Je comprends l'idée, mais en même temps comme je l'explique juste après dans le même message que tu as cité, l'appréciation d'une image est vraiment subjective. En effet puisque chacun de nous a un rapport différent avec chaque images, pourquoi y a-t-il un consensus aussi large du public envers un style d'illustration aussi "classique" (ce n'est pas pégoratif mais c'est pour contraster avec le "original")? Est-ce du conservatisme? Une mauvaise habitude de voir notre genre de prédilection toujours imagé par de gros vaisseaux spatiaux ou un épéiste partant au combat?thomasday a écrit :Cher Ashrack (que je ne connais pas, ou alors pas sous ce nom-là, mais qui gagne a être connu),ashrack a écrit :Mais j'ai énoncé ces deux exemples, car dans mon cas les deux couvertures m'ont marquées. J'aime aussi beaucoup des couvertures plus classiques (comme celles que font Didier Graffet, Guillaume Sorel, ou encore Manchu) mais j'ai trouvé ces deux là différentes dans le bon sens du terme, c'est à dire original
Tu as mis le doigt sur le problème : original.
Quand tu fais de l'imaginaire : si tu veux vendre il ne faut pas faire malin, original, intellectuel ; il faut faire premier degré, frontal, brutal.
Si tu veux vendre tu ne fais pas un joli tentacule monochrome ; tu fais un gars avec un sabre et en arrière fond un vaisseau qui explose de tous les côtés.
J'ai le défaut de préférer le tentacule monochrome au super-héros sur fond d'explosions ; mon patron a le même défaut que moi... jusqu'à ce qu'il analyse les chiffres de ventes et dise, ok, les trucs classes c'est bien, ça nous fait plaisir, mais on n'a pas plus de presse qu'avant et on a moins de ventes ; t'es gentil, tu me remets du Sorel et du Manchu partout.
(cette discussion est imaginaire, bien entendu)
Il y a sans doute un équilibre Daylon/Manchu à trouver ; je cherche, comme dirait l'autre...
GD
En effet et c'est là d'ailleurs une question pour tout produit économique: est-ce la demande qui crée une offre aussi uniforme par pression sur les ventes ou bien est-ce que la surabondance d'une offre "classique" entraine la préférence du public (par habitude, force marketing,... etc.).
Pour répondre moi-même à ma question je dirais que la réponse est surement un mélange des deux.
(désolé sur je part en trip mais la réflexion de GD m'a fait beaucoup réfléchir donc j'ai écrit tout ce qui me sortait de la tête).
D'ailleurs pour pousser plus loin mon trip j'ai l'idée qu'on a tous dans notre subconscient (oui je sais je part loin là) un classement des oeuvres:
-une couverture classique = un livre classique, sympathique, divertissant (ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas être excellent), etc.
-une couverture original = un livre un peu plus complexe, qui sort de l'ordinaire, pas un divertissement pur, etc.
Donc le lecteur lambda qui veut acheter un livre simplement divertissant se tournera forcément vers une illustration classique car il sait que sinon il peut tomber sur un livre qui lui plaira peut-être moins....
J'ai tort, raison?
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Et pour ce qui est de mon identité véritable, on peut trouver des choses écrites à mon nom par ici.