Les traductions de SF démodées?
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Oui mais un serval, c'est un chat sauvage d'Afrique alors qu'un wolverine, un glouton en français, c'est une petite belettre du Canada qui n'hésite pas à s'attaquer à des ours. Wolverine étant petit, canadien et hargneux, ceci explique cela.Jean a écrit :Hum... Ca se discute !justi a écrit :Ca, c'est une horreur. Il faudrait trouver un châtiment exemplaire pour les traducteurs responsables de telles abominations. J'ai toute une série d'idées à ce sujet, mais je suis ouvert aux suggestions...Nébal a écrit :Et puis, au risque de dévier, il y a aussi le problème des "noms francisés", qui le plus souvent me posent problème. Montana Patachon, Arthur Accroc et Compute-Un, CARL 9000... yeurk !
Je me faisais la réflexion il n'y a pas si longtemps que c'était scandaleux de ne plus traduire les titres de films en français. De même pour les noms.. "Wolverine", ça ne veut rien dire en français, alors qu'un "serval", c'est un mot du dictionnaire...
En particulier concernant Douglas Admas - et Pratchett aussi - le français moyen perdrait la moitié de l'intérêt du livre si les jeux de mots n'étaient pas traduits...
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
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Pratchett est un bon contre-exemple, oui ; mais il a un excellent traducteur, aussi... Pour Adams, honnêtement, ça ne passe pas : Arthur Dent, c'est un Anglais ; Arthur Accroc, je sais pas ce que c'est... Faut voir si la "francisation" apporte quelque chose, aussi : Dans le "Disque-monde", elle est cohérente, et fait ressortir de bons jeux de mots (ou pathétiques, ça marche aussi...), ou des traits qui caractérisent les personnages ; dans les exemples que j'ai cités (à l'exception de "Compute-Un", peut-être, parce qu'il fallait l'oser, tout de même...), je ne trouve pas que ça soit le cas...Jean a écrit :Hum... Ca se discute !justi a écrit :Ca, c'est une horreur. Il faudrait trouver un châtiment exemplaire pour les traducteurs responsables de telles abominations. J'ai toute une série d'idées à ce sujet, mais je suis ouvert aux suggestions...Nébal a écrit :Et puis, au risque de dévier, il y a aussi le problème des "noms francisés", qui le plus souvent me posent problème. Montana Patachon, Arthur Accroc et Compute-Un, CARL 9000... yeurk !
Je me faisais la réflexion il n'y a pas si longtemps que c'était scandaleux de ne plus traduire les titres de films en français. De même pour les noms.. "Wolverine", ça ne veut rien dire en français, alors qu'un "serval", c'est un mot du dictionnaire...
En particulier concernant Douglas Admas - et Pratchett aussi - le français moyen perdrait la moitié de l'intérêt du livre si les jeux de mots n'étaient pas traduits...
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
On aurait pu traduire par "Glouton"...Florent a écrit :[
Oui mais un serval, c'est un chat sauvage d'Afrique alors qu'un wolverine, un glouton en français, c'est une petite belettre du Canada qui n'hésite pas à s'attaquer à des ours. Wolverine étant petit, canadien et hargneux, ceci explique cela.
Le problème, c'est que des noms ridicules en anglais, s'ils ne sont pas traduits, semblent moins ridicules (parce que ce n'est pas notre langue...).
On perd alors quelque chose dans les versions françaises (leur caractère ridicule, précisément).
On entend souvent: "Il ne faut pas traduire, car ça fait ridicule". Mais, JUSTEMENT, c'est ridicule aussi dans la langue d'origine, et il faudrait le faire sentir.
Non?
Oncle Joe
- Eons
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Feue Jacqueline Osterrath m'a dit un jour : « Pour moi, une bonne traduction, c'est quand le lecteur ne se rend pas compte que le roman n'a pas été directement écrit en français. »
La traduction des noms peut se justifier quand ces noms sont clairement à consonance de la langue de la VO alors que le contexte de l'histoire en est totalement distinct (des noms allemands pour des extraterrestres ou autres bestioles imaginaires, c'est pas toujours top, surtout quand c'est pas facile à prononcer en français, c'est pourquoi, dans Maddrax, les "Frekkeuscher" sont devenus des "Frekks" et les "Taratze" des "térats"), ou quand les laisser tels quels sonne mal dans la langue d'arrivée ("Tro Khon" ou "Etron" dans Perry Rhodan), ou encore quand ils ont une signification dans le contexte (Toujours dans PR, "Gucky" a un sens en allemand, seule une traduction peut le préserver en français, d'où "Les Mirettes").
Quand les personnages parlent en galactique, pas de raison pour qu'un vaisseau se nomme "Silver Arrow" plutôt que "Flèche d'argent".
Sinon, il n'y a en principe pas lieu.
La traduction des noms peut se justifier quand ces noms sont clairement à consonance de la langue de la VO alors que le contexte de l'histoire en est totalement distinct (des noms allemands pour des extraterrestres ou autres bestioles imaginaires, c'est pas toujours top, surtout quand c'est pas facile à prononcer en français, c'est pourquoi, dans Maddrax, les "Frekkeuscher" sont devenus des "Frekks" et les "Taratze" des "térats"), ou quand les laisser tels quels sonne mal dans la langue d'arrivée ("Tro Khon" ou "Etron" dans Perry Rhodan), ou encore quand ils ont une signification dans le contexte (Toujours dans PR, "Gucky" a un sens en allemand, seule une traduction peut le préserver en français, d'où "Les Mirettes").
Quand les personnages parlent en galactique, pas de raison pour qu'un vaisseau se nomme "Silver Arrow" plutôt que "Flèche d'argent".
Sinon, il n'y a en principe pas lieu.
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Jean a écrit :Hum... Ca se discute !justi a écrit :Ca, c'est une horreur. Il faudrait trouver un châtiment exemplaire pour les traducteurs responsables de telles abominations. J'ai toute une série d'idées à ce sujet, mais je suis ouvert aux suggestions...Nébal a écrit :Et puis, au risque de dévier, il y a aussi le problème des "noms francisés", qui le plus souvent me posent problème. Montana Patachon, Arthur Accroc et Compute-Un, CARL 9000... yeurk !
Je me faisais la réflexion il n'y a pas si longtemps que c'était scandaleux de ne plus traduire les titres de films en français. De même pour les noms.. "Wolverine", ça ne veut rien dire en français, alors qu'un "serval", c'est un mot du dictionnaire...
En particulier concernant Douglas Admas - et Pratchett aussi - le français moyen perdrait la moitié de l'intérêt du livre si les jeux de mots n'étaient pas traduits...
Discutons alors !
Commençons par Adams et Pratchett. Ce sont des exemples-types de cauchemars de traducteurs. Je ne connais la v.o. que des premiers tomes du Routard Galactique et il me semble que le traducteur a fait un travail plutôt correct. Cependant, le livre est bien plus drôle en anglais. Pourquoi ? Parce que le "jeu de mots" (j'attends Maître Capello) est, à mon avis, une des parts les plus secrètes et personnelles du "génie" d'une langue. Sa transposition semble par essence impossible... Et il est vrai que pour en obtenir le rendu en français, une dose de réécriture est indispensable.
Maintenant, en ce qui concerne les noms propres, il est un peu plus normal de les "traduire" dans les deux exemples précités. Maintenant, les exemples qu'a donnés Nébal tiennent à d'autres types de traduction. Traduire Hal 9000 par Carl 9000, c'est -on peut le retourner dans tous les sens - une connerie monumentale. Parce qu'on y perd la vraie signification du nom choisi par Clarke. Montana Patachon, c'est donner un nom plus bourrin que dans la v.o. à un personnage dont l'humour se situe à un autre niveau. Et caetera, et caetera...
En ce qui concerne Wolverine, je ne savais pas plus ce qu'était un "wolverine" qu'un "serval".
Enfin, moi ça ne me choque pas qu'un titre reste en anglais, que ça soit pour un film ou pour un livre, mais je crois que c'est un autre débat...
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Pour revenir au titre, Le dernier Américain, écrit à la fin du XIXe siècle et jamais traduit jusqu'à ce que Eons s'y intéresse, a délibérément été francisé avec une syntaxe vieillotte, comme si la traduction était contemporaine de l'original.
Avons-nous eu tort ou raison ?
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Salut,
Plus sérieusement, dans mon propre domaine et du haut de mon humble expérience, je suis en train de réviser une palanquée de traductions de nouvelles russes. Ma foi, s'il faut le faire, c'est uniquement à cause des erreurs multiples qui s'y trouvent, pas du fait que la langue a vieilli.
Allez, au rayon de conneries, j'ai pu voir le titre de la nouvelle de Kir Boulytchev Un cheechako dans le désert devenir Un Tchitchako dans le désert, uniquement parce que le traducteur ne parlait pas anglais. C'est bête les pièges des translitérations.
Dans un autre cas, un officier arrive à un procès avec une canne sous le bras et en sort des documents... On peut se dire, c'est de la SF, tout est possible. Mais réflexion faite, dans le texte d'origine, la canne est une serviette...
A+
Patrice
Captain Biceps résout la question en appelant Wolverine "Mongolo". C'est tout de suite plus efficace et réaliste."Wolverine", ça ne veut rien dire en français, alors qu'un "serval", c'est un mot du dictionnaire...
Plus sérieusement, dans mon propre domaine et du haut de mon humble expérience, je suis en train de réviser une palanquée de traductions de nouvelles russes. Ma foi, s'il faut le faire, c'est uniquement à cause des erreurs multiples qui s'y trouvent, pas du fait que la langue a vieilli.
Allez, au rayon de conneries, j'ai pu voir le titre de la nouvelle de Kir Boulytchev Un cheechako dans le désert devenir Un Tchitchako dans le désert, uniquement parce que le traducteur ne parlait pas anglais. C'est bête les pièges des translitérations.
Dans un autre cas, un officier arrive à un procès avec une canne sous le bras et en sort des documents... On peut se dire, c'est de la SF, tout est possible. Mais réflexion faite, dans le texte d'origine, la canne est une serviette...
A+
Patrice
Dans la novellisation de Terminator 2, qui commence pendant la guerre du futur entre hommes et machines, des appareils volants patrouillent dans le ciel, comme dans le film. Seulement, en VO, je suppose que leur nom ressemble à celui qui désigne une antenne car le traducteur n'hésite pas à parler d'antennes de télé en désignant ces machines 

« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
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