les nouveaux themes de la SF en littérature
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les nouveaux themes de la SF en littérature
Bonjour,
Une question qui m'a été posée et que j'ai envie d'approfondir:
Quels sont les nouveaux themes abordés en SF depuis dix ans environs?
merci de vos reponses
Et bravo pour le site que je frequente regulierement
Une question qui m'a été posée et que j'ai envie d'approfondir:
Quels sont les nouveaux themes abordés en SF depuis dix ans environs?
merci de vos reponses
Et bravo pour le site que je frequente regulierement
Je vois deux axes principaux mais c'est à développer (en particulier par ceux qui lisent régulièrement les nouveautés anglos et US en vo). A lire en gardant en tête que ces "courants" ne sont pas forcément revendiqués, ni conscients, ce sont juste des catégories pour y voir plus clair si on le souhaite :
1) le courant attentif à l'extrapolation s'est emparé de la plupart des sujets scientifiques de pointe (informatique, interface homme-machine, intelligence artificielle, nanotechs, génétique, mémétique, etc.) et peut-être s'est-il distingué de son esthétique d'origine – disons la hard-science basique née avec Clarke et Asimov – en se donnant une "théorie" : la Sngularité. Avec le recul, on se rendra sans doute compte que le cyberpunk a été la matrice de cette élaboration. Quelques auteurs significatifs : Greg Bear, Greg Egan, Sylvie Denis, Vernor Vinge, Claude Ecken, Paul J. McAuley et sans doute Maurice G. Dantec.
2) le courant mythologique qui a entrepris (parfois en jonction avec le mouvement ci-dessus, parfois non) de traiter les thèmes et textes "historiques" de la SF comme les éléments d'une mythologie, justement. L'effort a porté dans deux directions qui, évidemment, se rejoignent à l'infini) :
a) le "passé" (toute la SF historique, l'uchronie, le steampunk et la littérature de l'hommage : Stephen Baxter, Ugo Bellagamba, Paul Di Filippo)
b) le "futur" (les space-op géants de Dan Simmons, Iain Banks, Peter F. Hamilton, le cycle Omale de Genefort, certains romans d'Andréas Eschbach, etc.)
1) le courant attentif à l'extrapolation s'est emparé de la plupart des sujets scientifiques de pointe (informatique, interface homme-machine, intelligence artificielle, nanotechs, génétique, mémétique, etc.) et peut-être s'est-il distingué de son esthétique d'origine – disons la hard-science basique née avec Clarke et Asimov – en se donnant une "théorie" : la Sngularité. Avec le recul, on se rendra sans doute compte que le cyberpunk a été la matrice de cette élaboration. Quelques auteurs significatifs : Greg Bear, Greg Egan, Sylvie Denis, Vernor Vinge, Claude Ecken, Paul J. McAuley et sans doute Maurice G. Dantec.
2) le courant mythologique qui a entrepris (parfois en jonction avec le mouvement ci-dessus, parfois non) de traiter les thèmes et textes "historiques" de la SF comme les éléments d'une mythologie, justement. L'effort a porté dans deux directions qui, évidemment, se rejoignent à l'infini) :
a) le "passé" (toute la SF historique, l'uchronie, le steampunk et la littérature de l'hommage : Stephen Baxter, Ugo Bellagamba, Paul Di Filippo)
b) le "futur" (les space-op géants de Dan Simmons, Iain Banks, Peter F. Hamilton, le cycle Omale de Genefort, certains romans d'Andréas Eschbach, etc.)
- Eons
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Troisième axe : le mélange des genres : SF à couleur de fantasy et/ou de fantastique.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
- Eric
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Pour moi la SF a toujours été une littérature contre-culturelle, et par conséquent, elle en suit les grands courants : altermondialisme, délinéarisation, écoterrorisme, et s'en approprie les grandes théories : Théorie de l'information, théorie du chaos, etc..
Je ne sais pas si on peut vraiment parler de nouveau thème, mais la SF environnementale a fait une percée avec des romans comme Gros Temps de Sterling, Ciel brûlant de minuit de Silverberg, etc... Leur tonalité est non seulement écologiste, mais aussi apocalyptique.
Après, et si l'on excepte comme le fait justement remarquer Serge le concept de Singularité, qui est certainement l'idée la plus fumeusement neuve à avoir pris possession des thématique SF, on voit plutôt des tendances. Rien de vraiment revendiqué.
On retrouve donc beaucoup le thème du désenchantement du monde ces derniers temps (Ganesha, de Mauméjean, La Voix du feu de Moore – l'un et l'autre datant d'ailleurs des années 90). On rejoint ici les arcanes des Chaoticiens genre Alex Burns, etc...
Pas mal d'auteurs aussi qui travaillent sur la délinéarisation, c'est à la déstructuration de l'information. Un travail surtout sur la forme d'ailleurs. Colin et Calvo sont de très bons exemple, et cela renvoie à ce qu'a fait un auteur comme Pynchon en son temps, et sur un plan plus scientifique c'est à rattacher à la vision connexioniste de l'intelligence artificielle, et à la théorie de l'émergence.
Politiquement, la SF s'est radicalisée. Pas tellement en France, où elle a toujours été politique et où, paradoxalement elle l'est de moins en moins, mais surtout en Angleterre, avec des auteurs comme Stross, Miéville, Banks, qui ont des discours souvent radicaux, et parfois même violents dans leurs critiques.
Comme je te le disais, pas vraiment de concepts neufs, mais puisque la SF reste un bon baromètre contre-culturel, la contre-culture étant elle-même une réaction face à la culture dominante, j'ai souvent de plus en plus l'impression de lire une littérature de crise, ou si tu préfère, la chronique d'un monde en crise grave.
Je ne sais pas si on peut vraiment parler de nouveau thème, mais la SF environnementale a fait une percée avec des romans comme Gros Temps de Sterling, Ciel brûlant de minuit de Silverberg, etc... Leur tonalité est non seulement écologiste, mais aussi apocalyptique.
Après, et si l'on excepte comme le fait justement remarquer Serge le concept de Singularité, qui est certainement l'idée la plus fumeusement neuve à avoir pris possession des thématique SF, on voit plutôt des tendances. Rien de vraiment revendiqué.
On retrouve donc beaucoup le thème du désenchantement du monde ces derniers temps (Ganesha, de Mauméjean, La Voix du feu de Moore – l'un et l'autre datant d'ailleurs des années 90). On rejoint ici les arcanes des Chaoticiens genre Alex Burns, etc...
Pas mal d'auteurs aussi qui travaillent sur la délinéarisation, c'est à la déstructuration de l'information. Un travail surtout sur la forme d'ailleurs. Colin et Calvo sont de très bons exemple, et cela renvoie à ce qu'a fait un auteur comme Pynchon en son temps, et sur un plan plus scientifique c'est à rattacher à la vision connexioniste de l'intelligence artificielle, et à la théorie de l'émergence.
Politiquement, la SF s'est radicalisée. Pas tellement en France, où elle a toujours été politique et où, paradoxalement elle l'est de moins en moins, mais surtout en Angleterre, avec des auteurs comme Stross, Miéville, Banks, qui ont des discours souvent radicaux, et parfois même violents dans leurs critiques.
Comme je te le disais, pas vraiment de concepts neufs, mais puisque la SF reste un bon baromètre contre-culturel, la contre-culture étant elle-même une réaction face à la culture dominante, j'ai souvent de plus en plus l'impression de lire une littérature de crise, ou si tu préfère, la chronique d'un monde en crise grave.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
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C'est peut-être qu'un détail mais, ce qui me frappe beaucoup, c'est que les bio-technologie a base d' implants et les IA ont envahis presque tout les textes et cela sans qu'ils soient le sujet principal du romans. C'est la, a mon avis une grosse différence, avec des livres anciens. Le sujet de l'intelligence artificielle avait déjà été traité (chez Asimov avec "Les Robots", chez Williamson - "Les Humanoïdes") ou dans les livres parlant d'ordinateurs géants - de VanVogt à David Gerold en passant par Rayer, Dick (dans l'un des ses romans mineurs "Les marteaux de vulcain" ) Heinlein, Jone, et j'en passe. Mais bien souvent, c'était le thème central du roman alors qu'aujourd'hui"hui - il est complètement intégré et banalisé (sans depuis le mouvement Cyber-punk).
A mon avis on peut le comparer avec la figure de "L'astronef" . Du temps de Jules Verne - le Véhicule était le centre du roman et c'était lui l'objet extraordinaire - (De la terre a la lune- autour de la lune) Avec l'age d'or il se banalise et devient un accessoire indispensable, mais n'est plus (enfin moins) le centre d'interet principal du livre. Le thème de l'intelligence artificielle suit a mon sens exactement le même chemin!
A mon avis on peut le comparer avec la figure de "L'astronef" . Du temps de Jules Verne - le Véhicule était le centre du roman et c'était lui l'objet extraordinaire - (De la terre a la lune- autour de la lune) Avec l'age d'or il se banalise et devient un accessoire indispensable, mais n'est plus (enfin moins) le centre d'interet principal du livre. Le thème de l'intelligence artificielle suit a mon sens exactement le même chemin!
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T'as eu les épreuves de son prochain bouquin, alors.Lem a écrit : et sans doute Maurice G. Dantec.
Bruno - http://systar.hautetfort.com
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On attends qu'un éditeur courageux nious traduise les romans de Liz Williams. J'en suis réduis à baver sur les critiques des sites anglo saxons.Troisième axe : le mélange des genres : SF à couleur de fantasy et/ou de fantastique.
Bienvenu chez Pulp Factory :
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Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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Arf. Je me doute que cette liste ne se veut qu'indicative mais je regrette toujours qu’on ne cite pas Jean-Michel Truong dans ce genre de contexte. Car si cet auteur a peu produit et si ses productions ne sont pas sorties dans des collections SF, il me semble que la qualité de son travail mérite qu’on s’y arrête, que l’on soit d’accord ou non avec sa vision des choses.Lem a écrit :Quelques auteurs significatifs : Greg Bear, Greg Egan, Sylvie Denis, Vernor Vinge, Claude Ecken, Paul J. McAuley et sans doute Maurice G. Dantec.
Sans doute le terme "significatif" s’adapte t-il à un auteur de SF si ce dernier produit en quantité, en qualité et s’il jouit dans "le milieu SF" d’une certaine reconnaissance. Pour Jean-Michel Truong, la quantité n’est peut-être pas au rendez-vous (personnellement, peu m’en chaut) mais la qualité me semble là. Quant à la reconnaissance du milieu, je n’en sais rien mais le fait qu’on l’oublie si fréquemment est un indice.
Peut-être pourrait-on plutôt parler de réémergence d’un thème déjà exploré ne serait-ce que pour ne pas oublier des œuvres comme celle de John Brunner. ;)Eric a écrit :Je ne sais pas si on peut vraiment parler de nouveau thème, mais la SF environnementale…
La SF environnementale d’aujourd’hui même si elle est de qualité me paraît moins méritante que celle d’hier dont l’aspect visionnaire était à l’époque autrement plus risqué qu’ à l’heure actuelle où tout le monde saupoudre le moindre discours, le moindre écrit de considérations vertes et bien-pensantes.
Mes doigts sont verts et quelquefois ils tombent.
Tout ça n'est pas si “nouveau”, quand on y réfléchit bien. Les nanotechnologies, par exemple, ont permis de crédibiliser des thématiques préexistantes plutôt que d'en créer de nouvelles. Quant à la fumeuse Singularité libertarienne (qui n'est pas un thème, maisune barrière), je parie qu'elle n'aurait pas été un obstacle pour… disons John Brunner, pour n'en citer qu'un.
Quant au courant mythologique évoqué par Lem, on le trouve déjà bien avant le grand recyclage des années 90, par exemple chez certains auteurs des années 60/70 comme Delany, Zelazny…
Globalement, je serais donc d'accord avec Eric, qui fait bien de rappeler que la SF est “un bon baromètre contre-culturel”. En fait, contrairement à une idée assez répandue dans le monde anglo-saxon, la SF joue moins le rôle d'une subculture, que celui d'une contre-culture — et cela, aussi bien là-bas que chez nous. Dans les années 20, l'idée d'aller dans l'espace n'était pas seulement considérée comme stupide ou inutile par pas mal de gens, elle était bel et bien subversive, et les développements historiques qui ont suivi le confirment largement.
On pourrait multiplier les exemples, mais, ce qui est clair, c'est que la SF s'est bâtie, développée et maintenue contre la culture commune, et que c'est dans cette direction qu'il faut tourner le regard pour trouver de la nouveauté… s'il y en a. J'aimerais bien lire aujourd'hui l'équivalent d'un texte comme “Foster, vous êtes mort !”, ou de Planète à gogos. Voire de Farnham's Freehold.
Le problème, c'est que la SF reflète son époque et que l'époque actuelle est… pas tout à fait pourrie mais presque me semble la meilleure manière de la qualifier.
Cela dit, ce qui pourrait arriver de pire à la SF serait peut-être de cesser d'être ce qu'elle a toujours été : une littérature collective.
Quant au courant mythologique évoqué par Lem, on le trouve déjà bien avant le grand recyclage des années 90, par exemple chez certains auteurs des années 60/70 comme Delany, Zelazny…
Globalement, je serais donc d'accord avec Eric, qui fait bien de rappeler que la SF est “un bon baromètre contre-culturel”. En fait, contrairement à une idée assez répandue dans le monde anglo-saxon, la SF joue moins le rôle d'une subculture, que celui d'une contre-culture — et cela, aussi bien là-bas que chez nous. Dans les années 20, l'idée d'aller dans l'espace n'était pas seulement considérée comme stupide ou inutile par pas mal de gens, elle était bel et bien subversive, et les développements historiques qui ont suivi le confirment largement.
On pourrait multiplier les exemples, mais, ce qui est clair, c'est que la SF s'est bâtie, développée et maintenue contre la culture commune, et que c'est dans cette direction qu'il faut tourner le regard pour trouver de la nouveauté… s'il y en a. J'aimerais bien lire aujourd'hui l'équivalent d'un texte comme “Foster, vous êtes mort !”, ou de Planète à gogos. Voire de Farnham's Freehold.
Le problème, c'est que la SF reflète son époque et que l'époque actuelle est… pas tout à fait pourrie mais presque me semble la meilleure manière de la qualifier.
Cela dit, ce qui pourrait arriver de pire à la SF serait peut-être de cesser d'être ce qu'elle a toujours été : une littérature collective.
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Peut-être que l'on peut également évoquer comme nouveau (mais avec un point d'interrogation) l'idée d'une archéologie extraterrestre qui se développe. Les ET sont de moins en moins visibles, mais laissent souvent des traces ou des artefacts étranges comme dans Genefort ou Richard Paul Russo.
Disons qu'aujourd'hui elle semble presque être un passage obligé. Avant c'était une conviction affiché par les auteurs, aujourd'hui c'est une urgence et une certitude. Est-ce qu'on pourrait encore écrire des récits "non respectueux" de l'environnement (avec tous les guillemets que ce genre d'affirmation nécessite bien sûr) ?zomver a écrit :Peut-être pourrait-on plutôt parler de réémergence d’un thème déjà exploré ne serait-ce que pour ne pas oublier des œuvres comme celle de John Brunner.Eric a écrit :Je ne sais pas si on peut vraiment parler de nouveau thème, mais la SF environnementale…
La SF environnementale d’aujourd’hui même si elle est de qualité me paraît moins méritante que celle d’hier dont l’aspect visionnaire était à l’époque autrement plus risqué qu’ à l’heure actuelle où tout le monde saupoudre le moindre discours, le moindre écrit de considérations vertes et bien-pensantes.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
À vue de nez, je dirais qu'on trouve déjà ça dans les pulps, et que le thème est souvent en rapport avec les "Big Dumb Objects".jerome a écrit :Peut-être que l'on peut également évoquer comme nouveau (mais avec un point d'interrogation) l'idée d'une archéologie extraterrestre qui se développe. Les ET sont de moins en moins visibles, mais laissent souvent des traces ou des artefacts étranges comme dans Genefort ou Richard Paul Russo.
Cela dit, c'est vrai qu'on peut avoir l'impression que, depuis dix-quinze ans, un bon extraterrestre est un extraterrestre mort (depuis longtemps), comme par exemple chez Alastair Reynolds.
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C'est vraiment étonnant, cette idée de Singularité...
(j'en connais ce que j'ai appris ici.
Et d'emblée m'intéresse la formule: "mythe scientifique en cours de construction": c'est quoi, cette étrange bête? C'est quoi, le mythique, ici? La continuation de la rationalité par d'autres moyens? Une forme symbolique de structuration de l'expérience à la Cassirer?
"pour la raison suivante, en tout cas en termes "mythiques""...
Et tout ça par un auteur qui a collé en ouverture de son Livre des ombres la citation de Heisenberg sur l'enchantement du monde perçu, sans doute pour conjurer l'expérience (et sans doute, dans une certaine mesure: le fait historique avéré) du "désenchantement du monde" que citait Eric par ailleurs...
Je suis perplexe.
(j'en connais ce que j'ai appris ici.
Et d'emblée m'intéresse la formule: "mythe scientifique en cours de construction": c'est quoi, cette étrange bête? C'est quoi, le mythique, ici? La continuation de la rationalité par d'autres moyens? Une forme symbolique de structuration de l'expérience à la Cassirer?
"pour la raison suivante, en tout cas en termes "mythiques""...
Et tout ça par un auteur qui a collé en ouverture de son Livre des ombres la citation de Heisenberg sur l'enchantement du monde perçu, sans doute pour conjurer l'expérience (et sans doute, dans une certaine mesure: le fait historique avéré) du "désenchantement du monde" que citait Eric par ailleurs...
Je suis perplexe.
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