Du sense of wonder à la SF métaphysique

[Lensman]

Alors, demande toi pourquoi à partir des années 1970 la science à remis en cause sa conception de deux principes qui lui faisait rejeter la SF : la notion de réalité et celle de causalité. Y a des indices dans les expressions "quantique", "dynamique non-linéaire" et "fractal".

On se croirait dans Les hommes du Président avec Gorge Profonde qui murmure derrière son pilier : "Il y a des choses… hrmm… que je ne peux pas vous dire… qu'il faut que vous trouviez… vous-mêmes. C'est… hrmm… trop dangereux pour moi… Tout ce que je peux faire, c'est… vous mettre sur la voie et… vous dire quelles questions poser."
Sérieusement : pourquoi ne pas faire sur ce sujet la même chose que Systar avec la métaphysique ? Ce serait utile à tout le monde et, après tout, c'est comme ça que je voyais le fil au départ, même si j'ai bien déchanté depuis.

Moij je veux bien, mais si je prononce le mot "quantique", je risque d'avoir Joe qui m'en demande la définition, ou pire, si nous nous mettrons à parler de sciences, d'attirer Eons qui rêve de parler avec des vrais scientifiques.

Que veux-tu dire par "quantique"?
Oncle Joe

[Lensman]

Alors, demande toi pourquoi à partir des années 1970 la science à remis en cause sa conception de deux principes qui lui faisait rejeter la SF : la notion de réalité et celle de causalité. Y a des indices dans les expressions "quantique", "dynamique non-linéaire" et "fractal".

On se croirait dans Les hommes du Président avec Gorge Profonde qui murmure derrière son pilier : "Il y a des choses… hrmm… que je ne peux pas vous dire… qu'il faut que vous trouviez… vous-mêmes. C'est… hrmm… trop dangereux pour moi… Tout ce que je peux faire, c'est… vous mettre sur la voie et… vous dire quelles questions poser."
Sérieusement : pourquoi ne pas faire sur ce sujet la même chose que Systar avec la métaphysique ? Ce serait utile à tout le monde et, après tout, c'est comme ça que je voyais le fil au départ, même si j'ai bien déchanté depuis.

C'est sûr...
On pourra aussi faire un point sur toutes les autres sciences, histoire de voir un peu où on en est du savoir universel.
Oncle Joe

[Lem]

Ne te laisse pas intimider, MF !

[Lensman]

Ne te laisse pas intimider, MF !

Tu es sûr que tu parles de MF, là?
Oncle Joe

[Lensman]

Je peux vous faire un topo sur l'état de la musique contemporaine, si vous pensez que ça va aider. Mais il me faudra un peu de temps, et ça va encore ralentir mes autres travaux...
Oncle Joe

[Transhumain]

Derrière l'intrigue, toutes les obsessions de l'auteur (du paranormal à la dénonciation d'une certaine médecine), mais surtout une initiation à la métaphysique : sauver le monde, ici, signifie libérer les âmes des enfants morts à moins de treize ans, âmes interdites d'au-delà, errantes, prisonnières de limbes dantesques.

Didier van Cauwelaert aurait dû mieux se documenter : la Commission théologie internationale et le pape Benoît XVI ont considéré en 2007 que la privation de Dieu pour les enfants morts sans baptême n'avait pas valeur d'article de foi. Quant aux limbes, elles ne sont plus considérées que comme une hypothèse (l'hypothèse L ?), et n'ont donc plus, elles non plus, valeur d'article de foi. La commission a cependant estimé - pour conserver l'importance du baptême - que sa position ne saurait constituer un dogme.

[Lensman]

Derrière l'intrigue, toutes les obsessions de l'auteur (du paranormal à la dénonciation d'une certaine médecine), mais surtout une initiation à la métaphysique : sauver le monde, ici, signifie libérer les âmes des enfants morts à moins de treize ans, âmes interdites d'au-delà, errantes, prisonnières de limbes dantesques.

Didier van Cauwelaert aurait dû mieux se documenter : la Commission théologie internationale et le pape Benoît XVI ont considéré en 2007 que la privation de Dieu pour les enfants morts sans baptême n'avait pas valeur d'article de foi. Quant aux limbes, elles ne sont plus considérées que comme une hypothèse (l'hypothèse L ?), et n'ont donc plus, elles non plus, valeur d'article de foi. La commission a cependant estimé - pour conserver l'importance du baptême - que sa position ne saurait constituer un dogme.

Si tu veux vraiment aller plus loin, tu relis l'article de Baptiste Liger dans "L'Express". Je viens de le relire, et crois que c'est le genre de texte qui gagne en grotesque à chaque lecture. "Mon Dieu, garde moi de mes amis... mes ennemis, je m'en charge!"; comme disait je ne sais plus qui.
Oncle Joe

[Lem]

C'est pratiquement un sommaire de science-fiction. Mais si vous tenez tant que ça aux reptiles siliconés…

Les deux ! On veut les deux !

Oh, tu sais… S'il vous faut absolument des lézards et des nibards, je peux leur trouver une justification métaphysique. Dans son adaptation BD de la Génèse, Crumb (oui, Roland ! Crumb !) a donné une version assez particulière du serpent qui conseille à Eve de goûter au fruit de l'Arbre de la connaissance. Il s'en est expliqué dans les notes à la fin de l'album : "J'ai pris la liberté de dessiner le serpent avec des bras et des jambes, bien qu'il ne soit décrit nulle part dans le texte. Mais ce fait est pour le moins explicite quand Dieu condamne le serpent à ramper sur son ventre et à manger la poussière pour l'éternité." Le concept du lézard science-fictif ferait donc appel à une imagerie pré-adamique refoulée qui trahirait l'aspiration inconsciente de la SF à retrouver l'innocence des origines, l'innocence d'avant le Savoir. A vérifier ici, (descendre un peu sur la page, ouvrir la 6ème planche du damier en partant de la première illustrée en haut à gauche – le grand barbu–, c'est dans la partie basse).

[systar]

Si tu veux vraiment aller plus loin, tu relis l'article de Baptiste Liger dans "L'Express". Je viens de le relire, et crois que c'est le genre de texte qui gagne en grotesque à chaque lecture. "Mon Dieu, garde moi de mes amis... mes ennemis, je m'en charge!"; comme disait je ne sais plus qui.
Oncle Joe

Liger, je crois que c'est ce critique qui a étiqueté Chainas, DOA, et d'autres, sous le délicieux vocable de "Nouveau polar nihiliste"... en pensant qu'ils étaient tous de droite, vu ce qu'ils écrivaient, et vu qu'ils vénéraient davantage Ellroy que Pouy ou Manchette...
(pour avoir vu la réaction de DOA, ça m'a fait marrer...!)

[Roland C. Wagner]

Le concept du lézard science-fictif ferait donc appel à une imagerie pré-adamique refoulée qui trahirait l'aspiration inconsciente de la SF à retrouver l'innocence des origines, l'innocence d'avant le Savoir.

Tu me vois soulagé : j'avais fini par croire que tu avais perdu tout sens de l'humour.

Ton parrain,

R.

[systar]

C'est pratiquement un sommaire de science-fiction. Mais si vous tenez tant que ça aux reptiles siliconés…

Les deux ! On veut les deux !

Oh, tu sais… S'il vous faut absolument des lézards et des nibards, je peux leur trouver une justification métaphysique. Dans son adaptation BD de la Génèse, Crumb (oui, Roland ! Crumb !) a donné une version assez particulière du serpent qui conseille à Eve de goûter au fruit de l'Arbre de la connaissance. Il s'en est expliqué dans les notes à la fin de l'album : "J'ai pris la liberté de dessiner le serpent avec des bras et des jambes, bien qu'il ne soit décrit nulle part dans le texte. Mais ce fait est pour le moins explicite quand Dieu condamne le serpent à ramper sur son ventre et à manger la poussière pour l'éternité." Le concept du lézard science-fictif ferait donc appel à une imagerie pré-adamique refoulée qui trahirait l'aspiration inconsciente de la SF à retrouver l'innocence des origines, l'innocence d'avant le Savoir. A vérifier ici, (ouvrir la 6ème planche du damier, c'est dans la partie basse).

Et la justification métaphysique des nibards?

[Lem]

Et la justification métaphysique des nibards?

Les nibards justifient tout ; ils se passent donc de justification.

[Lensman]

Si tu veux vraiment aller plus loin, tu relis l'article de Baptiste Liger dans "L'Express". Je viens de le relire, et crois que c'est le genre de texte qui gagne en grotesque à chaque lecture. "Mon Dieu, garde moi de mes amis... mes ennemis, je m'en charge!"; comme disait je ne sais plus qui.
Oncle Joe

Liger, je crois que c'est ce critique qui a étiqueté Chainas, DOA, et d'autres, sous le délicieux vocable de "Nouveau polar nihiliste"... en pensant qu'ils étaient tous de droite, vu ce qu'ils écrivaient, et vu qu'ils vénéraient davantage Ellroy que Pouy ou Manchette...
(pour avoir vu la réaction de DOA, ça m'a fait marrer...!)

Un type qui travaille dans la profondeur...
Cela dit, pour moi, c'est un magnifique exemple des raisons pour lesquelles je m'éloigne chaque jour un peu plus (si tant est que j'en ai jamais été proche) de ce milieu "littéraire"...
Oncle Joe

[systar]

Et la justification métaphysique des nibards?

Les nibards justifient tout ; ils se passent donc de justification.

Métaphysiquement, ils joueront donc dans le système le rôle de l'inconditionné: toujours désiré, parfois approché, légèrement palpé ou entrevu, mais jamais pleinement atteint.

[Lensman]

Pour tout dire, je suis plus atterré par cet article, plus affecté que je devrais l'être. Les vieux souvenirs de mon époque "militante" pour la SF dans les milieux de la culture normale reviennent à la surface. Je devrais être davantage indifférent à ces manifestations pitoyables, il faudrait vraiment que je me convertisse au bouddhisme pour regagner un peu de sérénité!
Oncle Joe