"Je suis une légende", Richard Matheson

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Jujube
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"Je suis une légende", Richard Matheson

Message par Jujube » ven. juin 16, 2006 6:51 pm

Une seule chose à dire sur ce livre : excellent !
C'était la 1ère fois que je lisais un roman ayant pour thème les vampires. J'avoue que j'avais un peu peur de tomber sur un remake de Bouffi ou de Blade... Je n'ai pas été déçu.
Ce livre est un véritable ode à la mélancolie, au désir de survivre, à l'intérêt de la vie et à la peur du changement...
4ème de couverture a écrit :Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil... Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.
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Pour ma part, au-delà du mythe du vampirisme, je vois cette oeuvre comme une métaphore du changement de mentalité des sociétés. Ce dernier survivant symbolise pour moi le représentant d'un ancien monde amené à disparaitre, remplacé par une société déshumanisée et violente... Enfin, c'est l'impression que j'en ai eu.

En tous cas, j'adore les bouquins qui me tiennent en haleine et qui me font cogiter grâve une fois terminé. Ce livre en est.
C'est vraiment excellent.
:super:
"Aussi haut que l'on soit assis, on ne l'est jamais que sur son cul."
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Olivier
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Message par Olivier » sam. juin 17, 2006 8:57 am

Un autre excellent roman (quoi que très différent) sur les vampires : La vierge de glace de Marc Behm.
Des vampires tentent de braquer la recette d'un casino. Il y a un petit coté Dortmunder (de Donald Westlake) à hurler de rire.
L'enfer est quelque chose que nous pouvons créer. C'est finalement cela qui fascine.
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jerome
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Re: "Je suis une légende", Richard Matheson

Message par jerome » dim. juin 18, 2006 1:38 pm

Jujube a écrit :Une seule chose à dire sur ce livre : excellent !
C'était la 1ère fois que je lisais un roman ayant pour thème les vampires. J'avoue que j'avais un peu peur de tomber sur un remake de Bouffi ou de Blade... Je n'ai pas été déçu.
Ce livre est un véritable ode à la mélancolie, au désir de survivre, à l'intérêt de la vie et à la peur du changement...

Pour ma part, au-delà du mythe du vampirisme, je vois cette oeuvre comme une métaphore du changement de mentalité des sociétés. Ce dernier survivant symbolise pour moi le représentant d'un ancien monde amené à disparaitre, remplacé par une société déshumanisée et violente... Enfin, c'est l'impression que j'en ai eu.

En tous cas, j'adore les bouquins qui me tiennent en haleine et qui me font cogiter grâve une fois terminé. Ce livre en est.
C'est vraiment excellent.
:super:
Bon, je partage pas complètement ton analyse. Par contre, effectivement, quel roman ! Un truc de 200 pages qui te prend aux tripes et que tu lis d'une traite. Vraiment, c'est fort. Vaut mieux éviter de le lire le soir tout seul chez soit... :-)
Jérôme
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Wildcat
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Message par Wildcat » dim. juin 18, 2006 5:32 pm

Si tu as aimé Matheson, je te conseil "La Maison des damnés" si tu ne l'a pas lu.

Tout démarre "normalement" par une petite expérience de paranormal...

L'atmosphère est particulièrement bien rendue, une montée lente mais inexorable de l'angoisse... Je n'ai pas lâché le bouquin avant la dernière page ;)

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Charlotte
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Message par Charlotte » lun. juin 19, 2006 3:23 pm

Je suis une légende est un très bon roman qui a eu le mérite de propulser le mythe du vampire dans l'univers de la science-fiction. La frontière est d'ailleurs extrêmement ténue avec le fantastique.

Et puis, le personnage principal est tellement touchant dans ses doutes, son désespoir... Et pourtant sa rage de vivre.

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Eric
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Message par Eric » lun. juin 19, 2006 3:53 pm

Charlotte a écrit :Et puis, le personnage principal est tellement touchant dans ses doutes, son désespoir... Et pourtant sa rage de vivre.
Bon, ben désolé de lancer un couac dans un tel concert de louanges, mais ce personnage je l'ai trouvé stéréotypé, préfabriqué dans ses émotions et son ressenti, je n'y ai pas cru une minute.

Quant au bouquin, ça reste pour moi l'un roman les plus surrestimé du genre. On a beau retourner ça dans tous les sens, ça reste un pulp, certes légèrement au-dessus de la moyenne, mais un pulp tout de même.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Message par Charlotte » lun. juin 19, 2006 3:58 pm

ah non mais non. Pas du tout.

En quoi, le personnage est stéréotypé??? Approfondi, je suis curieuse, là.

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Message par Eric » lun. juin 19, 2006 4:10 pm

Pour moi ça reste du pulp, comme je le disais. Que l'intrigue ne réponde qu'imparfaitement aux questions dramatiques soulevées, comme notamment la pérénité d'une société entièrement constituées de vampires, c'est un détail. Mais son côté survivaliste, son espèce de fatalisme combatif, genre pionnier ricain qui s'acroche à son bout de banlieue et son carré de pelouse, tout ça me laisse un sentiment de facilité dans la narration. De simple transposition d'une situation de mauvais voisinage dans celle, paroxystique il est vrai, de ce monde dévasté. Un monde dont finalement il ne tire que faiblement parti.

Je me souviens d'une immense déception à la lecture.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Message par jlavadou » lun. juin 19, 2006 9:10 pm

Eric a écrit :Mais son côté survivaliste, son espèce de fatalisme combatif, genre pionnier ricain qui s'acroche à son bout de banlieue et son carré de pelouse, tout ça me laisse un sentiment de facilité dans la narration.
En même temps, comment aurait-il pu en être autrement ? Un homme qui se croit le dernier de son espèce ne va pas courir le monde sachant qu'il risquera sa vie tous les soirs. Son "carré de pelouse" est le seul endroit sûr qu'il puisse trouver, dont il puisse tirer partie. Et l'instauration d'une routine mécanique est le seul moyen de ne pas devenir complètement fou.

Franchement j'ai trouvé ce personnage très réaliste vue sa situation.

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Eric
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Message par Eric » lun. juin 19, 2006 9:32 pm

Peut-être, mais le traitement reste terriblement insatisfaisant.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Olivier
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Message par Olivier » mar. juin 20, 2006 10:36 am

De simple transposition d'une situation de mauvais voisinage
Matheson avait fait une excellente nouvelle à ce propos : Le distributeur.
Comme le fils, le père reste pour moi avant tout un meilleur nouvelliste que romancier.
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Message par Charlotte » mar. juin 20, 2006 12:14 pm

Eric a écrit :. Que l'intrigue ne réponde qu'imparfaitement aux questions dramatiques soulevées, comme notamment la pérénité d'une société entièrement constituées de vampires, c'est un détail. .
mais ce n'est pas le propos du bouquin, la perenité d'une société de vampires... En 200 pages, il ne peut pas de toute façon. L'intrigue n'a qu'un but, mettre en avant Nieville ou Niville, j'me souviens plus comment il s'appelle, masi un truc dans le genre.

Je t'accorde qu'il faudrait peut-être que je le relise, je l'ai lu il y a plus de 10 ans... Mais dans mon souvenir, le bouquin reste un must. Je me souviens encore l'avoir lu en cours de physique-chimie, le bouquin planqué sur les genoux tellement je ne pouvais pas décrocher, c'est un signe de qualité çà, non ?

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Message par Olivier » mar. juin 20, 2006 12:28 pm

Il n'y a plus qu'à attendre la nouvelle adaptation, avec Will Smith.
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Message par Eric » mar. juin 20, 2006 12:41 pm

Charlotte a écrit :mais ce n'est pas le propos du bouquin, la perenité d'une société de vampires...
Certes, mais la question se pose nécessairement, et comme elle n'est pas résolue de manière satisfaisante, ça déséquilibre tout le bouquin.

Bien entendu, c'est un point de l'intrigue qui aurait parfaitement pu rester dans l'ombre, poour justement créer un malaise, mais si ça avait été traité àla manière de Priest par exemple, dans une narration plus ouverte. Or là, on sent que ça boîte, parce que justement, l'histoire est traitée comme un pulp.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Message par Olivier » mar. juin 20, 2006 1:46 pm

parce que justement, l'histoire est traitée comme un pulp.
Il faut aussi dire à décharge que le livre a été publié en 1954.
Je ne vois rien de choquant au fait qu'il ait pris un coup de vieux 52 ans après. Mais remis dans son contexte, je pense que c'est quand même un bon bouquin.

Et puis il a quand même inspiré le premier film de Romero (qui n'était vraiment pas obligée de nous glisser Melle Argento dans son dernier film).
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