Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Erion
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Message par Erion » ven. déc. 04, 2009 7:49 pm

Aldaran a écrit :
Erion a écrit :
Aldaran a écrit :PS pour Erion : T H2 ou Ally ? (Il n'y a que ça de vrai, finalement. Down des boss, c'est surfait.)
H2 BE Paladin 51/17/3
Mouhahaha ! Un H2 palouf, le reroll flagrant !
J'étais voleur troll auparavant.
Mais je préfère être soigneur.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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MF
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Message par MF » ven. déc. 04, 2009 7:51 pm

Lem a écrit :
MF a écrit :j'attends depuis un moment que Lem ou systar passe dans le concret en expliquant quel est (a été ?) le rejet/déni de la métaphysique et pourquoi il n'existerait plus ?
C'est Systar qui est chargé de cours mais je crois qu'il a envie de prendre son temps et rien de plus normal. Rien n'interdit non plus d'essayer d'aller voir soi-même si on trouve des réponses accessibles. Mais si tu veux, je reproduis le passage ad hoc du Dictionnaire Universalis déjà cité en guise de préambule (pas envie d'avoir à justifier le choix de chacun de mes mots aujourd'hui).
Au XIXème siècle...
Tu pars de ça pour produire et soutenir ton hypothèse ? Tu n'as rien de plus récent ? Rien de plus construit ? Pas de faisceau convergent ?
Et rien pour expliquer la sortie de crise de la fin du XXème ?

Je veux bien que tu me renvoies à des recherches sur le net pour "trouver des réponses accessibles", mais :
1°) je suis une bille en philo (par que là d'ailleurs) et je sais même pas ce qui est accessible et surtout, qui pourrait avoir à voir et être utile à ta thèse
2°) c'est TON hypothèse et j'ai tendance à virer à coup de lattes les guenons qui tentent de bâtir leurs nids sur mon épaule
3°) aujourd'hui c'est vendredi et j'aimerais bien qu'on m'aime, j'sens qu'j'vais encore finir chez Wanda et ses sirènes
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Lem

Message par Lem » ven. déc. 04, 2009 7:55 pm

Erion a écrit :J'ai parlé de l'utilisation de la science en littérature. Comme le fait d'utiliser le vocabulaire des garagistes pour parler des relations sexuelles. Dans un sketch, ça fait rire le public. En littérature, ça suscite la réprobation des critiques sérieux.
Ce n'est pas du tout la même chose.
Décrire une chose avec les mots d'une autre, c'est une forme typique de l'humour. Si je décris une relation sexuelle en terme de mécanique des fluides, ça fera effectivement rire tout le monde.
Mais où as-tu vu que c'était ce que faisait la sf ?
C'est ça, ta grande réfutation ?

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Erion
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Message par Erion » ven. déc. 04, 2009 7:58 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :J'ai parlé de l'utilisation de la science en littérature. Comme le fait d'utiliser le vocabulaire des garagistes pour parler des relations sexuelles. Dans un sketch, ça fait rire le public. En littérature, ça suscite la réprobation des critiques sérieux.
Ce n'est pas du tout la même chose.
Décrire une chose avec les mots d'une autre, c'est une forme typique de l'humour. Si je décris une relation sexuelle en terme de mécanique des fluides, ça fera effectivement rire tout le monde.
Mais où as-tu vu que c'était ce que faisait la sf ?
C'est ça, ta grande réfutation ?
Non.
J'ai déjà expliqué plus longuement, ce que je voulais dire. Je ne vais pas y revenir, c'est deux ou trois pages auparavant. Je vais pas faire un copier-coller.
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systar
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Message par systar » ven. déc. 04, 2009 7:59 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :J'ai parlé de l'utilisation de la science en littérature. Comme le fait d'utiliser le vocabulaire des garagistes pour parler des relations sexuelles. Dans un sketch, ça fait rire le public. En littérature, ça suscite la réprobation des critiques sérieux.
Ce n'est pas du tout la même chose.
Décrire une chose avec les mots d'une autre, c'est une forme typique de l'humour. Si je décris une relation sexuelle en terme de mécanique des fluides, ça fera effectivement rire tout le monde.
Mais où as-tu vu que c'était ce que faisait la sf ?
C'est ça, ta grande réfutation ?
Allez, Lem, avoue: tu "les prends tous un par un"? :wink:

Lem

Message par Lem » ven. déc. 04, 2009 8:02 pm

Erion a écrit :J'ai déjà expliqué plus longuement, ce que je voulais dire. Je ne vais pas y revenir, c'est deux ou trois pages auparavant. Je vais pas faire un copier-coller.
Mais moi je le fais. Je ne prends personne "un par un". Je prends les arguments au sérieux et je les examine avec un minimum de respect (même le mélo augmenté, c'est dire !). Je ne comprends d'ailleurs pas ce qui suscite de telles réactions.
Ça, Erion ?
Mais tu sembles imaginer que les critiques de SF sous l'angle de "littérature ridicule pour ados décérébrés" viennent d'une raison impérieuse et fondamentale qui émanerait de la métaphysique. Je te démontre que ce type de critique est juste une réaction réflexe, sans la moindre implication profonde, pas la peine d'y voir une variable cachée. C'est uniquement de la psychologie, face à un élément inconnu, sans le contexte. A partir du moment où tu ne parviens pas à trouver d'éléments tangibles pour démontrer ton hypothèse, que tu sépares les arguments du type "c'est de la science dans ma fiction" et "c'est débile", et bien je te montre qu'il n'y a pas de problème, et que ce qui ne ressort pas de la critique "science", c'est juste de la psychologie.

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Lensman
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Message par Lensman » ven. déc. 04, 2009 8:03 pm

Bon... là, on se bloque un peu... il y avait quelques questions (pesantes, je sais, je suis lourd) sur le problème du caractère "populaire" et 'jeunesse" de la SF (par exemple que faire du Fleuve Noir Anticipation?), le problème de la "qualité littéraire", etc. Quel type de réponse peut avoir la fameuse "critique" devant cette situation, en France? (Nous partions de 1950). Je ne vois pas comment il peut y avoir acceptation.
Oncle Joe

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Lensman
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Message par Lensman » ven. déc. 04, 2009 8:05 pm

systar a écrit :
Allez, Lem, avoue: tu "les prends tous un par un"? :wink:
Je ne lui souhaite pas...
signé: Ubik

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marypop
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Message par marypop » ven. déc. 04, 2009 8:06 pm

Erion a écrit :
Aldaran a écrit :
Erion a écrit :
Aldaran a écrit :PS pour Erion : T H2 ou Ally ? (Il n'y a que ça de vrai, finalement. Down des boss, c'est surfait.)
H2 BE Paladin 51/17/3
Mouhahaha ! Un H2 palouf, le reroll flagrant !
J'étais voleur troll auparavant.
Mais je préfère être soigneur.
Et en plus à minuit deux il est déco ce weak de blood elf !!!!

Lem

Message par Lem » ven. déc. 04, 2009 8:10 pm

Lensman a écrit :il y avait quelques questions (pesantes, je sais, je suis lourd) sur le problème du caractère "populaire" et 'jeunesse" de la SF (par exemple que faire du Fleuve Noir Anticipation?), le problème de la "qualité littéraire", etc. Quel type de réponse peut avoir la fameuse "critique" devant cette situation, en France? (Nous partions de 1950). Je ne vois pas comment il peut y avoir acceptation.
Partons de 1950.
L'introduction du terme.
Quels sont les éléments en présence – de mémoire ?
Dans quel ordre arrivent l'article de Queneau, celui de Pilotin, les papiers de Vian, la création du Rayon Fantastique et du Fleuve (car je crois que Fiction et PdF ne sont arrivés qu'en 53). Quelles autres occurrence du sigle SF étaient alors disponibles ?

systar
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Message par systar » ven. déc. 04, 2009 8:12 pm

Lensman a écrit :Bon... là, on se bloque un peu... il y avait quelques questions (pesantes, je sais, je suis lourd) sur le problème du caractère "populaire" et 'jeunesse" de la SF (par exemple que faire du Fleuve Noir Anticipation?), le problème de la "qualité littéraire", etc. Quel type de réponse peut avoir la fameuse "critique" devant cette situation, en France? (Nous partions de 1950). Je ne vois pas comment il peut y avoir acceptation.
Oncle Joe
Un mot, Tonton:

la "qualité littéraire" telle qu'acceptée par la critique est une notion variable (et donc explicable par tout un tas de raisons qu'on doit pouvoir retrouver).

Dans ce que la critique culturellement dominante en littérature admet comme "qualité littéraire", tu peux mettre des styles aussi différents et hétérogènes que Céline, Beckett, Proust, et Pierre Michon.
Un exemple de malentendu sur cette question du beau style, de la belle langue:
- on dit de Michon qu'il est le dernier grand classique, en style, héritier de Flaubert et de Gracq à la fois.
- or Michon lui-même se défend d'être un "classique", son style, ou plutôt la forme esthétique qu'il a su créer, il ne l'a pas trouvée en cherchant à "bien écrire", à faire "des belles phrases". Il a cherché à écrire "juste", à ce que ça sonne juste. Et cette justesse, il faut l'expliquer...
- Si Michon draine autant de fans et de louanges critiques (sur fond d'un snobisme parfois un peu pénible, mais bon, c'est la rançon du succès critique), comment expliquer que quelqu'un comme Guy Dupré, qui écrit dans une langue magnifique et très classique, et par moments comparable à celle de Michon, soit en revanche si peu relayé dans la critique littéraire dominante? (outre le problème des opinions politiques, hein...)

Je ne dis pas cela pour discréditer ton idée d'une perception de la SF comme littérairement pauvre ou faible, à l'origine de sa mise à l'écart de la culture dominante.
Bien évidemment, ce facteur joue.
Mais dès qu'on tente de le penser, de le définir jusqu'au bout, avec toute la clarté possible, on voit que la culture dominante n'a pas une conception si univoque (ni parfois si élitiste) de la qualité littéraire, et du beau style...

systar
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Message par systar » ven. déc. 04, 2009 8:14 pm

Lensman a écrit :
systar a écrit :
Allez, Lem, avoue: tu "les prends tous un par un"? :wink:
Je ne lui souhaite pas...
signé: Ubik

Oncle Joe
La nouvelle de David était rigolote, ceci dit.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » ven. déc. 04, 2009 8:16 pm

Lem a écrit :Quelles autres occurrence du sigle SF étaient alors disponibles ?
Je te sens mal barré pour écrire une histoire de la science-fiction française si tu commences comme ça.

Anticipation, c'est, je crois, mars 1951.

Si tu trouves le "sigle SF" sur l'édition FNA des Conquérants de l'Univers, je me convertis à la fantasy métaphysique.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

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Lensman
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Message par Lensman » ven. déc. 04, 2009 8:17 pm

Lem a écrit :
Lensman a écrit :il y avait quelques questions (pesantes, je sais, je suis lourd) sur le problème du caractère "populaire" et 'jeunesse" de la SF (par exemple que faire du Fleuve Noir Anticipation?), le problème de la "qualité littéraire", etc. Quel type de réponse peut avoir la fameuse "critique" devant cette situation, en France? (Nous partions de 1950). Je ne vois pas comment il peut y avoir acceptation.
Partons de 1950.
L'introduction du terme.
Quels sont les éléments en présence – de mémoire ?
Dans quel ordre arrivent l'article de Queneau, celui de Pilotin, les papiers de Vian, la création du Rayon Fantastique et du Fleuve (car je crois que Fiction et PdF ne sont arrivés qu'en 53). Quelles autres occurrence du sigle SF étaient alors disponibles ?
Je pensais que tu avais déjà fait le travail (en gros...), et que tu en avais conclu qu'il fallait de toute force faire appel à l'hypothèse, disons, inattendue, au moins pour quelques interlocuteurs, du problème du statut de la métaphysique dans la culture française pour expliquer le déni de la SF française.
Oncle Joe

Lem

Message par Lem » ven. déc. 04, 2009 8:18 pm

MF a écrit :Tu pars de ça pour produire et soutenir ton hypothèse ?
C'est une synthèse du sort généralement admis de la métaphysique. Je ne suis pas une bille en philo mais je ne suis pas un prof non plus. Tu voulais un cadre général, c'en est un.
Ça permet au minimum de poser le décor.
Et rien pour expliquer la sortie de crise de la fin du XXème ?
Je préférerais d'abord qu'il y ait consensus sur la façon dont on y est entré, si tu veux bien.
aujourd'hui c'est vendredi et j'aimerais bien qu'on m'aime, j'sens qu'j'vais encore finir chez Wanda et ses sirènes
Toujours sur la ligne blanche, hein ?

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