Dans quel sens ? Possibilité d'en vivre en traduisant à temps plein ? On est quand même un certain nombre à le faire, et à y arriver sans trop de mal.jzemmour a écrit :J'aimerais beaucoup faire de la traduction littéraire mon métier, d'autant plus que je suis diplômé d'un Master Recherche dans ce domaine, mais je crois que c'est le privilège de quelques grands traducteurs, c'est tout.
appel aux éditeurs
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Par certains aspects, oui, mais la remarque sur le "privilège de quelques grands traducteurs" me fait tiquer, c'est assez éloigné de l'expérience que j'ai de ce métier. Passé la période des premières trads/premières prises de contact, une fois qu'on est sur des rails, on peut enchaîner les traductions sans trop de mal, et ce n'est pas réservé à une poignée de privilégiés.jzemmour a écrit :Oui, c'est que je voulais dire... je trouve que c'est un métier assez difficile.
Y a certainement plus de traducteurs qui vivent de leurs traductions que d'auteurs qui vivent de leurs plumes.
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
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- Don Lorenjy
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Bon, pour en revenir à l'objet de départ: William Morris est pour moi aussi un auteur majeur, The Wood beyond the world et The Well at world's end manquent cruellement au lecteur français et à toute discussion sur la fantasy. Et leur re-publication par Lin Carter a accompagné fort heureusement le démarrage de la fantasy aux USA.
Il faudrait aussi que l'on découvre en France Hannes Bok et Beyond the golden stairs.
Il faudrait aussi que l'on découvre en France Hannes Bok et Beyond the golden stairs.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
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Il y a un lien certain: les éditeurs préfèrent publier des oeuvres déjà reconnues, même s'il faut payer le prix pour cela, prix qui est déjà élevé au moment de l'achat des droits.Don Lorenjy a écrit :Faut-il y voir un lien ?Herbefol a écrit :Y a certainement plus de traducteurs qui vivent de leurs traductions que d'auteurs qui vivent de leurs plumes.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Oui, c'est un domaine de recherche depuis peu de temps! (à la croisée entre les études littéraires et la linguistique comparée). Moi, je m'oriente davantage vers la linguistique. C'est très intéressant de travailler sur des sujets comme "les intraduisibles", ou le rapport entre le son et le sens en littérature et traduction, par exemple. Cela permet d'ouvrir une fenêtre intéressante sur l'étude plus générale du langage. Pour ma part, j'ai fait mon mémoire de recherche sur les problèmes liés à certaines figures de style (paronomase, polysyndète, allitérations/assonances, rythme) en traduction poétique, mais cela dépasse bien sûr le cadre de la seule poésie!
En espérant avoir répondu à ta question...
Joachim.
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- crazy guide
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C'est vrai que ça a l'air très interessant. Mais, comme je ne peux pas m'empecher d'être casse pied (un seul pied) : est-ce que ces cursus concernent la traduction de n'importe quelle langue vers n'importe quelle autre? Autrement dit, s'agit-il de construire un modèle standard de correspondance entre toutes les langues?jzemmour a écrit :Oui, c'est un domaine de recherche depuis peu de temps! (à la croisée entre les études littéraires et la linguistique comparée). Moi, je m'oriente davantage vers la linguistique. C'est très intéressant de travailler sur des sujets comme "les intraduisibles", ou le rapport entre le son et le sens en littérature et traduction, par exemple. Cela permet d'ouvrir une fenêtre intéressante sur l'étude plus générale du langage. Pour ma part, j'ai fait mon mémoire de recherche sur les problèmes liés à certaines figures de style (paronomase, polysyndète, allitérations/assonances, rythme) en traduction poétique, mais cela dépasse bien sûr le cadre de la seule poésie!
En espérant avoir répondu à ta question...
Joachim.
Ou alors (et c'est là que je deviens vraiment casse pied) le but c'est juste de mieux traduire des textes anglais compliqués en français?
Bref, j'aimerais en savoir un peu plus sur ces cursus de recherche. Sans te déranger, bien sur.
Bonjour,
Non, ça ne me dérange pas du tout de parler de ma passion! En fait, ce cursus n'existe qu'à l'Université Paris 7 au sein de l'UFR d'Etudes Anglophones, et c'est le seul de ce type qui existe en France. Je sais qu'il en existe d'autres (en Angleterre notamment) où toutes les langues sont étudiées, mais les Anglais ont une longueur d'avance dans ce domaine-là par rapport à nous.
Ce cursus est une branche spécialisée de ce qu'on appelle "la traductologie", et qui a pour but effectivement de "percer le mystère de la traduction". C'est une discipline très jeune, et il y a relativement peu de théories à ce sujet (par rapport aux autres disciplines). C'est pour cela que ce domaine m'intéresse, d'ailleurs.
Pour ce qui est du cursus à Paris 7, le but à court terme c'est je crois de former de hauts spécialistes en traduction littéraire, capables de théoriser leur métier et bien sûr, comme tu le dis, capables de traduire des textes littéraires très difficiles. Sur le long terme, le but est de former des chercheurs dans le domaine de la littérature et de la linguistique comparée, ce qui n'empêche pas d'être aussi traducteur, et de concilier la théorie à la pratique.
Si tu as d'autres questions, n'hésite pas! Je serais enchanté d'y répondre.
Joachim.
Non, ça ne me dérange pas du tout de parler de ma passion! En fait, ce cursus n'existe qu'à l'Université Paris 7 au sein de l'UFR d'Etudes Anglophones, et c'est le seul de ce type qui existe en France. Je sais qu'il en existe d'autres (en Angleterre notamment) où toutes les langues sont étudiées, mais les Anglais ont une longueur d'avance dans ce domaine-là par rapport à nous.
Ce cursus est une branche spécialisée de ce qu'on appelle "la traductologie", et qui a pour but effectivement de "percer le mystère de la traduction". C'est une discipline très jeune, et il y a relativement peu de théories à ce sujet (par rapport aux autres disciplines). C'est pour cela que ce domaine m'intéresse, d'ailleurs.
Pour ce qui est du cursus à Paris 7, le but à court terme c'est je crois de former de hauts spécialistes en traduction littéraire, capables de théoriser leur métier et bien sûr, comme tu le dis, capables de traduire des textes littéraires très difficiles. Sur le long terme, le but est de former des chercheurs dans le domaine de la littérature et de la linguistique comparée, ce qui n'empêche pas d'être aussi traducteur, et de concilier la théorie à la pratique.
Si tu as d'autres questions, n'hésite pas! Je serais enchanté d'y répondre.
Joachim.