de gueule de ma part mais que je trouve justifié de mon point de vue de lecteur.

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Last Books :
- Windhaven
- Légendes de la Fantasy
- Histoires écologiques
Last Chronicles :
D. Gemmell - Troie vol. 1
C. Barker - ColdHeart Canyon
M. Fazi - Notre Dame-Aux-Ecailles
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