Si tu prends le dualisme dans sa version zoroastrienne (que Tolkien connaissait forcément), ça colle carrément.Si l'on ne considère que des éléments épars, par exemple l'opposition Elfes / Orcs, il peut paraître manichéen. Mais ce serait oublier la place centrale des hommes et des hobbits. Et la grande métaphore du roman, le désenchantement.
L'homme dispose du libre arbitre, et doit choisir son camps, entre les archanges (le bien) et les démons (le mal). Ahura Mazda ayant d'ailleurs lui-même créé le mal, dans ce but. Mais le but ultime reste tout de même de se tenir droitement et de choisir le bien.
Or ce que raconte le SdA, c'est quand même l'avènement des hommes, libres d'aller d'un bord à l'autre, de choisir leur camp. Mais le but ultime est quand même de tendre vers le bien.
On est clairement face à une expression ancienne de dualisme.
A+
Patrice