Salut,
Je n'ai pas trouvé de fil dédié, donc désolé par avance si j'en ouvre un qui soit redondant. Bref. Il est bien dommage pour moi d'avoir lu ce roman après celui de Peter Watts (Vision Aveugle), puisque malgré leur thématique extrêmement proche (l'idée du contact entre un vaisseau spatial humain et un immense artefact alien), ces deux textes sont clairement aux antipodes l'un de l'autre.
Je m'explique: Russo est très clairement fâché avec la science, à la différence de Watts qui nous fait un digest de Science, American Scientific et Nature des 15 dernières années (avec biblio, bien sûr). Il fait de la Science Fiction à la papa, et ses notions scientifiques dépassent à peine celles d'un Edmond Hamilton. C'est truffé de choses pas crédibles du tout.
Mais finalement, ça n'est pas plus mal, car le propos de Russo se contrefiche de la science, et s'il faut parler franchement, il me semble que le personnage principal de La Nef des Fous est la Foi (qu'elle soit chrétienne ou pas). La foi du (et non "de" comme c'est mis partout dans la traduction) Père Véronica, celle de l'Evêque, et l'absence de foi de Bartolomeo (qui semble d'ailleurs presque désespéré de ne pas en avoir).
En plus d'être un roman d'aventure plutôt passionnant (même si le début fait simplement penser à un roman de marine transposé dans l'espace), il s'agit donc d'un roman mystique, pas révolutionnaire du tout, mais bien fichu, prenant. Dévoré en trois jours malgré mon travail.
Un excellent space opera.
A+
Patrice
Richard Paul Russo - La Nef des fous
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Re: Richard Paul Russo - La Nef des fous
Est-il nécessaire de rappeler la phrase de Maître Nicolas (Boileau) "Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable" et n'a donc pas de place dans une oeuvre littéraire (je crois en avoir vu une variante sur un titre récent "C'est vrai, donc ce n'est pas beau")?Patrice a écrit :Salut,
Je m'explique: Russo est très clairement fâché avec la science, à la différence de Watts qui nous fait un digest de Science, American Scientific et Nature des 15 dernières années (avec biblio, bien sûr). Il fait de la Science Fiction à la papa, et ses notions scientifiques dépassent à peine celles d'un Edmond Hamilton. C'est truffé de choses pas crédibles du tout.
Patrice
Tout dépend bien sur du sens qu'on donne à "cradibles"...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Re: Richard Paul Russo - La Nef des fous
Assez d'accord avec cette analyse, sauf que du coup j'ai eu ne impression très nette de déjà vu tout au long de ma lecture...Patrice a écrit :Salut,
Je n'ai pas trouvé de fil dédié, donc désolé par avance si j'en ouvre un qui soit redondant. Bref. Il est bien dommage pour moi d'avoir lu ce roman après celui de Peter Watts (Vision Aveugle), puisque malgré leur thématique extrêmement proche (l'idée du contact entre un vaisseau spatial humain et un immense artefact alien), ces deux textes sont clairement aux antipodes l'un de l'autre.
Je m'explique: Russo est très clairement fâché avec la science, à la différence de Watts qui nous fait un digest de Science, American Scientific et Nature des 15 dernières années (avec biblio, bien sûr). Il fait de la Science Fiction à la papa, et ses notions scientifiques dépassent à peine celles d'un Edmond Hamilton. C'est truffé de choses pas crédibles du tout.
Mais finalement, ça n'est pas plus mal, car le propos de Russo se contrefiche de la science, et s'il faut parler franchement, il me semble que le personnage principal de La Nef des Fous est la Foi (qu'elle soit chrétienne ou pas). La foi du (et non "de" comme c'est mis partout dans la traduction) Père Véronica, celle de l'Evêque, et l'absence de foi de Bartolomeo (qui semble d'ailleurs presque désespéré de ne pas en avoir).
En plus d'être un roman d'aventure plutôt passionnant (même si le début fait simplement penser à un roman de marine transposé dans l'espace), il s'agit donc d'un roman mystique, pas révolutionnaire du tout, mais bien fichu, prenant. Dévoré en trois jours malgré mon travail.
Un excellent space opera.
A+
Patrice