L'acceptation et la publication de textes (nouvelles) provenant d'inconnus ?Lensman a écrit :Les revues de SF fonctionnent-elles de la même manière que les autres revues littéraires? Ou y a-t-il des caractéristiques spécifiques?
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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La question qui en découle est, peut-être, la suivante : un rédacteur en chef qui ne se souvient plus d'avoir été, lui aussi, un inconnu accepte-t-il des textes provenant d'inconnus ?Lensman a écrit :Hé hé!MF a écrit :L'acceptation et la publication de textes (nouvelles) provenant d'inconnus ?Lensman a écrit :Les revues de SF fonctionnent-elles de la même manière que les autres revues littéraires? Ou y a-t-il des caractéristiques spécifiques?
Hé hé, aussi.
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Trouvé ceci sur le blog d'un écrivain et traducteur que je ne connais pas, Michel Volkovitch :
Ce n'est qu'un ressenti hypothétique, puisque l'auteur exprime ce qu'il imagine être la réaction du public qui rejette la sf. Mais c'est assez en ligne avec l'hypothèse.En lisant Ubik, de Philip K. Dick, je m'interroge sur ce rejet global et violent de la science-fiction chez tant de lecteurs. Y compris chez des gens qui savent qu'un bon livre ne se réduit pas à un genre, et pour qui, malgré tout, un livre de SF est totalement, irrémédiablement de la SF, plus encore qu'un polar n'est du polar !
Ce qui gêne certains, c'est sans doute cet usage extrême de la fiction, ce malin plaisir pris à décoller du réel. Ubik, de ce point de vue-là, fait bon poids : on nous prie de croire notamment aux voyages dans le temps, à certains pouvoirs paranormaux (télépathie, prévision de l'avenir) et à l'existence entre vie et mort d'un état intermédiaire, dit «demi-vie», pendant lequel, sous certaines conditions, vivants et défunts peuvent encore communiquer. Pas très sérieux tout ça.
Il y a peut-être des bons et des mauvais genres, des grands et des petits sujets. Et je m'en fous. Moi qui ne suis pas un accro de la SF, j'ai été saisi par Ubik. Il m'a diverti bien sûr, m'a tiré hors de ce qui m'entoure vers l'imaginaire et ses plaisirs, mais surtout il m'a mené en sens inverse, vers le fond de moi-même. Peu d'autres livres l'ont fait à ce point. Tout ce bazar à dormir debout, c'est une série de figures, de métaphores pour dire une expérience terrible : la réalité qui vacille, se défait sous nos yeux, sous nos pas. Le monde qui nous trahit.
Se sentir à moitié vivant, à moitié réel. Qui n'a pas connu ça, à notre époque surtout ? Quoi de plus familier ? de plus essentiel ?
... ça me rappelle ce beau film sur la vie de Pancho Villa (je crois), où au début, on le voit tout jeune homme, venant se plaindre aux autorités. Et comme il insiste, excédé, le chef auprès duquel il se plaint lui demande, excédé (on sent que ça va mal se passer): "Quel est ton nom?"MF a écrit :La question qui en découle est, peut-être, la suivante : un rédacteur en chef qui ne se souvient plus d'avoir été, lui aussi, un inconnu accepte-t-il des textes provenant d'inconnus ?Lensman a écrit :Hé hé!MF a écrit :L'acceptation et la publication de textes (nouvelles) provenant d'inconnus ?Lensman a écrit :Les revues de SF fonctionnent-elles de la même manière que les autres revues littéraires? Ou y a-t-il des caractéristiques spécifiques?
Hé hé, aussi.
A la fin du film, Villa est devenu un homme puissant et respecté, les gens viennent le voir pour telle ou telle doléance, et là, il y a un jeune homme un peu agressif. Et Villa lui demande, très énervé: : "Quel est ton nom?"
(Enfin, tout ceci est à vérifier... souvenir de gamin regardant la télé... ce n'était peut-être pas Pancho Villa, et le film n'a peut-être pas commencé et ne s'est peut-être pas terminé comme dans mon souvenir...)
Oncle Joe
La mise en perspective avec le polar est intéressante.Lem a écrit :Ce n'est qu'un ressenti hypothétique, puisque l'auteur exprime ce qu'il imagine être la réaction du public qui rejette la sf. Mais c'est assez en ligne avec l'hypothèse.En lisant Ubik, de Philip K. Dick, je m'interroge sur ce rejet global et violent de la science-fiction chez tant de lecteurs. Y compris chez des gens qui savent qu'un bon livre ne se réduit pas à un genre, et pour qui, malgré tout, un livre de SF est totalement, irrémédiablement de la SF, plus encore qu'un polar n'est du polar !...
Tout le monde dispose des codes, règles, signes... du polar. Ils s'étalent quotidiennement en première page des journaux, en trois colonnes, ou, au pire, à la rubrique fait divers.
Les sciences disposent-elles du même étal auquel le chaland pourra faire ses courses de fond de connaissance et de question ?
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Surnaturel et métaphysique ne sont pas des termes interchangeables.Lensman a écrit :De manière caricaturale, je dirais que Matthieu pense (ça va le faire rire...) qu'il n'y a pas de surnaturel dans "Ubik" PARCE QUE "Ubik" est de la SF
Que veux-tu dire, Oncle ?
Que quand un livre porte l'étiquette SF, cela implique par principe que tout le surnaturel qu'on y trouve est potentiellement rationalisable ?
Mouais, sauf qu'il traite de Dick, l'auteur le moins rejeté par les instances littéraires légitimatrices. Donc, extrapoler sur le rejet de la SF, à partir de l'oeuvre la moins rejetée, c'est un peu tordu.Lem a écrit : Ce n'est qu'un ressenti hypothétique, puisque l'auteur exprime ce qu'il imagine être la réaction du public qui rejette la sf. Mais c'est assez en ligne avec l'hypothèse.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Pancho Villa ? non, Ubik !Lensman a écrit :(Enfin, tout ceci est à vérifier... souvenir de gamin regardant la télé... ce n'était peut-être pas Pancho Villa, et le film n'a peut-être pas commencé et ne s'est peut-être pas terminé comme dans mon souvenir...)
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Ah, là je peux dédouaner Joe.Lem a écrit :Que veux-tu dire, Oncle ?
Que quand un livre porte l'étiquette SF, cela implique par principe que tout le surnaturel qu'on y trouve est potentiellement rationalisable ?
Ça, c'est la théorie de silramil...
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Dans l'extrait de Volkovitch, les sciences ne sont pas impliquées. Ce qui déclenche le rejet, c'est le caractère extrême des choses auxquelles le lecteur est prié de croire le temps du récit : voyage dans le temps, pouvoirs paranormaux, communication avec les morts. Toutes choses qui figurent rarement à la une des journaux.MF a écrit :Les sciences disposent-elles du même étal auquel le chaland pourra faire ses courses de fond de connaissance et de question ?
Ce n'est qu'un témoignage personnel, mais j'ai souvent remarqué que, pour beaucoup de gens, les sciences n'ont pas droit au doute, alors que c'est un peu une notion à la base même des sciences. Mais c'est trop déstabilisant pour énormément de gens, qui ont un besoin avide de certitude... La SF n'est guère faite pour eux...MF a écrit : Les sciences disposent-elles du même étal auquel le chaland pourra faire ses courses de fond de connaissance et de question ?
Oncle Joe
- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
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Et La Saison de la sorcière ?MF a écrit :Effectivement, "Le goût de l'immortalité" est aussi, pour ce qui concerne mon corpus spécifique de la SF, dans cette même catégorie. Comme, d'ailleurs tout Pratchett.
Juste par curiosité.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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