L'histoire : Quinn Blackwood voit les esprits et est hanté par une âme en peine jumelle répondant au doux nom de Gobelin ; mis à part cela et une belle maison c'est un garçon "pur mais alors très pur" qui voue sa vie à sa tante Reine qui voue elle même une passion immodérée pour les chaussures et les camés (les bijoux pas les autres

), voilà. Bon, là ça pourrait presque faire intro de roman sentimental des années 80. Mais l'histoire débute par une lettre que le jeune Blackwood écrit au vampire Lestat, pleurant sur le fait qu'il est devenu lui aussi chasseur de sang à l'insu de son plein gré que la vie est vraiment trop moche et que la mort est pas mieux et que ce serait drôlement sympa de la part de Lestat de statuer sur le bien fondé de son existence.
Anne Rice veut continuer d'appliquer les bonnes vieilles recettes (vous me direz c'est normal ce roman est la suite de sa saga des Chroniques des vampires) : intro épistolaire, récit à la première personne, bref tout ce qui avait fait son succès dans Entretien avec un vampire...
Elle m'a agacé avec des idées resucées, se plagiant elle même. Et surtout toutes les deux pages nous avons droit à la fameuse phrase qui agace "pardon, je m'égare, j'aborderais plus tard cette partie là de mon histoire" ce qui sur un roman de 583 pages est dur à avaler.
Fantôme : Signe extérieur évident d'une frayeur interne.
Ambrose Bierce