ODK de Alexis Aubenque
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Je comprends que ce soit une bonne grosse baffe mais il y a des critiques qui font avancer.
Perso, je m'intéresse toujours plus à une critique constructive qui souligne des points à améliorer qu'à la critique dithyrambique de base...
Je ne me souviens plus quel auteur disait que chaque oeuvre était sa meilleure, jusqu'à la suivante. Dans cette optique là, évidemment, la critique même constructive est un vrai coup au coeur.
En revanche, un livre s'inscrit dans une oeuvre, avec une évolution et une réflexion. C'est ça qui me parait plus intéressant à analyser chez les auteurs confirmés. Mais j'ai conscience aussi que les deux conceptions de l'oeuvre/des oeuvres se défendent, c'est juste une question de perception et d'école.
Perso, je m'intéresse toujours plus à une critique constructive qui souligne des points à améliorer qu'à la critique dithyrambique de base...
Je ne me souviens plus quel auteur disait que chaque oeuvre était sa meilleure, jusqu'à la suivante. Dans cette optique là, évidemment, la critique même constructive est un vrai coup au coeur.
En revanche, un livre s'inscrit dans une oeuvre, avec une évolution et une réflexion. C'est ça qui me parait plus intéressant à analyser chez les auteurs confirmés. Mais j'ai conscience aussi que les deux conceptions de l'oeuvre/des oeuvres se défendent, c'est juste une question de perception et d'école.
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du quoi?Stéphane a écrit :T'inquiète, on est loin du tl;drsystar a écrit :Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un post aussi long... mes vieux démons resurgissent avec l'arrivée de l'été...
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- Stéphane
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Est-ce qu'il est aussi possible de ne pas aimer une œuvre parce qu'on ne l'a pas comprise, parce que l'auteur n'a pas bien développé son propos ? (je ne sais pas si c'était ce que tu exprimais avec ta parenthèse finale).systar a écrit :on ne peut aimer (ou ne pas aimer) une oeuvre que dans la mesure où on l'a comprise (ou bien: où l'on a compris qu'il y avait de l'incompréhensible, de l'inanalysable).
Pff, allez je t'explique.systar a écrit :Agressif et négatif, moi? Ah bon, si tu le dis...Anne a écrit :Ca m'intéresse effectivement quand je considère les deux intervenants sur un pied d'égalité. Mais c'est qui, Olivier Noël?!!!systar a écrit :L'itw calibrée: "c'était quoi vos références?"; "pourquoi avoir choisi le médium SF?", c'est bien, mais ça va 5 secondes.Anne a écrit : Un entretien où l'interviewer parle autant, voire plus, que l'auteur, dès le départ - et si tôt -, ça me rebute.
Là, le concept, c'est pas l'interview, c'est l' "entretien", où tu as deux mecs sur un pied d'égalité qui discutent, et pas un type qui tient le crachoir à l'autre.
Après, tu as le droit de ne pas aimer le concept, et de préférer les questions calibrées qui peuvent s'envoyer par 10 à la chaîne, sans que la réponse à la première modifie le moins du monde la 2ème question...
(C'est fou ce que vous pouvez être agressifs et négatifs, dès qu'on accroche pas à ce que vous aimez..Tout de suite, c'est "les questions calibrées" "à la chaine"...)
Est-ce que ce n'est pas plutôt toi qui stresses dès qu'on passe en mode un peu plus... "sportif"?
Pour info, Olivier Noël, c'est le bisounours de la SF française.
Il trolle régulièrement sur les forums sous le délicat pseudo de "Transhumain".
Il dirige la critique des livres à Galaxies.
Il est aussi chroniqueur à ActuSF depuis 1 an.
Il aimera toutes les phrases que tu pourras prononcer où tu auras eu le bon goût de placer le mot "schizo".
Bon, sinon, tu ne t'es pas dit que si Colin avait accepté ce format-là de discussion, c'était parce qu'il avait dû estimer que ça en valait la peine avec cet interlocuteur-là?
Sinon, sur les méga-questions à ne plus poser aux auteurs, tout est ici:
http://fabrice-colin.over-blog.com/arti ... 18164.html
J'ai dit "ça me rebute". Ca n'implique que moi. Ni Fabrice, ni Olivier Noël dont je suis certaine qu'il est un excellent chroniqueur, un bisounours des plus charmants et un amateur de maladies psychiatriques des plus fins..
De surcroit, Fabrice peut lister ce qu'il veut, je m'en tiendrai à ce que j'aime ou pas lire (ou écrire), étant donné qu'aucune loi dans ce domaine n'est écrite dans le marbre.
J'ai par ailleurs dit que JE ne voyais pas le pied d'égalité (un écrivain que j'apprécie/un inconnu pour moi).
Quant au sport...boaf...on va dire que tu as gagné, d'acc?
Ah mais je suis entièrement d'accord avec toi, ça permet de réfléchir à ce qu'on a fait et de s'améliorer. Ce ne sont pas des réactions contradictoires, justement : on peut parfaitement reconnaître le bien-fondé de ces critiques sans être blindé pour autant. Ce que je voulais dire, c'est surtout que pour en avoir parlé avec des auteurs que j'aurais pu croire blindés par l'expérience, j'ai de plus en plus de mal à croire à l'idée des auteurs insensibles à la critique.Anne a écrit :Je comprends que ce soit une bonne grosse baffe mais il y a des critiques qui font avancer.
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Si on ne comprend pas un livre, on se tait, je pense. Après tout, ça n'est pas grave, ça peut arriver.Stéphane a écrit :Est-ce qu'il est aussi possible de ne pas aimer une œuvre parce qu'on ne l'a pas comprise, parce que l'auteur n'a pas bien développé son propos ? (je ne sais pas si c'était ce que tu exprimais avec ta parenthèse finale).systar a écrit :on ne peut aimer (ou ne pas aimer) une oeuvre que dans la mesure où on l'a comprise (ou bien: où l'on a compris qu'il y avait de l'incompréhensible, de l'inanalysable).
Tiens: Les Fusils, de Vollmann, j'ai rien panné, je me suis emmerdé, donc je n'ai rien à en dire.
Ce que je voulais dire, c'est que tu peux comprendre que, dans un livre, il y a un truc qui résiste à la compréhension, qui ne se laisse pas dire ou expliquer, qu'il faut laisser tel quel sans essayer de le commenter, de forcer le sens. Mais pour voir ça, il faut au moins s'être un peu cassé le tronc à chercher, à formuler des hypothèses d'interprétation.
Cas typique, pour moi: Le Rivage des Syrtes (chroniqué en SF dans le dernier Galaxies nouvelle série, why not d'ailleurs!). Je crois qu'on ne peut vraiment pas comprendre où ce livre lui-même veut en venir, il y a un truc qui résiste à la formulation d'hypothèses. On sait qu'on peut avancer des pistes de lecture, mais rien de définitif.
C'est un peu aussi ce qui s'est passé avec La mémoire du vautour, de Colin.
Tout le monde (du moins: ceux qui l'ont lu...) a vu que ce livre était intéressant, mais il y a qqch qui a résisté à la compréhension... (et ce, quand bien même la rédaction dudit livre, elle, est peut-être basée sur une idée simplissime de Fabrice, mais ça ce n'est pas trop notre problème).
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OK, merci!Stéphane a écrit :too long; didn't read.systar a écrit :du quoi?Stéphane a écrit :T'inquiète, on est loin du tl;drsystar a écrit :Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un post aussi long... mes vieux démons resurgissent avec l'arrivée de l'été...
Sinon, à Mélanie:
ça dépend peut-être du degré de réflexion que tu as sur ta propre oeuvre, non?
Les auteurs qui sont réceptifs aux critiques le sont sans doute parce qu'eux-mêmes interprètent leur propre oeuvre, ne cessent d'essayer de se mettre au clair avec ce qu'ils ont bien pu dire dans leur roman, et tentent de savoir ce que "vaut vraiment" ce qu'ils ont écrit...
J'imagine que des auteurs qui se décrivent eux-mêmes comme de purs conteurs, de simples créateurs d'univers, sans "message" ou sens ou réflexion à faire passer, doivent se moquer pas mal du reproche de vacuité, ou de maladresse, qui peut leur être fait... Il me semble que c'est d'ailleurs le sens du message d'Alexis Aubenque, intéressant à bien des titres...
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Parce qu'un pur conteur n'a pas d'égo? N'aime pas faire correctement son travail? Voire ne prend aucun pied artistique?
Ou ne s'interroge pas sur la stylistique? N'y connait rien donc s'en fout?
Ne place pas son oeuvre dans une logique?
Je commence à entrevoir ta façon de penser...(CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE, ON RANGE LES FLINGUES, SURTOUT QUAND ON RISQUE DE SE FAIRE MAL AVEC):
Tout est sens, tout est important, tout doit comporter un message, tout doit nourrir l'intellect?
Ou ne s'interroge pas sur la stylistique? N'y connait rien donc s'en fout?
Ne place pas son oeuvre dans une logique?
Je commence à entrevoir ta façon de penser...(CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE, ON RANGE LES FLINGUES, SURTOUT QUAND ON RISQUE DE SE FAIRE MAL AVEC):
Tout est sens, tout est important, tout doit comporter un message, tout doit nourrir l'intellect?
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Oui, tu "commences seulement à entrevoir", mais en disant tout le contraire de ce que j'ai écrit explicitement au-dessus... (comme quoi ça sert à rien de faire des posts longs!)Anne a écrit :Parce qu'un pur conteur n'a pas d'égo? N'aime pas faire correctement son travail? Voire ne prend aucun pied artistique?
Ou ne s'interroge pas sur la stylistique? N'y connait rien donc s'en fout?
Ne place pas son oeuvre dans une logique?
Je commence à entrevoir ta façon de penser...(CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE, ON RANGE LES FLINGUES, SURTOUT QUAND ON RISQUE DE SE FAIRE MAL AVEC):
Tout est sens, tout est important, tout doit comporter un message, tout doit nourrir l'intellect?
Et moi non plus j'aime pas les flingues.
Je préfère les ballons de basket.
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