Lensman a écrit :Bonjour Gilles, et à tous les travailleurs du matin!
La taille d'un livre n'a pas d'importance en soi, qu'il soit court ou long, ce qui compte, c'est qu'il soit réussi. Tout le monde, je pense, est d'accord là-dessus.
Cependant j'ai l'impression (je peux me tromper) qu'il y a multiplication des "gros" livres", et de ce que je (je dois être presque le seul, je suppose..) considère globalement comme une plaie: les trilogie en cinq volumes (je ne parle pas que de la fantasy). Tout de même, il me semble souvent que l'édition (ie intervention de le l'éditeur) pour couper et obliger l'auteur à concentrer pour éviter la dilution des idées fortes (s'il y en a), améliorerait l'impact de bien des textes. On peut certes (et j'ai peur pour moi que ce soit le cas de la majorité du public et de la critique et des éditeurs, ça fait beaucoup...) considérer que mes remarques, là, n'ont pas spécialement de valeur, et qu'il n'y a pas à se préoccuper de la longueur.Mais de là (je deviens un peu parano) à encourager la longueur en "éditant" moins...
Donc, je crois détecter un tendance au gros, comme si on mettait de l'eau dans du bon vin (beurk!)
As-tu une explication? Un avis personnel?
Joseph
PS: je ne fais pas exprès de poser la question à cause du "Vaisseau ardent" et de ses 2000 feuillets qui, visiblement, à été édité, lui, au vrai sens du terme (intervention tatillonne du directeur de collection).
En tant que lecteur, je n'aime pas les gros livres (en tant qu'auteur aussi, d'ailleurs), ou alors faut que ce soit génial (ce qui est rarement le cas) ; mais bon, mon job c'est de faire tourner une collec', et quand je vois les chiffres de ventes : en dessous de 500 pages, point de salut.
J'ai commencé à lire de la SF a une époque où les livres faisaient 250 pages et étaient pleins d'idées, pleins d'images.
Il faut croire que les idées et les images se font de plus en plus rares.
Les gens râlent quand il y a des longueurs dans un livre et en même temps n'achètent pas si ça fait 250 pages.
Ce sont les nouvelles qui font la richesse de la science-fiction et les gens n'achètent pas (ou du moins très peu) de nouvelles, d'anthologies, de recueils, ou de revues consacrés aux nouvelles.
Ils veulent du roman, du gros, du gras.
C'est la vie, dirait Vonnegut.
GD
PS : Quand je vois les chiffres de vente de Greg Egan au Bélial' qui sont corrects, je me dis : mais c'est pas possible il manque un zéro, tous les lecteurs de SF devraient lire Greg Egan (c'est le plus important de notre époque !). Egan ça devrait se vendre autant qu'
Hypérion, plus que
Spin.