C'est le moins qu'on puisse dire. Je maintiens que la séparation est artificielle, si ce n'est une forme d'hypocrisie. Sans compter que les psychologies et passions sont celles de personnages fictifs et donc des formes de jeu. Allons, je t'accorde que la littérature joue au foot à la manière d'Henry, en rebaptisant coup de pied un jeu de main...;Fabien Lyraud a écrit :A mon avis la question c'est plutôt est ce que c'est le même jeu ou non ?
D'un coté nous avons les littératures populaires qui vont privilégier le jeu fiction, celui qui va utiliser moult jouets et les mettre en scène. Les littératures de l'imaginaire en tant que filles de la littérature populaire vont donc utiliser ce type de jeu et le pousser un tout petit peu plus loin.
D'un autre coté nous avons la littérature générale mimétique ou pseudo mimétique qui elle va plutôt utiliser le psychodrame. Et donc plutôt explorer des situations psychologiques et se construire sur les bases de situations passionnelles.
D'un autre coté il est possible de concevoir des romans mêlant les deux types de jeux.
Et si les littératures de l'imaginaire n'étaient qu'un jeu.
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- bormandg
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Sauf que ce n'est pas de la mauvaise foi: il est très sincère, il n'y ARRIVE PAS... Et c'est très énervant, quand on voit cette poignée d'autres qui on l'air de bien se marrer, voire qui trouve ça intelligent, profond, etc.bormandg a écrit :En fait le rejet ne porte pas, AMA, sur les objets du jeu, mais sur le jeu lui même; sauf que, avec la dose de mauvaise foi nécessaire (et normale), le lecteur de littérature pseudo-mimétique, celle qui joue avec des maisons et des voisins, prétendra qu'il n'y a pas jeu; tandis qu'avec le mutant martien en vaisseau chronique, il ne peut pas nier l'aspect ludique.Lensman a écrit :Il y a quellque chose qui se joue, là:
"Or la présence des jouets figuratifs est rebutante et l’effet de merveilleux qu’ils apportent est contraire à la réalité. Or il est clair que l’aspect ludique va - être beaucoup plus visible pour celui qui rejette le genre que pour l’amateur éclairé qui lui sait s’approprier un monde différent."
Pour l'amateur de SF, le vaisseau spatial et le mutant, par exemple, sont des "objets" comme une maison et un voisin pour un lecteur de littérature générale. Ce dernier, par contre, aura du mal à accepter le vaisseau et le mutant. Pourquoi et à quel moment de cristallise ce rejet?
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Fabien Lyraud
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En plus et je ne l'ai pas évoqué dans mon article, le jeu va prendre aussi un dimension linguistique. Les auteurs de l'imaginaire n'hésitent pas devant le néologisme ou n'hésitent pas à détourner des concepts ou de mots. Il y a une rhétorique propre au genre qui se crée par la création d'images poétiques réifiées.
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- bormandg
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Nécessaire à la branche, sans nul doute. propre à elle, inexistante en dehors... non.Fabien Lyraud a écrit :En plus et je ne l'ai pas évoqué dans mon article, le jeu va prendre aussi un dimension linguistique. Les auteurs de l'imaginaire n'hésitent pas devant le néologisme ou n'hésitent pas à détourner des concepts ou de mots. Il y a une rhétorique propre au genre qui se crée par la création d'images poétiques réifiées.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Nécessaire à la branche, sans nul doute. propre à elle, inexistante en dehors... non.[/quote]bormandg a écrit : Il y a une rhétorique propre au genre qui se crée par la création d'images poétiques réifiées.
Est-ce que ce n'est pas, alors, simplement une question de degré? Trop salé, trop sucré... Il y a des gens qui aiment très épicés, ça ne veut pas dire que tout le monde déteste les épices. Mais il y a des accrocs qui en veulent beaucoup, et par contre ça rendra la chose immangeable pour les autres.
Ce qui se passe pour la nourriture (terrestre...) peut se passer pour la littérature...
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Pour les autres seulement. Mais nous on en a davantage, du coup.Lensman a écrit :[Il y a des gens qui aiment très épicés, ça ne veut pas dire que tout le monde déteste les épices. Mais il y a des accros qui en veulent beaucoup, et par contre ça rendra la chose immangeable pour les autres.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Bon... j'admets que c'est une des limites de mon analogie...Eons a écrit :Pour les autres seulement. Mais nous on en a davantage, du coup.Lensman a écrit :[Il y a des gens qui aiment très épicés, ça ne veut pas dire que tout le monde déteste les épices. Mais il y a des accros qui en veulent beaucoup, et par contre ça rendra la chose immangeable pour les autres.
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Mais c'est tout à fait ça le problème du ghetto-forteresse: les fans veulent des plats à 150% d'épice, pour mieux repousser les lecteurs de Musso.Lensman a écrit :Bon... j'admets que c'est une des limites de mon analogie...Eons a écrit :Pour les autres seulement. Mais nous on en a davantage, du coup.Lensman a écrit :[Il y a des gens qui aiment très épicés, ça ne veut pas dire que tout le monde déteste les épices. Mais il y a des accros qui en veulent beaucoup, et par contre ça rendra la chose immangeable pour les autres.
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