C'était un vieux fleuve noir dont j'avais entendu parler et par curiosité, j'y ai jeté un oeil. Je préfère cependant taire le nom de l'auteur et le titre, par charité...Davidian a écrit :Des noms, des noms!Fred Combo a écrit :Du moment que ce n'est pas comme dans un bouquin que je viens de laisser tomber après une cinquantaine de pages et dans lequel les "coïncidences extraordinaires" succèdent aux "hasards incroyables" et aux "animaux extra-terrestres qui ressemblent à des lapins"...
On écrit encore des bouquins comme ça à notre époque?
Une interview de China Miéville
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
- Fred Combo
- Messages : 785
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:16 am
Si tu ne fais pas une histoire de ta vie, un jour tu seras dans l'histoire de quelqu'un d'autre.
Sir Terry Pratchett
Sir Terry Pratchett
-
- Administrateur - Site Admin
- Messages : 14748
- Enregistré le : jeu. déc. 15, 2005 4:12 pm
- Localisation : Chambéry
Un indice, un indice !Fred Combo a écrit :C'était un vieux fleuve noir dont j'avais entendu parler et par curiosité, j'y ai jeté un oeil. Je préfère cependant taire le nom de l'auteur et le titre, par charité...Davidian a écrit :Des noms, des noms!Fred Combo a écrit :Du moment que ce n'est pas comme dans un bouquin que je viens de laisser tomber après une cinquantaine de pages et dans lequel les "coïncidences extraordinaires" succèdent aux "hasards incroyables" et aux "animaux extra-terrestres qui ressemblent à des lapins"...
On écrit encore des bouquins comme ça à notre époque?
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
Tout pareil, j'en suis tout retourné.Eric a écrit :'tain, exactement tout pareil. Sauf que moi je m'éclate. J'ai relu du coup ma chronique des Scarifiés, et je maintiens. Ce mec est un surdoué totalement halluciné (bien que straight comme un mormon pendant le carême).gutboy a écrit :En parlant de Miéville, je suis en plein dans Perdido Street Station....
Bien-sûr, il faut un petit temps pour rentrer dans sa langue assez particulière, qui mélange un langage très prosaïque à des envolées assez raffinées, parfois à la limite de l'ampoulé. Mais quelle densité dans son imaginaire. Sa métropole folle et étouffante on la sent vivre, vibrer. A 10 parsecs des descritptions hâtives et futiles des cités typiques de fantasy, au bout d'une cinquantaine de pages on habite Nouvelle-Crobuzon. On la sent respirer, on entend sa rumeur, on s'y promène avec la même aisance que les personnages. Au bout de 100 pages on a même l'impression d'y croiser de vieilles connaissances. Et si il arrive à nous emmener aussi loin, c'est parce que Miéville a derrière son histoire une partie cachée qu'il ne nous révèlera pas, mais qui donne l'impression qu'il revient tout juste de Bas-Lag et qu'il nous raconte la dernière folle histoire qu'il y a entendu.
C'est d'une flamboyance. Putain, je crois que je pourrais tuer pour écrire comme ce mec. Pas un auteur ne m'avait retourné comme ça depuis Banks. China Miéville va devenir l'un des auteurs majeurs des dix prochaines années. Ma main au feu.
Et puis, si ça passe aussi bien, c'est aussi grâce à l'excellentissime traduction de Nathalie Mege, à qui il faut rendre hommage.
Je ne peux pas vous dire mieux que ça. Achetez ce livre, c'est un putain de chef d'œuvre. Il est IN-DIS-PEN-SABLE.
Et en effet je crois que la meilleure description de l'écriture de Miéville c'est l'IMAGINAIRE, un imaginaire génial, fou, éxubérant, incontrolable mais ultra-cohérent, à ce niveau là moi aussi je cris au chef d'oeuvre.