Enlève "de science fiction", et nous serons d'accord. Tu crois que "le fond" de Moby Dick, de Lolita, des Frères Karamazov ou, peu importe, du dernier Jauffret, ou même du dernier Angot ou Nothomb, est né de leur forme ?... Ce que tu relèves n'est pas du tout spécifique à la SF, mais à quasiment toute la littérature (même en poésie, malgré parfois certaines contraintes). On a quelque chose à dire, une histoire à raconter, une émotion à faire passer, et on cherche le meilleur moyen de le faire.Bouse Bleuâtre a écrit :Je pensais qu'avec ta haute intelligence et ta grande finesse d'esprit tu aurais compris que c'était une manière de dire que, dans un roman de science fiction, c'est le fond qui détermine la forme, et non le contraire.
Souhaiteriez-vous que la science-fiction soit plus littérair
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- Transhumain
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Bien sûr, sauf qu'en science fiction il y a des spécificités internes au genre qui rendent a contrainte plus forte dans ce sens.Transhumain a écrit :Enlève "de science fiction", et nous serons d'accord. Tu crois que "le fond" de Moby Dick, de Lolita, des Frères Karamazov ou, peu importe, du dernier Jauffret, ou même du dernier Angot ou Nothomb, est né de leur forme ?... Ce que tu relèves n'est pas du tout spécifique à la SF, mais à quasiment toute la littérature (même en poésie, malgré parfois certaines contraintes). On a quelque chose à dire, une histoire à raconter, une émotion à faire passer, et on cherche le meilleur moyen de le faire.Bouse Bleuâtre a écrit :Je pensais qu'avec ta haute intelligence et ta grande finesse d'esprit tu aurais compris que c'était une manière de dire que, dans un roman de science fiction, c'est le fond qui détermine la forme, et non le contraire.
- Virprudens
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Ah bah, oui, mais si tu ajoutes des critères, tu biaises le truc là. J'ai parlé de complexité ? De concepts élaborés ? Sérieusement, tu en as vu beaucoup de la complexité, de l'élaboration dans les romans francophones de ces dernières années ? Sérieusement, j'entends, c'est à dire sans cette petite couche de mauvaise foi (certes amusante) qui caractérise (oh ! tiens ! serait-ce là une spécificité?) le milieu de la SF ?Bouse Bleuâtre a écrit :Si tu crois qu'un roman de science fiction complexe avec des concepts élaborés ça se "crache à l'arraché", nous allons avoir des difficultés à nous comprendre.Virprudens a écrit :marre des auteurs qui crachent leurs 350000 signes à l'arrache sous prétexte que s'ils travaillent plus(+)
On peut travailler autre chose que l'écriture. Et c'est parfois un sacré boulot.
Oui, on peut travailler autre chose que l'écriture. Bien sur que c'est un sacré boulot. Mais il faudrait travailler aussi l'écriture.
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Salut,
Il est bien ce fil. Il y a plein de conneries partout. Je me suis bien marré en m'enfilant les huit pages à la suite, alors que ce matin je n'avais pas voulu aller plus loin que l'ouverture postée par Jérôme...
Ma foi, s'il fallait tout le temps se poser des questions sur ce qu'on lit, le style niania, la rigueur du propos niania, l'ordonnancement du plan niania, tout ça, on en serait encore au stade des universitaires qui, la plupart du temps, quand ils veulent disserter sur l'imaginaire, ont bien du mal à dépasser l'époque de Théophile Gaultier (cf. http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?pid=24316#p24316)
Bon sang, quand je veux lire du "style", j'ouvre un Lune d'Encre, un Bélial' ou une Volte, etc., quand je veux me détendre, j'ouvre un vieux Fleuve, un Eons, un Rivière Blanche, ou pour les anciens, un Masque, un Galaxie-bis, et si je veux vraiment me décérébrer (mais bon, à vrai dire ça n'arrive jamais, ou alors par erreur et méconnaissance), j'ouvre un Guieu, un Werber, un truc de chez Milady. Et puis point barre. Ca dépend simplement de l'envie du moment, de l'impulsion. Je ne perds pas trois heures à réfléchir sur le style de l'auteur. C'est comme ça en tout cas que je fonctionne. Une classification binaire, départageant livres qui détendent et livres qui font réfléchir. Un livre peut me faire réfléchir par son style (Anatoli Kim, Zinoviev) ou par ses idées (Strougatski, Abramov... désolé si les exemples sont russes, mais c'est sur ça que je bosse en ce moment). Et je lis les deux avec plaisir.
Le genre SF est tellement divers! Pourquoi faudrait-il faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre alors que tout le monde semble y trouver son bonheur?
Mon seul regret concernant ce genre, est que dans le monde éditorial français, seuls les anglo-saxons peuvent exprimer leurs idées... ce qui est pour moi un manque de diversité de points de vue notoire.
A+
Patrice
Il est bien ce fil. Il y a plein de conneries partout. Je me suis bien marré en m'enfilant les huit pages à la suite, alors que ce matin je n'avais pas voulu aller plus loin que l'ouverture postée par Jérôme...
Ma foi, s'il fallait tout le temps se poser des questions sur ce qu'on lit, le style niania, la rigueur du propos niania, l'ordonnancement du plan niania, tout ça, on en serait encore au stade des universitaires qui, la plupart du temps, quand ils veulent disserter sur l'imaginaire, ont bien du mal à dépasser l'époque de Théophile Gaultier (cf. http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?pid=24316#p24316)
Bon sang, quand je veux lire du "style", j'ouvre un Lune d'Encre, un Bélial' ou une Volte, etc., quand je veux me détendre, j'ouvre un vieux Fleuve, un Eons, un Rivière Blanche, ou pour les anciens, un Masque, un Galaxie-bis, et si je veux vraiment me décérébrer (mais bon, à vrai dire ça n'arrive jamais, ou alors par erreur et méconnaissance), j'ouvre un Guieu, un Werber, un truc de chez Milady. Et puis point barre. Ca dépend simplement de l'envie du moment, de l'impulsion. Je ne perds pas trois heures à réfléchir sur le style de l'auteur. C'est comme ça en tout cas que je fonctionne. Une classification binaire, départageant livres qui détendent et livres qui font réfléchir. Un livre peut me faire réfléchir par son style (Anatoli Kim, Zinoviev) ou par ses idées (Strougatski, Abramov... désolé si les exemples sont russes, mais c'est sur ça que je bosse en ce moment). Et je lis les deux avec plaisir.
Le genre SF est tellement divers! Pourquoi faudrait-il faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre alors que tout le monde semble y trouver son bonheur?
Mon seul regret concernant ce genre, est que dans le monde éditorial français, seuls les anglo-saxons peuvent exprimer leurs idées... ce qui est pour moi un manque de diversité de points de vue notoire.
A+
Patrice
Sans exemple, on ne comprend rien.Virprudens a écrit :[ Mais il faudrait travailler aussi l'écriture.
Donne nous un feuillet, là, d'un truc pas mal, mais pas assez travaillé au niveau du style, d'après toi (on gardera l'anonymat de l'auteur).
Et à la suite, montre nous ce que ça doit être, une fois travaillé.
Après, on réfléchiera au meilleur moyen de mener la campagne de vaccination.
Assez baratiné, de l'action!
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Tu ne t'en sortiras pas comme ça. Tu es marqué, pire qu'un contempteur de van Vogt, ce qui n'est pas peu dire! La malédiction est sur toi! Tremble!Virprudens a écrit :Un. Deux.
Un petit troll c'est agréAAAAbleuh.
De temps en temps faut que ça déraille.
Une fois par an sort du cartAAAAbleuh.
Les serpents de mer de la Sfi-FAï.
Allez, tous ensemble.
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Que je suis aussi.Lensman a écrit :pire qu'un contempteur de van Vogt, ce qui n'est pas peu dire!
(J'abuse un peu de l'italique, aujourd'hui)
Hé hé hé, bien tenté.Lensman a écrit :Sans exemple, on ne comprend rien.
Donne nous un feuillet, là, d'un truc pas mal, mais pas assez travaillé au niveau du style, d'après toi (on gardera l'anonymat de l'auteur).
Et à la suite, montre nous ce que ça doit être, une fois travaillé.
Mais ai-je dis un seul instant que j'en étais capable ? Hein ? Non, moi, je reste bien peinard dans mon fauteuil, et je dis simplement 'ça c'est de la merde', 'cet auteur est une quiche', 'lui, il est sympa', 'trop cool' ou 'remboursez'.
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Je vois... ça me donne des idées, pour les suplices...Virprudens a écrit :[Mais ai-je dis un seul instant que j'en étais capable ? Hein ? Non, moi, je reste bien peinard dans mon fauteuil, et je dis simplement 'ça c'est de la merde', 'cet auteur est une quiche', 'lui, il est sympa', 'trop cool' ou 'remboursez'.
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Ce qui m'énerve dans tout ça c'est l'équation littérarité = style. Moi ça m'énerve.
Un roman populaire peut être littéraire et un roman ambitieux peut l'être moins. Les romans de Julia Verlanger signé Gilles Thomas au Fleuve était des romans populaires dont le but n'était que de détendre. Mais merde à coté de ça quelle poésie. Poésie des mots, mais aussi des images, des idées. Le fonds et la manière dont il est structuré peut générer des effets littéraires de la même manière que la langue. Et en ça peut être que certains romans de SF sont plus littéraires que des oeuvres de littgen. En SF les effets littéraires sont au niveau de la langue, mais aussi des idées et des images. Il y a une multidimentionalité qui en renforce la richesse. Et c'est d'ailleurs pareil pour la fantasy, n'en déplaise à certain.
Un roman populaire peut être littéraire et un roman ambitieux peut l'être moins. Les romans de Julia Verlanger signé Gilles Thomas au Fleuve était des romans populaires dont le but n'était que de détendre. Mais merde à coté de ça quelle poésie. Poésie des mots, mais aussi des images, des idées. Le fonds et la manière dont il est structuré peut générer des effets littéraires de la même manière que la langue. Et en ça peut être que certains romans de SF sont plus littéraires que des oeuvres de littgen. En SF les effets littéraires sont au niveau de la langue, mais aussi des idées et des images. Il y a une multidimentionalité qui en renforce la richesse. Et c'est d'ailleurs pareil pour la fantasy, n'en déplaise à certain.
Bienvenu chez Pulp Factory :
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Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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On change deux ou trois mots, et on dirait que tu parles de van Vogt! (Virprudens, attention à ce que tu vas dire!)Fabien Lyraud a écrit :Ce qui m'énerve dans tout ça c'est l'équation littérarité = style. Moi ça m'énerve.
Un roman populaire peut être littéraire et un roman ambitieux peut l'être moins. Les romans de Julia Verlanger signé Gilles Thomas au Fleuve était des romans populaires dont le but n'était que de détendre. Mais merde à coté de ça quelle poésie. Poésie des mots, mais aussi des images, des idées. Le fonds et la manière dont il est structuré peut générer des effets littéraires de la même manière que la langue. Et en ça peut être que certains romans de SF sont plus littéraires que des oeuvres de littgen. En SF les effets littéraires sont au niveau de la langue, mais aussi des idées et des images. Il y a une multidimentionalité qui en renforce la richesse. Et c'est d'ailleurs pareil pour la fantasy, n'en déplaise à certain.
Oncle Joe
C'est vrai qu'on a pas abordé le cas de l'auteur dont le style s'améliore à la traduction.Lensman a écrit :On change deux ou trois mots, et on dirait que tu parles de van Vogt! (Virprudens, attention à ce que tu vas dire!)
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Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
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Non, je dis rien. Passque j'aime bien Julia Verlanger. Ca ROX.Lensman a écrit :On change deux ou trois mots, et on dirait que tu parles de van Vogt! (Virprudens, attention à ce que tu vas dire!)Fabien Lyraud a écrit :Ce qui m'énerve dans tout ça c'est l'équation littérarité = style. Moi ça m'énerve.
Un roman populaire peut être littéraire et un roman ambitieux peut l'être moins. Les romans de Julia Verlanger signé Gilles Thomas au Fleuve était des romans populaires dont le but n'était que de détendre. Mais merde à coté de ça quelle poésie. Poésie des mots, mais aussi des images, des idées. Le fonds et la manière dont il est structuré peut générer des effets littéraires de la même manière que la langue. Et en ça peut être que certains romans de SF sont plus littéraires que des oeuvres de littgen. En SF les effets littéraires sont au niveau de la langue, mais aussi des idées et des images. Il y a une multidimentionalité qui en renforce la richesse. Et c'est d'ailleurs pareil pour la fantasy, n'en déplaise à certain.
Oncle Joe
La SF, faut que ça ROX.
Entre autres choses.
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En Fantasy les effets littéraires sont au niveau de la langue, mais aussi des idées et des images. Il y a une multidimentionalité qui en renforce les clichés.Fabien Lyraud a écrit :En SF les effets littéraires sont au niveau de la langue, mais aussi des idées et des images. Il y a une multidimentionalité qui en renforce la richesse. Et c'est d'ailleurs pareil pour la fantasy, n'en déplaise à certain.
OK, ok ------------------------------------------------------------------------------------>[ ]
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
rmd fais gaffe, tu fleurtes avec la limite. Fais gaffe, c'est tout.rmd a écrit :C'est vrai qu'on a pas abordé le cas de l'auteur dont le style s'améliore à la traduction.Lensman a écrit :On change deux ou trois mots, et on dirait que tu parles de van Vogt! (Virprudens, attention à ce que tu vas dire!)
Oncle Joe
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)