Les meilleures ventes d'Imaginaire 2011

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dracosolis
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Message par dracosolis » mer. févr. 01, 2012 10:08 am

le truc, c'est celui-ci Joe
des libraires qui ne te vendent QUE ce qui se vend tu en as
(fnac boulogne) un rayon uniquement rempli par l'office de grosses boîtes, clairement y'a pas de libraire dans cette fnac
des libraires qui font des choix raisonnés tu en as :
(Sylla, Fnac Forum, Album, virgin j'ai pas vu mais on me dit qu'oui, etc etc)


je ne crois pas une seconde que ce marketing mélangeur soit ce qui coule la sf, à mon avis pour l'instant, au contraire ça la maintient sous poumon d'acier
je n'ai pas la moindre idée de ce qui a tué la sf (a mourru une fois de plus) mais certainement pas le marketinge qui avait tout intéret à ce que ces ventes fabuleuses de 1970 perdurent
(ah on me soufffle dans l'oreille le grand complot des élites, mais ça compte pas, point x files)

et si on sauve la sf, ce sera entre autres à travers lui
mais faut écrire des trucs qui se vendent aussi, mesdames et messieurs mes frères poètes maudits, et pour l'instant y'a que werber :twisted:

(point celui-dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom-car-après-le-forum-se-marre-un-bon-coup-et-Sil-nous-noie-sous-les-bisounours)
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Sylvaner
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Message par Sylvaner » mer. févr. 01, 2012 10:09 am

Pour une séparation des rayons "fiction" et "autofiction" dans la littérature blanche !
---
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Lensman
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Message par Lensman » mer. févr. 01, 2012 10:12 am

jerome a écrit :Je ne nie pas les soucis posés par l'arrivée du Young Adult. Et en même temps, est-ce que ce n'est pas une chance ? On a des milliers de gens qui viennent dans notre rayon pour trouver certes pas de la Science fiction (quoique ne désespérons pas, il y a de la SF dans le classement de Livre Hebdo, c'est donc que ça se vend encore un peu) ou de la fantasy haut de gamme, mais des livres qui relèvent du fantastique et de la fantasy. Est-ce que ce n'est pas une chance pour le genre ?

Evidemment, je fais un peu de provoc. Evidemment que tous les lecteurs de Twilight ne se jetteront pas sur le dernier bouquin de Baxter. Mais la cause est-elle vraiment perdue ? Est-ce qu'on ne peut espérer aucun report ? Et ne peut-on pas essayer ? Puisqu'ils naviguent dans des eaux quand même très proche des nôtres, y'a pas moyens d'essayer d'en attirer une partie ? Après tout, puis Baxter est en situation de se retrouver à côté de Meyer ou pas loin, est-ce que personne ne peut leur dire qu'il y a un truc bien à côté des vampires quineveulentpascoucheravantlemariageetencorepourprocrérersipossible ?

Je fais un peu d'angélisme. Je suis de bonne humeur ce matin...
Je ne vois pas ta remarque comme de la provoc.. je me pose souvent la question... et je suis sûr que ça arrive de temps à autre ! Mais comment savoir si c'est plus efficace que la "séparation"? Le goût d'aller voir d'autres trucs que ce que lisent tous les copains et copines est aussi une chose qui existe, chez pas mal de jeunes gens... ce n'est pas si mal que ces autres choses soient catégorisées de manière différente, et ressenties comme telles.
Je suis incapable de dire quelle est la meilleure méthode, mais je penche pour la séparation, parce que je pense que justement, nous sommes maintenant dans un monde où les offres sont tellement gigantesques que seule une catégorisation forte permet d'exister (sauf si on écrit du best seller "courant", si j'ose écrire). Je peux changer d'avis...

Oncle Joe

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Erion
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Message par Erion » mer. févr. 01, 2012 10:21 am

dracosolis a écrit :l
je ne crois pas une seconde que ce marketing mélangeur soit ce qui coule la sf, à mon avis pour l'instant, au contraire ça la maintient sous poumon d'acier
je n'ai pas la moindre idée de ce qui a tué la sf (a mourru une fois de plus) mais certainement pas le marketinge qui avait tout intéret à ce que ces ventes fabuleuses de 1970 perdurent
Il serait aberrant de croire que les libraires seraient les responsables sous prétexte qu'ils ont mélangé/pas mélangé. Cependant, je constate que pour un lecteur moyen qui voudrait de la SF, c'est plus compliqué de la trouver au milieu de 100 titres de fantasy que si y'a une place dédiée. Mieux encore, ça permet de mettre en avant des titres de SF moins bien identifiés (sans LARS, pour faire simple).

Remarquez que dans les Fnac, les produits Apple ne sont pas vendus au milieu des PC, ils ont un espace dédié, avec une signalétique particulière. J'ai pas l'impression qu'une telle stratégie ait un impact négatif sur les ventes.

En revanche, je te rejoins sur un point : si les éditeurs ne publient pas de la SF bien marquée, s'il n'y a pas un effet de volume, ça ne sert à rien de séparer. Mais là, c'est un élément qui n'est pas vraiment dans les mains des libraires, mais plutôt des éditeurs (et, dans une mesure différente, des auteurs). La stratégie tapis de bombe a bien réussi à Bragelonne, mais je doute que la SF dispose d'un vivier d'auteurs capables d'écrire du Brian J. Anderson par packs de 10.
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jerome
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Message par jerome » mer. févr. 01, 2012 10:24 am

Lensman a écrit : Je ne vois pas ta remarque comme de la provoc.. je me pose souvent la question... et je suis sûr que ça arrive de temps à autre ! Mais comment savoir si c'est plus efficace que la "séparation"? Le goût d'aller voir d'autres trucs que ce que lisent tous les copains et copines est aussi une chose qui existe, chez pas mal de jeunes gens... ce n'est pas si mal que ces autres choses soient catégorisées de manière différente, et ressenties comme telles.
Je suis incapable de dire quelle est la meilleure méthode, mais je penche pour la séparation, parce que je pense que justement, nous sommes maintenant dans un monde où les offres sont tellement gigantesques que seule une catégorisation forte permet d'exister (sauf si on écrit du best seller "courant", si j'ose écrire). Je peux changer d'avis...

Oncle Joe
Oué on en est tous là (à la recherche de solutions)... :-) Le rôle du libraire est central dans tout ça. C'est lui qui pourra conseiller de passer d'Hunger Games (de la SF jeunesse) à Dan Simmons.

La question d'Erion est aussi importante. Elle pointe du doigt l'obligation d'accompagner le livre à sa sortie en librairie. Le marketing quoi, pour qu'en 15 mn, on puisse espérer qu'un lecteur non avertis fasse son choix... Dans le classement, il y a tout de même un certain nombre de titres dont l'impact d'un autre média (cinéma ou jeux vidéos) est une évidence sur le succès...
Jérôme
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bormandg
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Message par bormandg » mer. févr. 01, 2012 10:31 am

jerome a écrit :
Lensman a écrit :Le problème soulevé ne se posait pas quand il n'y avait pas, ou pratiquement pas de Fantasy dans les librairies. La catégorie (j'évite "genre" pour ne pas froisser Georges...) n'existait pas. Depuis, elle a acquis son autonomie, elle est comprise et vue comme telle, et sa production est pléthorique. Dans ces conditions, qui sont nouvelles, la visibilité de la SF devient très faible, au milieu. La distinction physique s'imposerait, dans les librairies (tant qu'il y a des librairies). J'insiste, c'est une situation nouvelle.
Par ailleurs, les intervenants du Forum ne sont pas de bons exemples, ce sont des personnages qui se sont forgés leur goût et ont considérablement perfectionné leur système de reconnaissance des livres. On ne peut peu guère les comparer aux jeunes lecteurs encore inexpérimentés. Sans doute, le darwinisme littéraire fera que ceux qui s'y repère seront des étiqueteurs redoutables.Comme le colibri a long bec qui ne se nourri que du pollen d'une fleur particulière... Mais si, d'un autre côté, si la fleur particulière est étouffée par les masses de marguerites tout autour et finit par disparaitre, je suis inquiet pour les colibris... c'est une analogie, hein...
On ne peut pas laisser faire le système darwinien tel quel, il faut une intervention directe de Dieu, qui l'a mis au point, pour un réglage plus fin (c'est une image...)

Oncle Joe
La question qui se pose c'est celle de l'identité même du rayon imaginaire en librairie. Il a fortement changé en quelques années.

Néanmoins la séparation pose quelques problèmes à résoudre. Comment on classe un auteur qui fait indifféremment de la SF, de la fantasy et du fantastique ? On vient de faire trois livres de George R.R.Martin, un en SF, un autre en fantastique et le troisième plutôt fantasy (avec du fantastique dedans mais la couv est clairement fantasy). Est-ce que les trois livres iront dans trois endroits différents de la librairie ? Que faire des éditeurs comme Lunes d'Encre qui mélangent les genres au fil des parutions ? Et quid de la bit lit et du young adult qui ont envahit le rayon imaginaire (mais parce qu'ils en font clairement partie) ?

Lors du dossier libraire, globalement, les réponses étaient plutôt hostiles à la séparation, l'argument "les lecteurs s'en tapent que ce soit de la SF ou de la Fantasy tant que c'est bon" revenant le plus souvent.

A suivre aussi l'expérience du Virgin Megastore. Dans le magasin des champs Elysées (notamment), ils ont décidé de séparer SF, Fantasy et Bit Lit sur les tables, tout en essayant de regrouper ensemble les livres d'un auteur même s'ils relèvent de genres différents... On verra si c'est concluant.
Très bonne remarque, mais quid des éditeurs qui font aussi de la littgen, comme le Diable Vauvert?
En fait le classement par éditeurs est un tout petit peu moins difficile, sauf qu'il rend invisibles les petits et les nouveaux éditeurs.
Bref, et on en revient à ce que j'écrivais hier: il FAUT un libraire-conseil et guide dévoué et convaincu. Et, pour un peu qu'il y ait plusieurs visitreurs en même temps, il en faut au moins deux ou trois par librairie.....
Ou alors que chaque client possède une carte RFID qui exprime tous ses goîuts, l'intégralité des livres lus et son avis sur chacun, et un système automatique de guidage. Cette option serait à la limite moins dystopique que l'option actuelle des commerçants et particulièrement des hy-permarchés : "ils prendront ce que nous aurons choisi pour eux." :twisted:
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bormandg
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Message par bormandg » mer. févr. 01, 2012 10:39 am

Erion a écrit : Toute la difficulté de la discussion tient au fait que la moitié, voire les trois-quart des participants sont des lecteurs surinformés. Il faudrait plutôt se représenter comment nous nous comporterions face à un rayon auquel nous ne connaissons rien avec seulement 15mn pour choisir un livre.
Et la seule réponse viable reste: impossible dans une FNAC ou un autre supermarché; il FAUT un libraire -conseil compétent... Sauf pour les participants à ce forum, moi inclus, bien sûr.
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Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » mer. févr. 01, 2012 10:42 am

je n'ai pas la moindre idée de ce qui a tué la sf (a mourru une fois de plus)
Le refus en SF, du dialogue entre littérature et autres médias alors que c'est le cas en fantasy.
Bienvenu chez Pulp Factory :
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bormandg
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Message par bormandg » mer. févr. 01, 2012 10:42 am

dracosolis a écrit :le truc, c'est celui-ci Joe
des libraires qui ne te vendent QUE ce qui se vend tu en as
(fnac boulogne) un rayon uniquement rempli par l'office de grosses boîtes, clairement y'a pas de libraire dans cette fnac
des libraires qui font des choix raisonnés tu en as :
(Sylla, Fnac Forum, Album, virgin j'ai pas vu mais on me dit qu'oui, etc etc)


je ne crois pas une seconde que ce marketing mélangeur soit ce qui coule la sf, à mon avis pour l'instant, au contraire ça la maintient sous poumon d'acier
je n'ai pas la moindre idée de ce qui a tué la sf (a mourru une fois de plus) mais certainement pas le marketinge qui avait tout intéret à ce que ces ventes fabuleuses de 1970 perdurent
(ah on me soufffle dans l'oreille le grand complot des élites, mais ça compte pas, point x files)

et si on sauve la sf, ce sera entre autres à travers lui
mais faut écrire des trucs qui se vendent aussi, mesdames et messieurs mes frères poètes maudits, et pour l'instant y'a que werber :twisted:

(point celui-dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom-car-après-le-forum-se-marre-un-bon-coup-et-Sil-nous-noie-sous-les-bisounours)
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Jean-Claude Dunyach
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Message par Jean-Claude Dunyach » mer. févr. 01, 2012 10:50 am

Dans les librairies numériques, la question est sans objet...
Je m'explique : chaque livre est en principe fourni avec son jeu de métadonnées, ses catégories - fines, en SF il y a une douzaine de sous-catégories, certaines comportant des sous-sous catégories, et idem en Fantasy, horreur, etc. - ainsi que ses mots-clés. On peut y ajouter d'autres catégories en préparation, (genre un classement du niveau de sexualité, façon cinéma, de la difficulté de lecture - il y a déjà des outils qui peuvent effectuer un débroussaillage -, de l'âge souhaité du lecteur, etc.)
Bref, les rayons de la librairie numérique sont multidimensionnels, dynamiques, et susceptibles de satisfaire toutes les parties en présence.
A condition que les livres soient bien taggés, et que les outils des uns et des autres soient standardisés. Là, je peux vous dire qu'il y a encore du boulot.
En fait, il faut imaginer que chaque oeuvre numérique possède une couche externe susceptible de s'interfacer avec les lecteurs via un grand nombre de "points d'accroche" comme le genre ("je cherche un bouquin de science-fiction tendance uchronie"), le lieu du livre ("je cherche un roman qui se passe en Algérie"), les demandes spécialisées ("qu'est-ce que vous avez qui parle d'Albert Camus" ?), les domaines de narration ("je m'intéresse au rock psyché des années 60 à 90, tendance indé"), voire les messages ("vous auriez un truc sur les méfaits de la drogue sur la jeunesse" ?). Toutes ces requêtes devraient, en toute logique, faire apparaître "Rêve de Gloire" dans la liste des réponses possibles (ce qui ne veut pas dire que c'est une "bonne" réponse, en particulier dans le dernier cas, mais c'est une réponse parfaitement valide). Ce qui classe ipso facto RdG dans une multitude de rayons virtuels.
Chaque livre numérique est un enzyme catalytique qui cherche son lecteur macromolécule pour l'attaquer et lui transférer une part de sa substance. Tout cela est délicieusement organique...
Je vous poutoune,
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
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Message par bormandg » mer. févr. 01, 2012 10:51 am

Lensman a écrit : Je suis incapable de dire quelle est la meilleure méthode, mais je penche pour la séparation, parce que je pense que justement, nous sommes maintenant dans un monde où les offres sont tellement gigantesques que seule une catégorisation forte permet d'exister (sauf si on écrit du best seller "courant", si j'ose écrire). Je peux changer d'avis...

Oncle Joe
Du point de vue d'un auteur: tout dépend si tu écris une oeuvre de "GENRE" dont tu VEUX qu'elle soit catégorisée ou si tu prétends écrire une OEUVRE dont tu veux qu'elle s'adresse aux LECTEURS et non aux fanatiques de tel "genre". Si tu veux tirer ton succès de l'étiquette ou de l'oeuvre elle-même. CF. les "transgenres" et les éditeurs non spécialisés type Diable vauvert....
Du point de vue d'un lecteur: si tu te limites aux oeuvres étiquetées, il te faut un libraire qui catégorise; si tu cherches des oeuvres marginales, t'en asrien à fiche.
Et du point de vue d'un amateur de SF: tout dépend si tu as une vision limitée de la SF-forteresse ghetto en voie de destruction ou une vision élargie de la SF-mode de pensée et d'écriture en voie de généralisation...
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Message par Lensman » mer. févr. 01, 2012 10:51 am

dracosolis a écrit :le truc, c'est celui-ci Joe
des libraires qui ne te vendent QUE ce qui se vend tu en as
(fnac boulogne) un rayon uniquement rempli par l'office de grosses boîtes, clairement y'a pas de libraire dans cette fnac
des libraires qui font des choix raisonnés tu en as :
(Sylla, Fnac Forum, Album, virgin j'ai pas vu mais on me dit qu'oui, etc etc)


je ne crois pas une seconde que ce marketing mélangeur soit ce qui coule la sf, à mon avis pour l'instant, au contraire ça la maintient sous poumon d'acier
je n'ai pas la moindre idée de ce qui a tué la sf (a mourru une fois de plus) mais certainement pas le marketinge qui avait tout intéret à ce que ces ventes fabuleuses de 1970 perdurent
(ah on me soufffle dans l'oreille le grand complot des élites, mais ça compte pas, point x files)

et si on sauve la sf, ce sera entre autres à travers lui
mais faut écrire des trucs qui se vendent aussi, mesdames et messieurs mes frères poètes maudits, et pour l'instant y'a que werber :twisted:

(point celui-dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom-car-après-le-forum-se-marre-un-bon-coup-et-Sil-nous-noie-sous-les-bisounours)
Moi non plus, je ne vois aucun complot... la SF (en littérature) a bénéficié d''époques fastes, pour des raisons compliquées que tentent d'étudier les chercheurs (c'est passionnant pour des pervers de mon style !). Ce n'est pas le cas pour son côté littérature (même si les autres aspects sont partout, aujourd'hui). Je ne pensais d'ailleurs pas seulement aux écrivains francophones...
Là, tu soulèves d'autre problèmes... la SF, il faut avoir envie d'en écrire...comme pour le reste, me dira-t-on, c'est vrai... mais si en plus il n'y a pas de demande, qu'il n'y a pas d'éditeur qui accepte de ne pas gagner d'argent (mais oui...) sur le poste "SF", parce que ça lui plait et que d'autres postes bénéficiaires le lui permettent... c'est difficile...
Une anecdote bien lointaine: le directeur du Fleuve Noir (époque héroïque) avait lancé la collection Angoisse pour remplir un créneau. En fait, elle n'a jamais marché, les tirages ont toujours été beaucoup plus faibles que pour les autres collections... il a tout de même insisté 20 ans, avant d'arrêter...

Sans volonté éditoriale forte, avec des éditeurs ayant des moyens et des directeurs de collection auxquels ont donne carte blanche, il est difficile de tenir des catégories littéraires (je fais attention, Georges) à bout de bras, contre vents et marées (drole d'image...). Mais cette époque semble révolue, elle aussi...

Oncle Joe

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » mer. févr. 01, 2012 10:54 am

Là, tu soulèves d'autre problèmes... la SF, il faut avoir envie d'en écrire...comme pour le reste, me dira-t-on, c'est vrai... mais si en plus il n'y a pas de demande, qu'il n'y a pas d'éditeur qui accepte de ne pas gagner d'argent (mais oui...) sur le poste "SF", parce que ça lui plait et que d'autres postes bénéficiaires le lui permettent... c'est difficile...
Dans le dossier libraires, plusieurs intervenants faisaient remarquer que les lecteurs étaient demandeurs de space opera. Or on propose majoritairement de la dystopie et de la hard science. Bref il me semble que l'adéquation offre demande n'est pas très bonne.
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Message par bormandg » mer. févr. 01, 2012 10:55 am

Jean-Claude Dunyach a écrit :Dans les librairies numériques, la question est sans objet...
Je m'explique : chaque livre est en principe fourni avec son jeu de métadonnées, ses catégories - fines, en SF il y a une douzaine de sous-catégories, certaines comportant des sous-sous catégories, et idem en Fantasy, horreur, etc. - ainsi que ses mots-clés. On peut y ajouter d'autres catégories en préparation, (genre un classement du niveau de sexualité, façon cinéma, de la difficulté de lecture - il y a déjà des outils qui peuvent effectuer un débroussaillage -, de l'âge souhaité du lecteur, etc.)
Bref, les rayons de la librairie numérique sont multidimensionnels, dynamiques, et susceptibles de satisfaire toutes les parties en présence.
A condition que les livres soient bien taggés, et que les outils des uns et des autres soient standardisés. Là, je peux vous dire qu'il y a encore du boulot.
En fait, il faut imaginer que chaque oeuvre numérique possède une couche externe susceptible de s'interfacer avec les lecteurs via un grand nombre de "points d'accroche" comme le genre ("je cherche un bouquin de science-fiction tendance uchronie"), le lieu du livre ("je cherche un roman qui se passe en Algérie"), les demandes spécialisées ("qu'est-ce que vous avez qui parle d'Albert Camus" ?), les domaines de narration ("je m'intéresse au rock psyché des années 60 à 90, tendance indé"), voire les messages ("vous auriez un truc sur les méfaits de la drogue sur la jeunesse" ?). Toutes ces requêtes devraient, en toute logique, faire apparaître "Rêve de Gloire" dans la liste des réponses possibles (ce qui ne veut pas dire que c'est une "bonne" réponse, en particulier dans le dernier cas, mais c'est une réponse parfaitement valide). Ce qui classe ipso facto RdG dans une multitude de rayons virtuels.
Chaque livre numérique est un enzyme catalytique qui cherche son lecteur macromolécule pour l'attaquer et lui transférer une part de sa substance. Tout cela est délicieusement organique...
Je vous poutoune,
La stratégie RFID à l'envers; mais dans ce sens elle n'a plus le caractère dystopique signalé plus haut.... aussi longtemps que le serveur ne TE classe pas....
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Message par Lensman » mer. févr. 01, 2012 11:00 am

Fabien Lyraud a écrit :Le refus en SF, du dialogue entre littérature et autres médias alors que c'est le cas en fantasy.
Heu... je ne comprends pas... peux-tu donner des exemples précis ?

Oncle Joe

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