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dracosolis
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Message par dracosolis » mar. janv. 31, 2012 2:04 pm

:lol: ah ouais
je la vois d'ici la stat uchronie

"D'or et d'émeraudes et RdG * se raillent la part du lion dans les uchronies, en trustant cent pour cent du marché à eux deux !" :D





* ordre alphabétique **
** que personne ne se fasse des idées ***
*** ce post est cent pour cent diplomatique
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Herbefol
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Message par Herbefol » mar. janv. 31, 2012 2:05 pm

Roland C. Wagner a écrit :
Grinch a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Salut à toi, nouveau venu !

Voici un premier élément de réponse :

« Au commencement des temps, l’univers comptait onze dimensions, dont deux temporelles. Mais par suite d’un déficit en énergie, seules quatre d’entre elles ont pu être pleinement conservées. Les autres continuaient à exister, tellement « rétrécies » qu’il était impossible de les percevoir. Peut-être même ne subsistaient-elles que sous la forme de simples potentialités. […] la psychosphère serait née d’un transfert d’énergie de nos trois dimensions habituelles en direction de trois autres, qui leur sont perpendiculaires — ou peut-être orthogonales, ça revient au même, dans ce cas… […] Je suis allé un peu vite en besogne. Je n’aurais pas dû employer le terme « énergie ». Voyez-vous ce qui transite d’un plan vers l’autre constitue un troisième aspect des quantons. »
Bonjour Roland ! Oui, je me souviens maintenant. Mais admettez que c'est assez fantaisiste !
Je le dirai au prof de physique de Jussieu qui m'a mis sur cette piste.

Non, sérieusement, c'est un postulat typiquement science-fictif. L'idée que le couple matière/énergie est en fait un trio et que sa troisième « forme » n'est pas observable dans nos trois dimensions n'a rien de surnaturel.
Je ne vois pas en quoi c'est plus rigoureux, scientifique ou je ne sais quoi que la façon dont Sanderson développe son univers dans sa série Fils-des-Brumes, où il fait preuve d'une rigueur et d'une réflexion dans la conception de la "magie" qui vaut largement ce que font la grande majorité des auteurs de SF.
En poussant un peu, l'univers et la magie de Fils-des-Brumes a bien plus de rigueur scientifique que n'en a l'univers de Dune où ça respire plus la magie au final que la science (parce que les visions d'avenir à coup d'épice et le clonage avec mémoire intégrée ça va bien cinq minutes).
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Message par dracosolis » mar. janv. 31, 2012 2:07 pm

homme de peu de foi !!
puisqu'on te dit que ce qui compte c'est l'attitude mentale "ceci est rationnel"
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Message par Herbefol » mar. janv. 31, 2012 2:12 pm

Et ? Tu crois que Sanderson n'a pas comme attitude mentale "c'est rationnel" ? J'ai croisé des auteurs de SF bien moins rationnel que le monsieur. :P
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 31, 2012 2:12 pm

Herbefol a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Non, sérieusement, c'est un postulat typiquement science-fictif. L'idée que le couple matière/énergie est en fait un trio et que sa troisième « forme » n'est pas observable dans nos trois dimensions n'a rien de surnaturel.
Je ne vois pas en quoi c'est plus rigoureux, scientifique ou je ne sais quoi que la façon dont Sanderson développe son univers dans sa série Fils-des-Brumes, où il fait preuve d'une rigueur et d'une réflexion dans la conception de la "magie" qui vaut largement ce que font la grande majorité des auteurs de SF.
Quand il cherche à définir la SF, Heinlein parle de « fictions spéculatives où l'auteur prend pour premier postulat le monde réel tel que nous le connaissons, y compris tous les faits et lois naturelles établis ».

Le monde des Mystères correspond à cette description.

Qu'en est-il de celui de Sanderson ?
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 31, 2012 2:13 pm

dracosolis a écrit :"D'or et d'émeraudes et RdG * se raillent la part du lion dans les uchronies, en trustant cent pour cent du marché à eux deux !" :D
Oh, Rosée de feu devrait bien arriver à gratter un ou deux pour cent dans l'affaire…
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Message par Herbefol » mar. janv. 31, 2012 2:13 pm

Et on est obligé de suivre la définition d'Heinlein ?
Du coup, on élimine d'emblée toutes les machins avec des univers parallèles, l'uchronie, etc. Voire aussi tous les machins qui se passent dans le soi-disant futur de notre univers mais où des violations flagrantes des lois de la physique montrent justement que ce n'est pas notre univers. :P
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Message par dracosolis » mar. janv. 31, 2012 2:15 pm

Roland C. Wagner a écrit :
dracosolis a écrit :"D'or et d'émeraudes et RdG * se raillent la part du lion dans les uchronies, en trustant cent pour cent du marché à eux deux !" :D
Oh, Rosée de feu devrait bien arriver à gratter un ou deux pour cent dans l'affaire…
c'est la même année Rosée de feu ? :shock:
eh merde 8)
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 31, 2012 2:20 pm

Herbefol a écrit :Et on est obligé de suivre la définition d'Heinlein ?
Non, mais elle recouvre une sacrée partie du champ science-fictif.
Herbefol a écrit :Du coup, on élimine d'emblée toutes les machins avec des univers parallèles, l'uchronie, etc. Voire aussi tous les machins qui se passent dans le soi-disant futur de notre univers mais où des violations flagrantes des lois de la physique montrent justement que ce n'est pas notre univers. :P
Mmm…

Je vais m'auto-citer, si tu le permets :

« La quête d'une définition de la science-fiction qui fasse un tant soit peu consensus est pour ainsi dire aussi ancienne que le terme lui-même. Mais le genre est bien connu pour se dérober sous les mots de ceux qui cherchent à le cerner, et les définitions les plus astucieuses elles-mêmes échouent à en englober telle ou telle partie rebelle ou excentrique. Pour autant, elles ne sont pas incompatibles entre elles, et celle de Groff Conklin écrivant dans l'immédiat après-guerre qu'on « pourrait suggérer que la science-fiction est composée d'écrits "surnaturels" pour matérialistes » est à première vue superposable à celle de Heinlein qui parle de « fictions spéculatives où l'auteur prend pour premier postulat le monde réel tel que nous le connaissons, y compris tous les faits et lois naturelles établis ».

» Ces deux définitions sont pourtant typiques, à mon sens, de deux angles d'approche très différents. Le premier est illustré non sans humour par Terry Pratchett disant que la science-fiction, c'est « de la fantasy avec des boulons » ou plus sérieusement par Jacques Sternberg qui y voyait « une succursale du fantastique », tandis que Sam Moskovitz la considérait comme une « branche de la fantasy », ce qui revient en gros au même. Quant au deuxième, on le retrouve chez Theodore Sturgeon qui se montre plus restrictif : « Une [bonne] histoire de science-fiction est une histoire bâtie autour d'êtres humains, avec un problème humain et une solution humaine, et elle n'aurait pas pu se produire sans son contenu scientifique. » Isaac Asimov l'est tout autant, mais il est vrai qu'il parle de hard SF : « des histoires comportant d'authentiques connaissances scientifiques dont dépendent le développement et la résolution de l'intrigue ». Et Damon Knight lui-même admet que, si lui et d'autres critiques n'ont pas insisté sur la place centrale occupée par « la science (au sens large) » dans la science-fiction, c'était parce que « l'importance de la science […] était universellement considérée comme allant de soi ».

J'ajouterai que Rêves de Gloire correspond pile-poil à la description de RAH citée ci-dessus : une fiction spéculative « où l'auteur prend pour premier postulat le monde réel tel que nous le connaissons, y compris tous les faits et lois naturelles établis ».

Pour premier postulat.
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Message par Herbefol » mar. janv. 31, 2012 2:24 pm

Mais, si la sf est un sous-genre de la fantasy, comme semble le dire certains dans l'extrait que tu cites, pourquoi vouloir à tout prix l'en séparer ?
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 31, 2012 2:26 pm

Bon, je me re-auto-cite, alors :

« Voilà comment, à partir de deux définitions superposables, on se retrouve avec d'autres qui le sont nettement moins. Le premier groupe met l'accent sur l'étrangeté, sur la différence entre notre monde et celui de l'histoire, alors que le second insiste au contraire sur l'existence d'un lien fort entre les deux mondes en question. La radicalité et la précision dont fait preuve Sturgeon, plus préoccupé par la dimension humaine des choses que par leur étrangeté, laisse hors de la définition les éventuels aspects « extraordinaires » du texte idéal qu'il décrit et qui constituent un prérequis pour les définitions du premier groupe. En effet, même si la « branche de la fantasy » de Moskovicz est « identifiable par le fait qu'elle facilite la "suspension volontaire de l'incrédulité" de la part de ses lecteurs en employant une atmosphère de crédibilité scientifique pour ses spéculations imaginatives en matière de sciences physique, d'espace, de temps, de sciences sociales et de philosophie », sa définition s'attache aux effets spectaculaires plutôt qu'à leurs causes, et les spéculations évoquées facilitent la « suspension volontaire de l'incrédulité ».

» Ce n'est pas le genre que Moscovicz décrit, mais la perception de celui-ci par un lecteur : des histoires « surnaturelles » rendues crédibles par la science. A contrario, Sturgeon met au cœur de sa définition la science comme moteur d'intrigue, ce qui ressemble fort à un point de vue d'écrivain, tout comme Heinlein posant le monde « réel » — celui que permet de décrire la science ? — en guise de premier postulat. Le ressenti s'oppose au conceptuel, et la définition de Groff Cronklin semble désormais bien différente de celle de Robert Heinlein.

» Même entre guillemets, le « surnaturel » n'a pas pu s'empêcher de semer sa zone. »

Tu vois où je veux en venir ?
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Message par Eons » mar. janv. 31, 2012 2:28 pm

Herbefol a écrit :Mais, si la sf est un sous-genre de la fantasy, comme semble le dire certains dans l'extrait que tu cites, pourquoi vouloir à tout prix l'en séparer ?
Parce qu'on peut n'être pas d'accord avec « certains ».
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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Message par Belial » mar. janv. 31, 2012 2:38 pm

Roland C. Wagner a écrit : Quand il cherche à définir la SF, Heinlein parle de « fictions spéculatives où l'auteur prend pour premier postulat le monde réel tel que nous le connaissons, y compris tous les faits et lois naturelles établis ».

Le monde des Mystères correspond à cette description.

Qu'en est-il de celui de Sanderson ?
personne ne te disputera l'idée que SF et Fantasy sont deux genres différents. La question (qui a pour origine ton agacement à les voir réunis dans un classement de la presse) est: ont-ils suffisamment en commun (thèmes, lecteurs, posture, etc.) pour être vendus sous la même bannière ou pas.
Cette consanguinité (commerciale) existe depuis que je sais lire, il y a donc très probablement un lien, même ténu (d'ailleurs les deux premiers mots de ta citation le suggèrent).

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Message par Eric » mar. janv. 31, 2012 2:51 pm

dracosolis a écrit ::lol: ah ouais
je la vois d'ici la stat uchronie

"D'or et d'émeraudes et RdG * se raillent la part du lion dans les uchronies, en trustant cent pour cent du marché à eux deux !" :D





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LOL qui disent, les jeunes ? C'est ça, hein ?

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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 31, 2012 2:54 pm

Belial a écrit :La question (qui a pour origine ton agacement à les voir réunis dans un classement de la presse)
Si tu veux une réponse sérieuse, tu es prié de ne pas troller ; j'ai déjà expliqué plus haut que ce n'était pas le cas.
Belial a écrit :est: ont-ils suffisamment en commun (thèmes, lecteurs, posture, etc.) pour être vendus sous la même bannière ou pas.
Ben la réponse est non, sauf sans doute en ce qui concerne les lecteurs. Ce qui rejoint ce que je disais plus haut au sujet des structures commerciales.

Pour reprendre l'exemple alimentaire, vend-on des crevettes au rayon fruits et légumes, ou des avocats à la poissonnerie, sous prétexte que les gens qui achètent des crevettes achètent aussi souvent des avocats ?
Belial a écrit :Cette consanguinité (commerciale) existe depuis que je sais lire, il y a donc très probablement un lien, même ténu (d'ailleurs les deux premiers mots de ta citation le suggèrent).
Forcément, qu'il y a un lien, vu que les genres ont tendance à se mélanger marginalement. Il y a aussi un lien entre le polar et la science-fiction, et entre l'anthropologie et la science-fiction, et entre les hétéroclites et la science-fiction, et entre le roman historique et la science-fiction, et cœtera…

Tout est lié dans tous les sens.

N'empêche que Campbell il n'a pas publié de textes fantastiques dans Astounding, il a lancé Unknown. Tandis qu'à l'inverse Pocket et J'ai lu n'ont pas créé de collection spécialisée : les titres de fantasy sont venus remplacer des titres de SF.
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