
Heu ! Mais j'y pense, existe t-il une Science-fiction amérindienne (du nord) ?

Blague à part, le retour, vers les années 50, nous donne une SF passablement transformée, méconnaissable , non ?
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Mieux que ça: il me semble (à confirmer) que le fils de Régis Messac, Ralph Messac, doit son prénom à celui du héros du roman de Gernsback, avec lequel son père correspondait (j'espère ne pas sortir une bêtise…); c'est dire!kibu a écrit :Ce qu'aurait pu faire la collection Les Hypermondes.
Hop ! On revient sur Messac.
PS : un sujet d'uchronie ?
Que voilà un topic bien animé !kibu a écrit :Je suis sûr que Olmès va confirmer ou non.
Oh la la ! Mon propos n’est pas de venir au secours de Gernsback, ni de l’accabler. Je n’ai pas cette prétention. Cela dit, je ne partage pas votre point de vue sur la sévérité du jugement de Messac. Oui, son jugement est sévère, mais au sens strict du terme : sérieux et rigoureux ; pas dans le sens excessif où vous l’entendez. C’est d’ailleurs l’occasion de dire que je me suis trompé plus haut. Ce n’est pas dans Tomorrow que Messac formule sa critique à l’encontre des éditeurs de pulps, c’est dans une étude que vous pourriez connaître, intitulée « David Keller et le roman scientifique aux États-Unis » (les Primaires n° 111, mai-juin 1939). Dans Tomorrow, figure par contre cette formule d’Hugo Gernsback lui-même qui répond, en partie au moins, au problème que vous soulevez : « Au moment où je lançai mes magazines [c’est-à-dire en 1926], mon intention était d’y donner seulement des récits purement scientifiques assez simples pour être lus sans difficulté par des lecteurs dont l’âge mental (sic) ne dépasserait pas douze ans. »Lensman a écrit : De fait, on comprend les critiques de Messac, quand on étudie les pulps... Son jugement est cependant peut-être un peu sévère, au moins pour deux raisons: ces revues étaient destinées à un public plutôt jeune, et d'autre part (et je pense que c'était le problème principal), il ne devait pas être si facile de recruter de bons écrivains. On retombe sur ce problème : les pulps étaient de la littérature commerciale. A tout prendre, la situation en France n'était guère plus brillante, dans les collections à vocation populaire...
Oncle Joe
Oui, il a raison et tort en même temps !on ne sera pas surpris d’apprendre que les trois quarts, pour ne pas dire les neuf dixièmes des magazines de type Amazing Stories étaient et sont encore souvent [en 1939] constitués pas des rabâchages puérils.
C'est tout à fait ce que j'avais compris: éclairer, en partie bien sûr, les rapports entre ces deux personnages.olmès a écrit : Oh la la ! Mon propos n’est pas de venir au secours de Gernsback, ni de l’accabler.
Premièrement, je ne suis pas d'accord avec ta dernière affirmation: elle s'applique à quelques auteurs qui prétendent ne pas écrire de la SF (d'Ormesson, Rufin et consorts), mais pas aux auteurs "transgenres" qui, sans ignorer la SF, publient "hors-ghetto": Werber, Truong, Dantec, Volodine, Houellebecq, Berthelot... (sans aucun commentaire sur les qualités littéraires ou de bonne SF ni même sur les prises de position face au ghetto, chacun méritant une analyse différente).Erion a écrit :La réponse est, historiquement parlant : oui.bormandg a écrit : La question que je continue à me poser est de savoir si la SF a intérêt à conserver cette séparation et cette volonté "populaire" dans l'attente de l'épuisement de la littérature "générale" qui refuse de devenir moderne, ou si le développement d'oeuvres modernes de littérature générale (plus ou moins qualifiables de "transgenres") ne permettra pas sa réintégration dans l'histoire générale de la littérature qui n'est ni exclusivement élitiste ni exclusivement populaire....
Sans cette séparation la SF n'aurait jamais existé et ne se serait jamais diffusée dans la société au-delà du cercle strictement littéraire.
Je veux dire par là, l'histoire du genre a donné raison à Gernsback. Cela ne sert à rien d'établir une uchronie inverse. Il ne reste plus rien des romans populaires contemporains de De la Hire et autres. Ils ont été purement balayés en tant que tels. Que l'on intègre des procédés de littérature générale dans la SF, c'est précisément ce qui a été fait par la génération des années 60-70, avec succès. A l'inverse, les romans de littgen qui empruntent à la SF, le font à partir de la SF des années 20 ou 30, donc des trucs si anciens que ça n'amène pas grand chose d'intéressant.
SF antiquebormandg a écrit : Premièrement, je ne suis pas d'accord avec ta dernière affirmation: elle s'applique à quelques auteurs qui prétendent ne pas écrire de la SF (d'Ormesson, Rufin et consorts), mais pas aux auteurs "transgenres" qui, sans ignorer la SF, publient "hors-ghetto": Werber,
Rien de transgenre. Juste de la SF.Truong,
Publié en collection de genres.Dantec
Pas SF, c'est avant tout du Volodine.Volodine,
SF antique, en tout cas, très ancienne.Houellebecq,
Ce que je veux dire par là, que le maintien ou l'absence de séparation n'a vraisemblablement aucune importance au regard du changement dans le monde de l'édition, les pratiques culturelles, et tout un tas de considérations très pratiques et commerciales et plus concrètes que le sexe des anges qui ne fait fantasmer que le microcosme du fandom et passe très très loin au dessus de la tête des lecteurs.En déduire que l'avenir de la SF est dans le maintien de la séparation ne me paraît pas si évident. Mais l'avenir n'est écrit nulle part, même pas dans les romans de SF...