Je vais bien, ne t'en fais pas

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jlavadou
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Je vais bien, ne t'en fais pas

Message par jlavadou » lun. sept. 18, 2006 10:46 pm

Je ne sais même pas quoi en dire tellement ce film m'a boulversé.

Je vais commencer par un semblant de résumé : Lili, 20 ans, apprend en rentrant de vacances que son frère jumeau est parti du foyer familial suite à une dispute avec son père. Il ne donne aucune nouvelle.

Je n'ai jamais rien vu d'aussi... juste. Je ne trouve pas d'autre mot. L'histoire, les personnages... Philippe Lioret nous montre la détresse de Lili, le mutisme des parents, avec une vérité incroyable, sans sentimentalisme déplacé, sans débordement. Les acteurs sont... ça fait un peu formule, mais ils sont criants de vérité : Mélanie Laurent, Julien Boisselier, Kad Merad... On en ressort avec plein d'interrogations dans la tête, sur les rapports familiaux, la façon dont il faudrait réagir, gérer le quotidien, dans certaines situations, sachant qu'il n'y a pas de réponse. C'est à la fois tragique et beau.

Mon avis vaut ce qu'il vaut, mais je le conseille très fortement.

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Eric
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Message par Eric » mar. sept. 19, 2006 8:24 am

De Lioret j'avais vu le très joli Mademoiselle. De son dernier film j'ai vu quelques extraits, notamment Kad à contre-emploi total, et je trouve bien que quelqu'un essaie de lui donner sa chance dans ce registre.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Message par jlavadou » mar. sept. 19, 2006 11:13 am

On voit Kad depuis quelques temps se démarquer de son duo qui l'a rendu célèbre, et franchement je pense qu'il a de l'avenir en tant qu'acteur, pas seulement comique. Comme Alain Chabat ou Bernard Campan, il fait à mon avis partie de ces gens qui ont une vraie sensibilité et un vrai talent au delà de leur statut de comique de télé.

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AK
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Message par AK » mar. sept. 19, 2006 10:38 pm

tiens j'en sors. c'est pas glop. désolé jérome mais l'histoire est quand même sacrément pourrie (la fin est bidon ; l'histoire d'amour superflue). je trouve l'ensemble / les situations très caricaturales (tu crois vraiment qu'on t'envoie à l'asile parce t'as pas mangé ta soupe pendant une semaine ?). les acteurs en font trop ; désolé pareil j'y crois pas. le montage est mal foutu / pas fluide par endroits ; c'est pénible. le plus agaçant dans mon point de vue est ce sentiment (assez récurrent dans le cinéma actuel) que les auteurs évoquent des situations / sentiments qu'ils n'ont jamais vécues / ressentis, du coup ils les caricaturent / déforment.
bref ça ressemble à du téléfilm france 3 où les gens se sont dit au final "allez chiche on le sort au ciné".

A.K.

PS : OK, un truc positif, Mélanie Laurent est pas mal (ou alors c'est sa cicatrice qui éveille mon côté psychopathe).
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Message par jlavadou » mer. sept. 20, 2006 9:17 am

AK a écrit :tu crois vraiment qu'on t'envoie à l'asile parce t'as pas mangé ta soupe pendant une semaine ?
Oui. Tu peux faire interner quelqu'un (adulte ou enfant) sous le seul motif de le protéger de lui-même, sans son accord. Et en l'occurrence le refus de se nourrir est un motif médical parfaitement valable. Sais-tu qu'il existe une maladie qui s'appelle l'anorexie ? Et qu'il ne suffit pas de te donner une tape sur les doigts pour que ça passe ?
les acteurs en font trop
Non.
que les auteurs évoquent des situations / sentiments qu'ils n'ont jamais vécues / ressentis, du coup ils les caricaturent / déforment.
En l'occurrence non. Enfin, je ne sais pas si les acteurs et auteurs ont vécu ces situations, mais je peux te garantir qu'elles sont tout à fait réalistes.

Tu peux dire ce que tu veux sur le montage, la réalisation (là-dessus je suis pas un pro) mais sur l'aspect des situations et des sentiments, je ne sais pas ce que tu as vécu, mais mon expérience personnelle me permet de dire que oui, tout ce qu'on voit dans ce film est possible et juste.

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Eric
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Message par Eric » mer. sept. 20, 2006 9:52 am

AK a écrit :les auteurs évoquent des situations / sentiments qu'ils n'ont jamais vécues / ressentis, du coup ils les caricaturent / déforment.
C'est l'essence même des auteurs de fictions que d'extrapoler des situations ou sentiments qu'ils n'ont pas vécus directement. Sans ça, ça s'appelle du témoignage.

C'est marrant pour ton argumentation à ce propos est exactement la même que celle de Christine Angot parlant de sa vision de l'écriture. Fais attention !
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Message par AK » mer. sept. 20, 2006 8:49 pm

jlavadou a écrit :
AK a écrit :tu crois vraiment qu'on t'envoie à l'asile parce t'as pas mangé ta soupe pendant une semaine ?
Oui. Tu peux faire interner quelqu'un (adulte ou enfant) sous le seul motif de le protéger de lui-même, sans son accord. Et en l'occurrence le refus de se nourrir est un motif médical parfaitement valable. Sais-tu qu'il existe une maladie qui s'appelle l'anorexie ? Et qu'il ne suffit pas de te donner une tape sur les doigts pour que ça passe ?
Quelle rapport avec l'anoxerie ? Lili n'est pas malade, elle est juste déprimée depuis seulement 8 jours. Toute la partie à l'hosto est too much. En plus c'est pas très crédible que ses parents la laissent crever de faim pendant 8 jours sans bouger le petit doigt (vu le contexte ^^).
jlavadou a écrit :
AK a écrit :les acteurs en font trop
Non.
Après réflexion tu as raison ; en fait ce sont leurs personnages qui sont mal écrits et qui m'ont donné cette impression.
jlavadou a écrit :je ne sais pas ce que tu as vécu, mais mon expérience personnelle me permet de dire que oui, tout ce qu'on voit dans ce film est possible et juste.
La mienne me fait dire le contraire.
Les dénouements de l'intrigue ne sont pas crédibles (tu as quand même 3 coïncidences énormes qui dénoue l'intrigue à la fin) et les solutions finalement trop faciles qui sont proposées (l'amour, la mer :/). Dans la vraie vie, Lili serait morte.
Vu le sujet je m'attendais à un film noir et à la place c'est du plouf-plouf pleurnichard rose fillette. Donc, non.
Je pense que sans la dernière demi-heure, l'histoire tenait davantage. Avec, elle devient factice, forcée. C'est dommage.
Eric a écrit :C'est l'essence même des auteurs de fictions que d'extrapoler des situations ou sentiments qu'ils n'ont pas vécus directement. Sans ça, ça s'appelle du témoignage.
Que nenni mon bon. Sans ça, ça s'appelle de l'art. Et avec cette extrapolation factice ça devient de la soupe artificielle - "aujourd'hui je vous fais la tristesse".
Eric a écrit :C'est marrant pour ton argumentation à ce propos est exactement la même que celle de Christine Angot parlant de sa vision de l'écriture. Fais attention !
Naïve extrapolation (tu ne travaillerais pas pour actusf dis-moi ?). Tu confonds oeuvre personnelle et oeuvre autobiographique.
Et fais attention, extrapoler sur ce que tu n'as pas vécu conduit à des héros qui fument le cigare pendant leurs longues conversations post-coïtales.

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Message par Eric » mer. sept. 20, 2006 10:46 pm

AK a écrit :
Eric a écrit :C'est l'essence même des auteurs de fictions que d'extrapoler des situations ou sentiments qu'ils n'ont pas vécus directement. Sans ça, ça s'appelle du témoignage.
Que nenni mon bon. Sans ça, ça s'appelle de l'art. Et avec cette extrapolation factice ça devient de la soupe artificielle - "aujourd'hui je vous fais la tristesse".
Art, comme dans artifice.

Je repense, là comme ça vite fait sur le gaz, à des auteurs comme Ellroy, avec son Tueur sur la route, ou Silverberg avec L'Homme programmé par exemple. Deux gars qui savent tenir une histoire tout de même. Je doute toutefois qu'ils aient poussé leurs pulsions meurtrières et sexuelles aussi loin que ne le font leurs personnages dans ces deux romans. Simplement ils se sont servis de leurs propres histoires, de leurs vécus, pour extrapoler d'autres situations, d'autres sentiments. Pour en proposer une lecture qui leur est propre. C'est tout l'intérêt de la chose.
AK a écrit :
Eric a écrit :C'est marrant pour ton argumentation à ce propos est exactement la même que celle de Christine Angot parlant de sa vision de l'écriture. Fais attention !
Naïve extrapolation (tu ne travaillerais pas pour actusf dis-moi ?). Tu confonds oeuvre personnelle et oeuvre autobiographique.
Ah mais justement non. Je l'ai entendu en parler dernièrement (d'où mon allusion, sinon elle m'en secoue une sans remuer l'autre), et son argumentation est qu'elle utilise le matériau brute de sa vie, pour la réinventer sur le papier. Et que justement, pour elle, tout l'intérêt de la démarche c'est de ne "porter témoignage" que de sentiments qu'elle a vraiment vécu, ou de situations qu'elle vraiment traversées. Quitte après à les retransposer. Ce que je trouve au final encore plus tragique que de faire une véritable autobiographie sans fin, puisque ça, c'est très exactement le degré zéro du travail de romancier. C'est la fiction ultra-light, sans sucre et sans caféine. Sans risque de se tromper. C'est un peu l'équivalent de ces radios qui ne passent que les titres plébiscités par plus de 50% des auditeurs sondés.

Pour moi c'est la négation même d'un travail artistique. C'est rédiger sa liste pour aller faire les courses chez Carrefour.
AK a écrit :Et fais attention, extrapoler sur ce que tu n'as pas vécu conduit à des héros qui fument le cigare pendant leurs longues conversations post-coïtales.
Pardon, mais je crains que ça ne soit toi qui confondes extrapolation et travail du matériau romanesque avec "la patience d’un peintre et le feu d’un éternel adolescent épris d’épique, de lyrisme, d’érotisme et de romantisme". Enfin... il me semble.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Message par jlavadou » mer. sept. 20, 2006 11:15 pm

AK a écrit :Quelle rapport avec l'anoxerie ?
ANOREXIE n.f. (gr. orexis, appétit). MED. Perte de l'appétit, organique ou fonctionnelle.

=> !!!
Lili n'est pas malade, elle est juste déprimée depuis seulement 8 jours.
Euh, je ne suis pas certain que quand tu ne manges rien pendant huit jours, on puisse dire que tu pètes la forme...
Toute la partie à l'hosto est too much. En plus c'est pas très crédible que ses parents la laissent crever de faim pendant 8 jours sans bouger le petit doigt (vu le contexte ^^).
Bon je vais pas étaler ma vie ici. Tu ne peux pas prétendre qu'une situation n'est pas crédible si tu ne l'a pas vécue dans les mêmes conditions. Et même, il y a des centaines de façons de vivre une situation. Et les gens ne réagissent pas forcément selon le bon sens commun. Que tu ne comprennes pas cette réaction ou que tu la trouves mauvaise, pas de problème. Mais que tu prétendes que ça ne peut pas se passer comme ça, c'est un peu fort.
Les dénouements de l'intrigue ne sont pas crédibles (tu as quand même 3 coïncidences énormes qui dénoue l'intrigue à la fin)
Certes, ça reste un film de fiction. Moi je parle des personnages, de leurs réactions et de leurs relations.
c'est du plouf-plouf pleurnichard rose fillette
Tiens c'est marrant, j'ai adoré mais je n'ai pas versé une seule larme ni trouvé ça pleurnichard. Mon dieu, je ne rentre pas dans le classement rigide des gens d'AK ! Suis-je perdu ?
Dans la vraie vie, Lili serait morte.
Encore une fois, il n'y a pas qu'une seule issue à une situation !!! Tu crois donc au déterminisme ?

Bon allez j'arrête, après tout tu en penses ce que tu veux et les gens sensés savent qu'il ne faut pas t'écouter :P

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Message par AK » mer. sept. 20, 2006 11:18 pm

Eric a écrit :Simplement ils se sont servis de leurs propres histoires, de leurs vécus, pour extrapoler d'autres situations, d'autres sentiments. Pour en proposer une lecture qui leur est propre. C'est tout l'intérêt de la chose.
on est d'accord ^^
mais en extrapolant qqchose qui t'es trop étranger, ça devient faux, factice, artificiel, bidon, ted-chiang-like.
tu oublies que tout le monde n'est pas Ellroy et encore moins Silverberg.
Eric a écrit :son argumentation est qu'elle utilise le matériau brute de sa vie, pour la réinventer sur le papier. Et que justement, pour elle, tout l'intérêt de la démarche c'est de ne "porter témoignage" que de sentiments qu'elle a vraiment vécu, ou de situations qu'elle vraiment traversées. Quitte après à les retransposer. Ce que je trouve au final encore plus tragique que de faire une véritable autobiographie sans fin, puisque ça, c'est très exactement le degré zéro du travail de romancier. C'est la fiction ultra-light, sans sucre et sans caféine.
dis comme ça, je ne vois pas où cette démarche est génante. je trouve au contraire ça plus dangereux, plus difficile de faire qqchose de réussi sans tomber dans une banalité habillée ou une égotisme pesant.
c'est beaucoup plus facile de créer sur qqchose qui ne nous concerne pas personnellement, sur lequel on ne s'implique que de manière distanciée.
Eric a écrit :Pour moi c'est la négation même d'un travail artistique.
à t'écouter, on a l'impression que c'est mal de vouloir écrire sur qqchose qu'on a vécu.
pour moi, c'est le refus d'affronter le sujet de son oeuvre qui est la négation même d'un travail artistique. sauf qu'un affrontement nécessite une implication personnelle, donc un minimum de vécu (je ne dis pas que toute l'oeuvre doit être un copié/collé d'un vécu note bien, mais que son âme doit être relatif à un vécu).
pour revenir à "ne t'en fais pas", je trouve que l'auteur n'a pas affronté la noirceur de son sujet pour se réfugier derrière des archétypes romanesques rassurants. soit il n'a pas le vécu nécessaire pour aborder ce sujet (et auquel cas il aurait mieux de ne rien faire), soit il n'a pas pris le risque de s'impliquer. dans les 2 cas, ce n'est plus de l'art mais juste du cinéma.
Eric a écrit :C'est rédiger sa liste pour aller faire les courses chez Carrefour.
d'ailleurs la prochaine fois que t'y vas, penses à acheter des tripes.
Eric a écrit :Pardon, mais je crains que ça ne soit toi qui confondes extrapolation et travail du matériau romanesque avec "la patience d’un peintre et le feu d’un éternel adolescent épris d’épique, de lyrisme, d’érotisme et de romantisme". Enfin... il me semble.
tu cherches à recruter sur SF Mag maintenant ? (remarque t'as raison ils sont moins chers qu'au cafard)
(j'aime beaucoup "Autant de questions qui peuvent ressortir de cette lecture, mais qui, génie de l’écriture d’Aubenque, ne sont en rien mobilisées ou défendues dans cette saga qui n’est qu’un hymne à l’aventure et au voyage, à ces guerres que tout gosse on s’inventait dans nos petites têtes blondes, brunes ou rousses pour oublier les guerres de notre monde, toujours absurdes, et les génocides barbares, ou le regard de ces enfants d’Ethiopie qu’on nommait anges pour excuser notre impuissance égoïste à les voir.")
tu vois, ça c'est du vécu !

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Message par AK » mer. sept. 20, 2006 11:47 pm

jlavadou a écrit :
AK a écrit :Quelle rapport avec l'anorexie ?
ANOREXIE n.f. (gr. orexis, appétit). MED. Perte de l'appétit, organique ou fonctionnelle.
=> !!!
et ? si Lili a vraiment un passage anor, tu ne trouves pas que c'est bâclé ? (non ? bon tant pis).
jlavadou a écrit :
AK a écrit :Lili n'est pas malade, elle est juste déprimée depuis seulement 8 jours.
Euh, je ne suis pas certain que quand tu ne manges rien pendant huit jours, on puisse dire que tu pètes la forme...
tu sais que je suis capable de le faire rien que pour te prouver que j'ai raison !
jlavadou a écrit :
AK a écrit :Toute la partie à l'hosto est too much. En plus c'est pas très crédible que ses parents la laissent crever de faim pendant 8 jours sans bouger le petit doigt (vu le contexte ^^).
Bon je vais pas étaler ma vie ici. Tu ne peux pas prétendre qu'une situation n'est pas crédible si tu ne l'a pas vécue dans les mêmes conditions. Et même, il y a des centaines de façons de vivre une situation. Et les gens ne réagissent pas forcément selon le bon sens commun. Que tu ne comprennes pas cette réaction ou que tu la trouves mauvaise, pas de problème. Mais que tu prétendes que ça ne peut pas se passer comme ça, c'est un peu fort.
je vais pas étaler ma vie non plus. mais les réactions des parents sonnent faux (je ne dis pas que qqun ne réagirait pas comme ça, mais que les personnages là, vu que ce qu'ils ont fait ne réagiraient pas comme ça ou alors explique-moi).
jlavadou a écrit :
AK a écrit :Les dénouements de l'intrigue ne sont pas crédibles (tu as quand même 3 coïncidences énormes qui dénoue l'intrigue à la fin)
Certes, ça reste un film de fiction. Moi je parle des personnages, de leurs réactions et de leurs relations.
la notion de "film de fiction" me laisse perplexe...
mais les révélations finales ne rendent pas crédibles les personnages à mes yeux.
jlavadou a écrit :
AK a écrit :c'est du plouf-plouf pleurnichard rose fillette
Tiens c'est marrant, j'ai adoré mais je n'ai pas versé une seule larme ni trouvé ça pleurnichard. Mon dieu, je ne rentre pas dans le classement rigide des gens d'AK ! Suis-je perdu ?
tiens c'est marrant, moi j'aurais aimé verser une larme. à la place j'ai été indifférent.
en revanche la scène de l'ipod c'est assez tétanisant dans le genre, n'est-il pas ? (sur le coup j'ai repensé à la pub du futur d'Eric)
jlavadou a écrit :
AK a écrit :Dans la vraie vie, Lili serait morte.
Encore une fois, il n'y a pas qu'une seule issue à une situation !!! Tu crois donc au déterminisme ?
vaste débat. mais j'aurais aimé, dans ce cas, que Lili s'en sorte autrement que par une solution facile.
jlavadou a écrit :Bon allez j'arrête, après tout tu en penses ce que tu veux et les gens sensés savent qu'il ne faut pas t'écouter :P
ça t'inquiète, je le sais bien, c'est pour ça que je ne fréquente pas de gens sensés...

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Message par Eric » jeu. sept. 21, 2006 9:38 am

AK a écrit :
Eric a écrit :Pour moi c'est la négation même d'un travail artistique.
à t'écouter, on a l'impression que c'est mal de vouloir écrire sur qqchose qu'on a vécu.
pour moi, c'est le refus d'affronter le sujet de son oeuvre qui est la négation même d'un travail artistique. sauf qu'un affrontement nécessite une implication personnelle, donc un minimum de vécu (je ne dis pas que toute l'oeuvre doit être un copié/collé d'un vécu note bien, mais que son âme doit être relatif à un vécu).
J'imagine qu'on rentre là dans un problème de définition, mais pour moi, par essence, la démarche artistique est indissociable de la notion de doute et du besoin de recherche. Or Angot, dans ses propos, réfute ça. Elle ne recherche pas, elle observe, et pire encore, elle élimine le doute, puisqu'elle ne peut pas se tromper sur les sentiments qu'elle décrit, les ayant vécus au plus juste de ce qu'elle les retranscrit. Ce n'est pas un travail artistique, mais un travail d'entomologiste.

Maintenant je ne dis pas nécessairement que la démarche n'est pas valide, simplement que ce n'est pas du roman.
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Message par AK » jeu. sept. 21, 2006 8:09 pm

Eric a écrit :J'imagine qu'on rentre là dans un problème de définition, mais pour moi, par essence, la démarche artistique est indissociable de la notion de doute et du besoin de recherche.
partir du vécu n'enlève rien à ces deux aspects.
Eric a écrit :Or Angot, dans ses propos, réfute ça.
possible, j'ai rien lu d'elle. mais dans ce que tu rapportes, je ne vois pas le rapport.
Eric a écrit :Elle ne recherche pas, elle observe, et pire encore, elle élimine le doute, puisqu'elle ne peut pas se tromper sur les sentiments qu'elle décrit, les ayant vécus au plus juste de ce qu'elle les retranscrit.
tu te trompes. écrire sur ce qu'on a vécu n'a rien de "réel". les souvenirs, les sentiments pris a posteriori engendrent forcément un doute, un questionnement par rapport à la réalité des événements vécus.
Eric a écrit :Maintenant je ne dis pas nécessairement que la démarche n'est pas valide, simplement que ce n'est pas du roman.
nimp. tu pars d'une position extrême (celle d'angot apparemment) pour juger d'une démarche. tu confonds le vécu en tant que point de départ et le vécu en tant que finalité.
tu serais surpris du nombre de romans que tu as lus qui sont une transposition d'un vécu sans que tu t'en rendes compte.
un exemple qui me vient en tête, la cité des crânes de T.D. n'est donc pas un "roman" pour toi ?
et de toutes façons, quoi que tu fasses le vécu te rattrape toujours ; après il faut apprendre à le gérer et avoir la force de lui faire face.

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Message par Eric » jeu. sept. 21, 2006 11:28 pm

Mais transposition n'égale pas pas retranscription pure et simple.
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