Un nouveau roman et une collection pour Léa Silhol
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- dracosolis
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Et si on l'a lu le bouquin, on peut ouvrir un nouveau thread ou bien ?Katioucha a écrit :Moi, y avait un thread sur un de mes bouquins, "on" me l'a niqué en attaquant par un "je l'ai pas lu mais je sens que c'est nul". 18 pages pour savoir si on pouvait juger un livre sans l'avoir lu, sans dec'.
allez hop un p'tit smiley , sinon je vais me prendre un mawa-katiou-shi geri dans ma face et je vais moins rigoler...
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Marrant comme ce thread tourne gentiment autour de son sujet. On dirait un vautour qui vient de se taper une gastro et qui hésite à attaquer une nouvelle charogne.
Le problème, je pense, c’est qu’il est très difficile ici de faire abstraction de la personnalité de l’auteur et de se concentrer uniquement sur ses bouquins : tout simplement parce que, à l’instar d’un Dantec par exemple, l’auteur en question ne fait rien pour ça. Si Léa faisait juste « son truc dans son coin » comme le prétend Jean-Claude, elle ne raconterait pas autant de conneries en interviews, elle n’aurait pas une page myspace avec des entrées de blog « ma vie/mon œuvre », elle n’entretiendrait pas un tel culte autour de son image. Soyons honnête : personne, absolument personne dans le fandom ne joue à ce point la carte de la starification (voir les commentaires énamourés des fans sur ledit myspace ou dans les pages amazon : 18 commentaires pour Nigredo, woah. Dommage pour André-François que ce ne soit pas indexé sur les ventes). D’un autre côté, il faut avoir le cran de jouer cette carte-là : je reconnais volontiers ce talent à Léa et personne, que je sache, n’est obligé de marcher dans la combine.
Mais, par ailleurs, l’argument « les gens lui en veulent parce qu’ils sont jaloux de son succès » me gêne énormément, pour rester poli. J’ai déjà entendu ça un million de fois à propos de Lévy, Angot, Beigbeder, etc. et je trouve ça toujours aussi gerbant. D’une certaine façon, c’est pire que prendre le contempteur pour un con : c’est le nier dans sa subjectivité. Si, si, Jean-Claude, on peut détester les livres de quelqu’un même s’ils ont du succès, on peut même détester le quelqu’un en question pour des raisons précises, qui n’ont pas à être développées ici. D’autre part, il serait vraiment intéressant de savoir ce qu’on entend par le mot « succès ». Anne Robillard a du succès, Pierre Bottero a du succès, La Moïra a du succès, si on veut rester dans notre genre. Un peu de sérieux : il y a quand même des gens qui ont accès aux chiffres.
Quant aux livres : oui, Léa a une patte, un style, une écriture, un univers – certains ne supportent pas, d’autres tombent en extase, rien de nouveau sous le soleil. Elle a su bâtir une œuvre au sens structurel du terme ; pour le reste, la postérité jugera.
Le problème, je pense, c’est qu’il est très difficile ici de faire abstraction de la personnalité de l’auteur et de se concentrer uniquement sur ses bouquins : tout simplement parce que, à l’instar d’un Dantec par exemple, l’auteur en question ne fait rien pour ça. Si Léa faisait juste « son truc dans son coin » comme le prétend Jean-Claude, elle ne raconterait pas autant de conneries en interviews, elle n’aurait pas une page myspace avec des entrées de blog « ma vie/mon œuvre », elle n’entretiendrait pas un tel culte autour de son image. Soyons honnête : personne, absolument personne dans le fandom ne joue à ce point la carte de la starification (voir les commentaires énamourés des fans sur ledit myspace ou dans les pages amazon : 18 commentaires pour Nigredo, woah. Dommage pour André-François que ce ne soit pas indexé sur les ventes). D’un autre côté, il faut avoir le cran de jouer cette carte-là : je reconnais volontiers ce talent à Léa et personne, que je sache, n’est obligé de marcher dans la combine.
Mais, par ailleurs, l’argument « les gens lui en veulent parce qu’ils sont jaloux de son succès » me gêne énormément, pour rester poli. J’ai déjà entendu ça un million de fois à propos de Lévy, Angot, Beigbeder, etc. et je trouve ça toujours aussi gerbant. D’une certaine façon, c’est pire que prendre le contempteur pour un con : c’est le nier dans sa subjectivité. Si, si, Jean-Claude, on peut détester les livres de quelqu’un même s’ils ont du succès, on peut même détester le quelqu’un en question pour des raisons précises, qui n’ont pas à être développées ici. D’autre part, il serait vraiment intéressant de savoir ce qu’on entend par le mot « succès ». Anne Robillard a du succès, Pierre Bottero a du succès, La Moïra a du succès, si on veut rester dans notre genre. Un peu de sérieux : il y a quand même des gens qui ont accès aux chiffres.
Quant aux livres : oui, Léa a une patte, un style, une écriture, un univers – certains ne supportent pas, d’autres tombent en extase, rien de nouveau sous le soleil. Elle a su bâtir une œuvre au sens structurel du terme ; pour le reste, la postérité jugera.
Modifié en dernier par fabrice le dim. juin 29, 2008 9:54 am, modifié 1 fois.
Que j'ai lu, et que je me suis emmerdée !... Moins insupportable à lire, mais juste chiant. Et là je rejoins Draco sur ce qu'elle disait de l'érudition qui passe pas. Même sensation dans cette nouvelle : trop pointu, pas de clef, demerdateté.Lucie a écrit : Il suffit de lire "DESACCORDE ( Tuned in DAGDAD)", dans De Brocéliande en Avalon, pour s'en rendre compte.!
Quelqu'un avait posé la question du chiffre de vente ; on m'avait dit il y a longtemps, qu'un roman de Madame Silhol (je sais jamais placer le h) se vend dans les 20000 exemplaires.
(chiffre entendu il y a belle lurette, avancé par je ne sais plus qui - complètement non étayé et à prendre avec des pincettes)
Donc ça marcherait, et très bien.
Pour les aficionados complets, il y a les éditions collectors, et là j'ai des amies grandes fans donc je sais de quoi je parle : on achète le collector qu'on ne déballe pas, pour la beauté de l'objet, et on achète l'édition normale pour la lire.
Stratégie dite "mylène farmer", mais pourquoi pas ?
20 000 toutes éditions confondues? (J'aime bien venir graisser les tenailles...)
- Pour l'effet Mylène Farmer oui. Parait qu'il y a du sens dans les textes de la dite Farmer. Je l'ai jamais trouvé. Il parait que quand on comprend pas, c'est que c'est super intelligent. (Et en plus, faut dire que j'ai jamais pu sacquer les casquettes Gavroche). -
- Pour l'effet Mylène Farmer oui. Parait qu'il y a du sens dans les textes de la dite Farmer. Je l'ai jamais trouvé. Il parait que quand on comprend pas, c'est que c'est super intelligent. (Et en plus, faut dire que j'ai jamais pu sacquer les casquettes Gavroche). -
- Jean-Claude Dunyach
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Je n'ai absolument pas dit que les gens lui en "voulaient parce qu'ils étaient jaloux de son succès", ce qui est un raccourci saisissant d'hypocrisie... Ce n'est pas son succès qui énerve (et il ne s'agit pas de jalousie mais bien d'irritation), c'est sa méthode, ainsi que sa façon d'être.fabrice a écrit : Mais, par ailleurs, l’argument « les gens lui en veulent parce qu’ils sont jaloux de son succès » me gêne énormément, pour rester poli.
Plus précisément, j'ai dit, un peu plus haut dans ce thread :
"Mais les personnages entiers et qui font leur truc dans leur coin, sans concessions, provoquent souvent des incompréhensions et des ressentis négatifs. C'est la vie, c'est comme ça. Et quand en plus ils ont du succès, c'est pire."
Je persiste et signe. Léa est un personnage entier, qui a réalisé des tas de choses (l'Oxymore, ses romans, nouvelles, poèmes, sans oublier la communauté qu'elle a rassemblée autour d'elle) à SA façon, sans tenir compte des règles communément admises par le fandom. En plus, elle fait pas mal de battage en disant : voyez, ça marche !
Bref, elle est devenue une star, au sens "énervant" du terme. Personnellement, j'avoue humblement que ça me réjouit (merci Léa !) car ce dont la fourmilière du fandom a le plus besoin, à mon avis, c'est d'une bonne série de coups de pieds. De préférence en Doc Martens
On peut continuer ce thread ad nauseam en s'envoyant des noms d'oiseaux. L'important est de bien se rappeler que les gens qui font et qui réussissent auront toujours plus d'importance que ceux qui ne font pas, qui n'y arrivent pas, et qui râlent... C'est bête mais, quelque part, ça doit être moral.
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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- Transhumain
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Je n'ai vraiment pas l'impression de quelqu'un qui fait son truc dans son coin, sans concessions. J'ai même l'impression de l'exact contraire. D'abord parce que niveau discrétion on a vu mieux (je suppose que faire quelque chose dans son coin implique de laisser parler son oeuvre sans étaler sa personne un peu partout), et ensuite parce que quand tu déclares ça :
"Je suppose, aussi, que le succès monstrueux de « La Sève & le Givre », cet OVNI que certains envisageaient, à la base, comme “invendable”, m’a assez déstabilisée. Je pensais faire mon truc dans mon coin et que ce que j’étais en train, vicieusement, d’organiser, sauterait aux yeux des lecteurs plus tard, quand beaucoup de choses seraient déjà en place. L’exposition inattendue du premier roman m’a obligée à revoir ma “stratégie”."
Autrement dit : j'ai repensé la suite de mon oeuvre en fonction des ventes et de l'impact commercial de mon livre. Alors soit je comprends de travers, soit je suis de mauvaise foi, mais bon l'esprit punk et l'absence de concessions, bof
"Je suppose, aussi, que le succès monstrueux de « La Sève & le Givre », cet OVNI que certains envisageaient, à la base, comme “invendable”, m’a assez déstabilisée. Je pensais faire mon truc dans mon coin et que ce que j’étais en train, vicieusement, d’organiser, sauterait aux yeux des lecteurs plus tard, quand beaucoup de choses seraient déjà en place. L’exposition inattendue du premier roman m’a obligée à revoir ma “stratégie”."
Autrement dit : j'ai repensé la suite de mon oeuvre en fonction des ventes et de l'impact commercial de mon livre. Alors soit je comprends de travers, soit je suis de mauvaise foi, mais bon l'esprit punk et l'absence de concessions, bof
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
Ouais, tout de suite le fandom se sent beaucoup mieux grâce à Léa Silhol qui, tout en restant dans son coin, parvient tout de même à lui mettre des coups de pied.Jean-Claude Dunyach a écrit : Je persiste et signe. Léa est un personnage entier, qui a réalisé des tas de choses (l'Oxymore, ses romans, nouvelles, poèmes, sans oublier la communauté qu'elle a rassemblée autour d'elle) à SA façon, sans tenir compte des règles communément admises par le fandom. En plus, elle fait pas mal de battage en disant : voyez, ça marche !
Bref, elle est devenue une star, au sens "énervant" du terme. Personnellement, j'avoue humblement que ça me réjouit (merci Léa !) car ce dont la fourmilière du fandom a le plus besoin, à mon avis, c'est d'une bonne série de coups de pieds. De préférence en Doc Martens
Heureusement qu'elle est là, dis donc. Une punk, c'est déjà super chouette, mais une punk star, en plus ! Et entière, de surcroît. Sans compter que tout ça est moral. Que demande le peuple ?
C'est évident. Et j'aime beaucoup cette notion de gens qui ont plus l'importance que d'autres. C'est rafraîchissant.,Jean-Claude Dunyach a écrit : L'important est de bien se rappeler que les gens qui font et qui réussissent auront toujours plus d'importance que ceux qui ne font pas, qui n'y arrivent pas, et qui râlent...
J'espère que tu n'as pas écrit ça sérieusement.
C'est fou le nombre de gens du milieu qui en disent du mal. Ben putain, vous connaissez pas les autres, hein ?Jean-Claude Dunyach a écrit :ce dont la fourmilière du fandom a le plus besoin, à mon avis, c'est d'une bonne série de coups de pieds. De préférence en Doc Martens
Moi, quand j'en ai trop marre de la vraie vie, je retourne dans le fandom, où on se chamaille pour de jolies illus et où une vente à 1500 ex. passe pour un succès starifiant. C'est un peu mon pays de Candy, ici, en fait. ET j'enlève mes doc avant d'entrer.
- Epikt
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Cette discussion m'amuse beaucoup, je ne pensais pas que la dame Silhol déchainait autant les passions. Une "star" ? Mince alors. Elle a combien de fans ? 150 ? Deux fois plus ? Tant que ça !
Tout ça ressemble beaucoup à une mini tempête dans un dé à coudre, pas certain qu'elle en vaille la peine.
De mon coté je la connaissais à peine de nom jusqu'il y a très peu de temps, lorsqu'on m'a mis son bouquin devant les yeux. J'ai trouvé ça très drôle. Certes, c'était à la fin d'une nuit blanche et arrosée, mais y a pas de fumée sans feu, non ?
Tout ça ressemble beaucoup à une mini tempête dans un dé à coudre, pas certain qu'elle en vaille la peine.
De mon coté je la connaissais à peine de nom jusqu'il y a très peu de temps, lorsqu'on m'a mis son bouquin devant les yeux. J'ai trouvé ça très drôle. Certes, c'était à la fin d'une nuit blanche et arrosée, mais y a pas de fumée sans feu, non ?
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »