La vache! Je pars en vacance loin d'internet pendant une quinzaine et je retrouve sur le forum des hordes de post...et c'est très bien!
Pour revenir au/x sujet/s, je dois dire que, de façon générale, je suis très d'accord avec Systar (même si, je l'avoue, je ne jurerai pas avoir tout compris parfaitement

).
Je dois tout de même dire que j'ai été au minimum choqué par certaines personnes et leurs messages du début du post, en particulier en ce qui concernait la mise en opposition, du moins en apparence et dans un premier temps, de l'aspect esthétique de la littérature et la SF. Il s’agit sans doute d’une mauvaise compréhension dû au média utilisé ici. Je me permet néanmoins de (re)faire quelques commentaire qui, pour moi, vont de soit :
1) La SF c’est de la littérature
2) La littérature, c’est de l’art
3) Il y a un aspect esthétique qui est au minimum non négligeable dans l’art. Par conséquent, laisser totalement de côté l’aspect esthétique (sens large, hein : rythme, vocabulaire, art de conter, etc.) c’est passer totalement à côté de ce que « devrait » (notez les guillemets) être la littérature de science-fiction.
a. Ok, il y a une petite odeur de sophisme, mais bon…
4) Si je veux lire de la science, j’ouvre un livre…de science… J’ai lu plusieurs ouvrages dit de hard science et je dois avouer que cela ne m’a pas passionné. J’ai, je pense, une culture scientifique acceptable et j’ai compris le propos de ces livres mais, tout comme je trouve ennuyeux à mourir les listes de mollusques dans 20000 lieux sous les mers, je trouve barbant les listes d’algues dans Mars de Robinson par exemple.
5) Je m’en tape totalement de savoir si c'est un bonzon de Hicks, un neutron de Planck ou un croupion de Poule qui fait marcher la machine à voyager dans le temps. Ce qui m’intéresse, dans ce cas, c’est les paradoxes temporels, la représentation du temps dans l’espace, etc. S' il faut passer par l’aspect scientifique pour mettre en place une histoire, soit. Mais s’il faut passer le roman à parler de science pour se retrouver au final avec une histoire inintéressante, non. Dans ce cas, je préfère de loin lire un ouvrage scientifique sur le temps, ce qui reste une lecture extrêmement intéressante mais qui n’est pas un roman.
6) Prenons garde à ne pas tout ramener à la science dans la science-fiction. 1984 est un magnifique ouvrage sur le totalitarisme, donc concerne la science politique. Ce livre est un décryptage peut-être (j’ai dit peut-être…) un peu dépassé le totalitarisme, mais également une histoire d’amour, une histoire de rébellion, une histoire de paranoïa. Ce n’est pas que de la science, ou alors les sentiments comme l’amour et la frustration en sont et Madame Bovary est de la science-fiction

.
7) La Fantasy mérite le même respect que la SF. Un client de la librairie dans laquelle je travaillait (et dans laquelle je m’occupait du large rayon SF) m’a dit un jour « Il n’y a pas de sous-genre littéraire, il n’y a que des mauvais auteurs ! ». Je n’aime guère le mépris hautain que je ressens quelques fois vis-à-vis de la Fantasy. Certes, je pense que la SF à des visés explicites plus intéressantes, mais ce n’est pas une raison pour dénigré ainsi tout un genre littéraire ! D’ailleurs, on peut parfaitement (si ! parfaitement !) envisager Le Seigneur des Anneaux comme une réflexion sur le pouvoir et la corruption irrésistible que celle-ci occasionne ; ou alors une lecture théologique avec la connaissance corruptrice. Bref, la Fantasy apporte bien d’autre chose que « juste » de l’imaginaire, de l’aventure, de l’exotisme…Ok, ok, je me suis un peu emporté, là…
8 Le Steampunk, c’est bien. Si certains ne trouve pas ça assez scientifique, qu’ils se disent qu’il s’agit d’une réflexion sur comment le monde aurait été si la technologie avait avancé plus rapidement.
Voilà, finalement je n’ai pas pu tout me rappeler ni parler de tout ce que je voulais, mais je crois que je vais en rester là pour l’instant
A+
PS. Ok, je me suis un laissé emporter sur le côté purement scientifique de la science-fiction mais, sur le coup, cela m’avait franchement énervé. Comme quoi, une mauvaise lecture des post peut conduire à bien des excès…

Si la science est l'unique aspect déterminant de la SF, et que la psychologie est une science, alors Madame Bovary est de la SF